Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1888-12-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 décembre 1888 01 décembre 1888
Description : 1888/12/01 (SER4,T5,N408)-1888/12/31. 1888/12/01 (SER4,T5,N408)-1888/12/31.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55772534
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
189
NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. — ¥ SÉRIE.— TOME V, —DÉCEMBRE 1888.
190
L'alésage exécuté dans ces conditions revient à 1,28 fr par
100 kg, non compris les frais généraux et d'outillage et à 2,10 fr
environ, tous frais compris.
Recuit. — Toutes les pièces d'acier travaillées à chaud doivent
être recuites.
7° MARINE FRANÇAISE
Qualité de l'acier. — Nulle part les qualités de l'acier n'ont
été étudiées avec plus de soin ; les aciers durs ont été complè-
tement écartés ; les aciers doux seuls sont admis. Voici quelles
sont les conditions principales de réception des tôles d'acier.
Pour les tôles de faible épaisseur (2 à 3 mm), la charge de
rupture minimum est fixée à 46 kg, avec allongement minimum
de 13 0/0.
Pour les tôles d'épaisseur moyenne (6 à 8 mm), la charge de
rupture minimum est fixée à 43 kg, avec allongement minimum
de 21 0/0.
Pour les tôles de forte épaisseur (20 à 30mm), la charge de
rupture minimum est fixée à 42 kg, avec allongement minimum
de 24 0/0.
Il n'est fait aucune distinction entre le sens longitudinal et le
sens transversal. Les chiffres que nous avons cités pour les ré-
sistances minima, sont les moyennes de cinq épreuves par cou-
lée. Il est accordé, sur ces résistances moyennes minima, une
tolérance pouvant aller jusqu'à S kg, pourvu que ce déficit soit
compensé par un accroissement d'allongement, de telle sorte
que la somme des résistances et des allongements ne soit pas
diminuée. 11 n'est accordé aucune tolérance en moins sur les
allongements.
Pour les cornières et en général pour les barres profilées qui
ont subi dans le sens du laminage un étirage beaucoup plus
considérable que les tôles, les conditions de réception sont un
peu plus difficiles; ainsi, pour les cornières de 6 à 8mm d'épais-
seur, la charge de rupture minimum est fixée à 44 kg au lieu
de 43 pour les tôles, avec allongement minimum de 22 0/0 au
lieu de 21 0/0 pour les tôles.
Rien n'est stipulé en ce qui concerne les limites d'élasticité.
Trempe et pliage. — Les essais de trempe sont considérés
comme très importants. Pour ces essais, on découpe dans les
feuilles de tôle des barreaux de 26 cm de longueur sur 4 cm de
largeur, tant dans le sens du laminage que dans le sens trans-
versal. Ces barreaux sont chauffés uniformément de manière à
être amenés au rouge cerise un peu sombre, puis trempés dans
l'eau à 28 degrés.
Ainsi préparés, ils doivent pouvoir prendre, sous l'action de
la presse, sans présenter de traces de rupture, une courbure
permanente dont le rayon minimum ne devra pas être supé-
rieur à l'épaisseur du barreau expérimenté.
La marine exige, en outre, pour les tôles, des épreuves à
chaud consistant dans la confection d'une calotte hémisphérique
avec bord plat, d'un rayon égal à vingt fois l'épaisseur de la
tôle, et dans la confection d'une cuve à base carrée, à bords re-
levés d'équerre.
Ces épreuves, motivées par les formes compliquées que doivent
prendre les tôles dans les constructions navales, n'ont pas leur
raison d'être dans les tôles pour ponts, où le travail à chaud
n'existe pour ainsi dire pas. Les barres profilées seules, cor-
nières, barres à T, etc., sont sujettes à recevoir des formes plus
ou moins compliquées, pour l'obtention desquelles le travail à
chaud est nécessaire. Il est utile d'imposer, pour la réception de
ces barres profilées, les épreuves insérées dans le cahier des
charges de la marine, comme cela a été indiqué plus haut dans
l'avis de la Commission.
Rivetage. — Pour le rivetage, la marine qui, avant 1883, em-
ployait exclusivement le fer, tend de plus en plus à généraliser
l'emploi des rivets en acier extra-doux, de la qualité dite fer
fondu.
