Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1860-03-02
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 02 mars 1860 02 mars 1860
Description : 1860/03/02 (T16,A9,N9). 1860/03/02 (T16,A9,N9).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51143443k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/11/2022
COSMOS. 225
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NOUVELLES DE LA SEMAINE.
88/
Male comte de Neltancourta répété dernièrement, dans le port
de Nantes, sa curieuse expérience pyrotechnique qui consiste à
éclairer la surface d’un fleuve ou de la mer sur une assez grande
étendue. Il avait à peine versé dans l’eau le contenu d’un flacon
en fer-blanc de 25 centim. de profondeur, de 15 centim. de dia
mètre, que déjà le fleuve s’était couvert d’une flamme très-intense,
entraînée par le courant et projetant de vives étincelles de cou
leurs variées imitant celles des feux de Bengale. Cette flamme qui
projetait sur les objets environnants une lumière assez vive dura
environ vingt minutes; son pouvoir calorifique est très-peu in
tense, car le liquide emflammé a léché longtemps les murailles
d’une sapine sans y mettre le feu , sans même la noircir.
Dans un second essai on a fait pénétrer le flacon à une assez
grande profondeur sous l’eau, le liquide combustible, entraîné
d’abord par le courant, a remonté à la surface, à une certaine dis
tance du lieu de l’immersion, et s’est enflammé subitement pro
duisant les mêmes effets d’illumination. Nos lecteurs se rappelle
ront que cette même expérience a été faite à Paris il y a quelques
années par M. Niepce de Saint-Victor assisté de M. le général
Picot; le liquide employé par notre ami était simplement delà
benzine aussi deshydratée que possible, et à laquelle de petits
morceaux de phosphore mettaient le feu en s’enflammant eux-
mêmes à l’air. Nous voulûmes un soir illuminer aussi le petit lac
d'Enghien, mais la benzine du commerce dont nous nous servions
contenait trop d’eau; et l’essai ne réussit qu’à demi.
— Les journaux anglais sont pleins de récits vraiment fabuleux,
des résultats obtenus avec les nouvelles bouches à feu de
N.Whitworth, qui laisseraient bien loin derrière elles nos canons
rayés et ceux de M. Amstrong, tant vantés cependant. Une pièce
de trois, long tube de fer rubané se chargeant par la culasse avec
233 grammes de poudre seulement, aurait lancé son boulet coni-
que à près de deux mille mètres, avec une déviation moyenne vers
la droite de 70 mètres. Une pièce de 80, pesant à peine 8000 kilos,
avec une charge de 5 kilogrammes aurait été aussi essayée dans
de mauvaises conditions, sans un affût convenable, et sa portée
aurait été de plus de 4 kilom., avec des déviations relativement
très-faibles. La question des armes rayées est plus que jamais à
Neuvième année. — T. XVI. 2 mars 1860.
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NOUVELLES DE LA SEMAINE.
88/
Male comte de Neltancourta répété dernièrement, dans le port
de Nantes, sa curieuse expérience pyrotechnique qui consiste à
éclairer la surface d’un fleuve ou de la mer sur une assez grande
étendue. Il avait à peine versé dans l’eau le contenu d’un flacon
en fer-blanc de 25 centim. de profondeur, de 15 centim. de dia
mètre, que déjà le fleuve s’était couvert d’une flamme très-intense,
entraînée par le courant et projetant de vives étincelles de cou
leurs variées imitant celles des feux de Bengale. Cette flamme qui
projetait sur les objets environnants une lumière assez vive dura
environ vingt minutes; son pouvoir calorifique est très-peu in
tense, car le liquide emflammé a léché longtemps les murailles
d’une sapine sans y mettre le feu , sans même la noircir.
Dans un second essai on a fait pénétrer le flacon à une assez
grande profondeur sous l’eau, le liquide combustible, entraîné
d’abord par le courant, a remonté à la surface, à une certaine dis
tance du lieu de l’immersion, et s’est enflammé subitement pro
duisant les mêmes effets d’illumination. Nos lecteurs se rappelle
ront que cette même expérience a été faite à Paris il y a quelques
années par M. Niepce de Saint-Victor assisté de M. le général
Picot; le liquide employé par notre ami était simplement delà
benzine aussi deshydratée que possible, et à laquelle de petits
morceaux de phosphore mettaient le feu en s’enflammant eux-
mêmes à l’air. Nous voulûmes un soir illuminer aussi le petit lac
d'Enghien, mais la benzine du commerce dont nous nous servions
contenait trop d’eau; et l’essai ne réussit qu’à demi.
— Les journaux anglais sont pleins de récits vraiment fabuleux,
des résultats obtenus avec les nouvelles bouches à feu de
N.Whitworth, qui laisseraient bien loin derrière elles nos canons
rayés et ceux de M. Amstrong, tant vantés cependant. Une pièce
de trois, long tube de fer rubané se chargeant par la culasse avec
233 grammes de poudre seulement, aurait lancé son boulet coni-
que à près de deux mille mètres, avec une déviation moyenne vers
la droite de 70 mètres. Une pièce de 80, pesant à peine 8000 kilos,
avec une charge de 5 kilogrammes aurait été aussi essayée dans
de mauvaises conditions, sans un affût convenable, et sa portée
aurait été de plus de 4 kilom., avec des déviations relativement
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