Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1857-08-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 août 1857 01 août 1857
Description : 1857/08/01 (A3,N8)-1857/08/31. 1857/08/01 (A3,N8)-1857/08/31.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5577511t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
97
NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. — AOUT 1857.
9S
égale à celle de la pile, on peut sans exagération admettre que chaque
couple, en moyenne, dépense 5 centimes par heure.
Si l'on met en regard le prix de revient des foyers lumineux des dif-
férentes sources, et équivalents à 350 bougies, intensité moyenne déduite
des expériences précédentes, on a les nombres suivants :
Gaz de la houille (1), 0 fr. 80 c. au prix de 0 fr. 15 c. le mètre cube ; gaz de
la houille, 1 fr. 60 au prix de Ofr. 30 c. le mètre cube ; lumière électrique,
3 fr. ; huile (huile de colza), 3 fr. 05 c. à 1 fr. 70 le kilog. ; suif, 6fr. 30 à
5 fr. 70 le kilog.; bougie stéarique, 13 fr. 10 à 3 fr. 6 le kil. ; bougie
de cire, 16 fr. 20 c. à 5 fr. 60 c. le kilog.
On voit qu'à égalité de lumière, en ayant égard seulement au prix de
revient des matières consommées, sans y comprendre la main-d'oeuvre,
l'éclairage électrique, dans les conditions de celui que nous avons étu-
dié, serait quatre fois plus cher que l'éclairage au gaz, au prix de vente
du gaz à la"ville de Paris; il serait le même que celui de l'éclairage à
l'huile, et le quart de celui de l'éclairage à la cire; mais, si l'on estimait
la main-d'oeuvre nécessaire pour surveiller les appareils, les préparer,
renouveler les piles, etc., le prix augmenterait du double ou de moitié
au moins. Ces résultats pourraient varier si l'on se servait de piles dont
le nombre des éléments serait différent, et la dépense diminuerait en
faisant usage d'un plus grand nombre d'éléments voltaïques ; mais
comme habituellement le nombre des couples employés a été compris
entre 60 et 80, les conclusions précédentes peuvent s'appliquer aux ex-
périences faites jusqu'ici sur l'éclairage électrique.
Dans ces déterminations expérimentales, on a été conduit à un ré-
sultat assez curieux : on mesurait la résistance à la conductibilité de
l'arc voltaïque, c'est-à-dire en assimilant les matières incandescentes
qui la composent, et qui transmettent l'électricité, à un conducteur mé-
tallique, on a trouvé que cette résistance était égale à un nombre variant
de 0,50 à 0,67 de la résistance à la conductibilité de la pile ; et qu'il
fallait rester entre ces limites pour que l'arc voltaïque fût produit dans
de bonnes conditions. Or on sait que l'on a le maximum d'effet calo-
rifique et magnétique d'une pile, lorsque la résistance à la conductibilité
est égale à celle des couples ; on voit donc que par tâtonnement on
arrive à remplir les conditions que la théorie indique comme donnant
l'action la plus énergique qu'une pile puisse produire.
Il est intéressant de rapprocher les nombres indiqués précédemment
de ceux que l'on obtiendrait si l'on évaluait quelle serait la force motrice
à communiquer à une machine magnéto-électrique pour fournir un cou-
rant électrique capable de maintenir constant un arc voltaïque sem-
blable à celui qui a servi aux études précédentes. Si l'on compare ces
effets avec ceux qui ont été obtenus l'année dernière avec la machine
qui a fonctionné au Conservatoire Impérial des Arts et Métiers, on
trouve qu'il faudrait communiquer une force de 2 chevaux 1/4, ou près
de 2 chevaux 1/2 à cette machine magnéto-électrique pour donner un
courant électrique capable de maintenir constant un arc lumineux
éclairant comme 350 bougies. Cette évaluation est relative seulement
aux limites d'intensité de courant entre lesquelles on a opéré. D'après
cela, l'électricité obtenue de cette manière serait la source de cet agent
qui serait la moins coûteuse ; il n'est question ici que de la production
de la lumière électrique, car pour d'autres applications, la production
d'électricité par ce moyen ne se ferait pas dans les mêmes conditions
économiques.
