Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1855-12-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 décembre 1855 01 décembre 1855
Description : 1855/12/01 (N12)-1855/12/31. 1855/12/01 (N12)-1855/12/31.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5577065n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. — DECEMBRE 1855.
qui ne tarde pas à s'y déposer, soit au peu de surface absolue qu'ils pré-
sentent. Dans le cas assimilable de navires naufragés on avait constaté
de tous temps, par l'examen des pièces de fer retirées du fond de la mer,
que les menus objets, tels que les armes, les clous, les outils, avaient
beaucoup moins souffert que les ancres et les autres grandes masses.
Le câble d'essai de 1850, de Calais à Douvres, a été retiré, deux ans
après, dans un parfait état de conservation, malgré la présence de
hauts fonds dans cette partie de la Manche. Dans les eaux profondes,
les câbles sont encore mieux en sûreté. On a retrouvé intact, après
trente-deux mois de séjour dans une mer profonde, le câble abandonné
le 9 octobre 1851 par M. NEWALL entre Port-Patrick et Donaghadee.
Ce câble, remis à l'épreuve, transmettait parfaitement l'électricité sans
aucune déperdition, et comme au sortir de l'atelier.
Quant aux accidents qui peuvent porter atteinte aux câbles sous-ma-
rins, ils sont dus principalement aux ancres des navires. Plusieurs câ-
bles ont été coupés par des ancres. Le câble de Calais à Douvres a ré-
sisté à un schooner demeuré pendant onze heures pris par son ancre
jusqu'à ce que le vent ait faibli; ce bâtiment a été forcé d'abandonner
son ancre et 300 brasses de chaîne, sans que le câble électrique en ait
souffert. Pour obvier à ces inconvénients, les navigateurs sont invités
par des avis publiés dans les journaux à ne pas jeter l'ancre dans le
voisinage des câbles télégraphiques dont on leur indique la position,
et qu'ils doivent tracer eux-mêmes sur leurs cartes.
Un accident qui n'est arrivé qu'une seule fois, c'est la rupture d'un
câble faite de bonne foi par un marin, croyant avoir ramené avec son
ancre un câble ordinaire en chanvre perdu à la mer. On a ainsi coupé
472 mètres du câble de Port-Patrick à Donaghadee.
Disons maintenant un mot de la Carte générale du télégraphe électrique
projeté entre l'Europe et l'Australie, par l'Egypte et les Indes, plan-
che 52. Le télégraphe Transatlantique îera.l'obiet d'une deuxième noie.
lie Télégraphe électrique d'Europe en Australie,
par la Corse, la Sardaigne, la côte d'Afrique, l'Egypte, l'Arabie, la Perse et les Indes.
Pi. 52.
La Compagnie du Télégraphe électrique de la Méditerranée (JOHN
BRETT), qui s'occupe, en ce moment même, de poser les câbles nécessaires
pour relier l'île de Sardaigne et la Calle, située sur la côte d'Afrique,
a en vue l'exécution d'une ligne télégraphique complète de 20,000 kilo-
mètres environ entre l'Europe et la ville de Melbourne, située au
sud de l'Australie. Les gouvernements de France et de Sardaigne assu-
rent aujourd'hui aux actionnaires de la partie comprise entre la Spezzia
et la Calle un intérêt de 5 p. 100 sur les 7,500,000 fr. nécessaires à l'éta-
blissement de ce tronçon. (Lois du 10 juin 1853 et du 13 juillet 1855 en
France.—Décret royal du Sfévrier et loi du 19 mars 1853 en Sardaigne.)
Bibliographie spéciale des Télégraphes sous-marins. — 1862. Traité de
la télégraphie électrique par M. l'abbé Moigno, 2e édit. Librairie de A Franck, à Paris.
