Presse et revues
28 pages
Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1868-03-07
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 07 mars 1868 07 mars 1868
Description : 1868/03/07 (T2,A17,N10). 1868/03/07 (T2,A17,N10).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51143520x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/11/2022
COSMOS DU 7 MARS 1868.
1
BULLETIN
19msaaild
Jittaoo
UP e251o9JidoTs 291,19 zusod 891 OUP 050s/aonio 93183 119 $101 aulq
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L’Allemagne, dont 1 outillage guerrier a si fort excité notre émula
tion, s’est donné un matériel scientifique auprès duquel le notre fait
une assez triste figure, ainsi que M. le ministre de l’instruction pu
blique a été obligé d’en convenir dans cette fameuse séance du Con
seil impérial où fut agitée la question de l’enseignement secondaire
des filles.
« La prépondérance de la France n’est plus incontestée, a-t-il •
dit; si elle n’a reculé sous aucun rapport, ses rivaux ont fait des sa-
crifices et des efforts qui doivent la préoccuper. L'insuffisance des
ressources budgétaires n’a pas permis à la France de développer et de
renouveler, comme on l’a fait ailleurs, le matériel scientifique de nos
facultés. Les traitements sont insuffisants ; les laboratoires man-
. »
2 OMISTSN ■■ n g[ SAC ogogcellà oe tigoi
Tenu à moins de réserve qu’un ministre, M. P. Lorin, professeur
agrégé à la Faculté de médecine et médecin à l’hôpital Saint-Antoine,
Va plus loin, sans cesser d etre vrai : .
« Dans la voie scientifique, — écrit-il, -- l'Allemagne a pris le pas
sur la France : c’est là une vérité incontestable (1). »
Et il en donne, certes, d’autres preuves que celle qu’on peut tirer
de l’importance des moyens mis à la disposition des savants d'outre-
Rhin, quoique la grandeur de ces ressources indique assez de quelle
considération la science jouit chez nos voisins.
M. Lorin nous dit que l’Allemagne est aussi fière de son anato
miste Virchow qu’à une autre époque l’Italie le fut de Raphaël.
« La guerre les complète, — dit-il encore en parlant des Alle
mands, — mais les productions de leur génie scientifique sont les
vraies causes de l'estime qu’ils ont d’eux, et peut-être du sentiment
x • VI ,2800992/ ..
contraire qu ils sont tentes d éprouver vis-a-vis d autres nations. »
Il n’en faut pas moins pour expliquer l’étendue des sacrifices qu ils
s’imposent au profit de la science. Or, comment celle-ci pourrait-elle
tenir une telle place dans 1 opinion d un grand peuple,, sans faire chez
I—ib12C ,J531 ISVS,1K ESLiIY 833 QD SIIAS(30) A/ « ! S.SV' G(200 SI
lui plus de progrès quen un pays comme le nôtre, ou la caserne
prospéré mieux que le laboratoire, ou le soldat est réputé former
l’élite de la nation, ou il est admis,que la grandeur dun peuple se
mesure au nombre d’hommes qu’il peut mettre sous les armes?
L’importance qu’on attache de l’autre côté du Rhin aux progrès de
la science est telle, qu un gouvernement peut aller jusqu a leur faire
le sacrifice des préventions et des inimitiés politiques. Parmi les éta-
"15 SIUIC S&JASDUITelD «TSSDNSTS\0D 511511 SeJSMOfI 93 3
(4 ) De la r^orme des études médicales par les Laboratoires.: Il . ashnsTg xia
ix-septième année. — Troisième série.— Tome II. — 10 e livraison, 7 mars 1868.
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BULLETIN
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L’Allemagne, dont 1 outillage guerrier a si fort excité notre émula
tion, s’est donné un matériel scientifique auprès duquel le notre fait
une assez triste figure, ainsi que M. le ministre de l’instruction pu
blique a été obligé d’en convenir dans cette fameuse séance du Con
seil impérial où fut agitée la question de l’enseignement secondaire
des filles.
« La prépondérance de la France n’est plus incontestée, a-t-il •
dit; si elle n’a reculé sous aucun rapport, ses rivaux ont fait des sa-
crifices et des efforts qui doivent la préoccuper. L'insuffisance des
ressources budgétaires n’a pas permis à la France de développer et de
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facultés. Les traitements sont insuffisants ; les laboratoires man-
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Tenu à moins de réserve qu’un ministre, M. P. Lorin, professeur
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Va plus loin, sans cesser d etre vrai : .
« Dans la voie scientifique, — écrit-il, -- l'Allemagne a pris le pas
sur la France : c’est là une vérité incontestable (1). »
Et il en donne, certes, d’autres preuves que celle qu’on peut tirer
de l’importance des moyens mis à la disposition des savants d'outre-
Rhin, quoique la grandeur de ces ressources indique assez de quelle
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M. Lorin nous dit que l’Allemagne est aussi fière de son anato
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Il n’en faut pas moins pour expliquer l’étendue des sacrifices qu ils
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l’élite de la nation, ou il est admis,que la grandeur dun peuple se
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L’importance qu’on attache de l’autre côté du Rhin aux progrès de
la science est telle, qu un gouvernement peut aller jusqu a leur faire
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ix-septième année. — Troisième série.— Tome II. — 10 e livraison, 7 mars 1868.
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