Presse et revues
28 pages
Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1867-08-10
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 10 août 1867 10 août 1867
Description : 1867/08/10 (T6,A16,N6). 1867/08/10 (T6,A16,N6).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t511437493
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/11/2022
COSMOS.
141
HISTOIRE DE LA DÉCOUVERTE DE L’HOMME FOSSILE
t
A cette question : l’homme existe-t-il à l’état fossile? Georges
Cuvier répondait : non ! Alcide d’Orbigny répondait : oui ! Mais
d'Orbigny et Cuvier différaient sur les mots bien plus que sur
les choses, et le premier appuyait son opinion sur des faits que
le second conciliait avec la science.
Entendons-nous donc d’abord sur les mots :
« Nous donnerons le nom de fossile, dit Alcide d’Orbigny, à
tout corps ou vestige de corps organisé enfoui naturellement dans
les couches terrestres et se trouvant aujourd’hui en dehors de
ses conditions normales et actuelles d’existences (1).
Et le savant auteur constatait que des ossements humains, ou,
ce qui revient au même, que des objets fabriqués par l’homme
avaient été rencontrés dans des conditions qui autorisaient à
. leur appliquer la définition précédente ; il citait la France, la
Belgique, la Saxe, la Franconie, le Wurtemberg, la basse
Autriche, la Dalmatie, l’Espagne, le Kentucky, les Antilles, le
Brésil, comme ayant été les théâtres de ces découvertes (2).
Parmi les gisements dont il s’agit nous citerons les sui
vants :
A la Guadeloupe, en un lieu nommé le Moule situé à peu de
distance de la mer, est un terrain calcaire composé de débris
de coquilles cimentées par le carbonate de chaux que les eaux
tiennent en dissolution; il renferme des ossements humains.
On voit dans la Galerie géologique du Muséum de Paris un
fragment de cette roche, dans lequel est incrusté un squelette
de femme.
On a trouvé clans les tourbières d’Irlande, et même dans la
marne qui en forme le fond, des fragments de poterie, des
haches en silex, des os, des squelettes humains complets, un
cadavre ayant subi ce genre de putréfaction qui donne nais
sance à l’adipocire, enfin les débris d’un manteau de peau mê
lés aux os d’un grand quadrupède dont l’espèce est éteinte
aujourd’hui, Y élan aux grandes cornes (cervus megaceros^ dont
les bois avaient trois mètres d’envergure.
(1) Cours élémentaire de paléontologie et de géologie stratigraphiques,
qre part., p. '13. Paris, 1850.
(2) Loc. cit., p. 162.
Seizième année, — Deuxième série. — Tome VI. — 10 août 1867. 0
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HISTOIRE DE LA DÉCOUVERTE DE L’HOMME FOSSILE
t
A cette question : l’homme existe-t-il à l’état fossile? Georges
Cuvier répondait : non ! Alcide d’Orbigny répondait : oui ! Mais
d'Orbigny et Cuvier différaient sur les mots bien plus que sur
les choses, et le premier appuyait son opinion sur des faits que
le second conciliait avec la science.
Entendons-nous donc d’abord sur les mots :
« Nous donnerons le nom de fossile, dit Alcide d’Orbigny, à
tout corps ou vestige de corps organisé enfoui naturellement dans
les couches terrestres et se trouvant aujourd’hui en dehors de
ses conditions normales et actuelles d’existences (1).
Et le savant auteur constatait que des ossements humains, ou,
ce qui revient au même, que des objets fabriqués par l’homme
avaient été rencontrés dans des conditions qui autorisaient à
. leur appliquer la définition précédente ; il citait la France, la
Belgique, la Saxe, la Franconie, le Wurtemberg, la basse
Autriche, la Dalmatie, l’Espagne, le Kentucky, les Antilles, le
Brésil, comme ayant été les théâtres de ces découvertes (2).
Parmi les gisements dont il s’agit nous citerons les sui
vants :
A la Guadeloupe, en un lieu nommé le Moule situé à peu de
distance de la mer, est un terrain calcaire composé de débris
de coquilles cimentées par le carbonate de chaux que les eaux
tiennent en dissolution; il renferme des ossements humains.
On voit dans la Galerie géologique du Muséum de Paris un
fragment de cette roche, dans lequel est incrusté un squelette
de femme.
On a trouvé clans les tourbières d’Irlande, et même dans la
marne qui en forme le fond, des fragments de poterie, des
haches en silex, des os, des squelettes humains complets, un
cadavre ayant subi ce genre de putréfaction qui donne nais
sance à l’adipocire, enfin les débris d’un manteau de peau mê
lés aux os d’un grand quadrupède dont l’espèce est éteinte
aujourd’hui, Y élan aux grandes cornes (cervus megaceros^ dont
les bois avaient trois mètres d’envergure.
(1) Cours élémentaire de paléontologie et de géologie stratigraphiques,
qre part., p. '13. Paris, 1850.
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