— 1854. The muséum of science and art,edited by Dionysius Lardner, D. CL.,
vol. III et IV. Librairie de Walton et Maberly, à Londres. —Sans date. R. S. Newall
et C0?. Patent improved wire rope. Illustrations ot its various applications. Manufac-
tory, Gateshead upon Tyne. — 1855. Prospectus de la mediterranean electric tele-
yraph company. —1851 à 1855. Journaux. Les. comptes rendus de l'Académie des
sciences, le Moniteur universel, l'Ami des sciences, la Presse, l'Industrie, the civil
Engineer and Architeet's journal, etc., ont publié divers articles détachés sur les lignes
télégraphiques exécutées.
Grande-Bretagne. Exposition universelle de 1855.
John Wathins Brett et Jacob Brett. Échantillons de 4 câbles sous-marins.
N° 507. — W. Kuper et C; de Londres. Échantillons de 7 câbles sous-marins.
N° 509. — R.S. Newallet O.Échantillonsde 26 câbles sous-marins ou sous-fluviaux.
N» 793. — Crampton. Câble sous-marin de Calais à Douvres, fragment tordu.
N» 1037.— Johnson Richard. Machine à fabriquer le fil de fer. Échantillons divers
de fils de fer protecteurs pour câbles sous-marins.
DEUXIÈME NOTE
sur les Pieux à vis et Amarres hélicoïdales
D'ALEXANDRE MITCHELL, DE BELFAST,
Membre de l'Institut des Ingénieurs civils de Londres.
LA JETÉE DE COURTOWN (WEXFORD), EN IRLANDE.
Pi. 53, 54.
Dans notre première note sur les fondations au moyen de pieux à vis
(Novembre 1855), nous avons, décrit comme types d'application les
phares du Maplin Bank et du Spit Bank.
Voici un autre exemple de l'application des pieux à vis aux travaux à
la mer, et aux quais d'abordage.
La jetée de Courtown {JVexford), en Irlande, a été construite en
1847 par MM. MITCHELL, père et fils, sur l'invitation du président de
la commission des travaux publics d'Irlande et sur l'avis favorable de
M. GIBBONS, ingénieur de celte commission.
La partie de la jetée qui est construite sur pieux à vis a 80 mètres de
longueur, et fait suite à une ancienne jetée massive en maçonnerie.
Le plancher, supporté par 2 files de pieux en fer,' distants de
5™.40 longitudinalement et transversalement, a 5m.65 de largeur
totale, et suffit à 2 voies en fer séparées par un chemin de piétons;
son terminus, embarcadère et débarcacère (fig. 3), est une plate-forme de
16m.25 x 10m.90 pourvue de 2 ponts-levis formant raccordement avec
le niveau variable des petits bateaux charbonniers, des cabotiers et des
bateaux-pêcheurs de la plus grande espèce, qui peuvent maintenant
charger ou décharger rapidement sans aller à terre.
L'état de la mer, calme pendant six jours à peine dans toute l'année
sur la côte de Courtown, fit renoncer, pour visser les pieux sur place,
à l'emploi de tout appareil flottant, comme eût été un radeau ou un
système de pontons accolés. On recourut, pour en tenir lieu, à un mode
peu coûteux, qui est le suivant : un plancher mobile, provisoirement
fixé par son extrémité portant sur la partie de jetée construite, s'a-
vançait en encorbellement jusqu'à l'emplacement des pieux à visser,
c'est-à-dire à 5m.40 au delà de ceux déjà mis en place ; les pieux, ame-
nés à pied d'oeuvre sur des rouleaux, étaient présentés verticalement à
l'aide de palans à l'extrémité suspendue de la plate-forme, puis mau>
tenus dans cette direction par des guides, et vissés par le procédé de
cabestan que nous avons décrit dans un paragraphe précédent.
La roue placée sur la tête du pieu avait 9m.75 de diamètre, et la
petite poulie était distante de 45 mètres.
Un fait très-important à mentionner est le suivant : les pieux de l'ori-
gine du prolongement vissés dans les enrochements qui défendaient, la
jetée en maçonnerie traversèrent facilement ces amas de pierres sans
dévier de la direction verticale.
