Presse et revues
28 pages
Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1868-02-08
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 08 février 1868 08 février 1868
Description : 1868/02/08 (T2,A17,N6). 1868/02/08 (T2,A17,N6).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t511435161
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/11/2022
COSMOS DU 8 FEVRIER 1868.
1
VARIA
L’Océan contient 2 billions de kilogrammes d’argent : un chimiste
américain, M. Field, en a fait le calcul. Je crains que l’indication ne
soit d’un faible secours aux nécessiteux, ces 2 billions de kilogrammes
ne se présentant point à l’état de lingots, mais de chlorures. De là au
monnayage il y a loin. Les navires doublés de cuivre opèrent sponta
nément l’extraction de cette richesse chimiquement dissimulée. Une
expérience très-simple expliquera comment ils s’y prennent.
Du chlorure d’argent étant dissous dans du chlorure de sodium, si
on plonge une lame de cuivre dans la dissolution, le chlorure d’argent
se décompose et le métal se porte sur la lame de cuivre.
C’est dans des conditions analogues que le chlorure d’argent se
trouve dans l’eau des mers, et le doublage des navires agit précisément
comme la plaque ci-dessus.
M. Field, ayant soumis à l’analyse la chemise métallique d’un vais
seau, qui avait croisé pendant sept années dans l’océan Pacifique, a
trouvé qu’elle contenait un demi pour cent d’argent. Le doublage
était devenu si friable, qu’on pouvait le pulvériser entre les doigts.
Ainsi, les navires n’opèrent l’extraction de l’argent qu’au prix de leur
enveloppe, ce qui n’est pas pour rien.
Ces 2 billions de kilogrammes partagés fraternellement entre tous
les hommes, donneraient 100 francs par tête. Ce ne serait pas la mer
à boire. Le bien-être universel n’est pas là.
— Nous sommes à New-York dans un’salon. C’est l’hiver. Dans l’âtre
un feu de charbon de terre ; sur le parquet, tapis moelleux. Une pe
tite fille étend sa main vers le bouton doré de la porte ; mais elle n’a
pas eu le temps de le toucher qu’un choc violent lui arrache un cri de
douleur et d’effroi. Le père veut à son tour saisir le bouton : une
étincelle en jaillit et lui donne la sensation d’une piqûre profonde. Un
visiteur entre, tend la main au maître du logis èt les deux mains
éprouvent une forte commotion. Une dame, essayant de donner un
baiser à son amie, est saluée par une étincelle qui s’élance des lèvres
de celle-ci ! — Si ces prodiges ne se produisent pas tous dans le même
lieu et dans cet ordre, chacun d’eux s’est manifesté, l’un ici, l’autre
là, et c’est de l’histoire que nous faisons. ...
Mais ces phénomènes sont si fréquents àNew-York qu’ils n’y ex
citent plus de surprise; ils sont même devenus un sujet de divertisse
ment. On est habitué à entendre une foule de petits craquements
quand on ôte son pantalon, et on l’ôte dans l’obscurité tout exprès
pour se donner le spectacle d’une multitude d’étincelles. On se pro
mène sur un tapis afin de se procurer le plaisir, en approchant le doigt
Dix-septième année. — Troisième série. — Tome II. — 6 e livraison, 8 février 1868.
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VARIA
L’Océan contient 2 billions de kilogrammes d’argent : un chimiste
américain, M. Field, en a fait le calcul. Je crains que l’indication ne
soit d’un faible secours aux nécessiteux, ces 2 billions de kilogrammes
ne se présentant point à l’état de lingots, mais de chlorures. De là au
monnayage il y a loin. Les navires doublés de cuivre opèrent sponta
nément l’extraction de cette richesse chimiquement dissimulée. Une
expérience très-simple expliquera comment ils s’y prennent.
Du chlorure d’argent étant dissous dans du chlorure de sodium, si
on plonge une lame de cuivre dans la dissolution, le chlorure d’argent
se décompose et le métal se porte sur la lame de cuivre.
C’est dans des conditions analogues que le chlorure d’argent se
trouve dans l’eau des mers, et le doublage des navires agit précisément
comme la plaque ci-dessus.
M. Field, ayant soumis à l’analyse la chemise métallique d’un vais
seau, qui avait croisé pendant sept années dans l’océan Pacifique, a
trouvé qu’elle contenait un demi pour cent d’argent. Le doublage
était devenu si friable, qu’on pouvait le pulvériser entre les doigts.
Ainsi, les navires n’opèrent l’extraction de l’argent qu’au prix de leur
enveloppe, ce qui n’est pas pour rien.
Ces 2 billions de kilogrammes partagés fraternellement entre tous
les hommes, donneraient 100 francs par tête. Ce ne serait pas la mer
à boire. Le bien-être universel n’est pas là.
— Nous sommes à New-York dans un’salon. C’est l’hiver. Dans l’âtre
un feu de charbon de terre ; sur le parquet, tapis moelleux. Une pe
tite fille étend sa main vers le bouton doré de la porte ; mais elle n’a
pas eu le temps de le toucher qu’un choc violent lui arrache un cri de
douleur et d’effroi. Le père veut à son tour saisir le bouton : une
étincelle en jaillit et lui donne la sensation d’une piqûre profonde. Un
visiteur entre, tend la main au maître du logis èt les deux mains
éprouvent une forte commotion. Une dame, essayant de donner un
baiser à son amie, est saluée par une étincelle qui s’élance des lèvres
de celle-ci ! — Si ces prodiges ne se produisent pas tous dans le même
lieu et dans cet ordre, chacun d’eux s’est manifesté, l’un ici, l’autre
là, et c’est de l’histoire que nous faisons. ...
Mais ces phénomènes sont si fréquents àNew-York qu’ils n’y ex
citent plus de surprise; ils sont même devenus un sujet de divertisse
ment. On est habitué à entendre une foule de petits craquements
quand on ôte son pantalon, et on l’ôte dans l’obscurité tout exprès
pour se donner le spectacle d’une multitude d’étincelles. On se pro
mène sur un tapis afin de se procurer le plaisir, en approchant le doigt
Dix-septième année. — Troisième série. — Tome II. — 6 e livraison, 8 février 1868.
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