Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1857-04-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 avril 1857 01 avril 1857
Description : 1857/04/01 (A3,N4)-1857/04/30. 1857/04/01 (A3,N4)-1857/04/30.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55775053
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
49 NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. — AVRIL 1857. 50
ton et, d'autre part, on avait donné le moyen de rendre le pisé plus
solide en mêlant la chaux et la terre qu'on massivait. M. VICAT s'est même
occupé des mélanges des cendres de houille et de tourbe, et des
scories de forge avec les différentes chaux. Il fait connaître que ces mé-
langes sont tantôt favorables, tantôt défavorables, suivant la nature plus
ou moins hydraulique de la chaux et l'énergie plus ou moins grande
que présentent ces cendres comme pouzzolanes. Les cendres énergiques
conviendront avec les chaux grasses ou peu hydrauliques; celles sans
énergie, comme les scories et les laitiers, conviendront avec les chaux
hydrauliques.
M. COIGNET, qui ignorait ces premières données, a réuni les deux
procédés du moulage et du mélange de matières étrangères avec le
sable qui entre ordinairement seul dans la composition du mortier.
11 a fait une application tellement importante par son étendue, et
tellement intéressante par les essais variés qu'il a tentés, qu'on doit
examiner ses travaux avec le plus vif intérêt.
La commission, après avoir fait, en novembre 1855, un premier et
rapide examen des constructions exécutées à Saint-Denis, a entendu la
lecture, par notre confrère M. LÂCHEZ, de la brochure publiée par
M. COIGNET et les explications qu'il a ajoutées sur la marche progres-
sive des essais.
Dans une deuxième visite faite au mois de décembre, la commis-
sion a examiné l'ensemble et les détails des constructions exécutées
par M. COIGNET. Ces constructions comprennent :
1° Une vaste usine et une maison d'habitation.
2° Un mur de terrasse d'une étendue considérable qui borde la
propriété du côté de la Seine. Les hautes eaux viendront quelquefois en
hiver baigner ce mur.
3° Un long égôût qui reçoit les eaux de toutes natures de l'usine,
même de celles de condensation de la machine, et les conduit à la
Seine.
4° Un réservoir d'eau de trois mètres de charge.
5° Le massif d'une machine à vapeur et des murs assez solides pour
qu'on ait pu y sceller les supports d'arbres de couche et du volant de
la machine.
6° Et enfin, des aires d'ateliers qui résistent parfaitement à la fatigue.
Tous ces travaux ont été exécutés en béton pisé, moulé et massive.
A l'époque de la visite de la commission, les murs s'élevaient à la
hauteur de 12 et 15 mètres sans aucuns planchers qui pussent les main-
tenir; et, dans les bâtiments, il n'y a aucune chaîne pour résister à l'écar-
tement des murs. M. COIGNET n'a fait usage pour les murs et les voûtes
que de béton pisé. On peut même regarder comme une circonstance
défavorable l'adjonction de quelques piles de briques comme têtes de
dosserets ou points isolés. ./'
Les baies des portes et des croisées sont, comme les voûtes de caves,
moulées sans qu'il ait été fait emploi de linteaux en bois ou fer, ou
d'arcs en maçonnerie. Enfin les moulures décoratives et la corniche qui
couronne le bâtiment ainsi que la balustrade à jour au-dessus de cette
corniche ont été aussi moulées et massivées. M. COIGNET a même re-
couvert le bâtiment d'habitation d'une terrasse massivée. Cette ter-
rasse est portée par un plancher en bois de sapin. La commission a été
unanime à condamner cet essai qui présente de véritables dangers.
L'élasticité du bois doit nécessairement occasionner des ruptures dans
le béton massive, et ces ruptures doivent donner lieu à des infiltrations
qui à leur tour détruiront le bois déjà disposé à s'échauffer prompte-
ment, étant enfermé entre la terrasse et le plafond. M. COIGNET vient
de faire remplacer une partie de ce plancher en bois par un plancher
en fer.