Lorsque 2 pieux correspondants étaient arrivés à profondeur, on les
reliait entre eux et avec la jetée par deux longrines et par une traverse
formant chapeau. La plate-forme mobile était alors poussée en avant
et servait à la pose de deux autres pieux pendant que les précédents
étaient tout à fait consolidés par l'adjonction de tirants diagonaux en
fer. La confection du plancher définitif suivait l'avancement du plancher
provisoire.
C'est par ces procédés que l'on put établir avec une très-faible
dépense une jetée beaucoup plus convenable, à cause de sa moindre
résistance au ressac, que ne l'eût été une construction en maçon-
nerie; elle présente aussi, d'un autre côté, sur les jetées à claire voie
en bois, l'avantage capital d'être inattaquable aux tarets, termites et
autres vers marins, qui ruinent entièrement, au bout d'un très-petit
nombre d'années, les constructions en bois établies dans certains ports.
bibliographie spéciale des Pieux h vis. — 1S38. Prospectus anglais publié
par M. Mitchell. — 1838, Description du port de Londres (en anglais), par M. James
Elmes (ancien système d'amarrage). — 1842. Minutes of proceedings of the Institution
of Civil Engineers. London, vol. 2, page 150. —Id. 1848. Vol. 7, page 42, Détails
sur la construction du phare Maplin-Sand, par J. B.Redman, M. s. i. c—Ibid. 1848.
Vol. 7, p. 180. Analyse et discussion d'un mémoire lu par M. A. Mitchell, le 22 fé-
vrier. — ld. 1843. Enquête parlementaire sur les naufrages (en anglais). —1845. En-
quête parlementaire sur les phares (en anglais).—Denham's Mersey and Dee navigation ;
Appendix, port Fleetwood-on- Wyre, page 4. — 1852. Mitchell's patent screw-piJes
and moorings, witti description of some of the works executed; 15 plates and
8 woodcuts; compiled frointhe minutes of proceedings of the Institution of Civil En-
gineers, by Charles Manby, secretary. London, offices of the screw piles and moorings
company, Westminster. — 1855. Visite à l'exposition universelle par M. H. Tresca.
Paris. — 1855. Notice sur les pieux et les corps-morts à vis de M. Mitchell, par
M. V. Chevallier, ingr en chef des ponts et chaussées, tome IX (1855) des Annales des
ponts et chaussées ; chez V Dalmont, à Paris.
Exposition unixerseïle de 1855.
On peut voir dans la nef du grand palais, trophée maritime de la Grande-Bretagne
et de l'Irlande, les modèles de deux phares sur pieux à vis : ceux de Maplin et de
Gunfleet. — Dans l'annexe, au poteau n" 138 D, sont des échantillons d'amarres et
de pieux à vis Ces objets sont exposés par MM. G. H. Saunders et J. Mitchell, à
Londres (n° 870 du catalogue Grande-Bretagne).
Maisons de garde et «l'inspection des chemins de fer
du Hanovre. — PL. 55.
Les types que nous reproduisons sur notre planche sont très-répan-
dus dans le nord et dans l'ouest de l'Allemagne. Les maisons de garde
en bois découpé sont, de préférence, établies dans les pays de monta-
gnes , où le bois est à très-bas prix, et où elles sont d'un effet pitto-
resque très-agréable. Le plan de la fig. 1 montre qu'il y a double enve-
loppe de bois. L'enveloppe intérieure est la plus épaisse; elle est faite
en madriers juxtaposés. Les planches découpées à joints verticaux, qui
forment le revêtement extérieur, servent avant tout de garantie contre
les pluies persistantes et les brouillards des forêts.
lie tunnel de Mauenstein, sur le clieniin de fer
central suisse. — PL. 56, 57, 58.
Ce tunnel important, d'une longueur totale de 2491m.50, est situé
sur la ligne de Bâle à Ollen; sa pente longitudinale est de 0m.0265 par
mètre (1/38°). Les travaux ont été dirigés par la régie de la Compagnie
du chemin de fer, qui avait sous-traité avec un entrepreneur. La
planche 56 représente la coupe en long du tunnel et les profils types
adoptés pour les différentes espèces de terrains. Les planches 57 et 58
représentent la coupé des travaux à divers degrés d'avancement.
