Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1858-10-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 octobre 1858 01 octobre 1858
Description : 1858/10/01 (A4,N10)-1858/10/31. 1858/10/01 (A4,N10)-1858/10/31.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56657803
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
529-
NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION.—OCTOBRE £868.
Dans une voie avec rails à base large on regarde la couche de ballast
comme également utile, quand ces traverses sont en chêne, puisque le
bois, tout en se fendant facilement, retient suffisamment les chevilles;
quand au contraire les traverses sont en bois tendre, l'expérience a
montré qu'il convient de pouvoir bien aborder les chevilles, et provi-
soirement, pour cette raison, on s'abstiendra de couvrir les traverses.
Pour vider entièrement la question, on maintiendra en attendant, et
à titre d'essai, la couche de ballast sur les traverses en pin de la ligne
d'Augsbourg à Ulm. »
Chemin de fer du Nord. — La note suivante, due à M. ALQUIÉ, ne
laisse plus de doute sur l'efficacité du procédé Boucherie appliqué à cer-
taines essences de bois :
« C'est en 1846 qu'ont été faits les premiers essais sur le chemin du
Nord. Toutes les traverses qui, à cette époque, ont été bien préparées,
sont aujourd'hui comme le jour où elles ont été mises en terre. Les pro-
cédés employés à cette époque n'étaient pas parfaits, on manquait
d'expérience. Un assez grand nombre de traverses ont été mal pré-
parées, c'est-à-dire incomplètement. Les parties bien préparées se sont
conservées, les autres se sont pourries. Ainsi il est bien certain que la
conservation n'est assurée que là où .il y a du sulfate de cuivre. Il est
donc très-important de ne prendre du fournisseur que des traverses
parfaitement préparées. Le procédé Boucherie s'applique parfaitement
en général aux bois sans coeur comme le hêtre, le charme, le bouleau,
le pin, etc. Quand le hêtre, le pin ou le sapin ont du coeur, l'aubier
seul prend la préparation.
• ■ » La Compagnie du Nord a maintenant dans ses voies près de quatre
cent mille traverses de bois préparé par le procédé Boucherie. De
nombreux et forts marchés sont encore en cours d'exécution. L'état
dans lequel se trouvent ces traverses qui ont été préparées il y a dix
ans et qui sont dans la terre depuis cette époque, est tel que je ne puis
estimer une limite de durée à ces traverses; il est difficile de donner
des résultats comparatifs bien définis dans mon opinion. La traverse
demi-ronde en chêne ne vaut pas grand chose ; je ne crois pas qu'on
puisse lui donner une durée moyenne de plus de cinq à six années.
Une traverse en coeur de chêne durera plus du double, et enfin pour
nous la durée d'une traverse en bois de hêtre, de charme, etc., bien
préparée, est indéfinie... » . ,
M. COUCHE, ingénieur en chef, a confirmé les renseignements fournis
par M. ALQUIÉ, et il a ajouté que la réfection du chemin de fer du Nord
l'ayant obligé à faire découvrir toutes les anciennes traverses en chêne
de ce chemin , il avait reconnu que les traverses demi-rondes ne du-
raient pas en moyenne plus de cinq à six ans, et celles équarries plus
de douze à quinze ans. Celles en hêtre préparé, découvertes au bout de
onze ans, lui ont paru tout à fait neuves.
La Compagnie de l'Est, qui a employé, l'année dernière, cinquante
mille traverses en hêtre ou sapin préparé par le procédé Boucherie pour
la réfection du chemin de Bâle, vient d'en acheter ( Mai 1857 ) encore
soixante mille pour la pose de la seconde voie du chemin de Mulhouse;
la Compagnie du chemin du Midi a acheté soixante mille traverses en
pin préparées par le même procédé.
La plus value par mètre cube de bois préparé peut varier de 8 à 12 fr.
Nouveaux perfectionnements
relatifs à la voie des chemins de fer, présentés par divers ingénieurs de
la Compagnie du Permanent- Way à Londres.
PL. 45.
La planche 45 représente trois nouveaux perfectionnements de la
voie des chemins de fer, qui ont été récemment appliqués en Angle-
terre.
