Presse et revues
4 pages
Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1857-02-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 février 1857 01 février 1857
Description : 1857/02/01 (A3,N2)-1857/02/28. 1857/02/01 (A3,N2)-1857/02/28.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5577501f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
21 NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. — FÉVRIER 1857. 22
En principe, les dispositions qui admettent le recouvrement uni-laté-
ral , à emboîtement ou à agrafe, sont presque toutes analogues, dans
l'ensemble comme dans les détails.
MM. GILARDONI frères, à Altkirch, ont pris brevet pour une disposi-
tion de ce genre (lf.68 le mètre) dès le 21 mai 1851, et ont fait des ces-
sions de leurs brevets à MM. MARTIN à Marseille, JOLIBOIS à Deyvillers
(Vosges), Fox à la Noche (Rhône), GRANDCHAMP à Nancy (Meurthe),
GAHIN à Toul (Meurthe), et EM. MULLER à Paris.
Parallèle entre le prix d'un mètre carré de couverture ordinaire
et d'un mètre carré couvert en tuiles BONNEFOND.
1° Prix moyen d'un mètre superficiel de tuiles ordinaires. La pose est
faite sur lisses en chêne de 0OE.08 sur 0m.09, avec un écartement de
0m.22 de milieu en milieu.
31 tuiles à 55 fr. le mille, prises à la tuilerie lf.705
4m.60 linéaires de lisses, à 0£.30 le mètre 1£.380
8 forts clous pour attacher les lisses, à l'.50 le cent 0M20
1 mètre carré de plancher de sapin de 0m.027 d'épaisseur,
nécessaire pour empêcher la pénétration de la neige, posé à
rainure et languette sur les pannes rapprochées de lm.80 à
2 mètres 3£.000
Façon, pose et montage 0£.250
Mortier 0f.005
6f.460
Prix moyen d'un mètre superficiel couvert en tuiles BONNEFOND, nou-
veau modèle, avec chevrons et lattes.
14 tuiles à 180 fr. le mille, prises à la tuilerie 2f.52
5n,.265 linéaires de lattes en sapin de 0m.025 carré à 0f.0275
le mètre 0f.ll
2 mètres lin. de chevrons, espacés de 0m.50 ; à 0£.50 le mètre. lf.00
Façon, pose et montage 0f.25
Pointes et mortier 0f.02
3f.900
La différence en faveur du système BONNEFOND est donc de 2f.560 par
mètre, ce qui représente 40 p. 100 d'économie.
Cnarpente de la gare du Word, à Paris.
(Grande Halle des voyageurs.)
Par M. L. REYNAUD, Inspecteur gén. des Ponts-et-Chaussées.
PL. 15-14.
Pour compléter la série des documents relatifs aux charpentes et
couvertures, il est indispensable de présenter les dessins des charpentes
des principales gares de chemins de fer.
Nous publierons incessamment les charpentes des gares de Lyon et
de l'Ouest (rive gauche ), la charpente de la gare de Nancy, et la char-
pente de la gare de Marseille.
La planche 13-14 représente l'ensemble etles détails delà charpente
en bois et en fer qui recouvre la grande halle double du chemin de fer
du Nord à Paris.
Description générale (fig. 1 et 2). Cette halle a 34m.40 de largeur dans
oeuvre. Elle est divisée en deux travées égales de 17m.20 chacune, par
une rangée longitudinale de colonnes en fonte qui supportent les fermes
du comble. Ces colonnes sont espacées de 5 mètres d'axe en axe.
Elles sont creuses et servent à donner de l'écoulement aux eaux
pluviales recueillies sur les versants qui s'appuient sur elles. Enfin, elles
sont composées chacune de deux parties qui s'assemblent à emboîte-
ment et sont fixées par des boulons. La section de la partie inférieure
est circulaire : celle de l'autre est carrée, à coins abattus.
Les tirants et les aiguilles pendantes sont en fer forgé.
Toutes les autres pièces de la charpente sont en sapin, excepté les
blochets, qui sont en chêne.