FIN DE L'ANNÉE 1855.
qui ne tarde pas à s'y déposer, soit au peu de surface absolue qu'ils pré-
sentent. Dans le cas assimilable de navires naufragés on avait constaté
de tous temps, par l'examen des pièces de fer retirées du fond de la mer,
que les menus objets, tels que les armes, les clous, les outils, avaient
beaucoup moins souffert que les ancres et les autres grandes masses.
Le câble d'essai de 1850, de Calais à Douvres, a été retiré, deux ans
après, dans un parfait état de conservation, malgré la présence de
hauts fonds dans cette partie de la Manche. Dans les eaux profondes,
les câbles sont encore mieux en sûreté. On a retrouvé intact, après
trente-deux mois de séjour dans une mer profonde, le câble abandonné
le 9 octobre 1851 par M. NEWALL entre Port-Patrick et Donaghadee.
Ce câble, remis à l'épreuve, transmettait parfaitement l'électricité sans
aucune déperdition, et comme au sortir de l'atelier.
Quant aux accidents qui peuvent porter atteinte aux câbles sous-ma-
rins, ils sont dus principalement aux ancres des navires. Plusieurs câ-
bles ont été coupés par des ancres. Le câble de Calais à Douvres a ré-
sisté à un schooner demeuré pendant onze heures pris par son ancre
jusqu'à ce que le vent ait faibli; ce bâtiment a été forcé d'abandonner
son ancre et 300 brasses de chaîne, sans que le câble électrique en ait
souffert. Pour obvier à ces inconvénients, les navigateurs sont invités
par des avis publiés dans les journaux à ne pas jeter l'ancre dans le
voisinage des câbles télégraphiques dont on leur indique la position,
et qu'ils doivent tracer eux-mêmes sur leurs cartes.
Un accident qui n'est arrivé qu'une seule fois, c'est la rupture d'un
câble faite de bonne foi par un marin, croyant avoir ramené avec son
ancre un câble ordinaire en chanvre perdu à la mer. On a ainsi coupé
472 mètres du câble de Port-Patrick à Donaghadee.
Disons maintenant un mot de la Carte générale du télégraphe électrique
projeté entre l'Europe et l'Australie, par l'Egypte et les Indes, plan-
che 52. Le télégraphe Transatlantique îera.l'obiet d'une deuxième noie.
lie Télégraphe électrique d'Europe en Australie,
par la Corse, la Sardaigne, la côte d'Afrique, l'Egypte, l'Arabie, la Perse et les Indes.
Pi. 52.
La Compagnie du Télégraphe électrique de la Méditerranée (JOHN
BRETT), qui s'occupe, en ce moment même, de poser les câbles nécessaires
pour relier l'île de Sardaigne et la Calle, située sur la côte d'Afrique,
a en vue l'exécution d'une ligne télégraphique complète de 20,000 kilo-
mètres environ entre l'Europe et la ville de Melbourne, située au
sud de l'Australie. Les gouvernements de France et de Sardaigne assu-
rent aujourd'hui aux actionnaires de la partie comprise entre la Spezzia
et la Calle un intérêt de 5 p. 100 sur les 7,500,000 fr. nécessaires à l'éta-
blissement de ce tronçon. (Lois du 10 juin 1853 et du 13 juillet 1855 en
France.—Décret royal du Sfévrier et loi du 19 mars 1853 en Sardaigne.)
Bibliographie spéciale des Télégraphes sous-marins. — 1862. Traité de
la télégraphie électrique par M. l'abbé Moigno, 2e édit. Librairie de A Franck, à Paris.
— 1854. The muséum of science and art,edited by Dionysius Lardner, D. CL.,
vol. III et IV. Librairie de Walton et Maberly, à Londres. —Sans date. R. S. Newall
et C0?. Patent improved wire rope. Illustrations ot its various applications. Manufac-
tory, Gateshead upon Tyne. — 1855. Prospectus de la mediterranean electric tele-
yraph company. —1851 à 1855. Journaux. Les. comptes rendus de l'Académie des
sciences, le Moniteur universel, l'Ami des sciences, la Presse, l'Industrie, the civil
Engineer and Architeet's journal, etc., ont publié divers articles détachés sur les lignes
télégraphiques exécutées.
