Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-12-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 décembre 1857 10 décembre 1857
Description : 1857/12/10 (A2,N36). 1857/12/10 (A2,N36).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530635h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
528 L'ISTHME DE SUEZ,
au canal de Suez. Nous remercions M. Giusti de cette bien-
veillante préoccupation; mais nous pouvons le rassurer. Le
chemin de fer de Londres à Calcutta n'a rien de redoutable
pour nous; et, fût-il établi, il ne nous nuirait pas plus que
ne devait nous nuire le chemin de fer de l'Euphrate. La con-
currence n'est pas possible, et ce n'est pas en chemin de fer
que viendront jamais les marchandises des bords du Gange à
ceux de la Tamise. Nous souhaitons donc bonne chance au
nouveau chemin de fer, comme nous le souhaitions au chemin
de fer par la vallée de l'Euphrate.
M. Barrai, capitaine de frégate en retraite, a consacré
dans le Toulonnais du 19 novembre un long article à exa-
miner : « l'Avenir commercial de Marseille et de Toulon
» après la construction projetée du canal de Suez. J) M. Barrai
prédit, avec les lumières d'un homme spécial qui connaît par-
faitement les choses de la mer, que nos deux ports profiteront
beaucoup du projet de M. Ferd. de Lesseps. Il s'arrête plus
particulièrement à celui de Toulon et il dit :
« Toulon sera relié à Marseille dans dix-huit mois par un
chemin de fer, et n'en sera plus éloigné que d'une heure et
demie à deux heures. Il deviendra donc une annexe de cette
grande cité commerçante et devra nécessairement se ressentir
de sa prospérité incalculable. De plus, Marseille n'ayant pas
assez de quais et d'espace pour le débarquement prompt et
économique des marchandises de tant de bâtiments qui y
aborderont de toutes parts, il faudra bien que bon nombre de
ces navires viennent à Toulon, pour opérer leur décharge-
ment; et si les vents soufflent de la partie X.-O. (le mistral),
les bâtiments venant de l'est préféreront encore s'arrêter à
Toulon , autant pour l'économie du combustible de leur ma-
chine que pour l'économie de temps.
» Nous savons que Marseille entreprend dans ce moment-ci
une notable augmentation de son port auxiliaire de la Joliette,
et que ce port est destiné à s'étendre jusqu'à Arenc; mais les
arrivages, nous le croyons, seront tellement nombreux dans
dix ans d'ici, que les quais nouvellement bâtis serout encore
insuffisants. Il faudra forcément y suppléer en construisant
dans la rade de Toulon, depuis le fort de l'Eguillette jusqu'à
la Seyne de longs quais, sans compter d'immenses magasins
(outre grand nombre de maisons pour des négociants) pour
entreposer les marchandises à mesure qu'elles seront dirigées
par terre vers le lieu de leur destination. Il suffira pour cela
d'un court embranchement avec le chemin de fer de Toulon à
Marseille pour assurer parfaitement ce service. Le golfe de la
Seyne aura aussi sa côte nord employée pour les divers arse-
naux maritimes de Toulon, et la côte sud sera toute livrée aux
besoins du commerce, n
M. BarraI présente ensuite des considérations politiques qui
sortent de notre sujet. Nous ne les reproduisons pas; mais
nous n'en partageons pas moins ses espérances et nous le re-
mercions de les avoir si sympathiquement exprimées.
On lit dans Y Echo de la Jrontière, Valenciennes, 24 no-
vembre, les renseignements suivants, qui sont peu connus:
« Un document curieux prouve que ce n'est pas d'aujourd'hui
que la question du canal de Suez est à l'ordre du jour, puisque
déjà, vers la fin du quinzième siècle, les Vénitiens eurent la
pensée de percer cet isthme.
» Lorsque Vasco de Gama eut découvert la route du Cap , les
Portugais, fort entreprenants, se hâtèrent d'expédier des na-
vires dans l'Inde par cette voie nouvelle. Venise s'en effraya.
Elle prévit dès lors que l'Orient cesserait d'être la route de
l'Inde, et qu'au lieu d'être l'entrepôt du monde, Venise allait se
trouver reléguée au fond d'une impasse perdue. Il fallut à tout
prix conjurer ce résultat. Des hommes jeunes, hardis, propo-
sèrent immédiatement le percement de l'isthme de Suez; des
études furent faites, des ambassades furent envoyées au Sou-
dan d'Egypte. Mais ce projet hardi échoua devant la résistance
opiniâtre des vieux conservateurs vénitiens, et l'idée fut aban-
donnée. Si alors l'isthme de Suez eût été percé, Venise aurait
gardé sa splendeur, n
Le Moniteur du Calvados, Caën, 28 novembre, a reproduit
d'après notre journal l'article que la Gazette de Trieste a con-
sacré à la réception de M. Ferd. de Lesseps dans cette ville.
Le Nouvelliste de Rouen du 19 novembre rend compte de
l'ovation de M. Ferd. de Lesseps à Vienne, et il cite tous les
toasts qui ont été portés.
