Presse et revues
28 pages
Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1860-12-28
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 28 décembre 1860 28 décembre 1860
Description : 1860/12/28 (T17,A9,N26). 1860/12/28 (T17,A9,N26).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51143665v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/11/2022
COSMOS.
741
Extinction des incendies par la vapeur d’eau. Nous avons enfin
sous les yeux le rapport fait par M. de Saint-Léger, ingénieur en
chef des mines, au nom d’une commission composée de MM. de
La Condamine, colonel des sapeurs-pompiers ; Willerme, major
ingénieur; M. Mathey, capitaine adjudant; Le Belin de Dionne,
capitaine ingénieur, de Saint-Léger, sur le procédé de M. Billat,
pour éteindre les incendies. M. Billat comme M. Dujardin, éteint
les incendies au moyen de la vapeur d’eau; mais au lieu de diriger
la vapeur déjà formée dans la chaudière sur le foyer de l’incendie,
il projette sur le feu au moyen d’une lance ordinaire un jet d’eau
à 150 ou 160 degrés, puisée au fond d’une chaudière à quatre ou
cinq atmosphères de pression, et qui se réduit en vapeur aussitôt
que, sortant de l’ouverture de la lance, elle échappe à la pression
qui la maintenait à l’état liquide. En d’autres termes, M. Billat ne
donne pas issue, par une simple prise ordinaire, à la vapeur
gazeuse de la chaudière pour la laisser se répandre sur le feu qu’il
s’agit d'éteindre ; sur un trou analogue au trou de vidange de la
chaudière, il visse au moyen d’une douille, un tuyau en cuir, en
caoutchouc, ou même en simple toile, terminé par une lance ; il
profite de la pression de quatre ou cinq atmosphères qui règne au
sein delà chaudière pour projeter sur l’incendie le jet d’eau brû
lante, qui se convertit immédiatement en vapeur et éteint le feu.
C’est un perfectionnement sans contredit, qui ajoute à l’idée de
M. Dujardin; qui, dans des circonstances faciles à imaginer, rendra
des services importants; mais c’est toujours le feu éteint par la
vapeur d’eau, découverte capitale qui suffit à illustrer et à faire
bénir le nom de son auteur. Citons maintenant les principaux
passages du rapport qui est pour nous un événement heureux et
le terme d’une trop longue lu tte.
« M. Billat emploie dans son établissement deux grandes chau
dières dont les capacités sont 12 mètres cubes et demi, et près de
15 mètres cubes; les chaudières alimentent deux machines de
25 et 35 chevaux, dont le propriétaire loue la force à des indus
tries diverses parmi lesquelles se trouve une scierie de bois im
portante. La pression de la vapeur, dans ces chaudières, se
trouvait, au moment de l’expérience, à 5 atmosphères. Dans un
Neuvième année, — T. XVII. —28 décembre 1860. f 26
741
Extinction des incendies par la vapeur d’eau. Nous avons enfin
sous les yeux le rapport fait par M. de Saint-Léger, ingénieur en
chef des mines, au nom d’une commission composée de MM. de
La Condamine, colonel des sapeurs-pompiers ; Willerme, major
ingénieur; M. Mathey, capitaine adjudant; Le Belin de Dionne,
capitaine ingénieur, de Saint-Léger, sur le procédé de M. Billat,
pour éteindre les incendies. M. Billat comme M. Dujardin, éteint
les incendies au moyen de la vapeur d’eau; mais au lieu de diriger
la vapeur déjà formée dans la chaudière sur le foyer de l’incendie,
il projette sur le feu au moyen d’une lance ordinaire un jet d’eau
à 150 ou 160 degrés, puisée au fond d’une chaudière à quatre ou
cinq atmosphères de pression, et qui se réduit en vapeur aussitôt
que, sortant de l’ouverture de la lance, elle échappe à la pression
qui la maintenait à l’état liquide. En d’autres termes, M. Billat ne
donne pas issue, par une simple prise ordinaire, à la vapeur
gazeuse de la chaudière pour la laisser se répandre sur le feu qu’il
s’agit d'éteindre ; sur un trou analogue au trou de vidange de la
chaudière, il visse au moyen d’une douille, un tuyau en cuir, en
caoutchouc, ou même en simple toile, terminé par une lance ; il
profite de la pression de quatre ou cinq atmosphères qui règne au
sein delà chaudière pour projeter sur l’incendie le jet d’eau brû
lante, qui se convertit immédiatement en vapeur et éteint le feu.
C’est un perfectionnement sans contredit, qui ajoute à l’idée de
M. Dujardin; qui, dans des circonstances faciles à imaginer, rendra
des services importants; mais c’est toujours le feu éteint par la
vapeur d’eau, découverte capitale qui suffit à illustrer et à faire
bénir le nom de son auteur. Citons maintenant les principaux
passages du rapport qui est pour nous un événement heureux et
le terme d’une trop longue lu tte.
« M. Billat emploie dans son établissement deux grandes chau
dières dont les capacités sont 12 mètres cubes et demi, et près de
15 mètres cubes; les chaudières alimentent deux machines de
25 et 35 chevaux, dont le propriétaire loue la force à des indus
tries diverses parmi lesquelles se trouve une scierie de bois im
portante. La pression de la vapeur, dans ces chaudières, se
trouvait, au moment de l’expérience, à 5 atmosphères. Dans un
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