Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1867-10-19
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 19 octobre 1867 19 octobre 1867
Description : 1867/10/19 (A16,SER1). 1867/10/19 (A16,SER1).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5733722k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/11/2022
COSMOS DU 19 OCTOBRE 1867.
1
LA SITUATION DES HOMMES DE SCIENCE
On a lu, dans notre précédent numéro, la description du labora
toire de physique fondé à la Sorbonne en vue de « former à l’art expé
rimental les jeunes gens que sollicite une vocation sérieuse. » Cette
création fait le plus grand honneur au savant qui en a conçu le plan, et
au ministre qui a autorisé l’exécution. Que ce plan révèle une intelli
gence profonde des conditions que doit remplir un enseignement
expérimental, c’est tout simple, puisqu’il a M. Jamin pour auteur. Ce
qui est spécialement à louer, c’est ce respect de la personnalité de l'é-
lève que révèlent les dernières lignes du rapport, et ce qu’on pourrait
appeler la partie morale. Nous aimons à rappeler les dispositions sui
vantes,: «On les guidera (les élèves) par les conseils et, autant qu’on le
pourra, par l’exemple, en leur laissant, dans de justes limites, la
liberté de porter où ils le voudront leurs investigations.... On les exci-
teraà exécuter, sous leur propre responsabilité, des recherches person-
nelles qui deviendront pour eux la matière des communications aca
démiques et le sujet de thèses pour le doctorat. »
Cette création est un premier titre acquis par M. Duruy à la recon
naissance des amis des sciences. Nous sommes persuadé qu’il ne s’en
tiendra pas là. Par cela même, en effet, qu’il s’occupe d’accroître le
nombre des savants de profession, il prend l’engagement de pourvoir à
l’avenir de ceux-ci. Sous l’empire d’une centralisation qui, maintenant
toutes les communes de France dans la condition de mineures, exclut
en ces matières toute initiative autre que celle de l’État; mettre les sa
vants en situation de servir la science est le privilège exclusif et, par
conséquent, le devoir du gouvernement. On nous dit que dix élèves
seront d’abord admis dans le nouveau laboratoire, et le Rapport a soin
d’avertir que ce nombre, accru aussitôt que possible, n’est que provi
soire. M. Duruy s’est assurément demandé ce que deviendront ces dix
jeunes gens, ceux qui se joindront prochainement à eux, ceux qui
plus tard leur succéderont, ceux enfin qui jouiront des mêmes avan
tages dans les laboratoires analogues à celui de la Sorbonne, qu’on a
le projet d’annexer à plusieurs de nos établissements scientifiques.
Arrivés au doctorat, « ils devront, — c’est le Rapport qui nous le dit,
— céder leurs places comme les internes des hôpitaux, à des suc
cesseurs plus jeunes. » C’est fort bien vu. Mais après, que devien
dront-ils? M. Duruy n’a certes pas l’intention de les conduire au fond
d’une impasse. Qu’a-t-il donc à leur offrir? Je ne m’inquiète pas des
internes de nos hôpitaux ; autant que cela appartient à l’homme, ils
ont leur sort entre leurs mains. Mais des physiciens ! où trouveront-
Seizième année. — Troisième série. — Tome 1. — 3 e livraison, 19 octobre 1867.
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LA SITUATION DES HOMMES DE SCIENCE
On a lu, dans notre précédent numéro, la description du labora
toire de physique fondé à la Sorbonne en vue de « former à l’art expé
rimental les jeunes gens que sollicite une vocation sérieuse. » Cette
création fait le plus grand honneur au savant qui en a conçu le plan, et
au ministre qui a autorisé l’exécution. Que ce plan révèle une intelli
gence profonde des conditions que doit remplir un enseignement
expérimental, c’est tout simple, puisqu’il a M. Jamin pour auteur. Ce
qui est spécialement à louer, c’est ce respect de la personnalité de l'é-
lève que révèlent les dernières lignes du rapport, et ce qu’on pourrait
appeler la partie morale. Nous aimons à rappeler les dispositions sui
vantes,: «On les guidera (les élèves) par les conseils et, autant qu’on le
pourra, par l’exemple, en leur laissant, dans de justes limites, la
liberté de porter où ils le voudront leurs investigations.... On les exci-
teraà exécuter, sous leur propre responsabilité, des recherches person-
nelles qui deviendront pour eux la matière des communications aca
démiques et le sujet de thèses pour le doctorat. »
Cette création est un premier titre acquis par M. Duruy à la recon
naissance des amis des sciences. Nous sommes persuadé qu’il ne s’en
tiendra pas là. Par cela même, en effet, qu’il s’occupe d’accroître le
nombre des savants de profession, il prend l’engagement de pourvoir à
l’avenir de ceux-ci. Sous l’empire d’une centralisation qui, maintenant
toutes les communes de France dans la condition de mineures, exclut
en ces matières toute initiative autre que celle de l’État; mettre les sa
vants en situation de servir la science est le privilège exclusif et, par
conséquent, le devoir du gouvernement. On nous dit que dix élèves
seront d’abord admis dans le nouveau laboratoire, et le Rapport a soin
d’avertir que ce nombre, accru aussitôt que possible, n’est que provi
soire. M. Duruy s’est assurément demandé ce que deviendront ces dix
jeunes gens, ceux qui se joindront prochainement à eux, ceux qui
plus tard leur succéderont, ceux enfin qui jouiront des mêmes avan
tages dans les laboratoires analogues à celui de la Sorbonne, qu’on a
le projet d’annexer à plusieurs de nos établissements scientifiques.
Arrivés au doctorat, « ils devront, — c’est le Rapport qui nous le dit,
— céder leurs places comme les internes des hôpitaux, à des suc
cesseurs plus jeunes. » C’est fort bien vu. Mais après, que devien
dront-ils? M. Duruy n’a certes pas l’intention de les conduire au fond
d’une impasse. Qu’a-t-il donc à leur offrir? Je ne m’inquiète pas des
internes de nos hôpitaux ; autant que cela appartient à l’homme, ils
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