C'est en cherchant les moyens d'obvier aux inconvénients des con-
structions en pisé; à savoir : leur peu de résistance à la charge et leur
facilité à être détruites par le contact de l'eau, que M. COIGNET a été
conduit, moitié hasard, moitié observation, dit-il, à l'idée de faire un
béton par un mélange de cendres et scories avec de la chaux grasse, et
d'employer ce béton de la même manière qu'on emploie la terre du pisé.
« L'emploi de ce béton, ajoute-t-il, donne des murs qui, en peu de
mois, atteignent une solidité qui n'a d'égale que celle de la maçonnerie
en bonne pierre de taille : le pic et la pioche n'ont, pour ainsi dire, pas
d'effet sur eux.
» Ils ne craignent ni l'eau ni la gelée; loin de là, le contact de l'eau
ne fait qu'augmenter leur solidité. »
On a vu que M. VICAT, en parlant du mélange des cendres de houille
avec la chaux, dit que ces cendres sont quelquefois des pouzzolanes
très-énergiques et que leur emploi avec la chaux grasse donne, dans ce
cas, de bons mortiers. C'est ce qui arrive à M. COIGNET, et, comme il le
dit, moitié par hasard, moitié par observation. C'est aussi parce que la
nature des cendres ou des autres substances qu'il y a substituées lors-
qu'elles ont manqué, se rapprochait plus ou moins des pouzzolanes
qu'il en est résulté des constructions de duretés inégales.
Bientôt les cendres de houille qu'on portait d'abord gratuitement à
M. COIGNET, qu'il a dû ensuite aller chercher à ses frais et qu'enfin on |
38
a voulu lui vendre, bientôt ces cendres ont manqué parce qu'il s'en
produit peu. M. COIGNET alors a cherché à les remplacer par d'autres
matières d'une valeur presque nulle.
Il a fait choix de la terre argileuse, commune, grasse et non cuite,
et le mélange a été fait dans les proportions suivantes :
Sable, gravier, cailloutis 7 parties.
Terre argileuse commune grasse non cuite 3 —
Chaux non délitée i
Total ~Ti —
Au besoin M. COIGNET emploie la terre ordinaire pure; dans ce cas,
et même dans le cas précédent, son mélange se rapproche d'un pisé qui
serait très-riche en chaux. Ce béton résisterait certainement moins
bien aux effets de l'eau que le béton dans la composition duquel
entreraient des cendres de houille. On sait que les parties argileuses
ou limoneuses empêchent les sables de faire corps avec les chaux hydrau-
liques, et surtout avec les chaux grasses (1).
Indépendamment des combinaisons de substances de peu de valeur,
il y a eu dans le travail de M. COIGNET une deuxième cause au moins
égale, peut-être même plus grande d'économie; c'est l'emploi de
manoeuvriers qu'il a pu, qu'il a dû même substituer à des ouvriers qui,
habiles lorsqu'ils exécutent les travaux dans lesquels ils doivent employer
leur intelligence, produisent moins , et moins bien, lorsqu'il ne s'agit
que de donner leur fatigue. Ces ouvriers trouvaient au-dessous de leur
habilité de pilonner du béton et s'acquittaient négligemment de leur
travail. Des ouvriers spéciaux pour le travail du pisé les ont remplacés
avec économie et même avec avantage pour la bonne confection du
travail.
Après avoir recherché la plus grande économie, M. COIGNET recon-
naît que, dans certains cas, tels que pour les murs de face dans les villes,
il est nécessaire d'avoir un béton plus dur. En conséquence il a cherché
un béton qui pût remplacer la meulière, la brique et même la pierre
de taille et qui présentât néanmoins des conditions d'économie sur l'em-
ploi des ciments et des pouzzolanes.
Il compose ce béton ainsi qu'il suit :
Sable, gravier ou cailloutis 8 parties
Terre ordinaire cuite et pilée l —
Cendre de houille pilée l —
Chaux grasse ou hydraulique non délitée 1 — 1/2
Total il parties 1/2
On voit que, la terre étant cuite et pilée, si les cendres de houille ont
elles-mêmes des qualités de pouzzolane, ces deux substances représen-
tent le ciment de tuile, mais en qualité inférieure.
