Presse et revues
28 pages
Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1861-10-11
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 11 octobre 1861 11 octobre 1861
Description : 1861/10/11 (T19,A10,N15). 1861/10/11 (T19,A10,N15).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51143680j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/11/2022
COSMOS.
393
Poissons chinois. — On écrit de Toulon à la Méditerranée : « Il
est arrivé de Chine, par la frégate à vapeur, le Labrador, un
Chinois qui est parvenu à amener en France, en parfait état de
santé, quatre ou cinq mille jeunes poissons choisis parmi les
espèces les plus recherchées et les plus délicates des viviers de
la couronne du Céleste Empire. Ce savant Chinois a fait six mille
lieues avec son précieux fretin, contenu dans trois grandes jarres,
dont il ne renouvelait l’eau qu’à chaque relâche. Lorsque la tra
versée était trop longue, il broyait seulement un jaune d’œuf
dans chaque vase, et grâce à cette nourriture peu substantielle,
il est arrivé en France sans perdre un seul de ses nombreux
pensionnaires. Le Chinois et les poissons sont adressés à M. le
Ministre du commerce à Paris, et d’après ce que l’on a pu ap
prendre, cette importation d’un nouveau genre doit faire surtout
disparaître les errements dispendieux et compliqués, employés
jusqu’à ce jour pour la conservation et la reproduction du frai.
Pendant son court séjour dans notre ville, cet intelligent Chinois
a été frappé de la mauvaise qualité et surtout de la rareté du
poisson; aussi lorsqu’il a pu comprendre que les misérables
fritures qu’on lui servait à l’hôtel coûtaient 1 fr. 50 le demi-kilogr. ,
il n’a pas hésité à faire appeler le président de la Société de per
fectionnement, afin de lui remettre une théorie sur la manière de
faire reproduire et d’élever les poissons. D’après ce système,
qui se résume en quinze lignes, écrites sur la dictée de ce man
darin lettré, et traduites par l’interprète attaché à sa mission
scientifique, le frai de poisson se reproduisant dans des propor
tions prodigieuses, toute personne ayant quelques arpents de
terre et d’eau, qui voudra se donner la peine de creuser un
bassin de quelques mètres carrés, pourra se faire des rentes,
sans autre dépense que celle d’une douzaine d’œufs à l’époque
et pendant les deux mois qui suivront l’éclosion. La Société sur
la proposition de son président, a voté l’impression de ce petit
traité, et afin de le répandre à profusion dans les communes
Dixième année. — T. XIX. — 11 octobre 1861.
15
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Poissons chinois. — On écrit de Toulon à la Méditerranée : « Il
est arrivé de Chine, par la frégate à vapeur, le Labrador, un
Chinois qui est parvenu à amener en France, en parfait état de
santé, quatre ou cinq mille jeunes poissons choisis parmi les
espèces les plus recherchées et les plus délicates des viviers de
la couronne du Céleste Empire. Ce savant Chinois a fait six mille
lieues avec son précieux fretin, contenu dans trois grandes jarres,
dont il ne renouvelait l’eau qu’à chaque relâche. Lorsque la tra
versée était trop longue, il broyait seulement un jaune d’œuf
dans chaque vase, et grâce à cette nourriture peu substantielle,
il est arrivé en France sans perdre un seul de ses nombreux
pensionnaires. Le Chinois et les poissons sont adressés à M. le
Ministre du commerce à Paris, et d’après ce que l’on a pu ap
prendre, cette importation d’un nouveau genre doit faire surtout
disparaître les errements dispendieux et compliqués, employés
jusqu’à ce jour pour la conservation et la reproduction du frai.
Pendant son court séjour dans notre ville, cet intelligent Chinois
a été frappé de la mauvaise qualité et surtout de la rareté du
poisson; aussi lorsqu’il a pu comprendre que les misérables
fritures qu’on lui servait à l’hôtel coûtaient 1 fr. 50 le demi-kilogr. ,
il n’a pas hésité à faire appeler le président de la Société de per
fectionnement, afin de lui remettre une théorie sur la manière de
faire reproduire et d’élever les poissons. D’après ce système,
qui se résume en quinze lignes, écrites sur la dictée de ce man
darin lettré, et traduites par l’interprète attaché à sa mission
scientifique, le frai de poisson se reproduisant dans des propor
tions prodigieuses, toute personne ayant quelques arpents de
terre et d’eau, qui voudra se donner la peine de creuser un
bassin de quelques mètres carrés, pourra se faire des rentes,
sans autre dépense que celle d’une douzaine d’œufs à l’époque
et pendant les deux mois qui suivront l’éclosion. La Société sur
la proposition de son président, a voté l’impression de ce petit
traité, et afin de le répandre à profusion dans les communes
Dixième année. — T. XIX. — 11 octobre 1861.
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