Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-08-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 août 1856 10 août 1856
Description : 1856/08/10 (A1,N4). 1856/08/10 (A1,N4).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6202049j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
60 L'ISTHME DE SUEZ,
dent doivent lui faire plaisir. Mais elles prouveront
peut-être aussi au public que la Revue d'Edimbourg a
une passion malheureuse.
Barthélémy Saint-Hilaire.
L'AUSLAND, JOURNAL DE STUTTGART,
ET LE CANAL DES U E Z.
L'Ausland, journal hebdomadaire de Stuttgart, a voulu
jouer sur le continent le rôle que joue la Revue d'Edimbourg
en Angleterre. Il s'est mis comme elle à combattre, dans son
numéro du 27 juin, le projet du canal de Suez. Ses armes sont
à peu près les mêmes, et il est possible qu'elles soient tenues
par les mêmes mains. Les arguments sont si pareils qu'on
pourrait croire qu'ils partent de la même source. Seulement
YAusland, ne venant que le second dans la lice, a naturelle-
ment renchéri sur son confrère. Ses objections ne sont pas
meilleures ; mais il y a joint contre les personnes des attaques
dont la Revue d'Edimbourg s'était abstenue, et qui seraient
presque des calomnies, si elles n'étaient des faussetés par trop
évidentes, comme on le prouvera tout à l'heure.
L'argumentation de l'Ausland n'a rien de bien neuf; mais
puisqu'il reproduit des objections déjà réfutées, il faut encore
lui répondre, bien que le ton qu'il prend ne mérite guère que
le silence, et l'on pourrait ajouter, pour être juste, le mépris.
L'Ausland établit d'abord en forme d'axiome, et avec une
sorte d'affectation assez pédantesque, que sur mer la route la
plus directe n'est pas toujours la plus courte, et que, selon les
aires des vents et le régime des eaux, on épargne le temps et
les frais à faire un immense détour plutôt que d'aller tout
droit, si l'on doit rencontrer des courants et des vents défavo-
rables. Il n'est personne qui conteste cet axiome aussi vrai
pour les routes des montagnes que pour les routes de l'Océan;
et YAusland n'a peut-être pas tort de s'excuser auprès de ses
lecteurs de leur rebattre de telles vulgarités.
Mais il a son but en avançant de tels Iruïsmes, et il en tire
cette conséquence que la route la plus courte pour aller dans
l'Inde n'est point de passer, comme on le croirait, par le canal
de Suez et la mer Rouge, attendu que la mer Rouge est im-
praticable aux navires à voiles, et que la Méditerranée ne l'est
guère moins qu'elle. Il faut donc s'en tenir au cap de Bonne-
Espérance, quoiqu'il soit toujours aussi le cap des Tempêtes;
et voici les raisons de l'Ausland.
En allant d'Europe dans la mer Rouge, les navires à voiles
trouveraient d'abord les vents de la Méditerranée, qui soufflent
toujours de l'est, et au retour ils auraient également contre
eux les vents de la mer Rouge, qui soufflent toujours du nord.
Au sortir du golfe Arabique, ils ne seraient pas plus heureux;
et ils auraient six mois la mousson de nord-est, et six mois la
mousson de sud-ouest. Comment se tirer de pareils obstacles?
Comment surmonter à la voile des vents si violents et si obs- •
tinés ? L'Ausland ne voit aucune solution à ce redoutable
problème, et il aboutit à cette première conclusion, que deux
navires partis le même jour de Liverpool, et passant l'un par
le détroit de Gibraltar, l'autre par le Cap, arriveront en même
temps, l'un à Melbourne en Australie, et l'autre à l'embou-
chure du canal de Suez dans la mer Rouge. En d'autres termes,
il aura fallu au second juste autant de temps qu'au premier
pour faire tout au plus la moitié du même chemin.
