Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/08/2022
Nous avons déjà parlé dans le Cosmos des belles et intéressantes recherches du P. Secchi sur la constitution du soleil, et nous avons dit que cet astronome avait découvert, en se servant de très-petits diaphragmes, la constitution variée de la pénombre des taches. La Corrispondenza scientifica (n° 45, 24 août 1853) de Rome nous apporte aujourd’hui la conclusion des recherches de ce savant obser vateur. Le P. Secchi commence par avouer d’abord que ce qu’il croyait avoir vu le premier a été aperçu et décrit en 1827 (bibl. univ. de Genève, t. xxxvi) par le professeur Capocci, de Naples, et au lieu d’être attristé par cette découverte , il s’en réjouit en véri table savant, parce qu’elle apporte une éclatante confirmation à ses propres études. Le directeur de l’observatoire du collège romain dé crit ensuite les taches ou trous noirs qu’il a pu constater dans les noyaux des taches solaires et dont la découverte appartient à M. Dawes. Il a quelquefois vu un noyau elliptique percé de deux trous se partager en deux, suivant la ligne de séparation des deux trous. On rencontre souvent des taches dont le noyau ne présente point de trous. Un autre fait bien digne de remarque et qui n’avait échappé ni à Piazzi ni au professeur Capocci, a été aussiTobjet de l’attention duP. Secchi. Ce fait consiste en ce que les taches dont le contour présente peu de facules ou n’en présente pas du tout, au centre du disque solaire, en offrent un grand nombre lorsqu’elles atteignent les bords, ou n’en sont pas très-éloignées. Il paraît que les contours du noyau présentent dans les mêmes circonstances des points brillants qui ressemblent à de petites facules. L’ensemble de ces apparences a con duit le P. Secchi à l’hypothèse suivante sur la constitution du soleil. Le noyau central et obscur de l’astre enveloppé par la photo sphère serait vu parfois au travers de larges déchirures qui se fe raient dans l’enveloppe photosphérique. Les bords de la déchirure T. III. 16 SEPTEMBRE l853. 14
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