Presse et revues
28 pages
Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1869-06-12
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 12 juin 1869 12 juin 1869
Description : 1869/06/12 (T4,A18,N24). 1869/06/12 (T4,A18,N24).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t511434833
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/11/2022
COSMOS.
643
LE COUPABLE, C’EST LE MINISTÈRE
J’ai dit que le Ministère de l’Instruction publique a moins
que personne le droit de se faire un grief contre l’institution
du Muséum, de la décadence actuelle de cet établissement, et
cela, parce que personne n’est autant que ce ministère respon-
.7 sable de cette décadence. En effet, 1° il l’a sciemment laissée
s'accomplir pendant vingt années; 20 par ses actes les plus
récents, il s’en est fait le principal coopérateur.
Jelal dit et je le prouve.
' Et sans rappeler les avertissements innombrables, en quelque
. ( sorte permanents, que par l’intermédiaire de la presse, l’opinion
publique a donnés au ministère sur lequel elles n’ont eu aucun
effet, je ne ferai entrer en compte que les mises en demeure qui
lui sont venues de commissions chargées par lui-même de le
renseigner sur la situation du Muséum.
* *
La première fut nommée au mois de juin 1849, par M. de Fal-
loux, déférant à un vœu émis par la commission du budget de
l’Assemblée nationale. Son rapport, qui forme 48 pages in-4°,
passe en revue l’enseignement et l’administration du Muséum.
On y lit en ce qui concerne l’enseignement :
Qu’on regrette de ne rencontrer à certains cours qu’un trop
petit nombre de vrais étudiants, c’est-à-dire de ceux qui aspi
rent à une instruction solide (p. 25).
Que ces cours laissent à désirer quant à l’attrait et à l’éclat de
l’enseignement (ibid.).
Que trop souvent l’affaiblissement sénile remplace che les
professeurs la vigueur et l’activité nécessaires (p. 48).
Que les suppléants ont pour toute rémunération l’espoir de
succéder un jour à ceux dont ils font la besogne (p. 49).
Que MM. les professeurs n’ont jamais obtempéré au décret
organique qui leur fait une obligation d’avoir chaque année
deux séances publiques (p. 38), etc., etc.
* *
Qu’a fait le Ministère pour réformer cet état de choses, qu’a-t-il
fait depuis vingt ans? Rien, Rien et Rien. Il n’a rien fait pour
le réformer, mais pour l’aggraver, c’est différent ; il a fait entre
autres choses les deux dernières nominations qu’on lui doit.
Nous y viendrons tout à l’heure.
Dix-huitième année. — Troisième séiie. — Tome IV, — 24 e livraison, 12 juin 1869.
643
LE COUPABLE, C’EST LE MINISTÈRE
J’ai dit que le Ministère de l’Instruction publique a moins
que personne le droit de se faire un grief contre l’institution
du Muséum, de la décadence actuelle de cet établissement, et
cela, parce que personne n’est autant que ce ministère respon-
.7 sable de cette décadence. En effet, 1° il l’a sciemment laissée
s'accomplir pendant vingt années; 20 par ses actes les plus
récents, il s’en est fait le principal coopérateur.
Jelal dit et je le prouve.
' Et sans rappeler les avertissements innombrables, en quelque
. ( sorte permanents, que par l’intermédiaire de la presse, l’opinion
publique a donnés au ministère sur lequel elles n’ont eu aucun
effet, je ne ferai entrer en compte que les mises en demeure qui
lui sont venues de commissions chargées par lui-même de le
renseigner sur la situation du Muséum.
* *
La première fut nommée au mois de juin 1849, par M. de Fal-
loux, déférant à un vœu émis par la commission du budget de
l’Assemblée nationale. Son rapport, qui forme 48 pages in-4°,
passe en revue l’enseignement et l’administration du Muséum.
On y lit en ce qui concerne l’enseignement :
Qu’on regrette de ne rencontrer à certains cours qu’un trop
petit nombre de vrais étudiants, c’est-à-dire de ceux qui aspi
rent à une instruction solide (p. 25).
Que ces cours laissent à désirer quant à l’attrait et à l’éclat de
l’enseignement (ibid.).
Que trop souvent l’affaiblissement sénile remplace che les
professeurs la vigueur et l’activité nécessaires (p. 48).
Que les suppléants ont pour toute rémunération l’espoir de
succéder un jour à ceux dont ils font la besogne (p. 49).
Que MM. les professeurs n’ont jamais obtempéré au décret
organique qui leur fait une obligation d’avoir chaque année
deux séances publiques (p. 38), etc., etc.
* *
Qu’a fait le Ministère pour réformer cet état de choses, qu’a-t-il
fait depuis vingt ans? Rien, Rien et Rien. Il n’a rien fait pour
le réformer, mais pour l’aggraver, c’est différent ; il a fait entre
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