Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/08/2022
T. IX, 5 décembre 1856.
Cinquième année.
COSMOS.
/002PROGRES DE L’INDUSTRIE. d tSystè me parfait de mouture du Nais taJrsaail.
De M. BErz-PÉNOT.
mats est une plante éminemment précieuse, un des dons les excellents que Dieu ait fait à l’homme, et d’innombrables po-
pulations dans les quatre parties du monde en ont fait l’élément
principal de leur alimentation. C’est en même temps une très- belle plante, remarquable au plus haut degré par sa tige forte et élancée, ses feuilles longues et fermes, ses panaches épanouis de fleurs mâles, ses gros épis ornés d’abord d’une longue barbe
soyeuse, plus tard étalant leurs nombreuses lignes de grains ar
rondis, serrés, éclatants, etc., etc. Son importation a été pour l’ancien monde un immense bien fait, une source de richesses nouvelles, puisque trois litres huit décilitres de maïs, semés sur un hectare de terre de fertilité moyenne, sans travail et sans soins extraordinaires, produisent plus de 12 hectolitres de grain nouveau, ou près de 32 pour 0/0. Aussi, cette plante exotique est presque devenue une plante in digène : sa culture a fait en France des progrès énormes. Il résul tait de la Statistique agricole, publiée en 1840 par le ministre de l’agriculture que, dans nos 86 départements, 6 310 000 hectares étaient ensemencés chaque année par 242 489 hectolitres de maïs, et que la valeur de la récolte s’élevait dans les années d’abondance moyenne à 71 786 084 fr., ce qui signifie que le pro duit de nos terres en maïs était, il y a seize ans, déjà égal au neu vième de leur produit en froment. Tout dans cette riche graminée a une valeur appréciable. Les cendres des racines et des papetons donnent 3 pour 0/0 d’alcali, potasse et soude ; les feuilles qui recouvrent l’épi forment d’excel lentes paillasses ; les tiges enfin et les feuilles des tiges séchées sont d’un très-bon emploi dans les fermes comme fourrages,
comme litières, etc. Aux États-Unis, en Italie, et dans le midi de la France, on fait
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