Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-11-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 novembre 1857 10 novembre 1857
Description : 1857/11/10 (A2,N34). 1857/11/10 (A2,N34).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530633p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
488 L'ISTHME DE SUEZ.
de large ? Quelques voyageurs, qui ont récemment
traversé cette passe pour se rendre dans les Indes, at-
testent que les Anglais ne perdent pas de temps, et
qu'on travaille anx constructions de Périm avec la plus
grande activité. On saura bientôt d'une manière cer-
taine ce qu'il en est.
P. MERRUAU.
DES COURANTS DE LA MER ROUGE.
Le Moniteur de la flotle du lrp novembre publie des ex-
traits fort intéressants des Sailing-directions de M. le lieute-
nant Maury , de la marine des Etats-Unis, par M. Tricaut,
capitaine de frégate.
Voici un extrait qui concerne la mer Rouge :
« La mer Rouge traverse une région sans plu es et peut
être comparée à un canal long et étroit qui ne recevrait par
ses bords aucun écoulement. Elle court à peu près nord et
sud, entre les parallèles de 13 et de 30° nord, sur une lon-
gueur totale de 1,000 milles environ. De mai à octobre, d'après
l'Atlas physique de Johnston, son niveau est plus bas de deux
pieds à l'extrémité voisine de Suez qu'à l'autre extrémité, près
de Bab-el-Mandeb. Cette différence est attribuée à la poussée
des vents de nord qui régnent alors et qui refoulent les eaux
vers le Sud; mais dans la saison chaude, ces vents de
nord sont merveilleusement disposés pour absorber les va-
peurs, et leur action dans ce sens pourrait bien effacer celle
de la poussée directe. La perte causée par l'évaporation forme
un élément important des calculs de l'ingénieur chargé de
pourvoir à l'alimentation d'un canal; il faut donc en tenir
grand compte lorsqu'il s'agit d'un immense canal, comme
celui de la mer Rouge, qui est placé dans des conditions par-
ticulièrement favorables à l'évaporation ; son réservoir, la mer
d'Arabie, situé à l'une des extrémités, est à 1,000 milles de
l'extrémité opposée, et les eaux d'alimentation, pendant
qu'elles se rendent de Bab-el-Mandeb à Suez sous l'étreinte
de vents alizés, ne reçoivent aucun renfort sur leur chemin.
Non-seulement l'évaporation doit contribuer puissamment à
l'abaissement de niveau qui se manifeste dans des circon-
stances pareilles, mais elle suffirait à l'expliquer tout entier.
Évaluer la perte moyenne causée par elle à un demi-pouce
par jour, c'est rester dans des limites acceptables, puisque
dans certaines parties de l'océan Indien cette perte journa-
lière s'élève à trois quarts de pouce. Admettant avec cela
20 milles par jour pour la vitesse moyenne du courant, et par
conséquent cinquante jours pour le parcours entier, il résulte
du rapprochement de ces chiffres une perte totale de 25 pouces
qui est conforme à la dénivellation observée. La surface de la
mer Rouge veut donc être considérée comme une pente in-
clinée de 1/2 pouce par 20 milles, soit 1/40 de pouce par
mille. En d'autres termes : qu'on se figure une lame de 10
pieds de haut entrant par le détroit de Bab-el-Mandeb et mar-
chant jusqu'à Suez, avec une vitesse de 20 milles par jour,
sur un lit desséché et parfaitement uni et de niveau. Cette
lame mettra cinquante jours pour gagner Suez, et, comme
l'évaporation lui enlève chaque jour 1/2 pouce, elle aura
perdu lors de son arrivée 2 pieds et 1 pouce dans sa hauteur.
» L'eau de la mer Rouge, dont le niveau est ainsi abaissé par
l'évaporation, devient plus salée, plus lourde par conséquent,
au fur et à mesure qu'elle marche vers Suez; elle doit se
frayer une voie sous-marine pour retourner vers le détroit et
le franchir de nouveau; car, sans cela, il faudrait qu'elle pré-
cipitât le sel qu'elle contient en excédant. Alors la mer Rouge
se comblerait peu à peu et deviendrait de plus en plus salée
au détriment de l'océan Indien. Nous savons qu'il n'en est
pas ainsi; il faut donc admettre l'existence d'un courant sous-
marin, sortant par le détroit de Bab-el-Mandeb en sens con-
traire du courant sensible à la surface. Qu'on se représente, si
l'on veut bien, un auget rempli de vin, mis de niveau avec un
réservoir d'huile et communiquant avec lui par une cloison
mobile. Si l'on retire la cloison, l'huile ira courir dans l'auget
au-dessus du vin et le vin entrera dans le réservoir en formant
un courant contraire inférieur. C'est là une image grossière
de l'échange qui s'opère infailliblement entre la mer Rouge
et la mer d'Arabie. L'huile représente les eaux venant de la
mer d'Arabie qui courent à la surface, et le vin figure les eaux
de la mer Rouge qui ont été alourdies par l'évaporation.
» Il y a quatre ou cinq ans, M. Morris, mécanicien en chef
du vapeur Ajda/la, de la Compagnie orientale, recueillit des
spécimens de l'eau de la mer Rouge tout le long de la route
depuis Suez jusqu'au détroit. Ces spécimens, analysés par le
docteur Giraud, donnèrent les résultats suivants, qui sont
conformes aux remarques faites d'autre part. (Bombay,
Géograph. Soc.. V, IX, 1849-1850.)