La lettre du clergé de Syrie et de Palestine adressée à M. de
Lesseps est reproduite par les journaux suivants :
Le Journal du Havre, 15 novembre ;
La Gazette de Francè du 18 novembre;
Le Courrier de la Vienne, Poitiers, 17 novembre;
Le Mémorial de Lille du 16 novembre;
L Espérance de Nancy, 17 novembre;
Le Courrier de Lyon du 18 novembre;
Le Journal de Saône-et-Loire, ] 8 novembre ;
L'Ami de la religion, 19 novembre; et par plusieurs autres
journaux.
Le Phare de la Loire, Nantes, 17 novembre, rend compte
du banquet de Vienne.
Le Sémaphore de Marseille du 19 novembre reproduit la
lettre de la correspondance particulière du Constitutionnel où
il est rendu compte de l'ovation faite à M. Ferd. de Lesseps,
le 11 novembre, à Vienne.
Le Courrier de Marseille a également reproduit cette lettre.
Le Nouvelliste de Marseille du 24 novembre apprécie
comme nous l'avons fait l'importance politique de la mani-
festation qui a eu lieu à Vienne le 11 en faveur du canal de
Suez et en l'honneur de M. de Lesseps.
Le Nouvelliste de Marseille du 24 novembre reproduit notre
correspondance de Trieste sur la réception faite dans cette
ville à M. Ferd. de Lesseps.
Les journaux suivants ont cité quelques passages favorables
à l'isthme de Suez, qu'ils ont extraits de la correspondance
de Constantinople adressée à l'Indépendance belge: Y Indicateur
de Bordeaux du 2 décembre, le Journal de Rouen du 2 dé-
cembre, le Nouvelliste de Rouen du 2 décembre, le Courrier
des Ardennes du 2 décembre (Charleville), l'Alsacien de
Strasbourg du 2 décembre, l'Aigle de Toulouse du 1er dé-
cembre, le Courrier du Pas-de-Calais du 3 décembre (Ai ras),
le Journal du Cher du 1" décembre (Bourges), le Mémorial
de Lille du 3 décembre.
Le Courrier de Lyon du 3 décembre, après la reproduc-
tion de la correspondance de Constantinople adressée à 1 In-
dépendance belge, ajoute les lignes suivantes :
« La correspondance du journal belge auquel cette heu-
reuse nouvelle est empruntée, apprécie les motifs de l'opposi-
tion obstinée du Cabinet anglais au percement de l'isthme de
Suez exactement de la même manière que nous les avons
expliqués. J)
La correspondance particulière de l'Union bourguignonne
(Dijon), 2 décembre, et datée de Paris 1 er décembre, contient
le passage qui suit :
au canal de Suez. Nous remercions M. Giusti de cette bien-
veillante préoccupation; mais nous pouvons le rassurer. Le
chemin de fer de Londres à Calcutta n'a rien de redoutable
pour nous; et, fût-il établi, il ne nous nuirait pas plus que
ne devait nous nuire le chemin de fer de l'Euphrate. La con-
currence n'est pas possible, et ce n'est pas en chemin de fer
que viendront jamais les marchandises des bords du Gange à
ceux de la Tamise. Nous souhaitons donc bonne chance au
nouveau chemin de fer, comme nous le souhaitions au chemin
de fer par la vallée de l'Euphrate.
M. Barrai, capitaine de frégate en retraite, a consacré
dans le Toulonnais du 19 novembre un long article à exa-
miner : « l'Avenir commercial de Marseille et de Toulon
» après la construction projetée du canal de Suez. J) M. Barrai
prédit, avec les lumières d'un homme spécial qui connaît par-
faitement les choses de la mer, que nos deux ports profiteront
beaucoup du projet de M. Ferd. de Lesseps. Il s'arrête plus
particulièrement à celui de Toulon et il dit :
« Toulon sera relié à Marseille dans dix-huit mois par un
chemin de fer, et n'en sera plus éloigné que d'une heure et
demie à deux heures. Il deviendra donc une annexe de cette
grande cité commerçante et devra nécessairement se ressentir
de sa prospérité incalculable. De plus, Marseille n'ayant pas
assez de quais et d'espace pour le débarquement prompt et
économique des marchandises de tant de bâtiments qui y
aborderont de toutes parts, il faudra bien que bon nombre de
ces navires viennent à Toulon, pour opérer leur décharge-
ment; et si les vents soufflent de la partie X.-O. (le mistral),
les bâtiments venant de l'est préféreront encore s'arrêter à
Toulon , autant pour l'économie du combustible de leur ma-
chine que pour l'économie de temps.