Nous venons d'établir comment on avait évalué le prix de revient de
la lumière électrique, mais il est bon de dire dans quelles circonstances
elle peut être utilisée. Il est évident que les conditions mêmes de la
production de l'arc voltaïque ne permettent pas de diviser la lumière
comme on le fait pour l'éclairage public, afin de diminuer les ombres,
et d'obtenir un éclairage par lumière diffuse qui est celui que l'on doit
préférer : loin de là, l'arc voltaïque la concentre ; et les difficultés qui
se présentent lorsqu'on cherche à obtenir deux ou plusieurs arcs avec
le même courant et le même circuit, sont telles que l'on doit renoncer
à atteindre ce but. En effet, la somme des résistances à la conductibilité
des arcs séparés devrait être égale à celle d'un arc unique, et quand
on songe aux conditions à remplir pour régler la fixité d'un seul arc, on
peut facilement comprendre qu'il devient d'autant plus difficile, si ce
n'est impossible, de régler dans un même circuit deux ou plusieurs arcs
séparés qui sont alors beaucoup plus courts.
Mais si, dans les circonstances actuelles, l'on ne doit pas songer à
l'emploi de l'électricité pour l'éclairage public, on peut avec avantage
l'utiliser pour des usages spéciaux, ainsi qu'on l'a déjà fait ; il suffira de
citer l'éclairage des travaux de nuit, celui des travaux opérés sous l'eau,
les démonstrations dans les cours publics, etc... ; il est même possible
qu'il soit avantageux d'y avoir recours pour l'éclairage des galeries de
(1) Les nombres relatifs au gaz d'éclairage sont, comme on le sait, très-variables :
ils dépendent de la grandeur du bec, de la forme, de la manière dont la combustion
se produit, de la pression du gaz, et enfin de la composition même du gaz. Le nombre
précédent est une moyenne donnée par des expériences faites avec le gaz de la houille
dans le rapport ou dans les formes de becs qui ont servi aux observations.
C M
mines, pour les signaux à bord des navires, pour les phares, et dans
une foule de circonstances où il est nécessaire de produire pendant
un temps déterminé et plus ou moins court une lumière d'une intensité
extrêmement vive.
En. BIXQUEREL.
REVUE AGRICOLE
Wote sur les avantages des engrais liquides.
Par M. MOLL, Professeur d'Agriculture au Conservatoire des Arts et Métiers.
Le premier, le plus grand des avantages spéciaux de ce mode de fu-
mure, est sans contredit sa promptitude et sa sûreté d'action. Cela seul
suffirait pour en faire l'éloge. Qui ne sait, en effet, combien il importe,
pour toutes nos plantes cultivées, de hâter la végétation, surtout pen-
dant la première période, afin de les soustraire promptement aux
influences nuisibles et aux ennemis divers, mauvaises herbes ou insec-
tes, qui menacent leur existence ?
La certitude d'action n'est pas moins essentielle. L'effet des engrais
solides est toujours subordonné aux circonstances atmosphériques, et
on en a journellement la preuve avec le fumier ordinaire d'étable. Il
n'en est pas de même de l'engrais liquide. Les matières fertilisantes, ou,
si l'on veut, nutritives, s'y trouvent dans de telles conditions qu'elles
peuvent être immédiatement absorbées par les plantes. Et, comme il
est facile de renouveler la fumure au moment précis où la récolte en a
besoin, et d'y ajouter chaque fois les quantités d'eau quïndique l'état
de la température, du sol, de la végétation, on comprend que l'effet de
cet engrais doit nécessairement être plus prompt et plus sûr que celui
de tout autre engrais.
De plus, il y a économie à l'employer, d'abord parce que cette
promptitude d'action permet une réalisation plus rapide du capital en-
gagé dans la fumure du sol ; ensuite parce que l'effet produit par une
quantité donnée d'engrais sous forme liquide est, toutes choses égales
d'ailleurs, plus grand qu'avec le même engrais sous forme solide.
En Angleterre et en Ecosse, on assure que cet effet est quadruple.
M. HARSTEIN pense qu'il y a là exagération ; qu'à un certain point de vue
on pourrait, au contraire, supposer qu'il y a plutôt perle que gain, et
qu'en tout cas la transformation du fumier en engrais liquide n'ajoute
aucune matière fertilisante à la masse.