Grande-Bretagne. Exposition universelle de 1855.
John Wathins Brett et Jacob Brett. Échantillons de 4 câbles sous-marins.
N° 507. — W. Kuper et C; de Londres. Échantillons de 7 câbles sous-marins.
N° 509. — R.S. Newallet O.Échantillonsde 26 câbles sous-marins ou sous-fluviaux.
N» 793. — Crampton. Câble sous-marin de Calais à Douvres, fragment tordu.
N» 1037.— Johnson Richard. Machine à fabriquer le fil de fer. Échantillons divers
de fils de fer protecteurs pour câbles sous-marins.
DEUXIÈME NOTE
sur les Pieux à vis et Amarres hélicoïdales
D'ALEXANDRE MITCHELL, DE BELFAST,
Membre de l'Institut des Ingénieurs civils de Londres.
LA JETÉE DE COURTOWN (WEXFORD), EN IRLANDE.
Pi. 53, 54.
Dans notre première note sur les fondations au moyen de pieux à vis
(Novembre 1855), nous avons, décrit comme types d'application les
phares du Maplin Bank et du Spit Bank.
Voici un autre exemple de l'application des pieux à vis aux travaux à
la mer, et aux quais d'abordage.
La jetée de Courtown {JVexford), en Irlande, a été construite en
1847 par MM. MITCHELL, père et fils, sur l'invitation du président de
la commission des travaux publics d'Irlande et sur l'avis favorable de
M. GIBBONS, ingénieur de celte commission.
La partie de la jetée qui est construite sur pieux à vis a 80 mètres de
longueur, et fait suite à une ancienne jetée massive en maçonnerie.
Le plancher, supporté par 2 files de pieux en fer,' distants de
5™.40 longitudinalement et transversalement, a 5m.65 de largeur
totale, et suffit à 2 voies en fer séparées par un chemin de piétons;
son terminus, embarcadère et débarcacère (fig. 3), est une plate-forme de
16m.25 x 10m.90 pourvue de 2 ponts-levis formant raccordement avec
le niveau variable des petits bateaux charbonniers, des cabotiers et des
bateaux-pêcheurs de la plus grande espèce, qui peuvent maintenant
charger ou décharger rapidement sans aller à terre.
L'état de la mer, calme pendant six jours à peine dans toute l'année
sur la côte de Courtown, fit renoncer, pour visser les pieux sur place,
à l'emploi de tout appareil flottant, comme eût été un radeau ou un
système de pontons accolés. On recourut, pour en tenir lieu, à un mode
peu coûteux, qui est le suivant : un plancher mobile, provisoirement
fixé par son extrémité portant sur la partie de jetée construite, s'a-
vançait en encorbellement jusqu'à l'emplacement des pieux à visser,
c'est-à-dire à 5m.40 au delà de ceux déjà mis en place ; les pieux, ame-
nés à pied d'oeuvre sur des rouleaux, étaient présentés verticalement à
l'aide de palans à l'extrémité suspendue de la plate-forme, puis mau>
tenus dans cette direction par des guides, et vissés par le procédé de
cabestan que nous avons décrit dans un paragraphe précédent.
La roue placée sur la tête du pieu avait 9m.75 de diamètre, et la
petite poulie était distante de 45 mètres.
Un fait très-important à mentionner est le suivant : les pieux de l'ori-
gine du prolongement vissés dans les enrochements qui défendaient, la
jetée en maçonnerie traversèrent facilement ces amas de pierres sans
dévier de la direction verticale.
Lorsque 2 pieux correspondants étaient arrivés à profondeur, on les
reliait entre eux et avec la jetée par deux longrines et par une traverse
formant chapeau. La plate-forme mobile était alors poussée en avant
et servait à la pose de deux autres pieux pendant que les précédents
étaient tout à fait consolidés par l'adjonction de tirants diagonaux en
fer. La confection du plancher définitif suivait l'avancement du plancher
provisoire.
