Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1867-09-07
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 07 septembre 1867 07 septembre 1867
Description : 1867/09/07 (T6,A16,N10). 1867/09/07 (T6,A16,N10).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t511437530
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/11/2022
COSMOS.
258
L’HOMME FOSSILE
Travaux de •. Boucher de Perthes.
L
' (Suite) (4).
C’est ainsi que l’auteur des Antiquités antédiluviennes par
vint à se procurer la connaissance de toutes les trouvailles
qui se faisaient autour de sa demeure. Toute découverte
aboutissait chez lui comme les rayons au centre. Dès qu’on
lui en signalait une, il accourait sur les lieux. Un jour, le
7 août 1 844, deux ouvriers qu’il employait (et il les nomme,
ce qu’il ne manque jamais de faire) viennent l’avertir que dans
le banc diluvien de l’Hôpital une hache est en vue au milieu
d’un lit de sable jaune. Il y court, achève de la détacher de ses
mains, et à cause de l’authenticité du gisement , fait dresser
procès-verbal de la découverte. S’il s’absentait de chez lui (car
c’est un voyageur infatigable), un domestique avait ordre de
recevoir et de payer toutes les pierres taillées qu’apporteraient
tels et tels ouvriers jugés dignes de confiance. Pendant un de ces
voyages (M. Boucher de Perthes était alors en Danemark), un
ouvrier nommé Gaillard apporta une telle quantité de haches,
que n’eût été l’ordre formel du maître, le serviteur eût refusé
d’en prendre livraison ; il était convaincu que Gaillard les fa
briquait. Au retour de M. de Perthes le tas se composait de
plus de cent échantillons. Notre archéologue alla un matin sur
prendre Gaillard dans sa tranchée, le brave homme était en
foncé jusqu’aux genoux dans une eau blanchâtre dont le fond
. était une craie décomposée; c’est dans cette boue crayeuse que,
d’après son dire, on trouvait les haches; M. de Perches, séance
tenante, ordonne de creuser en des points qu’il désigne, et
montrant l’exemple, il se met à l’eau, attaque le terrain. Il re
tira ainsi ou vit extraire sur une étendue de 6 à 8 mètres car
rés, une vingtaine de haches de toutes grandeurs, et quel-
ques autres outils. Je cite ce fait d’autant plus volontiers, qu’il
réfuterait à lui seul une opinion longtemps très-accréditée,
d’après laquelle M. de Perthes n’aurait découvert lui-même
aucun des objets qu’il a décrits dans son premier volume. Ce
livre fourmille de réfutations du même genre. Cette opinion
(4) Voir le précédent numéro, p. 230.
Seizième année. - Deuxième série. — Tome VL — 7 septem re 186?. 10
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L’HOMME FOSSILE
Travaux de •. Boucher de Perthes.
L
' (Suite) (4).
C’est ainsi que l’auteur des Antiquités antédiluviennes par
vint à se procurer la connaissance de toutes les trouvailles
qui se faisaient autour de sa demeure. Toute découverte
aboutissait chez lui comme les rayons au centre. Dès qu’on
lui en signalait une, il accourait sur les lieux. Un jour, le
7 août 1 844, deux ouvriers qu’il employait (et il les nomme,
ce qu’il ne manque jamais de faire) viennent l’avertir que dans
le banc diluvien de l’Hôpital une hache est en vue au milieu
d’un lit de sable jaune. Il y court, achève de la détacher de ses
mains, et à cause de l’authenticité du gisement , fait dresser
procès-verbal de la découverte. S’il s’absentait de chez lui (car
c’est un voyageur infatigable), un domestique avait ordre de
recevoir et de payer toutes les pierres taillées qu’apporteraient
tels et tels ouvriers jugés dignes de confiance. Pendant un de ces
voyages (M. Boucher de Perthes était alors en Danemark), un
ouvrier nommé Gaillard apporta une telle quantité de haches,
que n’eût été l’ordre formel du maître, le serviteur eût refusé
d’en prendre livraison ; il était convaincu que Gaillard les fa
briquait. Au retour de M. de Perthes le tas se composait de
plus de cent échantillons. Notre archéologue alla un matin sur
prendre Gaillard dans sa tranchée, le brave homme était en
foncé jusqu’aux genoux dans une eau blanchâtre dont le fond
. était une craie décomposée; c’est dans cette boue crayeuse que,
d’après son dire, on trouvait les haches; M. de Perches, séance
tenante, ordonne de creuser en des points qu’il désigne, et
montrant l’exemple, il se met à l’eau, attaque le terrain. Il re
tira ainsi ou vit extraire sur une étendue de 6 à 8 mètres car
rés, une vingtaine de haches de toutes grandeurs, et quel-
ques autres outils. Je cite ce fait d’autant plus volontiers, qu’il
réfuterait à lui seul une opinion longtemps très-accréditée,
d’après laquelle M. de Perthes n’aurait découvert lui-même
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