Les poinçons se prolongent au-dessus des arbalétriers et supportent
le faîtage d'un large châssis vitré. Chacune des jambes de force infé-
rieures est assemblée à son pied, d'un côté, à la base de la partie supé-
rieure de la colonne, et de l'autre, dans une boîte en fonte qui est scellée
dans le mur et supportée par une console en pierre.
La couverture est en zinc, posée sur voligeage en bois contigu.
Détails de construction (fig. 3 et 4). Elévation latérale et plan vu en
dessous de l'extrémité supérieure de la 2° partie d'une colonne. On voit
que ce support est terminé par deux larges oreilles (fig. 3) qui sont
embrassées par la double sablière dirigée dans le sens de la longueur
du comble, et qui sont traversées par les boulons destinés à réunir les
deux pièces qui le composent. Cette disposition a surtout pour objet de
maintenir la colonne elle-même dans sa position verticale.
Fig. 5. Moitié de la coupe et de l'élévation de cette extrémité.
Fig. 6. Quart du plan de la seconde partie de la colonne, pris au-
dessus de la base et vu en dessus., et quart du même plan pris et vu en
dessous.
Fig. 7. Coupe et élévation montrant le système d'assemblage des
deux parties de la colonne. Une feuille-de feutre goudronné est inter-
posée dans le joint, et l'assemblage est fixé par quatre boulons placés
dans les angles du tailloir.
Fig. 8. Plan, vu en dessous, du chapiteau de la colonne.
Fig. 9. Coupe et élévation de la base de la colonne.
Fig. 11. Plan et élévation latérale d'un des blochets. Elle montre la
disposition de l'assemblage du tirant, dont les extrémités filetées tra-
versent un collier boulonné sur le blochet, et sont saisies par un écrou
qui permet d'allonger ou de raccourcir le tirant.
Fig. 12. Assemblage de l'aiguille pendante avec le poinçon d'une
part, et avec le tirant de l'autre.
Fig. 13. Plan et coupe d'une des boîtes en fonte qui reçoivent les
jambes de force appuyées contre le mur.
La longueur totale de la Halle double du Nord étant de 140 mètres et
sa largeur dans oeuvre de 34m.40, elle a 4816mS de surface couverte.
Le prix total de cette Halle a été de 250,335 fr. ; cela fait donc re-
venir le prix du mètre carré à 53f.81.
]Votc sur la Distribution des eaux de Berlin.
Par M. GHERCËVANOFF, lieutenant du génie militaire Russe.
L'intérêt général qui s'attache aux questions de distribution d'eau
dans les villes, nous a fait espérer que les lecteurs des Nouvelles Annales
de la construction accueilleraient peut-être avec bienveillance les quel-
ques renseignements pratiques que nous avons pu réunir sur la distri-
bution des eaux de Berlin, lors de notre dernier séjour dans cette ville.
Les chiffres et les faits que nous mentionnerons nous ayant été com-
muniqués personnellement par M. GILL, directeur de la compagnie
anglaise qui a exécuté les travaux , nous pouvons en garantir l'exacti-
tude, et c'est pour ce motif que nous avons cru devoir conserver la
mention des mesures anglaises adoptées, sauf à les faire suivre, pour
plus de commodité, de l'indication approximative des fractions métri-
ques correspondantes.
Historique. Les travaux de la distribution d'eau, exécutés par
MM. Fox et CRAMPTON en deux ans (de 1854 à 1856), ont doté toute la
ville de Berlin d'eau de Sprée filtrée, puisée à l'endroit où la rivière
entre dans l'enceinte de la ville.
Le système d'approvisionnement est constant et fournit l'eau jusque
dans les étages supérieurs des maisons.
L'établissement hydraulique est situé sur la rive droite de la Sprée,
en dehors du mur d'octroi, près la porte ou la barrière Stralauer.