Alésage des trous. — Les trous enlevés au poinçon doivent
toujours être alésés ; il suffit que l'alésage enlève une épaisseur
de'l mm de métal, c'est-à-dire que le diamètre du trou alésé
dépasse de 2 mm le diamètre du trou poinçonné. Cet alésage a
pour but principal d'éviter les ruptures spontanées.
• Le rivetage à l'acier doit être fait à la presse hydraulique ; on
évite ainsi les chocs sur des pièces d'acier exposées à se refroi-
dir au-dessous de la température rouge sombre, et aussi l'in-
fluence fâcheuse delabouterolfe quand on l'emploie au marteau
sur des rivets trop courts, la tôle se trouvant alors blessée au-
tour du rivet.
Recuit. — Enfin, toute pièce qui a subi des déformations à
chaud ou à froid, doit être soumise au recuit.
Ruptures spontanées. — Dans les premières tôles d'acier em-
ployées vers 1872, les défauts d'homogénéité étaient assez fré-
quents et amenaient des ruptures inattendues. Aujourd'hui, par
suite des progrès considérables réalisés, dans la fabrication,
l'homogénéité des tôles d'acier peut être considérée comme
étant pratiquement parfaite, et les accidents ont cessé de se pro-
duire (1 ).
Les ingénieurs de la compagnie Transatlantique, construc-
teurs de la Bretagne et de la Champagne, déclarent qu'il faut
tout faire exclusivement en acier ; pour eux, l'acier est préfé-
rable dans tous les cas au fer.
8° AMIRAUTÉ ANGLAISE
Qualités de l'acier. — Le cahier des charges de l'amirauté
anglaise exige pour les tôles d'acier une résistance à la rupture
par traction comprise entre 42 et 49 kg par millimètre carré,
avec un allongement minimum de 20 0/0, mesurés sur des bar-
rettes de 200 mm. Les conditions de résistance et d'allongement
sont les mêmes pour les cornières et les barres profilées (l).
BOARD OF TRADE
Le Board of Trade, de qui relève la construction des ponts,
admet pour le travail de l'acier le coefficient de 10,5 kg par mil-
limètre carré (2).
M. Edwing Matherson est d'avis que ce coefficient est trop
faible et qu'il conviendrait de le porter à 13 kg pour l'acier, avec
au moins autant de sécurité que 8 kg pour le fer : le Board of
Trade admet ce coefficient de 8 kg pourle'fer.
M. Siemens est d'avis que le rapport entre le travail permis
et la charge de rupture peut être plus considérable avec l'acier
doux qu'avec le fer. Pour toutes les constructions rivetées, il ne
faut employer, dit-il, qu'un acier très doux ;• ce métal est plus
sûr que le fer, par la raison qu'il présente une résistance très
uniforme dans toutes ses parties et que, s'allongeant de 20 0/0
au moins, il permet aux efforts inégalement distribués de se ré-
partir uniformément.
9° RENSEIGNEMENTS SUR DIVERS PONTS EN ACIER
Parmi les ponts en acier exécutés ou récemment adjugés en
France, on peut citer les suivants :
Ponts de Lyon, adjugés à '.3,00 fr les 100 kg
Ponts de la ligne de Tours à Sargé. . . . 39,50 —
Divers ponts de la Compagnie P.-L.-M. . 39,00 —
Pont sur la Seine, à Rouen 57,00 (3) —
Pour les conditions de résistance, nous renverrons le lecteur aux
Annales de Construction de mars 1888, qui contient une note
de M. de Preaudeau, ingénieur en chef des ponts-et-chaussées,
relative à l'emploi de l'acier dans les ponts métalliques en France.
Résumé cle l'enquête. — Nous résumons ci après, sous forme
de tableau synoptique, les renseignements déduits de l'enquête
qui précède, en ce qui concerne les qualités, le travail et le prix
de l'acier, ainsi que la nature des rivets, le mode de perçage
des trous, etc.
Charges de rupture. — On voit par ce tableau que les limites
extrêmes de la charge de rupture de l'acier oscillent entre 42 et
52 kg.
Allongements. — Que les allongements varient entre 18 et
22 0/0; tous les allongements ne sont pas rapportés à la lon-
gueur normale de 200 mm des barrettes d'épreuve. Dans quelques
cas, la longueur des barrettes d'épreuve a été réduite à 100 mm;
on peut estimer approximativement que l'allongement de
24 0/0 mesuré sur des barrettes de 100 mm est équivalent a
l'allongement de 20 0/0 mesuré sur des barrettes de 200 mm.