Le premier est celui des éclisses à vis alternes de M. BILLUP. Le but
de cette disposition est de faciliter le serrage des éclisses à chaque
instant, et d'empêcher leur relâchement par les trépidations auxquelles
le rail est soumis à chaque passage de convoi.
Le second, plus important, est celui des coussinets à serrage perma-
nent, au moyen de coins pressés dans une enclave en fonte striée, par
le fait même du passage des locomotives.
Enfin, le troisième est l'application d'éclisses à filets taraudés, desti-
nées à réaliser l'économie d'un écrou par chaque trou de boulon.
Le poids d'une paire d'éclisses de ce genre est de 9k.966 et les 4
boulons qui les serrent ne pèsent ensemble que 1\812.
Kotc sur les principaux foyers ffumivores.
Systèmes DUMÉRY, BEAUFUMÉ, GUILLEMET et VU1TT0N.
3>L. 44.
On s'occupe beaucoup depuis quelques années de la question des
foyers fumivores, tant au point de vue de l'économie qu'à celui de la
salubrité dans les villes.
C. 6&.
Nous avons donc pensé qu'une étude spéciale sur ce sujet'pourrait
être-agréable aux lecteurs des Nouvelles annales de la Construction, et
nous avons réuni les principaux documents que nous avons pu nous
procurer sur ce sujet. La notice qu'on va lire sera complétée par de
nouveaux articles au fur et à mesure que des procédés plus parfaits
apparaîtront dans l'industrie.
On sait que le moyen généralement employé pour utiliser la chaleur
provenant de la combustion de certains corps, consiste à placer ces
corps sur une série de barreaux rangés horizontalement, et laissant
entre eux un vide destiné au passage de l'air devant entretenir la com-
bustion; cet air étant appelé par un tirage plus ou moins puissant, et
traversant la couche en ignition, se décompose en raison de la tempéra-
ture élevée qui lui est transmise, son oxygène se combine avec l'un des
gaz qui se dégagent, et qui ne sont autres que du carbone et de l'hydro-
gène si le corps combustible employé est de la houille; il y a forma-
lion d'oxyde de carbone et d'acide carbonique qui, de concours
avec l'hydrogène dégagé, produisent l'élévation de température d'une
chaudière à vapeur ou de tout autre appareil avec lequel on les a
mis en contact. Le procédé serait très:bon et très-simple si, joint au
rayonnement, l'appel de l'air entretenant la combustion se faisait pro-
portionnellement à la quantité de combustible à décomposer ; mais s'il
n'en est point ainsi, et il est clair que, le tirage étant très-actif, la masse
d'air traverse la couche en ignition, mais en trop grande quantité pour
être décomposée entièrement, et prend aux gaz combustibles, ainsi
qu'aux surfaces à chauffer, la somme de chaleur nécessaire pour l'équi-
libre de température : de là, refroidissement. Le tirage étant peu puis-
sant, la masse d'air ne suffit plus pour la décomposition totale du com-
bustible; dans sa faible vitesse elle entraîne avec elle une partie du gaz
dégagé : nouvelle perte de chaleur et cause de l'épaisse fumée qui sort-
des cheminées, en même temps de la température élevée à laquelle
celles-ci sont soumises à leur base; cette cause de fumée se reproduit
encore au moment du chargement du foyer, surtout lorsqu'on emploie
des houilles grasses. Généralement, moins on jettera d'air sur une quan-
tité de combustible constante, moins la combustion sera complète et
plus il se produira de fumée; et plus on enverra d'air sur le combus-
tible, plus la combustion sera complète et la fumée brûlée ; mais il y a
perte de chaleur dans les deux cas. Les proportions trop petites des
carreaux ou des grilles n'ayant pas un vide suffisant ont donné un
mauvais tirage, fourni trop peu d'air au foyer et produit une épaisse
fumée. On a cherché alors un système plus économique en supprimant
cette fumée, c'est-à-dire : des foyers fumivores. Celte dernière question
a pris une nouvelle importance depuis deux ans, M. le préfet de police
de Paris ayant prescrit la suppression complète de la fumée ; à Londres
cette même question a été aussi l'objet de prescriptions de la part de
l'administration. De nombreux efforts ont été faits dans ce but et di-
verses recherches ont amené des résultats remarquables.