C'est par ces procédés que l'on put établir avec une très-faible
dépense une jetée beaucoup plus convenable, à cause de sa moindre
résistance au ressac, que ne l'eût été une construction en maçon-
nerie; elle présente aussi, d'un autre côté, sur les jetées à claire voie
en bois, l'avantage capital d'être inattaquable aux tarets, termites et
autres vers marins, qui ruinent entièrement, au bout d'un très-petit
nombre d'années, les constructions en bois établies dans certains ports.
bibliographie spéciale des Pieux h vis. — 1S38. Prospectus anglais publié
par M. Mitchell. — 1838, Description du port de Londres (en anglais), par M. James
Elmes (ancien système d'amarrage). — 1842. Minutes of proceedings of the Institution
of Civil Engineers. London, vol. 2, page 150. —Id. 1848. Vol. 7, page 42, Détails
sur la construction du phare Maplin-Sand, par J. B.Redman, M. s. i. c—Ibid. 1848.
Vol. 7, p. 180. Analyse et discussion d'un mémoire lu par M. A. Mitchell, le 22 fé-
vrier. — ld. 1843. Enquête parlementaire sur les naufrages (en anglais). —1845. En-
quête parlementaire sur les phares (en anglais).—Denham's Mersey and Dee navigation ;
Appendix, port Fleetwood-on- Wyre, page 4. — 1852. Mitchell's patent screw-piJes
and moorings, witti description of some of the works executed; 15 plates and
8 woodcuts; compiled frointhe minutes of proceedings of the Institution of Civil En-
gineers, by Charles Manby, secretary. London, offices of the screw piles and moorings
company, Westminster. — 1855. Visite à l'exposition universelle par M. H. Tresca.
Paris. — 1855. Notice sur les pieux et les corps-morts à vis de M. Mitchell, par
M. V. Chevallier, ingr en chef des ponts et chaussées, tome IX (1855) des Annales des
ponts et chaussées ; chez V Dalmont, à Paris.
Exposition unixerseïle de 1855.
On peut voir dans la nef du grand palais, trophée maritime de la Grande-Bretagne
et de l'Irlande, les modèles de deux phares sur pieux à vis : ceux de Maplin et de
Gunfleet. — Dans l'annexe, au poteau n" 138 D, sont des échantillons d'amarres et
de pieux à vis Ces objets sont exposés par MM. G. H. Saunders et J. Mitchell, à
Londres (n° 870 du catalogue Grande-Bretagne).
Maisons de garde et «l'inspection des chemins de fer
du Hanovre. — PL. 55.
Les types que nous reproduisons sur notre planche sont très-répan-
dus dans le nord et dans l'ouest de l'Allemagne. Les maisons de garde
en bois découpé sont, de préférence, établies dans les pays de monta-
gnes , où le bois est à très-bas prix, et où elles sont d'un effet pitto-
resque très-agréable. Le plan de la fig. 1 montre qu'il y a double enve-
loppe de bois. L'enveloppe intérieure est la plus épaisse; elle est faite
en madriers juxtaposés. Les planches découpées à joints verticaux, qui
forment le revêtement extérieur, servent avant tout de garantie contre
les pluies persistantes et les brouillards des forêts.
lie tunnel de Mauenstein, sur le clieniin de fer
central suisse. — PL. 56, 57, 58.
Ce tunnel important, d'une longueur totale de 2491m.50, est situé
sur la ligne de Bâle à Ollen; sa pente longitudinale est de 0m.0265 par
mètre (1/38°). Les travaux ont été dirigés par la régie de la Compagnie
du chemin de fer, qui avait sous-traité avec un entrepreneur. La
planche 56 représente la coupe en long du tunnel et les profils types
adoptés pour les différentes espèces de terrains. Les planches 57 et 58
représentent la coupé des travaux à divers degrés d'avancement.
FIN DE L'ANNÉE 1855.
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