Pour quiconque a pensé quelque peu à ces choses, cette
conclusion doit sembler incroyable et monstrueuse, attendu
que qui veut trop prouver ne prouve rien. Mais voici comment
YAusland obtient cette conclusion. Il pose en fait que les
navires mettent des ports d'Angleterre en Australie de 65 à
75 jours, et il ajoute que l'on met couramment 65 jours pour
aller de Liverpool à Alexandrie. Seulement, YAusland, n'a paS
le soin de dire qu'en parlant de l'Australie il prend les voyagé
des clippers à hélice, et de plus qu'en parlant de l'Egyptc J.
prend des chiffres complétement faux. Oui, il est vrai que les
clippers d'Australie font le voyage en 65 jours, et même Par'
fois en moins. Le Royal Charter, clipper à hélice, n'a m'5
que 59 jours pour aller de Plymouth à Melbourne, du 17 &'
vrier au 16 avril dernier. C'est le voyage le plus rapide q uloil
connaisse (voir le Times du 18 juillet 1856). Il n'a emploi
l'hélice que 14 jours, et il a filé sous voiles jusqu'à 14 nœuds 21
Le Lighlning, dans son meilleur voyage, le plus fameux avant
celui-là, n'avait fait que 14 nœuds dans les bons jours. Le
Royal Charler est en fer, du port de 3,000 tonneaux, et il 113
que 200 chevaux de force.
Ainsi l'Atistand ne se trompe point, ou plutôt ne trompe
point, en citant cette marche des navires australiens, et il est
même au-dessous de la vérité. Mais où a-t-il pris que les IIa"
vires à voiles mettent 65 jours des ports anglais rien que pour
aller en Egypte ? D'abord, pour que la comparaison fût loyale,
il faudrait, puisqu'on choisit un clipper d'un côté, prendre
également un clipper de l'autre. Nous ne savons point ce qu
clipper mettrait pour faire ce trajet, parce qu'il n'y a po'"
de clipper qui le fasse actuellement ; mais la vapeur le fait
d'ordinaire en 13 jours. L'Ava, de la Compagnie Péninsulaire
et Orientale, a employé tout récemment ce temps; et, parll
d'Alexandrie le 9 juillet, il était à Southampton le 22, avec
51 passagers et un chargement assez fort. Il est à présurIlCr
que le Royal Charter aurait été à peu près aussi rapide, et
l'on peut supposer tout au plus qu'il eût mis 20 jours. C'est
déjà assez loin des 65 de Y Ausland. En outre, ce qu'il y a
d'aussi certain, c'est que les charbonniers de Cardiff et de
Newcastle, qui ne sont pas apparemment de très-fins voiliers,
mettent en moyenne de 35 à 40 jours pour atteindre Alexaf
drie. Ce n'est pas encore 65 ; et puisqu'on compare les deus
routes, on peut croire que si ces charbonniers passaient par
le cap de Bonne-Espérance, il leur faudrait plus de 75 jours,
malgré les promesses de YAusland, pour arriver à Melbourne.
Qui sait s'il ne leur faudrait pas huit ou neuf mois, temPS
qu'ils mettent parfois pour aller à Suez ?
Ce premier raisonnement de YAusland n'est pas très-fort;
surtout il n'est pas très-exact. Mais YAusland en est telle'
ment satisfait qu'il n'hésite pas à dire que les parlisans du
canal n'ont jamais contesté ces calculs irréfragables. Non sans
doute, les partisans du canal de Suez ne les contestent pas :
ils les rejettent absolument; et ils citent en place les chiffres
qu'on vient de rappeler. Ils disent, en résumé, pour en finir
sur ce premier point, que des deux navires allégués pour
exemples par Y Ausland, et tous deux également marcheurs,
l'un arriverait à Suez quand l'autre quitterait à peine les pa"
rages du Brésil. Voilà la vérité, en les prenant l'un et l'autre all
vingtième jour de leur voyage.
L'erreur de 1 Ausland pour la Méditerranée est à peu près
aussi forte; et s'il est un fait connu de tout le monde, c'est
qu'au détroit de Gibraltar, c'est le vent de sud-ouest qui règtle
presque toute l'année, de même que le courant porte presque
toujours de l'Océan dans la Méditerranée. Ainsi, dans le sens
qu'indique 1 Ausland, c'est-à-dire à l'aller, les navires venait
des ports anglais auraient en général un vent favorable. Dans
la mer Rouge , ils trouveraient les vents du nord, qui régnent
presque constamment; et s'ils choisissaient bien leur temps,
ils pourraient profiter de la mousson de sud-ouest, qui souffle
dent doivent lui faire plaisir. Mais elles prouveront
peut-être aussi au public que la Revue d'Edimbourg a
une passion malheureuse.