SYSTÈME DUMÉRY.
L'appareil DUMÉRY consiste en deux barreaux placés horizontale-
ment dans le milieu du foyer. Les deux rectangles, formés parle vide
entre ces barreaux et la maçonnerie, communiquent avec l'extérieur
par deux cornets circulaires dans le sens de leur longueur, et rectan-
gulaires dans celui de leur section, dont la plus grande section se
trouve du côté du foyer, la plus petite étant à l'extérieur, c'est dans
celle-ci qu'on introduit le combustible et dans la plus grande que tout
brûle. La partie intérieure de ces cornets est percée de trous pour le
passage de l'air extérieur. Deux pistons se meuvent dans des courbes
placées des deux côtés du foyer, et conduits par une manivelle et des
engrenages, ils poussent l'es matières pour entretenir la combustion,
qui se règle à volonté en couches plus ou moins épaisses.
La porte du foyer ne s'ouvre point pour les chargements ordinaires,
mais pour le nettoyage de la grille, qui a lieu toutes les trois ou quatre
heures.
Le chauffeur n'a point à souffrir du rayonnement du foyer par la
porte, et les barreaux se conservent assez bien. Pour allumer le foyer,
on met de la houille dans les cônes jusqu'aux courbes d'amenées d'air,
on met ensuite une couche de coke et quelques morceaux de bois allu-
més, le coke s'enflamme, et la houille qui est placée au-dessus se trou-
vant chauffée, il se dégage des gaz, et leur rencontre avec l'air arri-
vant par les fentes, produit leur combustion. Pour éteindre le feu, on
enlève la houille fraîche et le coke incandescent, dont on se sert pour
l'allumage du lendemain. Un grand avantage de ce système est de
pouvoir faire varier à volonté la consommation de combustible.
SYSTÈME BEAUFUMÉ.
Cet appareil brûle la fumée de même que tous les autres appareils
construits jusqu'à ce jour, et il a donné, de plus, une production de va-
peur de beaucoup supérieure aux chaudières ordinaires.
1858.— 17
NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION.—OCTOBRE £868.
Dans une voie avec rails à base large on regarde la couche de ballast
comme également utile, quand ces traverses sont en chêne, puisque le
bois, tout en se fendant facilement, retient suffisamment les chevilles;
quand au contraire les traverses sont en bois tendre, l'expérience a
montré qu'il convient de pouvoir bien aborder les chevilles, et provi-
soirement, pour cette raison, on s'abstiendra de couvrir les traverses.
Pour vider entièrement la question, on maintiendra en attendant, et
à titre d'essai, la couche de ballast sur les traverses en pin de la ligne
d'Augsbourg à Ulm. »
Chemin de fer du Nord. — La note suivante, due à M. ALQUIÉ, ne
laisse plus de doute sur l'efficacité du procédé Boucherie appliqué à cer-
taines essences de bois :
« C'est en 1846 qu'ont été faits les premiers essais sur le chemin du
Nord. Toutes les traverses qui, à cette époque, ont été bien préparées,
sont aujourd'hui comme le jour où elles ont été mises en terre. Les pro-
cédés employés à cette époque n'étaient pas parfaits, on manquait
d'expérience. Un assez grand nombre de traverses ont été mal pré-
parées, c'est-à-dire incomplètement. Les parties bien préparées se sont
conservées, les autres se sont pourries. Ainsi il est bien certain que la
conservation n'est assurée que là où .il y a du sulfate de cuivre. Il est
donc très-important de ne prendre du fournisseur que des traverses
parfaitement préparées. Le procédé Boucherie s'applique parfaitement
en général aux bois sans coeur comme le hêtre, le charme, le bouleau,
le pin, etc. Quand le hêtre, le pin ou le sapin ont du coeur, l'aubier
seul prend la préparation.
