Titre : Le Magasin pittoresque / publié... sous la direction de M. Édouard Charton
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1937-03-01
Contributeur : Charton, Édouard (1807-1890). Directeur de publication
Contributeur : Desportes, François. Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32810629m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37695 Nombre total de vues : 37695
Description : 01 mars 1937 01 mars 1937
Description : 1937/03/01 (A104)-1937/03/31. 1937/03/01 (A104)-1937/03/31.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique :... Collection numérique : Thématique : administration publique, sciences humaines et sociales
Description : Collection numérique : Thématique : bâtiment,... Collection numérique : Thématique : bâtiment, urbanisme, architecture, arts
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1197700g
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/12/2021
Le Magasin Pittoresque
Revue fondée en 1833 par E. CHARTON, Membre de l’Institut
Pour le Budget de la plus grande France
L’ŒUVRE APOSTOLIQUE
par M. Georges GOYAU, de l'Acad émie Française
Mlle du Chesne, fondatrice
de l’Œuvre Apostolique (1801-1879)
E N cette ŒUVRE APOSTOLIQUE qui se prépare à
célébrer son centenaire, nous aimons à saluer une de ces
initiatives qui affermissent et propagent, au loin, très au
loin, le rayonnement de la spiritualité française,et qui
aident cette spiritualité dans son œuvre de messagère,
dans sa fonction civilisatrice. Ces milliers d’apôtres ori
ginaires de France, qui vont épars à travers le monde, ont
besoin d’aide sous les formes les plus diverses. Ils récla
ment, d’une voix très pressante, l’aide des prières ; ils
veulent, et c’est également le vœu du Saint-Siège en ses
encycliques, que la société chrétienne tout entière les
appuie de ses supplications ; qu’elle soit auprès de Dieu
l’avocate de leur action. Mais des concours matériels,
aussi, peuvent et doivent leur être fournis ; n’ont-ils pas
besoin d’objets liturgiques pour le culte, et d’objets de
piété pour leur apostolat, et de trousseaux pour leur entretien
personnel, et d’équipement pour leurs apostoliques voyages?
Voilà cent ans que la pensée d’une Française nommée
Marie-Zoé du Chesne se porta vers les besoins de ces prê
tres de France qui propageaient au delà des mers le nom de
la France. Elle était née, tout comme Victor Hugo, quand
le siècle avait un an : Nemours, en Seine-et-Marne, était
son berceau. Des circonstances l’amenèrent dans le diocèse
d’Orléans ; elle s’y sentit très vite obsédée de cette idée
que, puisqu’il n’est point dans la destinée des femmes
d’être les apôtres de la bonne nouvelle, c’était pour elles
un « dédommagement de pouvoir au moins avoir part aux
récompenses des travaux de ces apôtres, en soulageant
leur pauvreté et en pourvoyant aux besoins de leur minis
tère.» On lira plus tard, dans l’une des premières notices
publiées sur l’Œuvre Apostolique, cette curieuse
note : « On peut faire remonter à l’année 1836 l’idée pre
mière de l’œuvre apostolique. Dieu permit qu’un vêtement
de sauvetage, offert en 1830, fût la cause première de
cette œuvre. Il avait été offert comme préservatif contre
les excès de la fureur des hordes révolutionnaires de cette
époque, ravageant, dispersant, entre autres exactions, la
communauté de Picpus. Humble grain de sénevé, cette
modeste offrande devait être le principe des secours qui,
plus tard, devaient avoir l’univers pour objet. »
Les Picpuciens étaient devenus les apôtres de l’Océa
nie : « sous le patronage des Saintes femmes de l’Evangile»,
les bonnes Françaises que groupait Zoé du Chesne se
considéraient comme « de véritables sœurs des millions
d’âmes païennes », et, « pénétrées de la solidarité qui existe
entre tous les hommes de la terre », elles allaient prêter
renfort à l’apostolat picpucien de l’Océanie. Prêter ren
fort en se mortifiant, en s’immolant, en souffrant elles-
mêmes ; prêter renfort en envoyant toutes sortes d’offran
des matérielles. En 1838, c’était du linge d’autel, et des
robes de baptême pour les femmes des îles Gambier ; en
1839, c’était un billet de banque, offert par Zoé du Chesne
pour la petite communauté de Notre Dame de la Paix, qui
groupait, déjà, vingt religieuses indigènes, en cet archipel;
en 1842, c’était du blé, dont on voulait introduire la culture
en Océanie. Hélas, cette petite cargaison de semence de blé