M. COIGNET dit, en outre, que pour donner une dureté plus grande
encore, on peut ajouter jusqu'à une partie de ciment de Pouilly ou
autre; mais qu'alors il conviendrait de retirer une quantité proportion-
nelle de chaux. Il ne dit pas quelle est cette quantité proportionnelle.
M. COIGNET indique, ainsi qu'il suit, les prix de revient, ou, pour par-
ler plus juste, les prix auxquels lui sont revenus les travaux en les exé-
cutant par lui-même, et sans intermédiaire d'aucun entrepreneur.
Prix de revient à Paris.
Sable, gravier ou cailloutis, 8 hectolitres à 3 fr. 50. . . . 2,80
(La série Morel porte le sable de rivière à 5 fr. 25 c,
celui de plaine à 4 fr. 50 c.)
1 hectolitre de terre cuite pilée 1,00
(La série Morel porte le ciment ordinaire en tuile,
rendu à pied-d'oeuvre, à 18 fr. le mètre cube.)
1 hectolitre de cendre de houille pilée 0,50
( On manque d'éléments pour critiquer ce prix.)
1 hectolitre et demi de chaux grasse ou hydraulique. . . . 3,375
(La série Morel porte la chaux grasse ou hydraulique
à 43 fr. et 45 fr., et la chaux hydraulique à 40 fr.)
Main-d'oeuvre 2,50
( Pas d'éléments pour critiquer ce prix.)
40,175
Si l'on ajoute le ciment en plus 1,00
(On ne peut non plus critiquer cette évaluation.)
Total 11,175
Prix de revient hors barrière.
8 hectolitres de sable gravier à 2 fr 1,60
1 hectolitre de terre cuite pilée 1,00
1 hectolitre de cendre de houille pilée 0,50
I hectolitre et demi de chaux grasse ou hydraulique. . . 3,00
Main-d'oeuvre 2,00
8,10
Avec addition du ciment 1,00
Total 9,10
(1) M. VICAT cite pour exemple les travaux d'art du canal du Nivernais qui, après
trente-six ans, ont été trouvés dans un état déplorable.
1857. — 7
ton et, d'autre part, on avait donné le moyen de rendre le pisé plus
solide en mêlant la chaux et la terre qu'on massivait. M. VICAT s'est même
occupé des mélanges des cendres de houille et de tourbe, et des
scories de forge avec les différentes chaux. Il fait connaître que ces mé-
langes sont tantôt favorables, tantôt défavorables, suivant la nature plus
ou moins hydraulique de la chaux et l'énergie plus ou moins grande
que présentent ces cendres comme pouzzolanes. Les cendres énergiques
conviendront avec les chaux grasses ou peu hydrauliques; celles sans
énergie, comme les scories et les laitiers, conviendront avec les chaux
hydrauliques.
M. COIGNET, qui ignorait ces premières données, a réuni les deux
procédés du moulage et du mélange de matières étrangères avec le
sable qui entre ordinairement seul dans la composition du mortier.
11 a fait une application tellement importante par son étendue, et
tellement intéressante par les essais variés qu'il a tentés, qu'on doit
examiner ses travaux avec le plus vif intérêt.
La commission, après avoir fait, en novembre 1855, un premier et
rapide examen des constructions exécutées à Saint-Denis, a entendu la
lecture, par notre confrère M. LÂCHEZ, de la brochure publiée par
M. COIGNET et les explications qu'il a ajoutées sur la marche progres-
sive des essais.
Dans une deuxième visite faite au mois de décembre, la commis-
sion a examiné l'ensemble et les détails des constructions exécutées
par M. COIGNET. Ces constructions comprennent :
1° Une vaste usine et une maison d'habitation.
2° Un mur de terrasse d'une étendue considérable qui borde la
propriété du côté de la Seine. Les hautes eaux viendront quelquefois en
hiver baigner ce mur.
3° Un long égôût qui reçoit les eaux de toutes natures de l'usine,
même de celles de condensation de la machine, et les conduit à la
Seine.