Limites d'élasticité. — Les limites d'élasticité correspondent
aux charges de 22 à 26 kg par mm*.
Coefficient de travail. — Le travail admis pour l'acier dans
les poutres de rive varie entre 10 et 12 kg. Quelques ingénieurs
anglais pensent que ce travail pourrait être porté à 13 kg.
Nature des rivets. — Les opinions sont partagées sur la pré-
férence à donner au fer ou à l'acier pour les rivets.
Alésage des trous, rabotage des bords. — Mais il y a presque
unanimité pour recommander l'alésage des trous poinçonnés et
le rabotage des bords cisaillés de manière à enlever sur une
épaisseur de 1 ou 2 mm la matière altérée par le poinçonnage
ou le cisaillage.
Fer ou acier. Travées de 165 mètres. — En ce qui concerne la
préférence à donner au fer ou à l'acier pour les travées de
165 m, toutes les opinions exprimées sont favorables à l'acier.
L'économie en faveur de l'acier est évaluée à 12, 15, 30 et
33 0/0 avec l'avantage d'un levage plus facile. L'une des
usines consultées considère même que l'emploi de l'acier est
seul possible industriellement.
Travées de 50 mètres. — En ce qui concerne les ouvertures de
50 m, les avis exprimés sont moins affirmatifs, bien que favo-
rables à l'emploi de l'acier. L'ouverture de 50 m n'est pas
éloignée de la limite vers laquelle l'emploi du fer ou de l'acier
devient indifférent au point de vue économique. Celte limite est
d'ailleurs essentiellement variable avec les prix relatifs du fer
ou de l'acier; elle s'abaisse quand le rapport des prix se rap-
proche de l'unité, et telle est la tendance actuelle.
(1) Janvier et juin 1884. — Bulletins de la Société des Ingénieurs civils.
(2j 41. Matherson, Inst. of civil Engineers. Séance du 28 février 1882.
(3) Ce prix élevé de 57 fr s'explique par cette circonstance que le marché
comprenait à la fois les maçonaerias et les tabliers métalliques.
NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. — ¥ SÉRIE.— TOME V, —DÉCEMBRE 1888.
190
L'alésage exécuté dans ces conditions revient à 1,28 fr par
100 kg, non compris les frais généraux et d'outillage et à 2,10 fr
environ, tous frais compris.
Recuit. — Toutes les pièces d'acier travaillées à chaud doivent
être recuites.
7° MARINE FRANÇAISE
Qualité de l'acier. — Nulle part les qualités de l'acier n'ont
été étudiées avec plus de soin ; les aciers durs ont été complè-
tement écartés ; les aciers doux seuls sont admis. Voici quelles
sont les conditions principales de réception des tôles d'acier.
Pour les tôles de faible épaisseur (2 à 3 mm), la charge de
rupture minimum est fixée à 46 kg, avec allongement minimum
de 13 0/0.
Pour les tôles d'épaisseur moyenne (6 à 8 mm), la charge de
rupture minimum est fixée à 43 kg, avec allongement minimum
de 21 0/0.
Pour les tôles de forte épaisseur (20 à 30mm), la charge de
rupture minimum est fixée à 42 kg, avec allongement minimum
de 24 0/0.
Il n'est fait aucune distinction entre le sens longitudinal et le
sens transversal. Les chiffres que nous avons cités pour les ré-
sistances minima, sont les moyennes de cinq épreuves par cou-
lée. Il est accordé, sur ces résistances moyennes minima, une
tolérance pouvant aller jusqu'à S kg, pourvu que ce déficit soit
compensé par un accroissement d'allongement, de telle sorte
que la somme des résistances et des allongements ne soit pas
diminuée. 11 n'est accordé aucune tolérance en moins sur les
allongements.
Pour les cornières et en général pour les barres profilées qui
ont subi dans le sens du laminage un étirage beaucoup plus
considérable que les tôles, les conditions de réception sont un
peu plus difficiles; ainsi, pour les cornières de 6 à 8mm d'épais-
seur, la charge de rupture minimum est fixée à 44 kg au lieu
de 43 pour les tôles, avec allongement minimum de 22 0/0 au
lieu de 21 0/0 pour les tôles.