Barthélémy Saint-Hilaire.
L'AUSLAND, JOURNAL DE STUTTGART,
ET LE CANAL DES U E Z.
L'Ausland, journal hebdomadaire de Stuttgart, a voulu
jouer sur le continent le rôle que joue la Revue d'Edimbourg
en Angleterre. Il s'est mis comme elle à combattre, dans son
numéro du 27 juin, le projet du canal de Suez. Ses armes sont
à peu près les mêmes, et il est possible qu'elles soient tenues
par les mêmes mains. Les arguments sont si pareils qu'on
pourrait croire qu'ils partent de la même source. Seulement
YAusland, ne venant que le second dans la lice, a naturelle-
ment renchéri sur son confrère. Ses objections ne sont pas
meilleures ; mais il y a joint contre les personnes des attaques
dont la Revue d'Edimbourg s'était abstenue, et qui seraient
presque des calomnies, si elles n'étaient des faussetés par trop
évidentes, comme on le prouvera tout à l'heure.
L'argumentation de l'Ausland n'a rien de bien neuf; mais
puisqu'il reproduit des objections déjà réfutées, il faut encore
lui répondre, bien que le ton qu'il prend ne mérite guère que
le silence, et l'on pourrait ajouter, pour être juste, le mépris.
L'Ausland établit d'abord en forme d'axiome, et avec une
sorte d'affectation assez pédantesque, que sur mer la route la
plus directe n'est pas toujours la plus courte, et que, selon les
aires des vents et le régime des eaux, on épargne le temps et
les frais à faire un immense détour plutôt que d'aller tout
droit, si l'on doit rencontrer des courants et des vents défavo-
rables. Il n'est personne qui conteste cet axiome aussi vrai
pour les routes des montagnes que pour les routes de l'Océan;
et YAusland n'a peut-être pas tort de s'excuser auprès de ses
lecteurs de leur rebattre de telles vulgarités.
Mais il a son but en avançant de tels Iruïsmes, et il en tire
cette conséquence que la route la plus courte pour aller dans
l'Inde n'est point de passer, comme on le croirait, par le canal
de Suez et la mer Rouge, attendu que la mer Rouge est im-
praticable aux navires à voiles, et que la Méditerranée ne l'est
guère moins qu'elle. Il faut donc s'en tenir au cap de Bonne-
Espérance, quoiqu'il soit toujours aussi le cap des Tempêtes;
et voici les raisons de l'Ausland.
En allant d'Europe dans la mer Rouge, les navires à voiles
trouveraient d'abord les vents de la Méditerranée, qui soufflent
toujours de l'est, et au retour ils auraient également contre
eux les vents de la mer Rouge, qui soufflent toujours du nord.
Au sortir du golfe Arabique, ils ne seraient pas plus heureux;
et ils auraient six mois la mousson de nord-est, et six mois la
mousson de sud-ouest. Comment se tirer de pareils obstacles?
Comment surmonter à la voile des vents si violents et si obs- •
tinés ? L'Ausland ne voit aucune solution à ce redoutable
problème, et il aboutit à cette première conclusion, que deux
navires partis le même jour de Liverpool, et passant l'un par
le détroit de Gibraltar, l'autre par le Cap, arriveront en même
temps, l'un à Melbourne en Australie, et l'autre à l'embou-
chure du canal de Suez dans la mer Rouge. En d'autres termes,
il aura fallu au second juste autant de temps qu'au premier
pour faire tout au plus la moitié du même chemin.