Revue fondée en 1833 par E. CHARTON, Membre de l’Institut
Pour le Budget de la plus grande France
L’ŒUVRE APOSTOLIQUE
par M. Georges GOYAU, de l'Acad émie Française
Mlle du Chesne, fondatrice
de l’Œuvre Apostolique (1801-1879)
E N cette ŒUVRE APOSTOLIQUE qui se prépare à
célébrer son centenaire, nous aimons à saluer une de ces
initiatives qui affermissent et propagent, au loin, très au
loin, le rayonnement de la spiritualité française,et qui
aident cette spiritualité dans son œuvre de messagère,
dans sa fonction civilisatrice. Ces milliers d’apôtres ori
ginaires de France, qui vont épars à travers le monde, ont
besoin d’aide sous les formes les plus diverses. Ils récla
ment, d’une voix très pressante, l’aide des prières ; ils
veulent, et c’est également le vœu du Saint-Siège en ses
encycliques, que la société chrétienne tout entière les
appuie de ses supplications ; qu’elle soit auprès de Dieu
l’avocate de leur action. Mais des concours matériels,
aussi, peuvent et doivent leur être fournis ; n’ont-ils pas
besoin d’objets liturgiques pour le culte, et d’objets de
piété pour leur apostolat, et de trousseaux pour leur entretien
personnel, et d’équipement pour leurs apostoliques voyages?
Voilà cent ans que la pensée d’une Française nommée
Marie-Zoé du Chesne se porta vers les besoins de ces prê
tres de France qui propageaient au delà des mers le nom de
la France. Elle était née, tout comme Victor Hugo, quand
le siècle avait un an : Nemours, en Seine-et-Marne, était
son berceau. Des circonstances l’amenèrent dans le diocèse
d’Orléans ; elle s’y sentit très vite obsédée de cette idée
que, puisqu’il n’est point dans la destinée des femmes
d’être les apôtres de la bonne nouvelle, c’était pour elles
un « dédommagement de pouvoir au moins avoir part aux
récompenses des travaux de ces apôtres, en soulageant
leur pauvreté et en pourvoyant aux besoins de leur minis
tère.» On lira plus tard, dans l’une des premières notices
publiées sur l’Œuvre Apostolique, cette curieuse
note : « On peut faire remonter à l’année 1836 l’idée pre
mière de l’œuvre apostolique. Dieu permit qu’un vêtement
de sauvetage, offert en 1830, fût la cause première de
cette œuvre. Il avait été offert comme préservatif contre
les excès de la fureur des hordes révolutionnaires de cette
époque, ravageant, dispersant, entre autres exactions, la
communauté de Picpus. Humble grain de sénevé, cette
modeste offrande devait être le principe des secours qui,
plus tard, devaient avoir l’univers pour objet. »
Les Picpuciens étaient devenus les apôtres de l’Océa
nie : « sous le patronage des Saintes femmes de l’Evangile»,
les bonnes Françaises que groupait Zoé du Chesne se
considéraient comme « de véritables sœurs des millions
d’âmes païennes », et, « pénétrées de la solidarité qui existe
entre tous les hommes de la terre », elles allaient prêter
renfort à l’apostolat picpucien de l’Océanie. Prêter ren
fort en se mortifiant, en s’immolant, en souffrant elles-
mêmes ; prêter renfort en envoyant toutes sortes d’offran
des matérielles. En 1838, c’était du linge d’autel, et des
robes de baptême pour les femmes des îles Gambier ; en
1839, c’était un billet de banque, offert par Zoé du Chesne
pour la petite communauté de Notre Dame de la Paix, qui
groupait, déjà, vingt religieuses indigènes, en cet archipel;
en 1842, c’était du blé, dont on voulait introduire la culture
en Océanie. Hélas, cette petite cargaison de semence de blé
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 89.2%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 89.2%.
- Collections numériques similaires Thématique : administration publique, sciences humaines et sociales Thématique : administration publique, sciences humaines et sociales /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm04"Thématique : bâtiment, urbanisme, architecture, arts Thématique : bâtiment, urbanisme, architecture, arts /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm03" Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"
- Auteurs similaires
-
-
Page
chiffre de pagination vue 5/39
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k1197700g/f5.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k1197700g/f5.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k1197700g/f5.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k1197700g
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k1197700g
Facebook
Twitter