Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/08/2022
T. IX, 25 juillet 1856.
Cinquième année.
COSMOS.
NOUVELLES ET FAITS DIVERS. (OUB ‘g D ' Nous sommes souvent effrayé de la légèreté avec laquelle des critiques ou des rivaux jugent le mérite des inventions Llest plus, excellentes , sans paraître même soupçonner qu’ils /commetfent ainsi une véritable injustice que la conscience leur fait un devoir de réparer. Voici en quels termes, dans un journal italien, dans la Revue Franco-Italienne, et dans un mémoire soumis au jugement de l’Académie des sciences , M. Minotto, l’inventeur de l’engrenage à coin, prétend se débar rasser de la concurrence de M. de Jouffroy : « M. le marquis de Jouffroy a proposé, en 1844, pour gravir les pentes, une roue de fer ondulée, qui serait appuyée sur un rail de bois debout ; ou bien une roue de bois debout qui porterait sur un rail de fer on dulé. Mais si l’on songe qu’il est impossible que les dents des roues et des rails se rencontrent toujours exactement, à plus forte raison doit-on le penser pour le bois, écrasé sans cesse en des endroits différents et éprouvé par les alternatives de séche resse et d'humidité. » Il y a dans ce cruel résumé autant d’er reurs que de mots ; M. de Jouffroy n’emploie ni roue de fer ni rails de fer ondulés, il emploie tout simplement une roue à jante for mée de blocs de bois de charme avec fibres debout encastrés dans une gorge de fer, et des rails en fer ou en fonte simplement striés; le bois debout appuie nécessairement et toujours sur le rail strié, sans être jamais écrasé ni usé, sans que les alternatives de sécheresse ou d’humidité puissent en rien lui nuire; il obtient de cette manière une adhérence parfaite ; il se garderait bien d’imiter M. Minotto qui, en remplaçant le rail central strié par un rail creux à coin, la jante-plate en bois debout par une roue à coin en relief s’engageant dans le rail creux, substitue le frotte ment qu’il faut éviter à tout prix à l’adhérence qu’il faut absolu ment procurer. Dans son Traité élémentaire des chemins de fer, t. ii, p. 457,
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