Pour quiconque a pensé quelque peu à ces choses, cette
conclusion doit sembler incroyable et monstrueuse, attendu
que qui veut trop prouver ne prouve rien. Mais voici comment
YAusland obtient cette conclusion. Il pose en fait que les
navires mettent des ports d'Angleterre en Australie de 65 à
75 jours, et il ajoute que l'on met couramment 65 jours pour
aller de Liverpool à Alexandrie. Seulement, YAusland, n'a paS
le soin de dire qu'en parlant de l'Australie il prend les voyagé
des clippers à hélice, et de plus qu'en parlant de l'Egyptc J.
prend des chiffres complétement faux. Oui, il est vrai que les
clippers d'Australie font le voyage en 65 jours, et même Par'
fois en moins. Le Royal Charter, clipper à hélice, n'a m'5
que 59 jours pour aller de Plymouth à Melbourne, du 17 &'
vrier au 16 avril dernier. C'est le voyage le plus rapide q uloil
connaisse (voir le Times du 18 juillet 1856). Il n'a emploi
l'hélice que 14 jours, et il a filé sous voiles jusqu'à 14 nœuds 21
Le Lighlning, dans son meilleur voyage, le plus fameux avant
celui-là, n'avait fait que 14 nœuds dans les bons jours. Le
Royal Charler est en fer, du port de 3,000 tonneaux, et il 113
que 200 chevaux de force.
Ainsi l'Atistand ne se trompe point, ou plutôt ne trompe
point, en citant cette marche des navires australiens, et il est
même au-dessous de la vérité. Mais où a-t-il pris que les IIa"
vires à voiles mettent 65 jours des ports anglais rien que pour
aller en Egypte ? D'abord, pour que la comparaison fût loyale,
il faudrait, puisqu'on choisit un clipper d'un côté, prendre
également un clipper de l'autre. Nous ne savons point ce qu
clipper mettrait pour faire ce trajet, parce qu'il n'y a po'"
de clipper qui le fasse actuellement ; mais la vapeur le fait
d'ordinaire en 13 jours. L'Ava, de la Compagnie Péninsulaire
et Orientale, a employé tout récemment ce temps; et, parll
d'Alexandrie le 9 juillet, il était à Southampton le 22, avec
51 passagers et un chargement assez fort. Il est à présurIlCr
que le Royal Charter aurait été à peu près aussi rapide, et
l'on peut supposer tout au plus qu'il eût mis 20 jours. C'est
déjà assez loin des 65 de Y Ausland. En outre, ce qu'il y a
d'aussi certain, c'est que les charbonniers de Cardiff et de
Newcastle, qui ne sont pas apparemment de très-fins voiliers,
mettent en moyenne de 35 à 40 jours pour atteindre Alexaf
drie. Ce n'est pas encore 65 ; et puisqu'on compare les deus
routes, on peut croire que si ces charbonniers passaient par
le cap de Bonne-Espérance, il leur faudrait plus de 75 jours,
malgré les promesses de YAusland, pour arriver à Melbourne.
Qui sait s'il ne leur faudrait pas huit ou neuf mois, temPS
qu'ils mettent parfois pour aller à Suez ?
Ce premier raisonnement de YAusland n'est pas très-fort;
surtout il n'est pas très-exact. Mais YAusland en est telle'
ment satisfait qu'il n'hésite pas à dire que les parlisans du
canal n'ont jamais contesté ces calculs irréfragables. Non sans
doute, les partisans du canal de Suez ne les contestent pas :
ils les rejettent absolument; et ils citent en place les chiffres
qu'on vient de rappeler. Ils disent, en résumé, pour en finir
sur ce premier point, que des deux navires allégués pour
exemples par Y Ausland, et tous deux également marcheurs,
l'un arriverait à Suez quand l'autre quitterait à peine les pa"
rages du Brésil. Voilà la vérité, en les prenant l'un et l'autre all
vingtième jour de leur voyage.
L'erreur de 1 Ausland pour la Méditerranée est à peu près
aussi forte; et s'il est un fait connu de tout le monde, c'est
qu'au détroit de Gibraltar, c'est le vent de sud-ouest qui règtle
presque toute l'année, de même que le courant porte presque
toujours de l'Océan dans la Méditerranée. Ainsi, dans le sens
qu'indique 1 Ausland, c'est-à-dire à l'aller, les navires venait
des ports anglais auraient en général un vent favorable. Dans
la mer Rouge , ils trouveraient les vents du nord, qui régnent
presque constamment; et s'ils choisissaient bien leur temps,
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