Presse et revues
28 pages
Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1858-08-27
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 27 août 1858 27 août 1858
Description : 1858/08/27 (T13,A7,N9). 1858/08/27 (T13,A7,N9).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51143544b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/11/2022
/UE ) COSMOS. 241
SAo —
NOUVELLES DE LA SEMAINE.
NJIP
L’Institut de France a tenu sa séance publique annuelle 1er
U août ; cinq orateurs représentant les cinq Académies devaient
prendre tour à tour la parole ; mais l’Académie des sciences mo
rales et politiques, la cadette cependant des nobles sœurs, l’Aca
démie française, l’aînée de la noble famille, et l’Académie des
inscriptions et belles-lettres, ont été seules entendues par l’or
gane de MM. Le Bas, Legouvé et Egger. L’Académie des sciences,
qui devrait figurer au troisième, sinon au second rang, a fait,
dans la personne de M. Babinet, une éclipse totale. M. Prévost-
Paradol veut que cette éclipse ait été réservée par les lois de la
Providence. Qu’a-t-il voulu dire? Nous avons sans doute trop
peu d’esprit pour le deviner. Nous avons cru, nous, naïvement à
une distraction des lettres, et nous nous sommes rappelé triste
ment que l’année dernière encore on avait condamné au mutisme
la science qui cependant rend aujourd’hui plus que jamais d’im
menses services à l’humanité. Le seul fait de l’établissement du
câble anglo-américain méritait qu’on la traitât avec plus d’égards
et qu’on laissât M. Babinet s’écrier à la fin de son exorde dans
un enthousiasme éloquent : « Tous ceux qui m'écoutent pensent
sans doute en ce moment au miracle de ces derniers jours, au télé
graphe qui vient de mettre le nouveau monde à quelques secondes
de l’ancien. » On n’a rien voulu entendre, même cette glorieuse
profession de foi : Les lois qui gouvernent le monde PHYSIQUE
s’arrêtent AU DOMAINE non moins vaste de la pensée et de l’intel ¬
ligence. Le sujet que M. Babinet voulait traiter était cependant
admirable d’à-propos : la sécheresse, les irrigations et les reboise
ments sont de grandes questions à l’ordre du jour, et personne
ne pouvait mieux les placer dans leur véritable jour. Grâce au
Journal des Débats, nous pouvons, par quelques citations choi
sies, faire ressortir les principales vérités que M. Babinet voulait
faire tomber de la tribune académique pour les répandre au
loin ou les vulgariser.
« Ce sont les travaux imprudents des hommes qui, peu à peu,
de siècle en siècle, ont établi le régime météorologique actuel;
c’est à d’autres travaux persévérants, aidés parla science comme
par le temps, avec la puissance moderne des machines, de l’in
dustrie privée et du crédit public; c’est à ces travaux indispen
sables qu’il faut demander de reproduire ce qui a été détruit, de
Septième année. — T. XIII, 27 août 1858. 9
SAo —
NOUVELLES DE LA SEMAINE.
NJIP
L’Institut de France a tenu sa séance publique annuelle 1er
U août ; cinq orateurs représentant les cinq Académies devaient
prendre tour à tour la parole ; mais l’Académie des sciences mo
rales et politiques, la cadette cependant des nobles sœurs, l’Aca
démie française, l’aînée de la noble famille, et l’Académie des
inscriptions et belles-lettres, ont été seules entendues par l’or
gane de MM. Le Bas, Legouvé et Egger. L’Académie des sciences,
qui devrait figurer au troisième, sinon au second rang, a fait,
dans la personne de M. Babinet, une éclipse totale. M. Prévost-
Paradol veut que cette éclipse ait été réservée par les lois de la
Providence. Qu’a-t-il voulu dire? Nous avons sans doute trop
peu d’esprit pour le deviner. Nous avons cru, nous, naïvement à
une distraction des lettres, et nous nous sommes rappelé triste
ment que l’année dernière encore on avait condamné au mutisme
la science qui cependant rend aujourd’hui plus que jamais d’im
menses services à l’humanité. Le seul fait de l’établissement du
câble anglo-américain méritait qu’on la traitât avec plus d’égards
et qu’on laissât M. Babinet s’écrier à la fin de son exorde dans
un enthousiasme éloquent : « Tous ceux qui m'écoutent pensent
sans doute en ce moment au miracle de ces derniers jours, au télé
graphe qui vient de mettre le nouveau monde à quelques secondes
de l’ancien. » On n’a rien voulu entendre, même cette glorieuse
profession de foi : Les lois qui gouvernent le monde PHYSIQUE
s’arrêtent AU DOMAINE non moins vaste de la pensée et de l’intel ¬
ligence. Le sujet que M. Babinet voulait traiter était cependant
admirable d’à-propos : la sécheresse, les irrigations et les reboise
ments sont de grandes questions à l’ordre du jour, et personne
ne pouvait mieux les placer dans leur véritable jour. Grâce au
Journal des Débats, nous pouvons, par quelques citations choi
sies, faire ressortir les principales vérités que M. Babinet voulait
faire tomber de la tribune académique pour les répandre au
loin ou les vulgariser.
« Ce sont les travaux imprudents des hommes qui, peu à peu,
de siècle en siècle, ont établi le régime météorologique actuel;
c’est à d’autres travaux persévérants, aidés parla science comme
par le temps, avec la puissance moderne des machines, de l’in
dustrie privée et du crédit public; c’est à ces travaux indispen
sables qu’il faut demander de reproduire ce qui a été détruit, de
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