Presse et revues
28 pages
Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1867-08-31
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 31 août 1867 31 août 1867
Description : 1867/08/31 (T6,A16,N9). 1867/08/31 (T6,A16,N9).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51143752k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/11/2022
COSMOS.
225
L’HOMME fossile
Travaux de M. Boucher de Perthes.
L
De grandes inventions sont dues au hasard qui n’en diminue
pas l’honneur. Il y a des hasards glorieux pour qui sait en tirer
parti, de ces hasards à la Galvani que le génie féconde. M. Bou-
roberde Perthes eût-il été mis sur la voie par un heureux coup
du sort, sa gloire n’en serait pas amoindrie, mais il n’y eut ici
rien dé fortuit. Il n’a pas seulement le mérite déjà si rare, d’avoir
n fait accidentel l’indication d’une mine à exploiter;
spontanément à la recherche du fait, et celui-ci n’a
confirmation des vues du chercheur.
s, M. de Perthes les avait exposées plusieurs années
auparavant dans le prospectus d’un ouvrage publié en 1838 (1),
Se fondant sur la tradition du déluge, sur les preuves en ce
temps-là admises par tous les géologues d’un récent cata
clysme ; sur le fait qu’à l’époque de ce bouleversement la terre
était habitable pour l’homme, puisque alors vivaient des ani
maux anatomiquement très-rapprochés de lui; M. Boucher de
Perthes avait posé en principe que l’homme est antérieur à ce
qu’on nommait la dernière révolution du globe. Où fallait-il en
chercher la preuve? Là où l’on trouve les restes des animaux
dont il aurait été contemporain; dans le diluvium.
La pensée que des silex travaillés pouvaient se rencontrer
dans les terrains diluviens s’était présentée à notre auteur un
soir de l’année 1826, en vue d’une carrière de sable à l’extrémité
du faubourg de Saint-Gilles, à Abbeville; c’était une lueur, il la
fixa, elle devint flambeau. Cependant aucun des cailloux qui
gisaient à ses pieds, n’offrait trace de main-d’œuvre. Il en cher
cha pendant des années, sans succès.
Un jour, dans le banc de l’Hôpital, situé à Abbeville, près de
sa demeure, il crut reconnaître, sur un silex long de 12 centi
mètres environ, des preuves manifestes de travail ; deux éclats
en avaient été enlevés; mais où il voyait un dessein, les archéo
logues consultés par lui ne virent qu’un accident.
Bientôt après, il détacha de ses mains (avec quelle joie !) un
(1) De la Création, Essai sur l'origine de la progression des êtres, 5 vol.
in-12.
Seizième année. — Deuxième série. — Tome VI. — 31 août 1867.
9
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L’HOMME fossile
Travaux de M. Boucher de Perthes.
L
De grandes inventions sont dues au hasard qui n’en diminue
pas l’honneur. Il y a des hasards glorieux pour qui sait en tirer
parti, de ces hasards à la Galvani que le génie féconde. M. Bou-
roberde Perthes eût-il été mis sur la voie par un heureux coup
du sort, sa gloire n’en serait pas amoindrie, mais il n’y eut ici
rien dé fortuit. Il n’a pas seulement le mérite déjà si rare, d’avoir
n fait accidentel l’indication d’une mine à exploiter;
spontanément à la recherche du fait, et celui-ci n’a
confirmation des vues du chercheur.
s, M. de Perthes les avait exposées plusieurs années
auparavant dans le prospectus d’un ouvrage publié en 1838 (1),
Se fondant sur la tradition du déluge, sur les preuves en ce
temps-là admises par tous les géologues d’un récent cata
clysme ; sur le fait qu’à l’époque de ce bouleversement la terre
était habitable pour l’homme, puisque alors vivaient des ani
maux anatomiquement très-rapprochés de lui; M. Boucher de
Perthes avait posé en principe que l’homme est antérieur à ce
qu’on nommait la dernière révolution du globe. Où fallait-il en
chercher la preuve? Là où l’on trouve les restes des animaux
dont il aurait été contemporain; dans le diluvium.
La pensée que des silex travaillés pouvaient se rencontrer
dans les terrains diluviens s’était présentée à notre auteur un
soir de l’année 1826, en vue d’une carrière de sable à l’extrémité
du faubourg de Saint-Gilles, à Abbeville; c’était une lueur, il la
fixa, elle devint flambeau. Cependant aucun des cailloux qui
gisaient à ses pieds, n’offrait trace de main-d’œuvre. Il en cher
cha pendant des années, sans succès.
Un jour, dans le banc de l’Hôpital, situé à Abbeville, près de
sa demeure, il crut reconnaître, sur un silex long de 12 centi
mètres environ, des preuves manifestes de travail ; deux éclats
en avaient été enlevés; mais où il voyait un dessein, les archéo
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