• ■ » La Compagnie du Nord a maintenant dans ses voies près de quatre
cent mille traverses de bois préparé par le procédé Boucherie. De
nombreux et forts marchés sont encore en cours d'exécution. L'état
dans lequel se trouvent ces traverses qui ont été préparées il y a dix
ans et qui sont dans la terre depuis cette époque, est tel que je ne puis
estimer une limite de durée à ces traverses; il est difficile de donner
des résultats comparatifs bien définis dans mon opinion. La traverse
demi-ronde en chêne ne vaut pas grand chose ; je ne crois pas qu'on
puisse lui donner une durée moyenne de plus de cinq à six années.
Une traverse en coeur de chêne durera plus du double, et enfin pour
nous la durée d'une traverse en bois de hêtre, de charme, etc., bien
préparée, est indéfinie... » . ,
M. COUCHE, ingénieur en chef, a confirmé les renseignements fournis
par M. ALQUIÉ, et il a ajouté que la réfection du chemin de fer du Nord
l'ayant obligé à faire découvrir toutes les anciennes traverses en chêne
de ce chemin , il avait reconnu que les traverses demi-rondes ne du-
raient pas en moyenne plus de cinq à six ans, et celles équarries plus
de douze à quinze ans. Celles en hêtre préparé, découvertes au bout de
onze ans, lui ont paru tout à fait neuves.
La Compagnie de l'Est, qui a employé, l'année dernière, cinquante
mille traverses en hêtre ou sapin préparé par le procédé Boucherie pour
la réfection du chemin de Bâle, vient d'en acheter ( Mai 1857 ) encore
soixante mille pour la pose de la seconde voie du chemin de Mulhouse;
la Compagnie du chemin du Midi a acheté soixante mille traverses en
pin préparées par le même procédé.
La plus value par mètre cube de bois préparé peut varier de 8 à 12 fr.
Nouveaux perfectionnements
relatifs à la voie des chemins de fer, présentés par divers ingénieurs de
la Compagnie du Permanent- Way à Londres.
PL. 45.
La planche 45 représente trois nouveaux perfectionnements de la
voie des chemins de fer, qui ont été récemment appliqués en Angle-
terre.
Le premier est celui des éclisses à vis alternes de M. BILLUP. Le but
de cette disposition est de faciliter le serrage des éclisses à chaque
instant, et d'empêcher leur relâchement par les trépidations auxquelles
le rail est soumis à chaque passage de convoi.
Le second, plus important, est celui des coussinets à serrage perma-
nent, au moyen de coins pressés dans une enclave en fonte striée, par
le fait même du passage des locomotives.
Enfin, le troisième est l'application d'éclisses à filets taraudés, desti-
nées à réaliser l'économie d'un écrou par chaque trou de boulon.
Le poids d'une paire d'éclisses de ce genre est de 9k.966 et les 4
boulons qui les serrent ne pèsent ensemble que 1\812.
Kotc sur les principaux foyers ffumivores.
Systèmes DUMÉRY, BEAUFUMÉ, GUILLEMET et VU1TT0N.
3>L. 44.
On s'occupe beaucoup depuis quelques années de la question des
foyers fumivores, tant au point de vue de l'économie qu'à celui de la
salubrité dans les villes.
C. 6&.
Nous avons donc pensé qu'une étude spéciale sur ce sujet'pourrait
être-agréable aux lecteurs des Nouvelles annales de la Construction, et
nous avons réuni les principaux documents que nous avons pu nous
procurer sur ce sujet. La notice qu'on va lire sera complétée par de
nouveaux articles au fur et à mesure que des procédés plus parfaits
apparaîtront dans l'industrie.