4° Un réservoir d'eau de trois mètres de charge.
5° Le massif d'une machine à vapeur et des murs assez solides pour
qu'on ait pu y sceller les supports d'arbres de couche et du volant de
la machine.
6° Et enfin, des aires d'ateliers qui résistent parfaitement à la fatigue.
Tous ces travaux ont été exécutés en béton pisé, moulé et massive.
A l'époque de la visite de la commission, les murs s'élevaient à la
hauteur de 12 et 15 mètres sans aucuns planchers qui pussent les main-
tenir; et, dans les bâtiments, il n'y a aucune chaîne pour résister à l'écar-
tement des murs. M. COIGNET n'a fait usage pour les murs et les voûtes
que de béton pisé. On peut même regarder comme une circonstance
défavorable l'adjonction de quelques piles de briques comme têtes de
dosserets ou points isolés. ./'
Les baies des portes et des croisées sont, comme les voûtes de caves,
moulées sans qu'il ait été fait emploi de linteaux en bois ou fer, ou
d'arcs en maçonnerie. Enfin les moulures décoratives et la corniche qui
couronne le bâtiment ainsi que la balustrade à jour au-dessus de cette
corniche ont été aussi moulées et massivées. M. COIGNET a même re-
couvert le bâtiment d'habitation d'une terrasse massivée. Cette ter-
rasse est portée par un plancher en bois de sapin. La commission a été
unanime à condamner cet essai qui présente de véritables dangers.
L'élasticité du bois doit nécessairement occasionner des ruptures dans
le béton massive, et ces ruptures doivent donner lieu à des infiltrations
qui à leur tour détruiront le bois déjà disposé à s'échauffer prompte-
ment, étant enfermé entre la terrasse et le plafond. M. COIGNET vient
de faire remplacer une partie de ce plancher en bois par un plancher
en fer.
C'est en cherchant les moyens d'obvier aux inconvénients des con-
structions en pisé; à savoir : leur peu de résistance à la charge et leur
facilité à être détruites par le contact de l'eau, que M. COIGNET a été
conduit, moitié hasard, moitié observation, dit-il, à l'idée de faire un
béton par un mélange de cendres et scories avec de la chaux grasse, et
d'employer ce béton de la même manière qu'on emploie la terre du pisé.
« L'emploi de ce béton, ajoute-t-il, donne des murs qui, en peu de
mois, atteignent une solidité qui n'a d'égale que celle de la maçonnerie
en bonne pierre de taille : le pic et la pioche n'ont, pour ainsi dire, pas
d'effet sur eux.
» Ils ne craignent ni l'eau ni la gelée; loin de là, le contact de l'eau
ne fait qu'augmenter leur solidité. »
On a vu que M. VICAT, en parlant du mélange des cendres de houille
avec la chaux, dit que ces cendres sont quelquefois des pouzzolanes
très-énergiques et que leur emploi avec la chaux grasse donne, dans ce
cas, de bons mortiers. C'est ce qui arrive à M. COIGNET, et, comme il le
dit, moitié par hasard, moitié par observation. C'est aussi parce que la
nature des cendres ou des autres substances qu'il y a substituées lors-
qu'elles ont manqué, se rapprochait plus ou moins des pouzzolanes
qu'il en est résulté des constructions de duretés inégales.
Bientôt les cendres de houille qu'on portait d'abord gratuitement à
M. COIGNET, qu'il a dû ensuite aller chercher à ses frais et qu'enfin on |
38
a voulu lui vendre, bientôt ces cendres ont manqué parce qu'il s'en
produit peu. M. COIGNET alors a cherché à les remplacer par d'autres
matières d'une valeur presque nulle.
Il a fait choix de la terre argileuse, commune, grasse et non cuite,
et le mélange a été fait dans les proportions suivantes :
Sable, gravier, cailloutis 7 parties.
