Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1867-09-21
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 21 septembre 1867 21 septembre 1867
Description : 1867/09/21 (T6,A16,N12). 1867/09/21 (T6,A16,N12).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51143755t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/11/2022
COSMOS. 309
QUELQUES MOTS SUR LA QUESTION PASCAL-NEWTON
La discussion provoquée par les pièces que M. Chasles a
mises sous les yeux de ses collègues est close, pour se ranimer
sans doute lorsquele savant académicien aura publié l’immense
collection de documents qu'il possède. En attendant, nous de
mandons, non point à résumer le débat qui a été raconté au
jour le jour dans nos comptes rendus des séances académiques,
mais à présenter de simples ■ observations sur les objections
I - faites à M. Chasles.
On sait que le savant historien de Newton, sir David Brewster,
regarde comme apocryphes toutes les pièces dont il s’agit, et
qu’il signale en particulier comme l'œuvre évidente d’un faus
saire la lettre de Pascal à' Boyle, en date du 16 juin 1684, par
laquelle le premier dit avoir reçu de Newton, alors âgé de onze
ans et demi, divers mémoires scientifiques. Le motif invoqué
parM. Brewster est qu' l’âge de onze ans, Newton, occupé
des jeux de son âge, était tout à fait étranger aux sujets de ce
mémoire.
On sait également que M. Chasles, répondant à son savant
critique, a émis l'opinion que tous les historiens de Newton se
sont trompés sur l’enfance derce grand homme, dont le génie
n’aurait pas été moins remarquable par sa précocité que par
son étendue. Nous ferons remarquer qu’une opinion conforme
à celle de M. Chasles avait été émise parM. Biot, répondant au
même contradicteur.
Notons d’ailleurs qu’il n’y aurait rien à inférer contre l’au
thenticité des documents produits par M. Chasles, de ce fait
qu’ils sont venus si tardivement à la connaissance du monde
savant.
Nous avons, en effet, dans la vie même de Newton un exemple,
non moins remarquable de la lenteur avec laquelle la vérité,
peut se produire, puisque c’est dans ce siècle seulement et par
la publication faite par M. Biot, en 1821, d’une lettre d'Huygens,
en date du 29 mai 1694, qu’on a appris que Newton avait été
atteint d’aliénation mentale.
Pour en revenir à M. Brewster, je me permettrai de dire que
cet illustre physicien a montré tant de partialité àTégard de.
Newton, que ses affirmations, quand il s’agit de ce dernier, ne
Seizième année. — Deuxième série. — Tome VI. — 21 septembre 1867, 12
QUELQUES MOTS SUR LA QUESTION PASCAL-NEWTON
La discussion provoquée par les pièces que M. Chasles a
mises sous les yeux de ses collègues est close, pour se ranimer
sans doute lorsquele savant académicien aura publié l’immense
collection de documents qu'il possède. En attendant, nous de
mandons, non point à résumer le débat qui a été raconté au
jour le jour dans nos comptes rendus des séances académiques,
mais à présenter de simples ■ observations sur les objections
I - faites à M. Chasles.
On sait que le savant historien de Newton, sir David Brewster,
regarde comme apocryphes toutes les pièces dont il s’agit, et
qu’il signale en particulier comme l'œuvre évidente d’un faus
saire la lettre de Pascal à' Boyle, en date du 16 juin 1684, par
laquelle le premier dit avoir reçu de Newton, alors âgé de onze
ans et demi, divers mémoires scientifiques. Le motif invoqué
parM. Brewster est qu' l’âge de onze ans, Newton, occupé
des jeux de son âge, était tout à fait étranger aux sujets de ce
mémoire.
On sait également que M. Chasles, répondant à son savant
critique, a émis l'opinion que tous les historiens de Newton se
sont trompés sur l’enfance derce grand homme, dont le génie
n’aurait pas été moins remarquable par sa précocité que par
son étendue. Nous ferons remarquer qu’une opinion conforme
à celle de M. Chasles avait été émise parM. Biot, répondant au
même contradicteur.
Notons d’ailleurs qu’il n’y aurait rien à inférer contre l’au
thenticité des documents produits par M. Chasles, de ce fait
qu’ils sont venus si tardivement à la connaissance du monde
savant.
Nous avons, en effet, dans la vie même de Newton un exemple,
non moins remarquable de la lenteur avec laquelle la vérité,
peut se produire, puisque c’est dans ce siècle seulement et par
la publication faite par M. Biot, en 1821, d’une lettre d'Huygens,
en date du 29 mai 1694, qu’on a appris que Newton avait été
atteint d’aliénation mentale.
Pour en revenir à M. Brewster, je me permettrai de dire que
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