Cependant il reconnaît un accroissement et un accroissement consi-
dérable d'action par le fait de cette transformation, et il en voit la cause
dans la facilité d'appliquer la fumure aux plantes, à petites doses
proportionnées aux besoins de la végétation, ainsi que dans la promp-
titude d'effet qui empêche ou du moins réduit beaucoup les pertes par
l'évaporation ou le délavage.
Les belles expériences de MM. les professeurs WAZ et THOMPSON ont
démontré, en effet, que ces pertes sont nulles avec l'engrais liquide
dans un sol contenant une certaine quantité -d'argile, attendu que la
plupart des substances fertilisantes de l'engrais, et notamment l'ammo-
niaque, ne sont pas seulement retenues mécaniquement par la terre,
mais peuvent encore, dans certaines conditions très-frequentes, se
combiner avec les parties constituantes du sol.
On comprend qu'il ne peut en être ainsi du fumier. Mis en terre en
grandes masses et pour plusieurs récoltes successives, il est nécessaire-
ment exposé à être alternativement délavé par les grandes pluies et privé
de son ammoniaque par l'évaporation.
Un autre, avantage du système CIIADWICK, c'est de supprimer les
transports de fumier, toujours si coûteux et parfois impossibles par les
temps pluvieux et dans les terres argileuses non drainées. Or on sait que
ces transports constituent, surtout dans une culture riche et active, une
des plus grandes dépenses d'une exploitation, et que c'est notamment
le cas pour les terres éloignées de la ferme.
On vante enfin la qualité des produits et surtout des fourrages obtenus
par l'engrais liquide, comme supérieur à celle des produits de la cul-
ture ordinaire. Mais M. HARSTEIN n'admet pas celte opinion, qu'il croit
provenir de ce que l'on attribue à la nature des fourrages ce qui, sui-
vant lui, est le fait des soins intelligents que l'on donne au bétail et à
la laiterie.
Travail et frais comparés de la fumure par de système Chadwick. —
Les dépenses d'établissement de ce système et les frais annuels s'élè-
vent, par hectare, en moyenne:
Pour intérêts et entretien, à 20r.35
Pour dépenses d'exploitation, à 14f.40
Total 34r.75
Si maintenant l'on recherche quels sont les frais occasionnés par l'em-
1857.— 13
NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. — AOUT 1857.
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égale à celle de la pile, on peut sans exagération admettre que chaque
couple, en moyenne, dépense 5 centimes par heure.
Si l'on met en regard le prix de revient des foyers lumineux des dif-
férentes sources, et équivalents à 350 bougies, intensité moyenne déduite
des expériences précédentes, on a les nombres suivants :
Gaz de la houille (1), 0 fr. 80 c. au prix de 0 fr. 15 c. le mètre cube ; gaz de
la houille, 1 fr. 60 au prix de Ofr. 30 c. le mètre cube ; lumière électrique,
3 fr. ; huile (huile de colza), 3 fr. 05 c. à 1 fr. 70 le kilog. ; suif, 6fr. 30 à
5 fr. 70 le kilog.; bougie stéarique, 13 fr. 10 à 3 fr. 6 le kil. ; bougie
de cire, 16 fr. 20 c. à 5 fr. 60 c. le kilog.
On voit qu'à égalité de lumière, en ayant égard seulement au prix de
revient des matières consommées, sans y comprendre la main-d'oeuvre,
l'éclairage électrique, dans les conditions de celui que nous avons étu-
dié, serait quatre fois plus cher que l'éclairage au gaz, au prix de vente
du gaz à la"ville de Paris; il serait le même que celui de l'éclairage à
l'huile, et le quart de celui de l'éclairage à la cire; mais, si l'on estimait
la main-d'oeuvre nécessaire pour surveiller les appareils, les préparer,
renouveler les piles, etc., le prix augmenterait du double ou de moitié
au moins. Ces résultats pourraient varier si l'on se servait de piles dont
le nombre des éléments serait différent, et la dépense diminuerait en
faisant usage d'un plus grand nombre d'éléments voltaïques ; mais
comme habituellement le nombre des couples employés a été compris
entre 60 et 80, les conclusions précédentes peuvent s'appliquer aux ex-
périences faites jusqu'ici sur l'éclairage électrique.
