Presse et revues
4 pages
Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1857-06-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 juin 1857 01 juin 1857
Description : 1857/06/01 (A3,N6)-1857/06/30. 1857/06/01 (A3,N6)-1857/06/30.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5577508b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
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NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. —JUIN 1857.
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fois, sont délivrés sur une demande adressée par écrit, soit au ministre
de la guerre, soit au général de division directeur du dépôt des fortifi-
cations. Ils est défendu de prendre des notes pendant les visites.
Cette collection, fondée en 1660 sous la direction de l'illustre VAUBAN,
offre un grand intérêt pour les études topographiques. Elle se compose
d'une soixantaine de reliefs en liège ou en bois, et s'accroît chaque
année par de nouveaux travaux. Les coupes géologiques du terrain
sont figurées sur les encadrements des reliefs de construction récente.
Outre nos principales places de guerre représentées généralement à
l'échelle de jfc, on remarque dans cette belle collection : la rade et la
digue de Cherbourg, relief de 130 mètres de surface environ. Constan-
tine en Algérie, le Mont-Cenis au ^VÔ» l'île de la Réunion au ÏSÔVÔÔ»
Rome, d'après les levés les plus récents, la Suisse, à l'échelle de JJ^ÔÔ
pour les longueurs et de -^-^ pour les hauteurs, etc., etc.
La galerie des plans reliefs a été décrite par son conservateur, M. le
colonel AUGOYAT, dans un article remarquable du Moniteur Universel,
publié en mai 1853. H. P.
NOTES ET DOCUMENTS.
lie viaduc «le Chaumont, sur la Sulze.
Par MM. ZEILLER, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, et DECOMBLE,
Ingénieur principal résidant. (Suite. — Voir Mars 1857.)
Un des principaux avantages du système adopté à Chaumont est que
le rapport des vides aux pleins y est plus grand que dans tous les autres
viaducs d'une importance analogue.
Voici en effet le tableau de ces rapports pour les principaux d'en-
tre eux :
Viaduc de Chaumont, rapport des vides aux
pleins. 3.12
Pont-aqueduc de Roquefavour 2.03
Viaduc de Dinan 2.06
Viaduc de Barenlin 1.88
Viaducs de l'Indre et de Folkstone 1.74
Pression supportée par les maçonneries. Les pierres du viaduc de
1
Chaumont ne supportent en général que — de leur résistance à
l'écrasement instantané.
1
Les pierres de taille y supportent —.
Aucun tassement, ni mouvement, ni fissure dans les mortiers ne s'est
manifesté nulle part, ni pendant les décintrements, ni depuis.
Folume et surface totale. Le nombre exprimant les mètres super-
ficiels de parement vu, est plus grand que le nombre des mètres cubes
qui est de 59.653.10.
Il y a, sur ce chiffre, seulement 3.290 mètres cubes de pierres de
taille de forte dimension, assujetties à l'appareil.
Échafaudages et manèges à mortier
du viaduc de Chaumont.
PL. 29-50.
La planche 29-30 montre les dispositions générales et de détail de la
tour Est, destinée au montage des matériaux, ainsi que la coupe en
travers de l'échafaudage général jusqu'au niveau du deuxième étage
d'arcades.
Nous publierons incessamment, dans le Portefeuille des Machines,
les dessins détaillés de l'ensemble et de toutes les pièces et ferrures
d'une des grandes grues de service, à vis sans fin, employées pour la
pose des matériaux, et roulant sur l'étage supérieur du pont de ser-
vice.
L'ensemble des trois tours de montage des matériaux, et de tous les
échafaudages de pose, a été payé 450,000 francs à forfait, afin de
laisser l'entrepreneur responsable, avec une déduction de 3,000 francs
par jour de tout retard.
Manèges à mortier. Les manèges ordinaires, dits de PERRONET , que
l'on avait essayés d'abord, ont donné de très-mauvais résultats avec
les chaux marneuses, sans homogénéité, que l'on a dû employer à la
construction du viaduc.
Ils laissaient, malgré toutes les précautions possibles, subsister
des grumeaux paresseux, s'éteignant après la pose et pulvérisant
la masse.
Les manèges à chevaux ordinaires ont produit un mélange homogène,
mais moins satisfaisant toutefois que le manège à vapeur représenté sur
la planche, et dont les roues pèsent 250 kilogrammes.
Analyse des mortiers employés. Voici maintenant quelques détails sur
la nature et le mode de préparation des mortiers, c'est-à-dire de
l'élément auquel, d'après l'avis unanime des ingénieurs, on a dû la
plus grande part du succès.
» Nosmortiers étaient moyennement hydrauliques, seulement. La prise
de la chaux dans les parties immergées a duré 10 et 15 jours.
Cette chaux, provenant des marnes de l'Oxford-Clay, a produit à l'ana-
lyse les résultats suivants :
Premier banc (commune d'Euffignères).
Le calcaire sa présente en masse compacte, à cassure terreuse, d'un
gris sale.— Composition :
Chaux 42.80
Silice 15.00
Alumine de peroxide de fer . 5.70
Eau et acide carbonique 36.50
100.00
Deuxième banc.