Rien n'est stipulé en ce qui concerne les limites d'élasticité.
Trempe et pliage. — Les essais de trempe sont considérés
comme très importants. Pour ces essais, on découpe dans les
feuilles de tôle des barreaux de 26 cm de longueur sur 4 cm de
largeur, tant dans le sens du laminage que dans le sens trans-
versal. Ces barreaux sont chauffés uniformément de manière à
être amenés au rouge cerise un peu sombre, puis trempés dans
l'eau à 28 degrés.
Ainsi préparés, ils doivent pouvoir prendre, sous l'action de
la presse, sans présenter de traces de rupture, une courbure
permanente dont le rayon minimum ne devra pas être supé-
rieur à l'épaisseur du barreau expérimenté.
La marine exige, en outre, pour les tôles, des épreuves à
chaud consistant dans la confection d'une calotte hémisphérique
avec bord plat, d'un rayon égal à vingt fois l'épaisseur de la
tôle, et dans la confection d'une cuve à base carrée, à bords re-
levés d'équerre.
Ces épreuves, motivées par les formes compliquées que doivent
prendre les tôles dans les constructions navales, n'ont pas leur
raison d'être dans les tôles pour ponts, où le travail à chaud
n'existe pour ainsi dire pas. Les barres profilées seules, cor-
nières, barres à T, etc., sont sujettes à recevoir des formes plus
ou moins compliquées, pour l'obtention desquelles le travail à
chaud est nécessaire. Il est utile d'imposer, pour la réception de
ces barres profilées, les épreuves insérées dans le cahier des
charges de la marine, comme cela a été indiqué plus haut dans
l'avis de la Commission.
Rivetage. — Pour le rivetage, la marine qui, avant 1883, em-
ployait exclusivement le fer, tend de plus en plus à généraliser
l'emploi des rivets en acier extra-doux, de la qualité dite fer
fondu.
Alésage des trous. — Les trous enlevés au poinçon doivent
toujours être alésés ; il suffit que l'alésage enlève une épaisseur
de'l mm de métal, c'est-à-dire que le diamètre du trou alésé
dépasse de 2 mm le diamètre du trou poinçonné. Cet alésage a
pour but principal d'éviter les ruptures spontanées.
• Le rivetage à l'acier doit être fait à la presse hydraulique ; on
évite ainsi les chocs sur des pièces d'acier exposées à se refroi-
dir au-dessous de la température rouge sombre, et aussi l'in-
fluence fâcheuse delabouterolfe quand on l'emploie au marteau
sur des rivets trop courts, la tôle se trouvant alors blessée au-
tour du rivet.
Recuit. — Enfin, toute pièce qui a subi des déformations à
chaud ou à froid, doit être soumise au recuit.
Ruptures spontanées. — Dans les premières tôles d'acier em-
ployées vers 1872, les défauts d'homogénéité étaient assez fré-
quents et amenaient des ruptures inattendues. Aujourd'hui, par
suite des progrès considérables réalisés, dans la fabrication,
l'homogénéité des tôles d'acier peut être considérée comme
étant pratiquement parfaite, et les accidents ont cessé de se pro-
duire (1 ).
Les ingénieurs de la compagnie Transatlantique, construc-
teurs de la Bretagne et de la Champagne, déclarent qu'il faut
tout faire exclusivement en acier ; pour eux, l'acier est préfé-
rable dans tous les cas au fer.
8° AMIRAUTÉ ANGLAISE
Qualités de l'acier. — Le cahier des charges de l'amirauté
anglaise exige pour les tôles d'acier une résistance à la rupture
par traction comprise entre 42 et 49 kg par millimètre carré,
avec un allongement minimum de 20 0/0, mesurés sur des bar-
rettes de 200 mm. Les conditions de résistance et d'allongement
sont les mêmes pour les cornières et les barres profilées (l).
BOARD OF TRADE
Le Board of Trade, de qui relève la construction des ponts,
admet pour le travail de l'acier le coefficient de 10,5 kg par mil-
limètre carré (2).