Machines. Huit machines à vapeur, d'une force collective de 1,500
chevaux, mettent en mouvement seize pompes à double effet, dont
quatre font passer l'eau de Sprée (qui leur est amenée par un tunnel
horizontal de 5 pieds (lm.523) de hauteur sous clef) dans les bassins de
filtrage, et douze autres refoulent dans les conduites de la ville l'eau
filtrée, en la puisant dans un réservoir spécial.
Bassins. Les bassins de l'établissement hydraulique de Berlin sont au
nombre de six et occupent une superficie totale de près de 80,700 pieds
carrés (24.600ms), dont plus de moitié pour les filtres.
TJn de ces bassins, plus élevé que les cinq autres (bassin de dépôt ou
de réserve), sert à emmagasiner le volume d'eau destiné à alimenter
les quatre bassins de filtrage pendant la nuit, lorsque les machines ne
travaillent pas. Le sixième bassin est le réservoir d'eau filtrée d'où elle
est refoulée directement dans la ville.
Le bassin de réserve etles quatre bassins de filtrage peuvent recevoir
l'eau de la rivière chacun indépendamment des autres : ils l'emprun-
tent à un tuyau qui court parallèlement à leurs petits côtés.
Voici, d'ailleurs, les dimensions de tous les bassins :
LONGUEUR. LARGEUR. PROFONDEUR.
Pieds. Mètres. Pieds. Mètres. Pieds. Mètres.
Bassin de réserve 352 107.27 142 43.27 9 2.74
Chacun des quatre filtres. . . 382 116.42 88 2G.81 9 2.74
Réservoir d'eau filtrée 382 1 116.42 210 04.00 9 2.74
Le fond du bassin de réserve est de 6 pieds (lm.82) plus élevé que le
fond des filtres.
Vu la proximité de la rivière, la nature sablonneuse du sol et la basse
position de l'emplacement, l'exécution de ces six bassins a présenté
beaucoup de difficultés. Ils sont construits en pierre de grès de Saxe
et en ciment de Portland, et fondés sur une couche artificielle d'argile
de 1 1/2 pied (0m.457) d'épaisseur.
Filtres. Le fond des filtres est composé de deux plans inclinés qui
se coupent suivant l'axe longitudinal des bassins, le long duquel est mé-
nagé, dans le fond, un canal à section rectangulaire, recouvert d'une
En principe, les dispositions qui admettent le recouvrement uni-laté-
ral , à emboîtement ou à agrafe, sont presque toutes analogues, dans
l'ensemble comme dans les détails.
MM. GILARDONI frères, à Altkirch, ont pris brevet pour une disposi-
tion de ce genre (lf.68 le mètre) dès le 21 mai 1851, et ont fait des ces-
sions de leurs brevets à MM. MARTIN à Marseille, JOLIBOIS à Deyvillers
(Vosges), Fox à la Noche (Rhône), GRANDCHAMP à Nancy (Meurthe),
GAHIN à Toul (Meurthe), et EM. MULLER à Paris.
Parallèle entre le prix d'un mètre carré de couverture ordinaire
et d'un mètre carré couvert en tuiles BONNEFOND.
1° Prix moyen d'un mètre superficiel de tuiles ordinaires. La pose est
faite sur lisses en chêne de 0OE.08 sur 0m.09, avec un écartement de
0m.22 de milieu en milieu.
31 tuiles à 55 fr. le mille, prises à la tuilerie lf.705
4m.60 linéaires de lisses, à 0£.30 le mètre 1£.380
8 forts clous pour attacher les lisses, à l'.50 le cent 0M20
1 mètre carré de plancher de sapin de 0m.027 d'épaisseur,
nécessaire pour empêcher la pénétration de la neige, posé à
rainure et languette sur les pannes rapprochées de lm.80 à
2 mètres 3£.000
Façon, pose et montage 0£.250
Mortier 0f.005
6f.460
Prix moyen d'un mètre superficiel couvert en tuiles BONNEFOND, nou-
veau modèle, avec chevrons et lattes.
