Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1855-03-30
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 30 mars 1855 30 mars 1855
Description : 1855/03/30 (A4,N13). 1855/03/30 (A4,N13).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5707766v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/08/2022
T. VI. 30 MARS 1855.
QUATRIÈME ANNEE.
/, COSMOS-
S Ale C
- rr — ’ — '
c " cl
o NOUVELLES ET FAITS DIVERS. '
Nous trouvons dans la LUerary Gazette quelques détails inté-
ressants sur la mort de Gauss ; nous les reproduisons, en regrettant
qu’on n’ait pas dit un seul mot de ses sentiments religieux et de la
manière dont il a dû se préparer à mourir. Il souffrait beaucoup
d’un asthme assez ancien, et il a passé dans son fauteuil les trente
dernières heures de sa vie. Lorsque la nouvelle se répandit dans
Gœttingue que Gauss n’était plus , ses amis et ses connaissances
coururent à l’Observatoire, et là, dans une chambre petite, simple,
mal meublée, ils trouvèrent sans vie le corps de l’illustre professeur.
Il était assis dans son fauteuil, les deux mains appuyées sur ses
genoux, les jambes et les pieds étendus , la tête inclinée sur la poi-
trine , le visage en partie caché par les boucles de ses cheveux
blancs. On a fait l’autopsie de son corps : les professeurs Baum,
Frster, Fuchs, Henle , Listing et Wagner ont examiné avec le
plus grand soin tous les organes essentiels de la vie ; ils n’ont pas
publié encore les résultats de leurs investigations. On a pris l’em
preinte de son cerveau, qui pesait trois livres ; on a mesuré et des
siné avec soin son torse et ses membres ; le célèbre sculpteur Hese-
inan, qu’on avait fait venir de Hanovre, a moulé sa tête en plâtre :
on a réuni ainsi tous les éléments du monument qui doit être élevé
à sa mémoire. Le corps fut mis ensuite dans un cercueil ouvert et
exposé dans la salle centrale de l’Observatoire, la tête couronnée de
lauriers : la salle a été transformée en chapelle ardente. Lorsque le
conseiller Van Warnstedt , représentant du gouvernement Hano-
vrien , fut arrivé, suivi de tous les professeurs de l’Université en
grand costume, d’une députation de la ville et de longues files d‘é-
tudiants avec leurs bannières, le cercueil, toujours ouvert, fut enlevé
et placé sur la terrasse en avant de l’Observatoire : on chanta des
hymnes, et deux discours furent prononcés, l’un par M. le profes
seur Ewald, gendre du défunt, l’autre par M. le professeur Sar-
torius, un de ses disciples les plus chers et de ses plus intimes amis.
Le corps fut ensuite porté au lieu du repos. Ces obsèques ne sont-
elles pas par trop païennes, ou le récit n’est-il pas sorti de 1 i I 'une
d’un incrédule ou d’un naturaliste moderne ? La Literary Gazette
13
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QUATRIÈME ANNEE.
/, COSMOS-
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o NOUVELLES ET FAITS DIVERS. '
Nous trouvons dans la LUerary Gazette quelques détails inté-
ressants sur la mort de Gauss ; nous les reproduisons, en regrettant
qu’on n’ait pas dit un seul mot de ses sentiments religieux et de la
manière dont il a dû se préparer à mourir. Il souffrait beaucoup
d’un asthme assez ancien, et il a passé dans son fauteuil les trente
dernières heures de sa vie. Lorsque la nouvelle se répandit dans
Gœttingue que Gauss n’était plus , ses amis et ses connaissances
coururent à l’Observatoire, et là, dans une chambre petite, simple,
mal meublée, ils trouvèrent sans vie le corps de l’illustre professeur.
Il était assis dans son fauteuil, les deux mains appuyées sur ses
genoux, les jambes et les pieds étendus , la tête inclinée sur la poi-
trine , le visage en partie caché par les boucles de ses cheveux
blancs. On a fait l’autopsie de son corps : les professeurs Baum,
Frster, Fuchs, Henle , Listing et Wagner ont examiné avec le
plus grand soin tous les organes essentiels de la vie ; ils n’ont pas
publié encore les résultats de leurs investigations. On a pris l’em
preinte de son cerveau, qui pesait trois livres ; on a mesuré et des
siné avec soin son torse et ses membres ; le célèbre sculpteur Hese-
inan, qu’on avait fait venir de Hanovre, a moulé sa tête en plâtre :
on a réuni ainsi tous les éléments du monument qui doit être élevé
à sa mémoire. Le corps fut mis ensuite dans un cercueil ouvert et
exposé dans la salle centrale de l’Observatoire, la tête couronnée de
lauriers : la salle a été transformée en chapelle ardente. Lorsque le
conseiller Van Warnstedt , représentant du gouvernement Hano-
vrien , fut arrivé, suivi de tous les professeurs de l’Université en
grand costume, d’une députation de la ville et de longues files d‘é-
tudiants avec leurs bannières, le cercueil, toujours ouvert, fut enlevé
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hymnes, et deux discours furent prononcés, l’un par M. le profes
seur Ewald, gendre du défunt, l’autre par M. le professeur Sar-
torius, un de ses disciples les plus chers et de ses plus intimes amis.
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