Caractères physiques analogues aux précédents. — Composition :
Silice 13.60
Alumine et peroxyde de fer 5.60
Chaux 43.50
Magnésie traces.
Eau et acide carbonique • 37.30
100.00
Troisième banc.
Calcaire d'un grain plus fin que les précédents, et d'un gris plus
clair et plus uniforme.—Composition :
Silice. . 6.30
Alumine et peroxyde de fer 3.30
Chaux . 48.50
Eau, acide carbonique et matières non dosées. 41.90
100.00
Analyse de la chaux vive, en pierre.
Cette chaux est en fragments d'un gris verdâtre. Elle a déjà absorbé
un peu d'eau.— Composition :
Silice 14.00
Alumine et peroxyde de fer. 7.50
Chaux 70.70
Magnésie traces.
Eau, acide carbonique, et matières non dosées. 7.80
100.00
1
Les morliers ont été composés de - , en volume, de chaux éteinte
2
en pâte ferme et de - de sable calcaire, provenant du diluvium, de la
vallée de la Marne, parfaitement lavé, et passé à la claie à mailles
quarrées de (0m,008) de côté.
Comme toutes les chaux provenant de calcaires marneux, la chaux
n'était bonne qu'à la condition de subir un broyage dans un manège à
vapeur. — On l'éteignait en pâte : elle laissait apparaître alors des
parties pierreuses, formées de chaux limite, de ciment romain ou
plâtre ciment, et de pouzzolane chargée de chaux. — On la plaçait,
brûlée, dans l'auget du manège, qui la réduisait rapidement en une
crème liquide et homogène. — On ajoutait le sable, et le mélange
s'opérait rapidement. — On peut dire, que dans le manège de la tour
de l'Est, par exemple, avec 8 6 heures d'opération (dont, pour con-
fection et approches : 107 heures; montage et transport à pied d'oeu-
vre, par la tour et sur les rails des échafaudages, 227 heures ; pour
mécaniciens et chauffeurs : 42 heures), on a fourni 171 broyées en
14 heures de temps : ou bien 52™.350 de mortier. Les 171 broyées
contenaient 342 brouettes, dont 114 de chaux et 228 de sable : chaque
brouettée cubait 0m.07. — Le prix de la journée de manoeuvre a varié
de 3 à 4 francs ; celle de mécanicien de 5 à 6 francs. — Le mortier a
été monté à une hauteur moyenne de 15 mètres.
1 1
La chaux a foisonné de - à -. DECOMBLE,
o 4 Ingénieur des Ponls-et-Chaussees.
NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. —JUIN 1857.
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fois, sont délivrés sur une demande adressée par écrit, soit au ministre
de la guerre, soit au général de division directeur du dépôt des fortifi-
cations. Ils est défendu de prendre des notes pendant les visites.
Cette collection, fondée en 1660 sous la direction de l'illustre VAUBAN,
offre un grand intérêt pour les études topographiques. Elle se compose
d'une soixantaine de reliefs en liège ou en bois, et s'accroît chaque
année par de nouveaux travaux. Les coupes géologiques du terrain
sont figurées sur les encadrements des reliefs de construction récente.
Outre nos principales places de guerre représentées généralement à
l'échelle de jfc, on remarque dans cette belle collection : la rade et la
digue de Cherbourg, relief de 130 mètres de surface environ. Constan-
tine en Algérie, le Mont-Cenis au ^VÔ» l'île de la Réunion au ÏSÔVÔÔ»
Rome, d'après les levés les plus récents, la Suisse, à l'échelle de JJ^ÔÔ
pour les longueurs et de -^-^ pour les hauteurs, etc., etc.
La galerie des plans reliefs a été décrite par son conservateur, M. le
colonel AUGOYAT, dans un article remarquable du Moniteur Universel,
publié en mai 1853. H. P.
NOTES ET DOCUMENTS.
lie viaduc «le Chaumont, sur la Sulze.
Par MM. ZEILLER, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, et DECOMBLE,
Ingénieur principal résidant. (Suite. — Voir Mars 1857.)
Un des principaux avantages du système adopté à Chaumont est que
le rapport des vides aux pleins y est plus grand que dans tous les autres
viaducs d'une importance analogue.
Voici en effet le tableau de ces rapports pour les principaux d'en-
tre eux :
Viaduc de Chaumont, rapport des vides aux
pleins. 3.12
Pont-aqueduc de Roquefavour 2.03
Viaduc de Dinan 2.06
Viaduc de Barenlin 1.88
Viaducs de l'Indre et de Folkstone 1.74
Pression supportée par les maçonneries. Les pierres du viaduc de
1
Chaumont ne supportent en général que — de leur résistance à
l'écrasement instantané.
1
Les pierres de taille y supportent —.
Aucun tassement, ni mouvement, ni fissure dans les mortiers ne s'est
manifesté nulle part, ni pendant les décintrements, ni depuis.