14 tuiles à 180 fr. le mille, prises à la tuilerie 2f.52
5n,.265 linéaires de lattes en sapin de 0m.025 carré à 0f.0275
le mètre 0f.ll
2 mètres lin. de chevrons, espacés de 0m.50 ; à 0£.50 le mètre. lf.00
Façon, pose et montage 0f.25
Pointes et mortier 0f.02
3f.900
La différence en faveur du système BONNEFOND est donc de 2f.560 par
mètre, ce qui représente 40 p. 100 d'économie.
Cnarpente de la gare du Word, à Paris.
(Grande Halle des voyageurs.)
Par M. L. REYNAUD, Inspecteur gén. des Ponts-et-Chaussées.
PL. 15-14.
Pour compléter la série des documents relatifs aux charpentes et
couvertures, il est indispensable de présenter les dessins des charpentes
des principales gares de chemins de fer.
Nous publierons incessamment les charpentes des gares de Lyon et
de l'Ouest (rive gauche ), la charpente de la gare de Nancy, et la char-
pente de la gare de Marseille.
La planche 13-14 représente l'ensemble etles détails delà charpente
en bois et en fer qui recouvre la grande halle double du chemin de fer
du Nord à Paris.
Description générale (fig. 1 et 2). Cette halle a 34m.40 de largeur dans
oeuvre. Elle est divisée en deux travées égales de 17m.20 chacune, par
une rangée longitudinale de colonnes en fonte qui supportent les fermes
du comble. Ces colonnes sont espacées de 5 mètres d'axe en axe.
Elles sont creuses et servent à donner de l'écoulement aux eaux
pluviales recueillies sur les versants qui s'appuient sur elles. Enfin, elles
sont composées chacune de deux parties qui s'assemblent à emboîte-
ment et sont fixées par des boulons. La section de la partie inférieure
est circulaire : celle de l'autre est carrée, à coins abattus.
Les tirants et les aiguilles pendantes sont en fer forgé.
Toutes les autres pièces de la charpente sont en sapin, excepté les
blochets, qui sont en chêne.
Les poinçons se prolongent au-dessus des arbalétriers et supportent
le faîtage d'un large châssis vitré. Chacune des jambes de force infé-
rieures est assemblée à son pied, d'un côté, à la base de la partie supé-
rieure de la colonne, et de l'autre, dans une boîte en fonte qui est scellée
dans le mur et supportée par une console en pierre.
La couverture est en zinc, posée sur voligeage en bois contigu.
Détails de construction (fig. 3 et 4). Elévation latérale et plan vu en
dessous de l'extrémité supérieure de la 2° partie d'une colonne. On voit
que ce support est terminé par deux larges oreilles (fig. 3) qui sont
embrassées par la double sablière dirigée dans le sens de la longueur
du comble, et qui sont traversées par les boulons destinés à réunir les
deux pièces qui le composent. Cette disposition a surtout pour objet de
maintenir la colonne elle-même dans sa position verticale.
Fig. 5. Moitié de la coupe et de l'élévation de cette extrémité.
Fig. 6. Quart du plan de la seconde partie de la colonne, pris au-
dessus de la base et vu en dessus., et quart du même plan pris et vu en
dessous.
Fig. 7. Coupe et élévation montrant le système d'assemblage des
deux parties de la colonne. Une feuille-de feutre goudronné est inter-
posée dans le joint, et l'assemblage est fixé par quatre boulons placés
dans les angles du tailloir.
Fig. 8. Plan, vu en dessous, du chapiteau de la colonne.
Fig. 9. Coupe et élévation de la base de la colonne.
Fig. 11. Plan et élévation latérale d'un des blochets. Elle montre la
disposition de l'assemblage du tirant, dont les extrémités filetées tra-
versent un collier boulonné sur le blochet, et sont saisies par un écrou
qui permet d'allonger ou de raccourcir le tirant.
Fig. 12. Assemblage de l'aiguille pendante avec le poinçon d'une
part, et avec le tirant de l'autre.
Fig. 13. Plan et coupe d'une des boîtes en fonte qui reçoivent les
jambes de force appuyées contre le mur.
La longueur totale de la Halle double du Nord étant de 140 mètres et
sa largeur dans oeuvre de 34m.40, elle a 4816mS de surface couverte.