Terre argileuse commune grasse non cuite 3 —
Chaux non délitée i
Total ~Ti —
Au besoin M. COIGNET emploie la terre ordinaire pure; dans ce cas,
et même dans le cas précédent, son mélange se rapproche d'un pisé qui
serait très-riche en chaux. Ce béton résisterait certainement moins
bien aux effets de l'eau que le béton dans la composition duquel
entreraient des cendres de houille. On sait que les parties argileuses
ou limoneuses empêchent les sables de faire corps avec les chaux hydrau-
liques, et surtout avec les chaux grasses (1).
Indépendamment des combinaisons de substances de peu de valeur,
il y a eu dans le travail de M. COIGNET une deuxième cause au moins
égale, peut-être même plus grande d'économie; c'est l'emploi de
manoeuvriers qu'il a pu, qu'il a dû même substituer à des ouvriers qui,
habiles lorsqu'ils exécutent les travaux dans lesquels ils doivent employer
leur intelligence, produisent moins , et moins bien, lorsqu'il ne s'agit
que de donner leur fatigue. Ces ouvriers trouvaient au-dessous de leur
habilité de pilonner du béton et s'acquittaient négligemment de leur
travail. Des ouvriers spéciaux pour le travail du pisé les ont remplacés
avec économie et même avec avantage pour la bonne confection du
travail.
Après avoir recherché la plus grande économie, M. COIGNET recon-
naît que, dans certains cas, tels que pour les murs de face dans les villes,
il est nécessaire d'avoir un béton plus dur. En conséquence il a cherché
un béton qui pût remplacer la meulière, la brique et même la pierre
de taille et qui présentât néanmoins des conditions d'économie sur l'em-
ploi des ciments et des pouzzolanes.
Il compose ce béton ainsi qu'il suit :
Sable, gravier ou cailloutis 8 parties
Terre ordinaire cuite et pilée l —
Cendre de houille pilée l —
Chaux grasse ou hydraulique non délitée 1 — 1/2
Total il parties 1/2
On voit que, la terre étant cuite et pilée, si les cendres de houille ont
elles-mêmes des qualités de pouzzolane, ces deux substances représen-
tent le ciment de tuile, mais en qualité inférieure.
M. COIGNET dit, en outre, que pour donner une dureté plus grande
encore, on peut ajouter jusqu'à une partie de ciment de Pouilly ou
autre; mais qu'alors il conviendrait de retirer une quantité proportion-
nelle de chaux. Il ne dit pas quelle est cette quantité proportionnelle.
M. COIGNET indique, ainsi qu'il suit, les prix de revient, ou, pour par-
ler plus juste, les prix auxquels lui sont revenus les travaux en les exé-
cutant par lui-même, et sans intermédiaire d'aucun entrepreneur.
Prix de revient à Paris.
Sable, gravier ou cailloutis, 8 hectolitres à 3 fr. 50. . . . 2,80
(La série Morel porte le sable de rivière à 5 fr. 25 c,
celui de plaine à 4 fr. 50 c.)
1 hectolitre de terre cuite pilée 1,00
(La série Morel porte le ciment ordinaire en tuile,
rendu à pied-d'oeuvre, à 18 fr. le mètre cube.)
1 hectolitre de cendre de houille pilée 0,50
( On manque d'éléments pour critiquer ce prix.)
1 hectolitre et demi de chaux grasse ou hydraulique. . . . 3,375
(La série Morel porte la chaux grasse ou hydraulique
à 43 fr. et 45 fr., et la chaux hydraulique à 40 fr.)
Main-d'oeuvre 2,50
( Pas d'éléments pour critiquer ce prix.)
40,175
Si l'on ajoute le ciment en plus 1,00
(On ne peut non plus critiquer cette évaluation.)
Total 11,175
Prix de revient hors barrière.
8 hectolitres de sable gravier à 2 fr 1,60
1 hectolitre de terre cuite pilée 1,00
1 hectolitre de cendre de houille pilée 0,50
I hectolitre et demi de chaux grasse ou hydraulique. . . 3,00
Main-d'oeuvre 2,00
8,10
Avec addition du ciment 1,00
Total 9,10
(1) M. VICAT cite pour exemple les travaux d'art du canal du Nivernais qui, après
trente-six ans, ont été trouvés dans un état déplorable.
1857. — 7
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