» Nous savons que Marseille entreprend dans ce moment-ci
une notable augmentation de son port auxiliaire de la Joliette,
et que ce port est destiné à s'étendre jusqu'à Arenc; mais les
arrivages, nous le croyons, seront tellement nombreux dans
dix ans d'ici, que les quais nouvellement bâtis serout encore
insuffisants. Il faudra forcément y suppléer en construisant
dans la rade de Toulon, depuis le fort de l'Eguillette jusqu'à
la Seyne de longs quais, sans compter d'immenses magasins
(outre grand nombre de maisons pour des négociants) pour
entreposer les marchandises à mesure qu'elles seront dirigées
par terre vers le lieu de leur destination. Il suffira pour cela
d'un court embranchement avec le chemin de fer de Toulon à
Marseille pour assurer parfaitement ce service. Le golfe de la
Seyne aura aussi sa côte nord employée pour les divers arse-
naux maritimes de Toulon, et la côte sud sera toute livrée aux
besoins du commerce, n
M. BarraI présente ensuite des considérations politiques qui
sortent de notre sujet. Nous ne les reproduisons pas; mais
nous n'en partageons pas moins ses espérances et nous le re-
mercions de les avoir si sympathiquement exprimées.
On lit dans Y Echo de la Jrontière, Valenciennes, 24 no-
vembre, les renseignements suivants, qui sont peu connus:
« Un document curieux prouve que ce n'est pas d'aujourd'hui
que la question du canal de Suez est à l'ordre du jour, puisque
déjà, vers la fin du quinzième siècle, les Vénitiens eurent la
pensée de percer cet isthme.
» Lorsque Vasco de Gama eut découvert la route du Cap , les
Portugais, fort entreprenants, se hâtèrent d'expédier des na-
vires dans l'Inde par cette voie nouvelle. Venise s'en effraya.
Elle prévit dès lors que l'Orient cesserait d'être la route de
l'Inde, et qu'au lieu d'être l'entrepôt du monde, Venise allait se
trouver reléguée au fond d'une impasse perdue. Il fallut à tout
prix conjurer ce résultat. Des hommes jeunes, hardis, propo-
sèrent immédiatement le percement de l'isthme de Suez; des
études furent faites, des ambassades furent envoyées au Sou-
dan d'Egypte. Mais ce projet hardi échoua devant la résistance
opiniâtre des vieux conservateurs vénitiens, et l'idée fut aban-
donnée. Si alors l'isthme de Suez eût été percé, Venise aurait
gardé sa splendeur, n
Le Moniteur du Calvados, Caën, 28 novembre, a reproduit
d'après notre journal l'article que la Gazette de Trieste a con-
sacré à la réception de M. Ferd. de Lesseps dans cette ville.
Le Nouvelliste de Rouen du 19 novembre rend compte de
l'ovation de M. Ferd. de Lesseps à Vienne, et il cite tous les
toasts qui ont été portés.
La lettre du clergé de Syrie et de Palestine adressée à M. de
Lesseps est reproduite par les journaux suivants :
Le Journal du Havre, 15 novembre ;
La Gazette de Francè du 18 novembre;
Le Courrier de la Vienne, Poitiers, 17 novembre;
Le Mémorial de Lille du 16 novembre;
L Espérance de Nancy, 17 novembre;
Le Courrier de Lyon du 18 novembre;
Le Journal de Saône-et-Loire, ] 8 novembre ;
L'Ami de la religion, 19 novembre; et par plusieurs autres
journaux.
Le Phare de la Loire, Nantes, 17 novembre, rend compte
du banquet de Vienne.
Le Sémaphore de Marseille du 19 novembre reproduit la
lettre de la correspondance particulière du Constitutionnel où
il est rendu compte de l'ovation faite à M. Ferd. de Lesseps,
le 11 novembre, à Vienne.
Le Courrier de Marseille a également reproduit cette lettre.
Le Nouvelliste de Marseille du 24 novembre apprécie
comme nous l'avons fait l'importance politique de la mani-
festation qui a eu lieu à Vienne le 11 en faveur du canal de
Suez et en l'honneur de M. de Lesseps.
Le Nouvelliste de Marseille du 24 novembre reproduit notre
correspondance de Trieste sur la réception faite dans cette
ville à M. Ferd. de Lesseps.
Les journaux suivants ont cité quelques passages favorables
à l'isthme de Suez, qu'ils ont extraits de la correspondance
de Constantinople adressée à l'Indépendance belge: Y Indicateur
de Bordeaux du 2 décembre, le Journal de Rouen du 2 dé-
cembre, le Nouvelliste de Rouen du 2 décembre, le Courrier
des Ardennes du 2 décembre (Charleville), l'Alsacien de
Strasbourg du 2 décembre, l'Aigle de Toulouse du 1er dé-
cembre, le Courrier du Pas-de-Calais du 3 décembre (Ai ras),
le Journal du Cher du 1" décembre (Bourges), le Mémorial
de Lille du 3 décembre.
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tion de la correspondance de Constantinople adressée à 1 In-
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« La correspondance du journal belge auquel cette heu-
reuse nouvelle est empruntée, apprécie les motifs de l'opposi-
tion obstinée du Cabinet anglais au percement de l'isthme de
Suez exactement de la même manière que nous les avons
expliqués. J)
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(Dijon), 2 décembre, et datée de Paris 1 er décembre, contient
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