Presse et revues
28 pages
Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1858-12-24
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 24 décembre 1858 24 décembre 1858
Description : 1858/12/24 (T13,A7,N25). 1858/12/24 (T13,A7,N25).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51143560f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/11/2022
COSMOS.
753
NOUVELLES DE LA SEMAINE.
M. Berthoud, dans la Patrie de lundi, cite deux faits extraor-
^paires que toutes les feuilles périodiques devraient répéter à
Tenvi, sauf à abriter leur responsabilité sous celle du publiciste
de ïfl Pairie. Un jour, M. Simon, horticulteur distingué, mort au-
A jourd’hui, et qui habitait Belleville, se répandit un vase d’eau
? bouillante sur les pieds. Il était seul, la douleur le clouait sur
— place et l’empêchait d’aller demander du secours. Un plant d’aloès
se trouvait près de lui, il arracha une des feuilles, la fendit en
deux, et appliqua l’intérieur charnu sur son pied; à sa grande
surprise le suc vert de la feuille prit une teinte violette et la souf
france disparut comme si on l’eût enlevée avec la main. Le len
demain il ne restait même pas de traces des ravages qu’avait faits
l’eau bouillante, la teinture violette seulement persista une dizaine
de jours.
De son côté, M. Lemaire, professeur de botanique à Gand, ap
pliqua, sur le bras cruellement brûlé de sa cuisinière, un panse
ment fait avec des feuilles d’aloès et obtint le même résultat.
M. Houillet, directeur des serres du Muséum, a eu recours au
même moyen pour un ouvrier dont un jet de vapeur avait trans
formé le dos en une vaste plaie ; la guérison fut aussi rapide et
aussi complète que dans les deux derniers cas. M. Berthoud
ajoute : L’aloès sucotrin est une belle plante grasse que chacun
peut cultiver chez soi, dans son salon ou sa salle à manger, qui
produit une assez jolie fleur, dont les feuilles épaisses et charnues
peuvent se conserver pendant tout l’hiver au fond des caves des
herboristes. On se procurera donc avec facilité un spécifique qui
devrait devenir promptement populaire, si par malheur l’insou
ciance et sa stupide sœur, la routine, n’étaient pas là toujours
pour passer à côté d’un progrès ou d’une amélioration sans son
ger à se les approprier.
— Samedi dernier, 11 décembre, M. Bérard, professeur de
physiologie à la Faculté de médecine, est mort des suites d’une
troisième attaque d’hémorragie cérébrale. M. Paul Ménier, son
compatriote, son condisciple et son ami, a lu sur sa tombe un
discours auquel nous croyons devoir faire deux courts emprunts.
Bérard était un de ces heureux mortels pour qui le monde n’avait
que des sourires, vers qui se tendaient toutes les mains, qui a
trouvé toutes les voies ouvertes. Il est vrai que cette bienveil-
Septième année. — T. XJII, 24 décembre 1858. 25
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NOUVELLES DE LA SEMAINE.
M. Berthoud, dans la Patrie de lundi, cite deux faits extraor-
^paires que toutes les feuilles périodiques devraient répéter à
Tenvi, sauf à abriter leur responsabilité sous celle du publiciste
de ïfl Pairie. Un jour, M. Simon, horticulteur distingué, mort au-
A jourd’hui, et qui habitait Belleville, se répandit un vase d’eau
? bouillante sur les pieds. Il était seul, la douleur le clouait sur
— place et l’empêchait d’aller demander du secours. Un plant d’aloès
se trouvait près de lui, il arracha une des feuilles, la fendit en
deux, et appliqua l’intérieur charnu sur son pied; à sa grande
surprise le suc vert de la feuille prit une teinte violette et la souf
france disparut comme si on l’eût enlevée avec la main. Le len
demain il ne restait même pas de traces des ravages qu’avait faits
l’eau bouillante, la teinture violette seulement persista une dizaine
de jours.
De son côté, M. Lemaire, professeur de botanique à Gand, ap
pliqua, sur le bras cruellement brûlé de sa cuisinière, un panse
ment fait avec des feuilles d’aloès et obtint le même résultat.
M. Houillet, directeur des serres du Muséum, a eu recours au
même moyen pour un ouvrier dont un jet de vapeur avait trans
formé le dos en une vaste plaie ; la guérison fut aussi rapide et
aussi complète que dans les deux derniers cas. M. Berthoud
ajoute : L’aloès sucotrin est une belle plante grasse que chacun
peut cultiver chez soi, dans son salon ou sa salle à manger, qui
produit une assez jolie fleur, dont les feuilles épaisses et charnues
peuvent se conserver pendant tout l’hiver au fond des caves des
herboristes. On se procurera donc avec facilité un spécifique qui
devrait devenir promptement populaire, si par malheur l’insou
ciance et sa stupide sœur, la routine, n’étaient pas là toujours
pour passer à côté d’un progrès ou d’une amélioration sans son
ger à se les approprier.
— Samedi dernier, 11 décembre, M. Bérard, professeur de
physiologie à la Faculté de médecine, est mort des suites d’une
troisième attaque d’hémorragie cérébrale. M. Paul Ménier, son
compatriote, son condisciple et son ami, a lu sur sa tombe un
discours auquel nous croyons devoir faire deux courts emprunts.
Bérard était un de ces heureux mortels pour qui le monde n’avait
que des sourires, vers qui se tendaient toutes les mains, qui a
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