Reynaud, Léonce (1803-1880)

Promotion 1830

Fils de M. feu son père, directeur général des Vivres et de Mme sa mère demeurant à Vineuil près de Chantilly (Oise).
A deux frères.
Signalement : cheveux et sourcils châtains, front moyen, nez moyen, yeux châtains, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille : 1m80.

Emploi du temps à l’Ecole :
En 1832-33 :
- 1er prix d’architecture,
- 2e accessit de composition littéraire.

En mission :
              - en 1830-1831 : Service général du département du Cher,
              - en 1831-1832 : Service du département de l’Ariège,
              - en 1832-1833 : Conseil Général des Ponts et Chaussées (Seine).

Connaissances acquises :
A fait ses études de langues anciennes jusqu’en Rhétorique au Collège Stanislas et ses études de mathématiques au Collège Saint-Louis.
Entré à l’École Polytechnique en 1821.
Passé à la 1e division sous le n° 23. Renvoyé de l’École Polytechnique pour affaires d’opinion.

Observations :
A été admis à l’École des Ponts et Chaussées, sans examen, en supplément à la promotion de 1830 par décision du Ministre du Commerce et des Travaux Publics, en date du 8 avril 1831 et est passé en 2e classe au 20 novembre 1831.

Biographie

. Né à Lyon le 01.11.1803
. Polytechnique en 1821
. Ecole des Ponts et Chaussées le 08.04.1831:
. En mission dans le Cher le 01.05.1831
. En mission dans l’Ariège le 01.05.1832
. Aspirant le 16.05.1833
. Attaché au Secrétariat du Conseil des Ponts et Chaussées le 17.05.1833
. Chargé en outre des phares des Héaux à Bréhat le 24.04.1834
. Passé dans les Côtes du Nord (Phare de Bréhat) le 01.02.1835 et chargé d’un môle au port de Paimpol le 18.03.1835
. Ingénieur de 2e classe le 14.09.1835
. Professeur d’architecture à Polytechnique le 26.12.1837
. Chevalier de la Légion d’honneur le 09.05.1839
. Ingénieur de 1e classe le 29.05.1840
. Attaché au service des phares (Seine) le 01.06.1841
. Attaché aussi à la 1e section de la ligne de Paris à la Belgique le 16.02.1842
. Professeur suppléant d’architecture à l’Ecole des Ponts et Chaussées le 20.11.1842
. Ingénieur en chef de 2e classe le 13.11.1843
. Secrétaire de la Commission des Phares le 01.10.1846
. Cesse d’être attaché à la ligne du Nord le 01.05.1847
. Professeur d’architecture à l’Ecole des Ponts et Chaussées le 27.11.1847
. Ingénieur en chef de 1e classe le 08.04.1851
. Ingénieur en chef directeur le 13.11.1852
. Officier de la Légion d'honneur le 31.12.1854
. Inspecteur général de 2e classe le 16.02.1856
. Commandeur de la Légion d'honneur le 24.12.1864
. Inspecteur général de 1e classe le 13.11.1867
. Résigne ses fonctions de professeur d’architecture à Polytechnique en novembre 1867
. Siège au Conseil Général des Ponts et Chaussées le 17.12.1867
. Cesse d’être secrétaire de la Commission des Phares le 01.06.1869
. Directeur de l’Ecole des Ponts et Chaussées le 26.06.1869
. Conserve la Direction des Phares, membre de la Commission mixte des Travaux Publics le 07.07.1871
. Président de la Commission des Annales des Ponts et Chaussées le 22.02.1873
. Retraité le 01.11.1873
. Reste chargé de la Direction des Phares le 31.10.1873
. Cesse ses fonctions le 01.03.1878
. Décédé le 14.02.1880

Né en 1803 dans une famille bourgeoise ruinée par les guerres, Léonce Reynaud est admis à l'Ecole polytechnique en 1821. Il en est renvoyé de l’École polytechnique en 1822 pour ses idées républicaines et se consacre à l’architecture, étudiant aux Beaux Arts, voyageant en Italie. Les journées de juillet 1830 lui ouvrent les portes d’une carrière au corps des Ponts et Chaussées. Il rencontre Léonor Fresnel, alors secrétaire de la Commission des Phares. Celui-ci lui demande de rédiger des avis sur les projets de phares proposés par les ingénieurs du littoral. En avril 1834, Fresnel confie à Reynaud, alors âgé de trente-deux ans, la responsabilité du difficile chantier des Héaux de Bréhat. La réussite de ce projet va orienter la carrière de Reynaud. Dès le début des années 1840, Fresnel le désigne comme son successeur et lui confie certaines tâches administratives, comme l’inspection des travaux en cours. Léonce Reynaud, qui se bat avec les nombreux problèmes du chantier des Héaux, est appelé aux fonctions de professeur d’architecture à l’École polytechnique. Au départ de Léonor Fresnel, Reynaud prend les rênes du Service des phares. Sans négliger les sujets techniques – l’électricité, la couleur des feux, le balisage –, il marque de son empreinte l’architecture des phares en France. Dans un dossier de candidature à l’Académie des sciences, il précise que : « sur 291 phares de divers ordres actuellement allumés […], 131 ont été établis sous [sa] direction, et la plupart d’après [ses] plans ». Reynaud s'implique particulièrementd dans le projet du phare des Baleines (Ile de Ré, 1854) et du grand phare métallique pour la Nouvelle-Calédonie, Amédée. Il impose également des plans type pour les maisons-phares. Reynaud rédige un important Mémoire sur l’éclairage des côtes de France (1864), première synthèse des travaux entrepris depuis le début du XIXe siècle. Son long directorat contribue à stabiliser l’organisation du Service des phares, auquel il donne un toit à Paris, en dessinant les dépôts du quai de Billy (1848) et de la colline de Chaillot (1869). Le Service des phares lui rendra hommage en plaçant un buste à son effigie dans les principaux édifices des côtes de France.

Registre matricule des élèves, Ms 3274, n° 1, 1827-1862

Fichier Richard 15

Dossier personnel et administratif aux Archives Nationales : Série F/14/– 2312

Dossier de la Légion d'honneur conservé aux Archives nationales, LH//2311/16, Disponible sur https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/319291