Folume et surface totale. Le nombre exprimant les mètres super-
ficiels de parement vu, est plus grand que le nombre des mètres cubes
qui est de 59.653.10.
Il y a, sur ce chiffre, seulement 3.290 mètres cubes de pierres de
taille de forte dimension, assujetties à l'appareil.
Échafaudages et manèges à mortier
du viaduc de Chaumont.
PL. 29-50.
La planche 29-30 montre les dispositions générales et de détail de la
tour Est, destinée au montage des matériaux, ainsi que la coupe en
travers de l'échafaudage général jusqu'au niveau du deuxième étage
d'arcades.
Nous publierons incessamment, dans le Portefeuille des Machines,
les dessins détaillés de l'ensemble et de toutes les pièces et ferrures
d'une des grandes grues de service, à vis sans fin, employées pour la
pose des matériaux, et roulant sur l'étage supérieur du pont de ser-
vice.
L'ensemble des trois tours de montage des matériaux, et de tous les
échafaudages de pose, a été payé 450,000 francs à forfait, afin de
laisser l'entrepreneur responsable, avec une déduction de 3,000 francs
par jour de tout retard.
Manèges à mortier. Les manèges ordinaires, dits de PERRONET , que
l'on avait essayés d'abord, ont donné de très-mauvais résultats avec
les chaux marneuses, sans homogénéité, que l'on a dû employer à la
construction du viaduc.
Ils laissaient, malgré toutes les précautions possibles, subsister
des grumeaux paresseux, s'éteignant après la pose et pulvérisant
la masse.
Les manèges à chevaux ordinaires ont produit un mélange homogène,
mais moins satisfaisant toutefois que le manège à vapeur représenté sur
la planche, et dont les roues pèsent 250 kilogrammes.
Analyse des mortiers employés. Voici maintenant quelques détails sur
la nature et le mode de préparation des mortiers, c'est-à-dire de
l'élément auquel, d'après l'avis unanime des ingénieurs, on a dû la
plus grande part du succès.
» Nosmortiers étaient moyennement hydrauliques, seulement. La prise
de la chaux dans les parties immergées a duré 10 et 15 jours.
Cette chaux, provenant des marnes de l'Oxford-Clay, a produit à l'ana-
lyse les résultats suivants :
Premier banc (commune d'Euffignères).
Le calcaire sa présente en masse compacte, à cassure terreuse, d'un
gris sale.— Composition :
Chaux 42.80
Silice 15.00
Alumine de peroxide de fer . 5.70
Eau et acide carbonique 36.50
100.00
Deuxième banc.
Caractères physiques analogues aux précédents. — Composition :
Silice 13.60
Alumine et peroxyde de fer 5.60
Chaux 43.50
Magnésie traces.
Eau et acide carbonique • 37.30
100.00
Troisième banc.
Calcaire d'un grain plus fin que les précédents, et d'un gris plus
clair et plus uniforme.—Composition :
Silice. . 6.30
Alumine et peroxyde de fer 3.30
Chaux . 48.50
Eau, acide carbonique et matières non dosées. 41.90
100.00
Analyse de la chaux vive, en pierre.
Cette chaux est en fragments d'un gris verdâtre. Elle a déjà absorbé
un peu d'eau.— Composition :
Silice 14.00
Alumine et peroxyde de fer. 7.50
Chaux 70.70
Magnésie traces.
Eau, acide carbonique, et matières non dosées. 7.80
100.00
1
Les morliers ont été composés de - , en volume, de chaux éteinte
2
en pâte ferme et de - de sable calcaire, provenant du diluvium, de la
vallée de la Marne, parfaitement lavé, et passé à la claie à mailles
quarrées de (0m,008) de côté.
Comme toutes les chaux provenant de calcaires marneux, la chaux
n'était bonne qu'à la condition de subir un broyage dans un manège à
vapeur. — On l'éteignait en pâte : elle laissait apparaître alors des
parties pierreuses, formées de chaux limite, de ciment romain ou
plâtre ciment, et de pouzzolane chargée de chaux. — On la plaçait,
brûlée, dans l'auget du manège, qui la réduisait rapidement en une
crème liquide et homogène. — On ajoutait le sable, et le mélange
s'opérait rapidement. — On peut dire, que dans le manège de la tour
de l'Est, par exemple, avec 8 6 heures d'opération (dont, pour con-
fection et approches : 107 heures; montage et transport à pied d'oeu-
vre, par la tour et sur les rails des échafaudages, 227 heures ; pour
mécaniciens et chauffeurs : 42 heures), on a fourni 171 broyées en
14 heures de temps : ou bien 52™.350 de mortier. Les 171 broyées
contenaient 342 brouettes, dont 114 de chaux et 228 de sable : chaque
brouettée cubait 0m.07. — Le prix de la journée de manoeuvre a varié
de 3 à 4 francs ; celle de mécanicien de 5 à 6 francs. — Le mortier a
été monté à une hauteur moyenne de 15 mètres.
1 1
La chaux a foisonné de - à -. DECOMBLE,
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