Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1852-11-14
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 14 novembre 1852 14 novembre 1852
Description : 1852/11/14 (A0,N29). 1852/11/14 (A0,N29).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5707722z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/08/2022
DISCOURS SUR LES MOUVEMENTS EXTRAORDINAIRES DE LA MER,
connus sous le nom de Barre de flot, Mascaret, Bore, Pororoca, etc., lu à la
séance publique des cinq académies de l’Institut, par M. Babinet.
S’il est un lieu où la nature se soit plu à réunir toutes ses beautés gran
dioses et gracieuses, c’est sans contredit la vaste embouchure du fleuve qui
baigne les quais de notre capitale, et qui, après un cours modeste, mais rendu
utile par une longue ligne de navigation commerciale, prend tout à coup en
approchant de l’Océan une largeur qui en fait un véritable bras de mer. C’est à
Quillebœuf que la Seine, jusque-là resserrée entre des rives médiocrement
distantes, prend subitement une étendue de plusieurs kilomètres, qu’elle garde
ensuite jusqu’à ce qu’elle arrive à la hauteur du Havre, pour se confondre
avec l’Atlantique. La beauté de ses rives boisées, de ses falaises escarpées ou
■croulantes, de ses villes riveraines, de ses châteaux et de ses monuments ro
mains, féodaux ou monarchiques, anciens ou modernes; les rivières et les ma
rais tributaires qui joignent leurs eaux à celles de la Seine ; mille effets de per
spective aérienne, de lumière, d’ombre, de soleil, de brouillards, d’arcs-en-ciel,
d’aurores et de nuages colorés, de lointains aux plus riches teintes; tout cela,
fait du paysage de Quillebœuf, un tableau aussi riche que varié, mais surtout
perpétuellement changeant. Si l’on y ajoute les mouvements de l’Océan qui,
deux fois par jour, envahit majestueusement le fleuve et vient battre les galets
de la grève qui fait suite au quai, les bancs de sable continuellement déplacés
et retentissant de la chute de leurs bords dans le courant qui les ronge sans
cesse, les vents de la mer et les tempêtes et tous les autres météores sonores ou
silencieux; enfin, toute cette vaste scène animée par le mouvement de mille
bâtiments de long cours ou de barques de pêcheurs et de pilotes qui descendent
ou remontent cette grande route fluviale de Paris à l’Atlantique ; on concevra
que rien ne manque à ces admirables points de vue, pas même les témoins
assidus et nombreux des phénomènes des eaux, de la terre et du ciel, ces vieux
pilotes de Quillebœuf, qui, assis sur les pierres et sous les arbres du cimetière
voisin de la mer, contemplent maintenant avec sécurité les flots redoutables
qui les ont épargnés si longtemps.
Lorsque Newton, en y pensant toujours, eut découvert la loi régulatrice des
mouvements célestes, l'ATTRACTION universelle, il l’appliqua aux mouve
ments de l’Océan, il en pénétra la cause, mais il en laissa le développement à
ses successeurs, qui en possession d’une analyse mathématique perfectionnée,
pouvaient aller plus loin dans l’explication des nombreuses particularités des
marées. Au premier rang des héritiers et des rivaux de Newton, chacun a
déjà nommé Laplace, de l'Institut de France. Ce ne serait donc point un sujet
nouveau et convenable à mettre sous vos yeux que cette obéissance, je dirais
14 NOVEMBRE 1852. 29
connus sous le nom de Barre de flot, Mascaret, Bore, Pororoca, etc., lu à la
séance publique des cinq académies de l’Institut, par M. Babinet.
S’il est un lieu où la nature se soit plu à réunir toutes ses beautés gran
dioses et gracieuses, c’est sans contredit la vaste embouchure du fleuve qui
baigne les quais de notre capitale, et qui, après un cours modeste, mais rendu
utile par une longue ligne de navigation commerciale, prend tout à coup en
approchant de l’Océan une largeur qui en fait un véritable bras de mer. C’est à
Quillebœuf que la Seine, jusque-là resserrée entre des rives médiocrement
distantes, prend subitement une étendue de plusieurs kilomètres, qu’elle garde
ensuite jusqu’à ce qu’elle arrive à la hauteur du Havre, pour se confondre
avec l’Atlantique. La beauté de ses rives boisées, de ses falaises escarpées ou
■croulantes, de ses villes riveraines, de ses châteaux et de ses monuments ro
mains, féodaux ou monarchiques, anciens ou modernes; les rivières et les ma
rais tributaires qui joignent leurs eaux à celles de la Seine ; mille effets de per
spective aérienne, de lumière, d’ombre, de soleil, de brouillards, d’arcs-en-ciel,
d’aurores et de nuages colorés, de lointains aux plus riches teintes; tout cela,
fait du paysage de Quillebœuf, un tableau aussi riche que varié, mais surtout
perpétuellement changeant. Si l’on y ajoute les mouvements de l’Océan qui,
deux fois par jour, envahit majestueusement le fleuve et vient battre les galets
de la grève qui fait suite au quai, les bancs de sable continuellement déplacés
et retentissant de la chute de leurs bords dans le courant qui les ronge sans
cesse, les vents de la mer et les tempêtes et tous les autres météores sonores ou
silencieux; enfin, toute cette vaste scène animée par le mouvement de mille
bâtiments de long cours ou de barques de pêcheurs et de pilotes qui descendent
ou remontent cette grande route fluviale de Paris à l’Atlantique ; on concevra
que rien ne manque à ces admirables points de vue, pas même les témoins
assidus et nombreux des phénomènes des eaux, de la terre et du ciel, ces vieux
pilotes de Quillebœuf, qui, assis sur les pierres et sous les arbres du cimetière
voisin de la mer, contemplent maintenant avec sécurité les flots redoutables
qui les ont épargnés si longtemps.
Lorsque Newton, en y pensant toujours, eut découvert la loi régulatrice des
mouvements célestes, l'ATTRACTION universelle, il l’appliqua aux mouve
ments de l’Océan, il en pénétra la cause, mais il en laissa le développement à
ses successeurs, qui en possession d’une analyse mathématique perfectionnée,
pouvaient aller plus loin dans l’explication des nombreuses particularités des
marées. Au premier rang des héritiers et des rivaux de Newton, chacun a
déjà nommé Laplace, de l'Institut de France. Ce ne serait donc point un sujet
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