Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/08/2022
COSMOS.
Le Cosmos commence aujourd’hui sa seconde année ; son zélé et généreux fondateur, M. de Monfort, a pensé qu’il avait pris un assez grand essor, qu’il était entré assez profondément dans les habitudes des savants et des amis du progrès, pour qu’il pût l’abandonner à lui-même et l’émanciper, s’il est per mis de parler ainsi. Séparée du grand centre de mouvement scientifique qu’il voulait créer à tout prix, cette fraction de sa vaste entreprise n’avait plus pour lui d’attraits ; elle le fatiguait même quelque peu en lui rappelant sans cesse l’opposition im prévue et inexplicable qui l’avait forcé de renoncer à l’un des plus brillants projets des temps modernes. Sa retraite nous a attristé, parce qu’il est toujours pénible au cœur de voir se rompre ou devenir plus rares des relations de chaque jour si avantageuses et si douces ; mais nous ne sommes en aucune manière découragé. Le poète a dit, il y a bien longtemps : Uno avulso, non déficit aller.... Aureus: et, en effet, M. de Monfort nous avait à peine annoncé sa douloureuse résolution, que d’au tres Mécènes, non moins nobles et non moins désintéressés, nous ont offert leur concours et leur glorieux patronage. Non-seulement donc le Cosmos continuera sa courageuse carrière, mais il reprendra une vie nouvelle, des développe ments nouveaux. Un très-grand nombre de lettres que nous recevons chaque jour nous apprennent que notre recueil est lu attentivement par toutes les intelligences d’élite de l’Europe et de l’Amérique; T. II, 1 er mai 1853. 23
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