Dans ces déterminations expérimentales, on a été conduit à un ré-
sultat assez curieux : on mesurait la résistance à la conductibilité de
l'arc voltaïque, c'est-à-dire en assimilant les matières incandescentes
qui la composent, et qui transmettent l'électricité, à un conducteur mé-
tallique, on a trouvé que cette résistance était égale à un nombre variant
de 0,50 à 0,67 de la résistance à la conductibilité de la pile ; et qu'il
fallait rester entre ces limites pour que l'arc voltaïque fût produit dans
de bonnes conditions. Or on sait que l'on a le maximum d'effet calo-
rifique et magnétique d'une pile, lorsque la résistance à la conductibilité
est égale à celle des couples ; on voit donc que par tâtonnement on
arrive à remplir les conditions que la théorie indique comme donnant
l'action la plus énergique qu'une pile puisse produire.
Il est intéressant de rapprocher les nombres indiqués précédemment
de ceux que l'on obtiendrait si l'on évaluait quelle serait la force motrice
à communiquer à une machine magnéto-électrique pour fournir un cou-
rant électrique capable de maintenir constant un arc voltaïque sem-
blable à celui qui a servi aux études précédentes. Si l'on compare ces
effets avec ceux qui ont été obtenus l'année dernière avec la machine
qui a fonctionné au Conservatoire Impérial des Arts et Métiers, on
trouve qu'il faudrait communiquer une force de 2 chevaux 1/4, ou près
de 2 chevaux 1/2 à cette machine magnéto-électrique pour donner un
courant électrique capable de maintenir constant un arc lumineux
éclairant comme 350 bougies. Cette évaluation est relative seulement
aux limites d'intensité de courant entre lesquelles on a opéré. D'après
cela, l'électricité obtenue de cette manière serait la source de cet agent
qui serait la moins coûteuse ; il n'est question ici que de la production
de la lumière électrique, car pour d'autres applications, la production
d'électricité par ce moyen ne se ferait pas dans les mêmes conditions
économiques.
Nous venons d'établir comment on avait évalué le prix de revient de
la lumière électrique, mais il est bon de dire dans quelles circonstances
elle peut être utilisée. Il est évident que les conditions mêmes de la
production de l'arc voltaïque ne permettent pas de diviser la lumière
comme on le fait pour l'éclairage public, afin de diminuer les ombres,
et d'obtenir un éclairage par lumière diffuse qui est celui que l'on doit
préférer : loin de là, l'arc voltaïque la concentre ; et les difficultés qui
se présentent lorsqu'on cherche à obtenir deux ou plusieurs arcs avec
le même courant et le même circuit, sont telles que l'on doit renoncer
à atteindre ce but. En effet, la somme des résistances à la conductibilité
des arcs séparés devrait être égale à celle d'un arc unique, et quand
on songe aux conditions à remplir pour régler la fixité d'un seul arc, on
peut facilement comprendre qu'il devient d'autant plus difficile, si ce
n'est impossible, de régler dans un même circuit deux ou plusieurs arcs
séparés qui sont alors beaucoup plus courts.
Mais si, dans les circonstances actuelles, l'on ne doit pas songer à
l'emploi de l'électricité pour l'éclairage public, on peut avec avantage
l'utiliser pour des usages spéciaux, ainsi qu'on l'a déjà fait ; il suffira de
citer l'éclairage des travaux de nuit, celui des travaux opérés sous l'eau,
les démonstrations dans les cours publics, etc... ; il est même possible
qu'il soit avantageux d'y avoir recours pour l'éclairage des galeries de
(1) Les nombres relatifs au gaz d'éclairage sont, comme on le sait, très-variables :
ils dépendent de la grandeur du bec, de la forme, de la manière dont la combustion
se produit, de la pression du gaz, et enfin de la composition même du gaz. Le nombre
précédent est une moyenne donnée par des expériences faites avec le gaz de la houille
dans le rapport ou dans les formes de becs qui ont servi aux observations.
C M
mines, pour les signaux à bord des navires, pour les phares, et dans
une foule de circonstances où il est nécessaire de produire pendant
un temps déterminé et plus ou moins court une lumière d'une intensité
extrêmement vive.
En. BIXQUEREL.
