Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/08/2022
COSMOS.
FAITS DIVERS. LA TÉLÉGRAPHIE ÉLECTRIQUE A L ASTRONOMIE. Dans la séance de l’Académie des sciences de Bruxelles du 23 septembre, M. Quételet avait annoncé que la proposition lui avait été faite par l’astronome royal d’Angleterre, de relier par une ligne télégraphique l’observatoire de Greenwich à l’observatoire de Bruxelles, afin de déterminer directement la différence des lon gitudes de ces deux établissements par la différence des heures. Déjà l’observatoire royal de Greenwich se trouvant en communication avec la station centrale de Londres, et de là, par une ligne sous-marine, avec la station centrale de Bruxelles, il ne resterait plus qu’à rat tacher cette dernière station à l’observatoire de cette dernière ville. Toutes les dispositions nécessaires ont été prises en Angleterre pour l’accomplissement de cette grande œuvre scientifique : les compa gnies anglaises ont promis fort obligeamment leur concours, et le gouvernement belge, disait M. Quételet, ne se montrera sans doute pas moins empressé. Ce sera la première fois que la télégraphie électrique aura servi à déterminer la différence des longitudes de deux points du globe séparés par la mer. Ce vœu a été exaucé, car X Indépendance belge annonçait il y a quelques jours qu’un fil con ducteur reliait déjà la gare du chemin de fer à l’observatoire royal, et que la correspondance astronomique avait commencé son cours. Le dimanche ou le lundi de chaque semaine, alors que les dépêches de la politique et des affaires seront moins nombreuses, une horloge de l’observatoire de Greenwich fera marcher synchroniquement une pendule placée dans la salle de l’observatoire de Bruxelles, et l’on fera simultanément des observations de passage au méridien. Une autre fois ce sera l’horloge de Bruxelles qui fera marcher la pendule de Londres. Quelle étonnante merveille que cette transmission pres que instantanée et incessante du mouvement à travers les continents T. III. 25 NOVEMBRE 1853. 24
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