On sait que le moyen généralement employé pour utiliser la chaleur
provenant de la combustion de certains corps, consiste à placer ces
corps sur une série de barreaux rangés horizontalement, et laissant
entre eux un vide destiné au passage de l'air devant entretenir la com-
bustion; cet air étant appelé par un tirage plus ou moins puissant, et
traversant la couche en ignition, se décompose en raison de la tempéra-
ture élevée qui lui est transmise, son oxygène se combine avec l'un des
gaz qui se dégagent, et qui ne sont autres que du carbone et de l'hydro-
gène si le corps combustible employé est de la houille; il y a forma-
lion d'oxyde de carbone et d'acide carbonique qui, de concours
avec l'hydrogène dégagé, produisent l'élévation de température d'une
chaudière à vapeur ou de tout autre appareil avec lequel on les a
mis en contact. Le procédé serait très:bon et très-simple si, joint au
rayonnement, l'appel de l'air entretenant la combustion se faisait pro-
portionnellement à la quantité de combustible à décomposer ; mais s'il
n'en est point ainsi, et il est clair que, le tirage étant très-actif, la masse
d'air traverse la couche en ignition, mais en trop grande quantité pour
être décomposée entièrement, et prend aux gaz combustibles, ainsi
qu'aux surfaces à chauffer, la somme de chaleur nécessaire pour l'équi-
libre de température : de là, refroidissement. Le tirage étant peu puis-
sant, la masse d'air ne suffit plus pour la décomposition totale du com-
bustible; dans sa faible vitesse elle entraîne avec elle une partie du gaz
dégagé : nouvelle perte de chaleur et cause de l'épaisse fumée qui sort-
des cheminées, en même temps de la température élevée à laquelle
celles-ci sont soumises à leur base; cette cause de fumée se reproduit
encore au moment du chargement du foyer, surtout lorsqu'on emploie
des houilles grasses. Généralement, moins on jettera d'air sur une quan-
tité de combustible constante, moins la combustion sera complète et
plus il se produira de fumée; et plus on enverra d'air sur le combus-
tible, plus la combustion sera complète et la fumée brûlée ; mais il y a
perte de chaleur dans les deux cas. Les proportions trop petites des
carreaux ou des grilles n'ayant pas un vide suffisant ont donné un
mauvais tirage, fourni trop peu d'air au foyer et produit une épaisse
fumée. On a cherché alors un système plus économique en supprimant
cette fumée, c'est-à-dire : des foyers fumivores. Celte dernière question
a pris une nouvelle importance depuis deux ans, M. le préfet de police
de Paris ayant prescrit la suppression complète de la fumée ; à Londres
cette même question a été aussi l'objet de prescriptions de la part de
l'administration. De nombreux efforts ont été faits dans ce but et di-
verses recherches ont amené des résultats remarquables.
SYSTÈME DUMÉRY.
L'appareil DUMÉRY consiste en deux barreaux placés horizontale-
ment dans le milieu du foyer. Les deux rectangles, formés parle vide
entre ces barreaux et la maçonnerie, communiquent avec l'extérieur
par deux cornets circulaires dans le sens de leur longueur, et rectan-
gulaires dans celui de leur section, dont la plus grande section se
trouve du côté du foyer, la plus petite étant à l'extérieur, c'est dans
celle-ci qu'on introduit le combustible et dans la plus grande que tout
brûle. La partie intérieure de ces cornets est percée de trous pour le
passage de l'air extérieur. Deux pistons se meuvent dans des courbes
placées des deux côtés du foyer, et conduits par une manivelle et des
engrenages, ils poussent l'es matières pour entretenir la combustion,
qui se règle à volonté en couches plus ou moins épaisses.
La porte du foyer ne s'ouvre point pour les chargements ordinaires,
mais pour le nettoyage de la grille, qui a lieu toutes les trois ou quatre
heures.
Le chauffeur n'a point à souffrir du rayonnement du foyer par la
porte, et les barreaux se conservent assez bien. Pour allumer le foyer,
on met de la houille dans les cônes jusqu'aux courbes d'amenées d'air,
on met ensuite une couche de coke et quelques morceaux de bois allu-
més, le coke s'enflamme, et la houille qui est placée au-dessus se trou-
vant chauffée, il se dégage des gaz, et leur rencontre avec l'air arri-
vant par les fentes, produit leur combustion. Pour éteindre le feu, on
enlève la houille fraîche et le coke incandescent, dont on se sert pour
l'allumage du lendemain. Un grand avantage de ce système est de
pouvoir faire varier à volonté la consommation de combustible.
SYSTÈME BEAUFUMÉ.
Cet appareil brûle la fumée de même que tous les autres appareils
construits jusqu'à ce jour, et il a donné, de plus, une production de va-
peur de beaucoup supérieure aux chaudières ordinaires.
1858.— 17
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