Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-11-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 novembre 1857 10 novembre 1857
Description : 1857/11/10 (A2,N34). 1857/11/10 (A2,N34).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530633p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
460 L'ISTHME DE SUEZ,
La commission vous propose donc de vous associer par
votre approbation aux vœux dont parle le rapport.
Les conclusions de la commission sont adoptées à l'una-
nimité.
Pour extrait conforme :
Pour le maître des requêtes au Conseil d'Etat préfet de la
Charente en congé, le conseiller de préfecture délégué,
Signé :
CIBRENTE- IWÉRIEURE.
Le rapport suivant est fait au nom de la deuxième Com-
mission :
Messieurs,
M. Ferdinand de Lesseps, président fondateur de la Com-
pagnie universelle du canal de Suez, demande au Conseil
général de la Charente-Inférieure de vouloir bien formuler
un vœu pour le percement de l'isthme de Suez. Cette vaste
entreprise a été jugée comme très-favorable aux intérêts
commerciaux de toutes les nations. On pense généralement
que Marseille et l'Algérie y trouveront des éléments inespérés
de fortune et de prospérité.
Votre deuxième Commission vous propose d'émettre un
vœu favorable au succès d'une œuvre si importante pour les
intérêts généraux de la civilisation, ainsi que pour le dévelop-
pement du commerce et de l'industrie française.
Le rapport entendu, le Conseil en adopte les conclusions
et s'associe complétement au vœu qui vient de lui être
proposé.
GERS.
Un membre de la cinquième commission fait le rapport
suivant :
Vous connaissez tous le projet de M. Ferd. de Lesseps; il
est grandiose et digne d'avoir été conçu par un Français.
L'Empereur, qui a le sentiment de toutes les belles choses,
l'a patroné dès le début, les principaux États de l'Europe en
ont reconnu l'utilité et proclamé la grandeur.
Néanmoins M. de Lesseps lutte encore contre certaines en-
traves que nous sommes heureux de n'avoir pas à apprécier
ici ; car nous serions obligés de les qualifier. Afin de les aplanir
M. de Lesseps fait appel à votre patriotisme; il vous demande,
Messieurs, une adhésion solennelle au projet de percement
de l'isthme de Suez. Empressons-nous, Messieurs, de la lui
envoyer unanime et énergique, afin que le nom de la France
se trouve lié à l'une des plus magnifiques entreprises des temps
modernes.
Les conclusions de la Commission sont adoptées.
GARONNE (HAUTE-).
Un membre dit que le Conseil a pris connaissance avec un
vif intérêt des divers documents présentés et publiés par
M. Ferdinand de Lesseps sur le percement de l'isthme de
Suez, et qu'il croit interpréter ses impressions en proposant
l'émission d'un vœu pour que le gouvernement vienne en aide
à la réalisation et au succès de cette grande œuvre, si émi-
nemment utile aux intérêts de toute l'Europe et plus spécia-
lement peut-être aux intérêts de l'Empire.
Ce vœu est émis par le Conseil.
INDRE-ET-LOIRE.
Considérant avec sa troisième commission que le projet de
percement de l'isthme de Suez dont M. Ferd. de Lesseps est
le promoteur, dans le but d'abréger des trois quarts la route
de l'Inde et de la Chine, et de mettre ainsi l'Europe en com-
munication directe et rapide avec l'extrême Orient, est une
des plus hautes conceptions de notre époque ;
Que la réalisation de cette idée, d'un si grand intérêt au
point de vue du commerce et de la civilisation, ne saurait
être sérieusement entravée par aucun motif qui soit avouable
en face de l'Europe ;
Émet le vœu que le gouvernement de l'Empereur donne son
appui et son concours au projet de percement de l'isthme de
Suez, ayant pour objet de joindre la Méditerranée à la mer
Rouge.
LOIRET.
(Séance du 29 août 1857. )
M. Chevrier, au nom de la Commission d'administration,
rend compte de divers ouvrages relatifs au percement de
l'isthme de Suez. La Commission s'associe au désir de M. de
Lesseps.
En conséquence, le Conseil émet le vœu qu'il soit donné
suite à cette entreprise d'un grand intérêt international.
MEURTHE.