M. Edwing Matherson est d'avis que ce coefficient est trop
faible et qu'il conviendrait de le porter à 13 kg pour l'acier, avec
au moins autant de sécurité que 8 kg pour le fer : le Board of
Trade admet ce coefficient de 8 kg pourle'fer.
M. Siemens est d'avis que le rapport entre le travail permis
et la charge de rupture peut être plus considérable avec l'acier
doux qu'avec le fer. Pour toutes les constructions rivetées, il ne
faut employer, dit-il, qu'un acier très doux ;• ce métal est plus
sûr que le fer, par la raison qu'il présente une résistance très
uniforme dans toutes ses parties et que, s'allongeant de 20 0/0
au moins, il permet aux efforts inégalement distribués de se ré-
partir uniformément.
9° RENSEIGNEMENTS SUR DIVERS PONTS EN ACIER
Parmi les ponts en acier exécutés ou récemment adjugés en
France, on peut citer les suivants :
Ponts de Lyon, adjugés à '.3,00 fr les 100 kg
Ponts de la ligne de Tours à Sargé. . . . 39,50 —
Divers ponts de la Compagnie P.-L.-M. . 39,00 —
Pont sur la Seine, à Rouen 57,00 (3) —
Pour les conditions de résistance, nous renverrons le lecteur aux
Annales de Construction de mars 1888, qui contient une note
de M. de Preaudeau, ingénieur en chef des ponts-et-chaussées,
relative à l'emploi de l'acier dans les ponts métalliques en France.
Résumé cle l'enquête. — Nous résumons ci après, sous forme
de tableau synoptique, les renseignements déduits de l'enquête
qui précède, en ce qui concerne les qualités, le travail et le prix
de l'acier, ainsi que la nature des rivets, le mode de perçage
des trous, etc.
Charges de rupture. — On voit par ce tableau que les limites
extrêmes de la charge de rupture de l'acier oscillent entre 42 et
52 kg.
Allongements. — Que les allongements varient entre 18 et
22 0/0; tous les allongements ne sont pas rapportés à la lon-
gueur normale de 200 mm des barrettes d'épreuve. Dans quelques
cas, la longueur des barrettes d'épreuve a été réduite à 100 mm;
on peut estimer approximativement que l'allongement de
24 0/0 mesuré sur des barrettes de 100 mm est équivalent a
l'allongement de 20 0/0 mesuré sur des barrettes de 200 mm.
Limites d'élasticité. — Les limites d'élasticité correspondent
aux charges de 22 à 26 kg par mm*.
Coefficient de travail. — Le travail admis pour l'acier dans
les poutres de rive varie entre 10 et 12 kg. Quelques ingénieurs
anglais pensent que ce travail pourrait être porté à 13 kg.
Nature des rivets. — Les opinions sont partagées sur la pré-
férence à donner au fer ou à l'acier pour les rivets.
Alésage des trous, rabotage des bords. — Mais il y a presque
unanimité pour recommander l'alésage des trous poinçonnés et
le rabotage des bords cisaillés de manière à enlever sur une
épaisseur de 1 ou 2 mm la matière altérée par le poinçonnage
ou le cisaillage.
Fer ou acier. Travées de 165 mètres. — En ce qui concerne la
préférence à donner au fer ou à l'acier pour les travées de
165 m, toutes les opinions exprimées sont favorables à l'acier.
L'économie en faveur de l'acier est évaluée à 12, 15, 30 et
33 0/0 avec l'avantage d'un levage plus facile. L'une des
usines consultées considère même que l'emploi de l'acier est
seul possible industriellement.
Travées de 50 mètres. — En ce qui concerne les ouvertures de
50 m, les avis exprimés sont moins affirmatifs, bien que favo-
rables à l'emploi de l'acier. L'ouverture de 50 m n'est pas
éloignée de la limite vers laquelle l'emploi du fer ou de l'acier
devient indifférent au point de vue économique. Celte limite est
d'ailleurs essentiellement variable avec les prix relatifs du fer
ou de l'acier; elle s'abaisse quand le rapport des prix se rap-
proche de l'unité, et telle est la tendance actuelle.
(1) Janvier et juin 1884. — Bulletins de la Société des Ingénieurs civils.
(2j 41. Matherson, Inst. of civil Engineers. Séance du 28 février 1882.
(3) Ce prix élevé de 57 fr s'explique par cette circonstance que le marché
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