Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1860-12-14
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 14 décembre 1860 14 décembre 1860
Description : 1860/12/14 (T17,A9,N24). 1860/12/14 (T17,A9,N24).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t511436631
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/11/2022
COSMOS. 685
DE LA SEMAINE.
Contagion du crime. — Nous appelons l’attention de nos lec
teurs sur le passage d’un roman célèbre de sir Bulwer-Lytton, re
produit par la Patrie du 6 décembre : « En certaines années un
genre de crime paraît devenir à la mode. Ce crime sévit pendant
un certain temps, puis il s’éteint. Ainsi nous avons eu la période
des chauffeurs, celle de la poudre à succession, etc. Le suicide a eu
ses saisons, l’empoisonnement ses années, l’infanticide sa vogue. Il
est peu d’années qui n’aient leur crime particulier, crime qui se
répand dans toute une contrée, mais qui, ainsi que les plantes
non vivaces, ne refleurit pas une seconde fois. La presse, on
ne peut le nier, est pour beaucoup dans la propagation de ces vé-
niables épidémies. Quand un journal rend compte de ces atroci
tés sans exemple, et par conséquent ayant l’attrait de la nou
veauté, les esprits mauvais et dépravés s’en emparent, ils s’en
occupent, ils y pensent, et parfois commettent ce même crime
que colportent les cent voies de la presse. Et si, à son apparition
première, le crime est demeuré impuni, la faculté imitative
s’exerce encore avec bien plus de zèle et d’activité. A l’époque où se
passe notre histoire on venait juste de découvrir, à Paris, un cé
lèbre faux-monnayeur, dont la peine fut commuée en trois ans
de prison. Ce procès n’eut pas plutôt passé dans les journaux,
qu’il retentit dans toutes les provinces et qu’une large émission
de fausse monnaie en fut la conséquence. Le crime à la mode
était donc alors la fabrication de la fausse monnaie. y N’est-ce pas
ce que nous disions dans notre article sur la barbarie au
xix e siècle? Un des plus grands fléaux des temps actuels, ce sont
certainement les faits divers des grands journaux, presque
entièrement consacrés aux suicides, aux crimes, aux paris inhu
mains.
Eclairage du nom des rues et des numéros des maisons. — On
lit dans le Moniteur universel du 1 er et du 4 décembre : « On prend
en ce moment les dispositions nécessaires pour essayer dans l’a
venue Victoria et sur les deux édifices municipaux en façade sur
la place de l'Hôtel-de-Ville, un nouveau système de plaques in
dicatrices du nom des voies publiques et du numéro de chaque mai
son. Grâce à un ingénieux système d’éclairage par le gaz les ca-
Neuvième année. — T. XVII. — 14 [décembre 1860. 24
DE LA SEMAINE.
Contagion du crime. — Nous appelons l’attention de nos lec
teurs sur le passage d’un roman célèbre de sir Bulwer-Lytton, re
produit par la Patrie du 6 décembre : « En certaines années un
genre de crime paraît devenir à la mode. Ce crime sévit pendant
un certain temps, puis il s’éteint. Ainsi nous avons eu la période
des chauffeurs, celle de la poudre à succession, etc. Le suicide a eu
ses saisons, l’empoisonnement ses années, l’infanticide sa vogue. Il
est peu d’années qui n’aient leur crime particulier, crime qui se
répand dans toute une contrée, mais qui, ainsi que les plantes
non vivaces, ne refleurit pas une seconde fois. La presse, on
ne peut le nier, est pour beaucoup dans la propagation de ces vé-
niables épidémies. Quand un journal rend compte de ces atroci
tés sans exemple, et par conséquent ayant l’attrait de la nou
veauté, les esprits mauvais et dépravés s’en emparent, ils s’en
occupent, ils y pensent, et parfois commettent ce même crime
que colportent les cent voies de la presse. Et si, à son apparition
première, le crime est demeuré impuni, la faculté imitative
s’exerce encore avec bien plus de zèle et d’activité. A l’époque où se
passe notre histoire on venait juste de découvrir, à Paris, un cé
lèbre faux-monnayeur, dont la peine fut commuée en trois ans
de prison. Ce procès n’eut pas plutôt passé dans les journaux,
qu’il retentit dans toutes les provinces et qu’une large émission
de fausse monnaie en fut la conséquence. Le crime à la mode
était donc alors la fabrication de la fausse monnaie. y N’est-ce pas
ce que nous disions dans notre article sur la barbarie au
xix e siècle? Un des plus grands fléaux des temps actuels, ce sont
certainement les faits divers des grands journaux, presque
entièrement consacrés aux suicides, aux crimes, aux paris inhu
mains.
Eclairage du nom des rues et des numéros des maisons. — On
lit dans le Moniteur universel du 1 er et du 4 décembre : « On prend
en ce moment les dispositions nécessaires pour essayer dans l’a
venue Victoria et sur les deux édifices municipaux en façade sur
la place de l'Hôtel-de-Ville, un nouveau système de plaques in
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