Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1868-05-30
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 30 mai 1868 30 mai 1868
Description : 1868/05/30 (T2,A17,N22). 1868/05/30 (T2,A17,N22).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t511435324
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/11/2022
COSMOS DU 30 MAI 1868.
1
UNE COURSE SUR LE GLACIER DE GORNER
(Suite et fin.)
Quand les cavités affectent la forme semi-circulaire, on leur applique
parfois le nom de trous méridiens^ mais cette dénomination n’est pas
rigoureuse. Un trou s’échauffe plus d’un côté que de l’autre, lorsque
l’ombre portée par un obstacle, empêche une partie du dépôt grave
leux de s’échauffer. Que cet obstacle soit une saillie de la glace ou une
dalle de rocher, il s’opposera aux rayons solaires pendant un temps
plus ou moins long, suivant son orientation et la hauteur du soleil
de manière que la courbe soit tournée vers le nord. Mais la corde de
l'arc parallèle à la crête de l’obstacle, quoique dirigée en sens opposé,
c'est-à-dire au midi, ne sera pas invariablement menée de l’est à
Bouest, de manière à donner comme une boussole la détermination
P U"
exacte du nord par une perpendiculaire menée du sommet de cet arc
vers la crête de l’obstacle. M. Henri Hogard a souvent observé sur le
glacier de l’Aar, nombre de ces cavités dont les cordes prenaient diffé
rents degrés d’inclinaison sur le méridien. Rien ne varie du reste
comme ces creux. Ils disparaissent vite, et chaque jour il s’en forme
de nouveaux. A mesure qu’ils s’évasent, ils reçoivent un volume d’eau
plus considérable. Quelques-uns ressemblent à de petits lacs qui ont
leurs affluents et leurs débouchés, leurs flots limpides d’un bel azur
paraissent alors comme un reflet du ciel sur le teint mat du glacier.
Ces bassins accumulent d’autant plus de gravier dans leur fond
qu’ils sont plus étendus. Si parfois une crevasse vient à les traverser
subitement, elle livre passage à leurs eaux. Sable et graviers recou
vrent alors les parois de l’ancien lac qui s’abaissent peu à peu jusqu’au
niveau du glacier par suite de l’ablation. Le dépôt est trop considé
rable pour être traversé par la chaleur solaire; même un moment
vient où par un phénomène inverse à celui qui a creusé le bassin un
cône graveleux s’élève à sa place en relief semblable à une grande
taupinière. Pareille chose arrive ainsi à la moraine entre le glacier de
Schwarz! et celui de Trift qui forme au lieu d’une traînée continue de
débris une suite de monticules de hauteur variable. Les deux glaciers
se réunissent, en effet, au pied d’une arête du Breithorn, dont la ro
che très-fissurée subit souvent de grands éboulements. Un premier
éboulement répand sur le sol une nappe épaisse de débris entraînée
au loin par la marche du glacier. Après un intervalle plus ou moins
long, il en arrive un autre qui dépose au pied de l’arête une seconde
nappe de décombres également compacte, mais séparée du premier
éboulement par un espace libre et ainsi de suite. De même que les
graviers des baignoires, ces chutes de pierres successives protègent
Dix-septième année. — Troisième série. — Tome II. —- 22 e livraison, 30 mai 1868.
1
UNE COURSE SUR LE GLACIER DE GORNER
(Suite et fin.)
Quand les cavités affectent la forme semi-circulaire, on leur applique
parfois le nom de trous méridiens^ mais cette dénomination n’est pas
rigoureuse. Un trou s’échauffe plus d’un côté que de l’autre, lorsque
l’ombre portée par un obstacle, empêche une partie du dépôt grave
leux de s’échauffer. Que cet obstacle soit une saillie de la glace ou une
dalle de rocher, il s’opposera aux rayons solaires pendant un temps
plus ou moins long, suivant son orientation et la hauteur du soleil
de manière que la courbe soit tournée vers le nord. Mais la corde de
l'arc parallèle à la crête de l’obstacle, quoique dirigée en sens opposé,
c'est-à-dire au midi, ne sera pas invariablement menée de l’est à
Bouest, de manière à donner comme une boussole la détermination
P U"
exacte du nord par une perpendiculaire menée du sommet de cet arc
vers la crête de l’obstacle. M. Henri Hogard a souvent observé sur le
glacier de l’Aar, nombre de ces cavités dont les cordes prenaient diffé
rents degrés d’inclinaison sur le méridien. Rien ne varie du reste
comme ces creux. Ils disparaissent vite, et chaque jour il s’en forme
de nouveaux. A mesure qu’ils s’évasent, ils reçoivent un volume d’eau
plus considérable. Quelques-uns ressemblent à de petits lacs qui ont
leurs affluents et leurs débouchés, leurs flots limpides d’un bel azur
paraissent alors comme un reflet du ciel sur le teint mat du glacier.
Ces bassins accumulent d’autant plus de gravier dans leur fond
qu’ils sont plus étendus. Si parfois une crevasse vient à les traverser
subitement, elle livre passage à leurs eaux. Sable et graviers recou
vrent alors les parois de l’ancien lac qui s’abaissent peu à peu jusqu’au
niveau du glacier par suite de l’ablation. Le dépôt est trop considé
rable pour être traversé par la chaleur solaire; même un moment
vient où par un phénomène inverse à celui qui a creusé le bassin un
cône graveleux s’élève à sa place en relief semblable à une grande
taupinière. Pareille chose arrive ainsi à la moraine entre le glacier de
Schwarz! et celui de Trift qui forme au lieu d’une traînée continue de
débris une suite de monticules de hauteur variable. Les deux glaciers
se réunissent, en effet, au pied d’une arête du Breithorn, dont la ro
che très-fissurée subit souvent de grands éboulements. Un premier
éboulement répand sur le sol une nappe épaisse de débris entraînée
au loin par la marche du glacier. Après un intervalle plus ou moins
long, il en arrive un autre qui dépose au pied de l’arête une seconde
nappe de décombres également compacte, mais séparée du premier
éboulement par un espace libre et ainsi de suite. De même que les
graviers des baignoires, ces chutes de pierres successives protègent
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