Le prix total de cette Halle a été de 250,335 fr. ; cela fait donc re-
venir le prix du mètre carré à 53f.81.
]Votc sur la Distribution des eaux de Berlin.
Par M. GHERCËVANOFF, lieutenant du génie militaire Russe.
L'intérêt général qui s'attache aux questions de distribution d'eau
dans les villes, nous a fait espérer que les lecteurs des Nouvelles Annales
de la construction accueilleraient peut-être avec bienveillance les quel-
ques renseignements pratiques que nous avons pu réunir sur la distri-
bution des eaux de Berlin, lors de notre dernier séjour dans cette ville.
Les chiffres et les faits que nous mentionnerons nous ayant été com-
muniqués personnellement par M. GILL, directeur de la compagnie
anglaise qui a exécuté les travaux , nous pouvons en garantir l'exacti-
tude, et c'est pour ce motif que nous avons cru devoir conserver la
mention des mesures anglaises adoptées, sauf à les faire suivre, pour
plus de commodité, de l'indication approximative des fractions métri-
ques correspondantes.
Historique. Les travaux de la distribution d'eau, exécutés par
MM. Fox et CRAMPTON en deux ans (de 1854 à 1856), ont doté toute la
ville de Berlin d'eau de Sprée filtrée, puisée à l'endroit où la rivière
entre dans l'enceinte de la ville.
Le système d'approvisionnement est constant et fournit l'eau jusque
dans les étages supérieurs des maisons.
L'établissement hydraulique est situé sur la rive droite de la Sprée,
en dehors du mur d'octroi, près la porte ou la barrière Stralauer.
Machines. Huit machines à vapeur, d'une force collective de 1,500
chevaux, mettent en mouvement seize pompes à double effet, dont
quatre font passer l'eau de Sprée (qui leur est amenée par un tunnel
horizontal de 5 pieds (lm.523) de hauteur sous clef) dans les bassins de
filtrage, et douze autres refoulent dans les conduites de la ville l'eau
filtrée, en la puisant dans un réservoir spécial.
Bassins. Les bassins de l'établissement hydraulique de Berlin sont au
nombre de six et occupent une superficie totale de près de 80,700 pieds
carrés (24.600ms), dont plus de moitié pour les filtres.
TJn de ces bassins, plus élevé que les cinq autres (bassin de dépôt ou
de réserve), sert à emmagasiner le volume d'eau destiné à alimenter
les quatre bassins de filtrage pendant la nuit, lorsque les machines ne
travaillent pas. Le sixième bassin est le réservoir d'eau filtrée d'où elle
est refoulée directement dans la ville.
Le bassin de réserve etles quatre bassins de filtrage peuvent recevoir
l'eau de la rivière chacun indépendamment des autres : ils l'emprun-
tent à un tuyau qui court parallèlement à leurs petits côtés.
Voici, d'ailleurs, les dimensions de tous les bassins :
LONGUEUR. LARGEUR. PROFONDEUR.
Pieds. Mètres. Pieds. Mètres. Pieds. Mètres.
Bassin de réserve 352 107.27 142 43.27 9 2.74
Chacun des quatre filtres. . . 382 116.42 88 2G.81 9 2.74
Réservoir d'eau filtrée 382 1 116.42 210 04.00 9 2.74
Le fond du bassin de réserve est de 6 pieds (lm.82) plus élevé que le
fond des filtres.
Vu la proximité de la rivière, la nature sablonneuse du sol et la basse
position de l'emplacement, l'exécution de ces six bassins a présenté
beaucoup de difficultés. Ils sont construits en pierre de grès de Saxe
et en ciment de Portland, et fondés sur une couche artificielle d'argile
de 1 1/2 pied (0m.457) d'épaisseur.
Filtres. Le fond des filtres est composé de deux plans inclinés qui
se coupent suivant l'axe longitudinal des bassins, le long duquel est mé-
nagé, dans le fond, un canal à section rectangulaire, recouvert d'une
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