VI ALBUM DE STATISTIQUE GRAPHIQUE DE 1889.
et peu fructueuses que de réductions dans les tarifs. Au contraire, les recettes nettes kilométriques se sont
relevées de 15,753 francs à 15,852 francs par suite d’une réduction d’environ 13 millions sur les frais d’ex
ploitation, ce qui a ramené le coefficient des dépenses de 52.4 p. 100 en 1887 à 51.1 p. 100 en 1888. Ces
chiffres mesurent les efforts faits par fes Compagnies, sous la pression de la crise, pour rendre leur exploita
tion plus économique.
On verra plus loin (planche 2 4) comment ce mouvement de reprise, qui s’annonce déjà en 1888, s’est
vigoureusement accentué en 1889, grâce à l’impulsion que lui a imprimée l’Exposition universelle.
IL — Navigation intérieure.
Pour les voies navigables, les planches de la décomposition du tonnage par courants de transport et par
nature de marchandises se rapportent, comme pour les chemins de fer, à l’année 1888. Mais on a pu faire
mieux encore pour le tonnage général, et la planche qui lui est consacrée donne les résultats de 1889.
C’est le dernier mot de l’actualité et l’on en est redevable à la diligence du bureau spécial de statistique
qui dresse les états dont l’album présente la traduction graphique.
En vue de ménager la transition, — comme on l’a déjà vu pour les chemins de fer, — l’album publie à
la fois la planche des tonnages de 1888 et celle de 1889.
Ces planches attestent la continuation ininterrompue du progrès dans le trafic des voies navigables. De
1888 à 1889, leur tonnage s’est encore accru de 58 millions de tonnes kilométriques, de sorte qu’il atteint
aujourd'hui 3,287,626,003, tandis qu’il n’était en 1884 que de 2,462,093,537. C’est un gain de
785,532,466 ou de 32 p. 100 avec un réseau dont la longueur reste stationnaire.
On a vu plus haut que le trafic des chemins de fer était simplement revenu à son point de départ de 1884,
avec un réseau allongé de 1 2 p. 100.
En 1884, le tonnage des voies navigables représentait moins du quart (23 p. 100) de celui des chemins de
fer; il en représente en 1888 près du tiers (31 p. 100).
Si le Parlement approuve le projet des chambres de navigation dont il vient d’être saisi, on peut prédire un
nouvel essor à ces voies, dès quelles seront ainsi dotées de l’organisation et des ressources qui leur manquent
tant pour leur exploitation que pour leur parachèvement.
III. — Recensement de la circulation sur les routes nationales en 1888.
Quand on veut mesurer la circulation sur les chemins de fer, on dispose des pièces comptables dressées
pour la perception du prix du transport. De même, pour les voies navigables, la statistique peut mettre en
œuvre des pièces administratives, telles que les « déclarations de déchargement» exigées lors du passage des
bateaux devant les bureaux de navigation.
En ce qui concerne les routes nationales, on aurait eu des facilités analogues, si l’on était resté sous le ré
gime des péages qui a duré de 1797 à 1806. Mais aujourd’hui les chemins de terre sont libres; chacun y cir
cule sans être astreint à aucune formalité qui puisse servir de point d’appui aux opérations de la statistique.
On est donc forcé de recourir à des constatations directes et, pour savoir ce qui passe sur les routes, de le
compter.
L’Administration a été conduite à ce parti, non par une simple curiosité statistique, mais par des nécessités
de service. Lors des belles discussions qui, vers la fin du règne de Louis-Philippe, passionnaient les ingénieurs
pour les questions d’entretien des routes(1), il fut reconnu que, faute d’être exactement renseignée sur l’impor
tance de la circulation, l’Administration manquait d’un critérium indispensable pour la répartition des crédits
(1) Il convient de citer les noms de Dupuit, de Dumas, de Dugué, de Berthaut-Ducreux, de Graef, etc.
et peu fructueuses que de réductions dans les tarifs. Au contraire, les recettes nettes kilométriques se sont
relevées de 15,753 francs à 15,852 francs par suite d’une réduction d’environ 13 millions sur les frais d’ex
ploitation, ce qui a ramené le coefficient des dépenses de 52.4 p. 100 en 1887 à 51.1 p. 100 en 1888. Ces
chiffres mesurent les efforts faits par fes Compagnies, sous la pression de la crise, pour rendre leur exploita
tion plus économique.
On verra plus loin (planche 2 4) comment ce mouvement de reprise, qui s’annonce déjà en 1888, s’est
vigoureusement accentué en 1889, grâce à l’impulsion que lui a imprimée l’Exposition universelle.
IL — Navigation intérieure.
Pour les voies navigables, les planches de la décomposition du tonnage par courants de transport et par
nature de marchandises se rapportent, comme pour les chemins de fer, à l’année 1888. Mais on a pu faire
mieux encore pour le tonnage général, et la planche qui lui est consacrée donne les résultats de 1889.
C’est le dernier mot de l’actualité et l’on en est redevable à la diligence du bureau spécial de statistique
qui dresse les états dont l’album présente la traduction graphique.
En vue de ménager la transition, — comme on l’a déjà vu pour les chemins de fer, — l’album publie à
la fois la planche des tonnages de 1888 et celle de 1889.
Ces planches attestent la continuation ininterrompue du progrès dans le trafic des voies navigables. De
1888 à 1889, leur tonnage s’est encore accru de 58 millions de tonnes kilométriques, de sorte qu’il atteint
aujourd'hui 3,287,626,003, tandis qu’il n’était en 1884 que de 2,462,093,537. C’est un gain de
785,532,466 ou de 32 p. 100 avec un réseau dont la longueur reste stationnaire.
On a vu plus haut que le trafic des chemins de fer était simplement revenu à son point de départ de 1884,
avec un réseau allongé de 1 2 p. 100.
En 1884, le tonnage des voies navigables représentait moins du quart (23 p. 100) de celui des chemins de
fer; il en représente en 1888 près du tiers (31 p. 100).
Si le Parlement approuve le projet des chambres de navigation dont il vient d’être saisi, on peut prédire un
nouvel essor à ces voies, dès quelles seront ainsi dotées de l’organisation et des ressources qui leur manquent
tant pour leur exploitation que pour leur parachèvement.
III. — Recensement de la circulation sur les routes nationales en 1888.
Quand on veut mesurer la circulation sur les chemins de fer, on dispose des pièces comptables dressées
pour la perception du prix du transport. De même, pour les voies navigables, la statistique peut mettre en
œuvre des pièces administratives, telles que les « déclarations de déchargement» exigées lors du passage des
bateaux devant les bureaux de navigation.
En ce qui concerne les routes nationales, on aurait eu des facilités analogues, si l’on était resté sous le ré
gime des péages qui a duré de 1797 à 1806. Mais aujourd’hui les chemins de terre sont libres; chacun y cir
cule sans être astreint à aucune formalité qui puisse servir de point d’appui aux opérations de la statistique.
On est donc forcé de recourir à des constatations directes et, pour savoir ce qui passe sur les routes, de le
compter.
L’Administration a été conduite à ce parti, non par une simple curiosité statistique, mais par des nécessités
de service. Lors des belles discussions qui, vers la fin du règne de Louis-Philippe, passionnaient les ingénieurs
pour les questions d’entretien des routes(1), il fut reconnu que, faute d’être exactement renseignée sur l’impor
tance de la circulation, l’Administration manquait d’un critérium indispensable pour la répartition des crédits
(1) Il convient de citer les noms de Dupuit, de Dumas, de Dugué, de Berthaut-Ducreux, de Graef, etc.
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