Presse et revues
28 pages
Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1856-11-28
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 28 novembre 1856 28 novembre 1856
Description : 1856/11/28 (A5,N21). 1856/11/28 (A5,N21).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t57076655
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/08/2022
T, IX, 28 novembre 1856.
Cinquième année.
COSMOS.
AONPEVELES ET FAITS DIVERS.
On fait grand bruit à Paris d’une encre mystérieuse, inven
tée] par M. le docteur Quesneville, dans le but de résoudre un
1200 B Mywsk - 3 .
problème important, et qui cependant n’avait pas encore été for
mulé : faire évanouir dans les mains mêmes de la personne qui les
possède, telles lettres qui, après un certain temps écoulé, n’auront
plus de raison d’être ou deviendraient compromettantes. L’encre
de Correspondance des dames, c’est son nom, est d’une belle cou
leur noire et parfaitement claire; elle n’a aucune action malfai
sante ; on pourrait en boire sans danger ; elle ne détruit pas les plu
mes; les taches qu’elle fait à la peau et sur le linge disparaissent
à peu près d’elles-mêmes, etc., etc. Sa propriété caractéristique,
c’est que les caractères tracés avec cette encre disparaissent d’eux-
mêmes par le contact du papier qui les a reçus, ou de l’air, après
un intervalle de temps plus ou moins long, un an, six mois, plus tôt
même si on a convenablement étendu l’encre d’eau. Pour se
rendre compte par soi-même du temps après lequel la lettre aura
disparu, il suffira de tracer sur le même papier, avec la même
encre, un certain nombre de mots que l’on gardera, et que l’on
examinera de temps en temps; quand ces mots seront effacés, il
en sera de même de la lettre originale. Cette encre a ses avan
tages, sans aucun doute, mais elle a aussi ses inconvénients et
ses dangers qu’il faudra conjurer; qu’on juge des perturbations
qui en résulteraient si on en faisait usage dans les actes, les con-
trats, les effets de commerce, les obligations, etc., etc. Puisqu’il
a créé le poison, poison utile dans des circonstances données,
pourquoi M. le docteur Quesneville ne créerait-il pas aussi le
contre-poison ou les contre-poisons? Nous disons contre-poisons,
parce qu’il faudra peut-être qu’il invente deux liquides, l’un à
l’aide duquel on puisse constater qu’une lettre ou titre quelcon
que donné n’est pas écrit avec l’encre de correspondance que
nous appellerions volontiers antipathique ; l’autre pour donner à
volonté à cette encre, par elle-même fugitive, une fixité qui pour
rait à son tour devenir une nécessité.
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Cinquième année.
COSMOS.
AONPEVELES ET FAITS DIVERS.
On fait grand bruit à Paris d’une encre mystérieuse, inven
tée] par M. le docteur Quesneville, dans le but de résoudre un
1200 B Mywsk - 3 .
problème important, et qui cependant n’avait pas encore été for
mulé : faire évanouir dans les mains mêmes de la personne qui les
possède, telles lettres qui, après un certain temps écoulé, n’auront
plus de raison d’être ou deviendraient compromettantes. L’encre
de Correspondance des dames, c’est son nom, est d’une belle cou
leur noire et parfaitement claire; elle n’a aucune action malfai
sante ; on pourrait en boire sans danger ; elle ne détruit pas les plu
mes; les taches qu’elle fait à la peau et sur le linge disparaissent
à peu près d’elles-mêmes, etc., etc. Sa propriété caractéristique,
c’est que les caractères tracés avec cette encre disparaissent d’eux-
mêmes par le contact du papier qui les a reçus, ou de l’air, après
un intervalle de temps plus ou moins long, un an, six mois, plus tôt
même si on a convenablement étendu l’encre d’eau. Pour se
rendre compte par soi-même du temps après lequel la lettre aura
disparu, il suffira de tracer sur le même papier, avec la même
encre, un certain nombre de mots que l’on gardera, et que l’on
examinera de temps en temps; quand ces mots seront effacés, il
en sera de même de la lettre originale. Cette encre a ses avan
tages, sans aucun doute, mais elle a aussi ses inconvénients et
ses dangers qu’il faudra conjurer; qu’on juge des perturbations
qui en résulteraient si on en faisait usage dans les actes, les con-
trats, les effets de commerce, les obligations, etc., etc. Puisqu’il
a créé le poison, poison utile dans des circonstances données,
pourquoi M. le docteur Quesneville ne créerait-il pas aussi le
contre-poison ou les contre-poisons? Nous disons contre-poisons,
parce qu’il faudra peut-être qu’il invente deux liquides, l’un à
l’aide duquel on puisse constater qu’une lettre ou titre quelcon
que donné n’est pas écrit avec l’encre de correspondance que
nous appellerions volontiers antipathique ; l’autre pour donner à
volonté à cette encre, par elle-même fugitive, une fixité qui pour
rait à son tour devenir une nécessité.
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