M. Ferdinand de Lesseps fait appel à vos sympathies pour
l'entreprise utile du percement de l'isthme de Suez, à laquelle
il s'est dévoué avec une persistance qu'aucun obstacle ne re-
bute. Cette grande entreprise intéresse au même degré les
nations de l'Orient et celles de l'Occident. Il s'agit de restituer
à la Méditerranée la route que le commerce avait suivie dès
la plus haute antiquité, route qu'il a perdue depuis bientôt
quatre siècles, à la suite de la découverte du cap de Bonne-
Espérance.
Déjà les Anglais ont entrepris de relier la mer Rouge à la
Méditerranée par un chemin de fer. Lorsque cette voie sera
entièrement terminée, le trajet entre l'Europe et l'Inde sera
réduit à 20 ou 25 jours, au lieu de 100 jours qu'il dure aujour-
d'hui par le cap de Bonne-Espérance. Mais on n'aura conquis
la rapidité qu'aux dépens de l'économie. On ira quatre fois plus
vite, mais avec une dépense double au moins de celle qu'exige
aujourd'hui la navigation qui fait le tour de l'Afrique avec le
seul secours du vent.
Dès 1841, Linant-Bey, ingénieur du Vice-roi d'Egypte,
cherchait à créer une association puissante pour opérer le
percement de l'isthme de Suez, et obtenir ainsi la voie de
communication à la fois la plus courte et la plus économique
entre la Méditerranée et les Indes. Les nivellements opérés
par l'habile M. Bourdaloue ont servi à constater que le ni-
veau des deux mers est, à peu de chose près, le même,
et qu'un canal sans écluse, véritable trait d'union entre les
deux mers, peut être facilement établi.
M. de Lesseps, reprenant les projets de Linant-Bey, a fait
appel aux lumières des ingénieurs de tous les peuples de
l'Europe. Une Commission internationale, réunie par ses soins,
a étudié les conditions les meilleures pour la réalisation de
cette vaste entreprise, et malgré les empêchements que des
sentiments de mesquine rivalité ont cherché à lui susciter, il
avance progressivement vers la réalisation de son œuvre.
Votre Commission vous propose, Messieurs, d'exprimer
votre adhésion la plus complète aux projets si utiles dont
M. Ferd. de Lesseps s'est fait le propagateur, et d'y ajouter
un vote de remercîments pour l'active persistance avec la-
quelle il en poursuit l'accomplissement.
Le Conseil général approuve le rapport qui précède, et en
adopte entièrement les conclusions.
La commission vous propose donc de vous associer par
votre approbation aux vœux dont parle le rapport.
Les conclusions de la commission sont adoptées à l'una-
nimité.
Pour extrait conforme :
Pour le maître des requêtes au Conseil d'Etat préfet de la
Charente en congé, le conseiller de préfecture délégué,
Signé :
CIBRENTE- IWÉRIEURE.
Le rapport suivant est fait au nom de la deuxième Com-
mission :
Messieurs,
M. Ferdinand de Lesseps, président fondateur de la Com-
pagnie universelle du canal de Suez, demande au Conseil
général de la Charente-Inférieure de vouloir bien formuler
un vœu pour le percement de l'isthme de Suez. Cette vaste
entreprise a été jugée comme très-favorable aux intérêts
commerciaux de toutes les nations. On pense généralement
que Marseille et l'Algérie y trouveront des éléments inespérés
de fortune et de prospérité.
Votre deuxième Commission vous propose d'émettre un
vœu favorable au succès d'une œuvre si importante pour les
intérêts généraux de la civilisation, ainsi que pour le dévelop-
pement du commerce et de l'industrie française.
Le rapport entendu, le Conseil en adopte les conclusions
et s'associe complétement au vœu qui vient de lui être
proposé.
GERS.
Un membre de la cinquième commission fait le rapport
suivant :
Vous connaissez tous le projet de M. Ferd. de Lesseps; il
est grandiose et digne d'avoir été conçu par un Français.
L'Empereur, qui a le sentiment de toutes les belles choses,
l'a patroné dès le début, les principaux États de l'Europe en
ont reconnu l'utilité et proclamé la grandeur.
Néanmoins M. de Lesseps lutte encore contre certaines en-
traves que nous sommes heureux de n'avoir pas à apprécier
ici ; car nous serions obligés de les qualifier. Afin de les aplanir
M. de Lesseps fait appel à votre patriotisme; il vous demande,
Messieurs, une adhésion solennelle au projet de percement
de l'isthme de Suez. Empressons-nous, Messieurs, de la lui
envoyer unanime et énergique, afin que le nom de la France
se trouve lié à l'une des plus magnifiques entreprises des temps
modernes.