REVUE AGRICOLE
Wote sur les avantages des engrais liquides.
Par M. MOLL, Professeur d'Agriculture au Conservatoire des Arts et Métiers.
Le premier, le plus grand des avantages spéciaux de ce mode de fu-
mure, est sans contredit sa promptitude et sa sûreté d'action. Cela seul
suffirait pour en faire l'éloge. Qui ne sait, en effet, combien il importe,
pour toutes nos plantes cultivées, de hâter la végétation, surtout pen-
dant la première période, afin de les soustraire promptement aux
influences nuisibles et aux ennemis divers, mauvaises herbes ou insec-
tes, qui menacent leur existence ?
La certitude d'action n'est pas moins essentielle. L'effet des engrais
solides est toujours subordonné aux circonstances atmosphériques, et
on en a journellement la preuve avec le fumier ordinaire d'étable. Il
n'en est pas de même de l'engrais liquide. Les matières fertilisantes, ou,
si l'on veut, nutritives, s'y trouvent dans de telles conditions qu'elles
peuvent être immédiatement absorbées par les plantes. Et, comme il
est facile de renouveler la fumure au moment précis où la récolte en a
besoin, et d'y ajouter chaque fois les quantités d'eau quïndique l'état
de la température, du sol, de la végétation, on comprend que l'effet de
cet engrais doit nécessairement être plus prompt et plus sûr que celui
de tout autre engrais.
De plus, il y a économie à l'employer, d'abord parce que cette
promptitude d'action permet une réalisation plus rapide du capital en-
gagé dans la fumure du sol ; ensuite parce que l'effet produit par une
quantité donnée d'engrais sous forme liquide est, toutes choses égales
d'ailleurs, plus grand qu'avec le même engrais sous forme solide.
En Angleterre et en Ecosse, on assure que cet effet est quadruple.
M. HARSTEIN pense qu'il y a là exagération ; qu'à un certain point de vue
on pourrait, au contraire, supposer qu'il y a plutôt perle que gain, et
qu'en tout cas la transformation du fumier en engrais liquide n'ajoute
aucune matière fertilisante à la masse.
Cependant il reconnaît un accroissement et un accroissement consi-
dérable d'action par le fait de cette transformation, et il en voit la cause
dans la facilité d'appliquer la fumure aux plantes, à petites doses
proportionnées aux besoins de la végétation, ainsi que dans la promp-
titude d'effet qui empêche ou du moins réduit beaucoup les pertes par
l'évaporation ou le délavage.
Les belles expériences de MM. les professeurs WAZ et THOMPSON ont
démontré, en effet, que ces pertes sont nulles avec l'engrais liquide
dans un sol contenant une certaine quantité -d'argile, attendu que la
plupart des substances fertilisantes de l'engrais, et notamment l'ammo-
niaque, ne sont pas seulement retenues mécaniquement par la terre,
mais peuvent encore, dans certaines conditions très-frequentes, se
combiner avec les parties constituantes du sol.
On comprend qu'il ne peut en être ainsi du fumier. Mis en terre en
grandes masses et pour plusieurs récoltes successives, il est nécessaire-
ment exposé à être alternativement délavé par les grandes pluies et privé
de son ammoniaque par l'évaporation.
Un autre, avantage du système CIIADWICK, c'est de supprimer les
transports de fumier, toujours si coûteux et parfois impossibles par les
temps pluvieux et dans les terres argileuses non drainées. Or on sait que
ces transports constituent, surtout dans une culture riche et active, une
des plus grandes dépenses d'une exploitation, et que c'est notamment
le cas pour les terres éloignées de la ferme.
On vante enfin la qualité des produits et surtout des fourrages obtenus
par l'engrais liquide, comme supérieur à celle des produits de la cul-
ture ordinaire. Mais M. HARSTEIN n'admet pas celte opinion, qu'il croit
provenir de ce que l'on attribue à la nature des fourrages ce qui, sui-
vant lui, est le fait des soins intelligents que l'on donne au bétail et à
la laiterie.
Travail et frais comparés de la fumure par de système Chadwick. —
Les dépenses d'établissement de ce système et les frais annuels s'élè-
vent, par hectare, en moyenne:
Pour intérêts et entretien, à 20r.35
Pour dépenses d'exploitation, à 14f.40
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