Les conclusions de la Commission sont adoptées.
GARONNE (HAUTE-).
Un membre dit que le Conseil a pris connaissance avec un
vif intérêt des divers documents présentés et publiés par
M. Ferdinand de Lesseps sur le percement de l'isthme de
Suez, et qu'il croit interpréter ses impressions en proposant
l'émission d'un vœu pour que le gouvernement vienne en aide
à la réalisation et au succès de cette grande œuvre, si émi-
nemment utile aux intérêts de toute l'Europe et plus spécia-
lement peut-être aux intérêts de l'Empire.
Ce vœu est émis par le Conseil.
INDRE-ET-LOIRE.
Considérant avec sa troisième commission que le projet de
percement de l'isthme de Suez dont M. Ferd. de Lesseps est
le promoteur, dans le but d'abréger des trois quarts la route
de l'Inde et de la Chine, et de mettre ainsi l'Europe en com-
munication directe et rapide avec l'extrême Orient, est une
des plus hautes conceptions de notre époque ;
Que la réalisation de cette idée, d'un si grand intérêt au
point de vue du commerce et de la civilisation, ne saurait
être sérieusement entravée par aucun motif qui soit avouable
en face de l'Europe ;
Émet le vœu que le gouvernement de l'Empereur donne son
appui et son concours au projet de percement de l'isthme de
Suez, ayant pour objet de joindre la Méditerranée à la mer
Rouge.
LOIRET.
(Séance du 29 août 1857. )
M. Chevrier, au nom de la Commission d'administration,
rend compte de divers ouvrages relatifs au percement de
l'isthme de Suez. La Commission s'associe au désir de M. de
Lesseps.
En conséquence, le Conseil émet le vœu qu'il soit donné
suite à cette entreprise d'un grand intérêt international.
MEURTHE.
M. Ferdinand de Lesseps fait appel à vos sympathies pour
l'entreprise utile du percement de l'isthme de Suez, à laquelle
il s'est dévoué avec une persistance qu'aucun obstacle ne re-
bute. Cette grande entreprise intéresse au même degré les
nations de l'Orient et celles de l'Occident. Il s'agit de restituer
à la Méditerranée la route que le commerce avait suivie dès
la plus haute antiquité, route qu'il a perdue depuis bientôt
quatre siècles, à la suite de la découverte du cap de Bonne-
Espérance.
Déjà les Anglais ont entrepris de relier la mer Rouge à la
Méditerranée par un chemin de fer. Lorsque cette voie sera
entièrement terminée, le trajet entre l'Europe et l'Inde sera
réduit à 20 ou 25 jours, au lieu de 100 jours qu'il dure aujour-
d'hui par le cap de Bonne-Espérance. Mais on n'aura conquis
la rapidité qu'aux dépens de l'économie. On ira quatre fois plus
vite, mais avec une dépense double au moins de celle qu'exige
aujourd'hui la navigation qui fait le tour de l'Afrique avec le
seul secours du vent.
Dès 1841, Linant-Bey, ingénieur du Vice-roi d'Egypte,
cherchait à créer une association puissante pour opérer le
percement de l'isthme de Suez, et obtenir ainsi la voie de
communication à la fois la plus courte et la plus économique
entre la Méditerranée et les Indes. Les nivellements opérés
par l'habile M. Bourdaloue ont servi à constater que le ni-
veau des deux mers est, à peu de chose près, le même,
et qu'un canal sans écluse, véritable trait d'union entre les
deux mers, peut être facilement établi.
M. de Lesseps, reprenant les projets de Linant-Bey, a fait
appel aux lumières des ingénieurs de tous les peuples de
l'Europe. Une Commission internationale, réunie par ses soins,
a étudié les conditions les meilleures pour la réalisation de
cette vaste entreprise, et malgré les empêchements que des
sentiments de mesquine rivalité ont cherché à lui susciter, il
avance progressivement vers la réalisation de son œuvre.
Votre Commission vous propose, Messieurs, d'exprimer
votre adhésion la plus complète aux projets si utiles dont
M. Ferd. de Lesseps s'est fait le propagateur, et d'y ajouter
un vote de remercîments pour l'active persistance avec la-
quelle il en poursuit l'accomplissement.
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