N. Latitude. Longitude. Pei. ipec. Sel..
1. A Suez. It 1,027 4,10 0/0
2. Golfe de Suez. 270 49' 330 44' 1,026 4,00
3. Mer Rouge. 24° 29' 36° 00' 1,024 3,92
4. — 20° 55' 38° 18' 1,026 4,05
5. — 20° 43' 40° 03' 1,024 3,98
6. — 140 34' 42° 43' 1,024 3,99
7. — 12° 39' 440 45' 1,023 3,92
» Il est dit dans le même recueil : « La température de
l'air entre Suez et Aden s'élève souvent à 90° F. (32°,2 C.)
et la moyenne de l'année entière, nuit et jour, n'est probable-
ment pas au-dessous de 75° F. (23°9 C.). La température de
la mer, à la surface, varie de 65° à 85° F. (18°, 3 à 29°,
4 C.); la différence entre le thermomètre sec et le thermo-
mètre mouillé est souvent de 25° F. ( ] 3°, 9 C.), et même, par
le Kamsin ou vent du désert, de 30° et 40° F. (16°, 7 à
22°, 2 C.) ; l'évaporation moyenne à Aden est d'environ 8 pieds
pour l'année. , — « En admettant ce dernier chiffre, » dit le
docteur Buist, « pour l'évaporation générale dans la mer
Rouge, une couche d'eau épaisse de 8 pieds serait réduite en
vapeur annuellement sur toute l'étendue de cette mer. Autre-
ment dit : En fixant à 800 pieds la profondeur moyenne
d'Aden à Suez, ce qui est assurément plus du double de la
réalité, et en supposant la communication interceptée avec
l'océan Indien, la mer Rouge serait entièrement mise à sec
dans l'espace de cent années. Ou bien s'il n'y avait aucun
courant de sortie, l'entrée restant libre, les eaux de cette mer
contenant environ 4 0/0 de sels en poids, ou environ 2,7 0/0
en volume, soit 3 0/0 en nombre rond, elle mettrait à peu
près 30 fois la période précédente, ou 3,000 années pour
devenir une masse compacte de sels solidifiés. »
» Or, la mer Rouge existe depuis plus de 3,000 ans; elle
ne repose pas sur un lit de sel et elle n'est pas en train de se
combler. Il faut donc que les sels introduits par les courants
de la surface soient emportés par un courant sous-marin. »
Le Gérant, ERXEST DESPLACES.
PARIS. TYPOGRAPHIE DE HENRI PLON, IMPRIMEUR DE L* EMPEREUR, RUE GARANGIHRR, 8.
de large ? Quelques voyageurs, qui ont récemment
traversé cette passe pour se rendre dans les Indes, at-
testent que les Anglais ne perdent pas de temps, et
qu'on travaille anx constructions de Périm avec la plus
grande activité. On saura bientôt d'une manière cer-
taine ce qu'il en est.
P. MERRUAU.
DES COURANTS DE LA MER ROUGE.
Le Moniteur de la flotle du lrp novembre publie des ex-
traits fort intéressants des Sailing-directions de M. le lieute-
nant Maury , de la marine des Etats-Unis, par M. Tricaut,
capitaine de frégate.
Voici un extrait qui concerne la mer Rouge :
« La mer Rouge traverse une région sans plu es et peut
être comparée à un canal long et étroit qui ne recevrait par
ses bords aucun écoulement. Elle court à peu près nord et
sud, entre les parallèles de 13 et de 30° nord, sur une lon-
gueur totale de 1,000 milles environ. De mai à octobre, d'après
l'Atlas physique de Johnston, son niveau est plus bas de deux
pieds à l'extrémité voisine de Suez qu'à l'autre extrémité, près
de Bab-el-Mandeb. Cette différence est attribuée à la poussée
des vents de nord qui régnent alors et qui refoulent les eaux
vers le Sud; mais dans la saison chaude, ces vents de
nord sont merveilleusement disposés pour absorber les va-
peurs, et leur action dans ce sens pourrait bien effacer celle
de la poussée directe. La perte causée par l'évaporation forme
un élément important des calculs de l'ingénieur chargé de
pourvoir à l'alimentation d'un canal; il faut donc en tenir
grand compte lorsqu'il s'agit d'un immense canal, comme
celui de la mer Rouge, qui est placé dans des conditions par-
ticulièrement favorables à l'évaporation ; son réservoir, la mer
d'Arabie, situé à l'une des extrémités, est à 1,000 milles de
l'extrémité opposée, et les eaux d'alimentation, pendant
qu'elles se rendent de Bab-el-Mandeb à Suez sous l'étreinte
de vents alizés, ne reçoivent aucun renfort sur leur chemin.
Non-seulement l'évaporation doit contribuer puissamment à
l'abaissement de niveau qui se manifeste dans des circon-
stances pareilles, mais elle suffirait à l'expliquer tout entier.
Évaluer la perte moyenne causée par elle à un demi-pouce
par jour, c'est rester dans des limites acceptables, puisque
dans certaines parties de l'océan Indien cette perte journa-
lière s'élève à trois quarts de pouce. Admettant avec cela
20 milles par jour pour la vitesse moyenne du courant, et par
conséquent cinquante jours pour le parcours entier, il résulte
du rapprochement de ces chiffres une perte totale de 25 pouces
qui est conforme à la dénivellation observée. La surface de la
mer Rouge veut donc être considérée comme une pente in-
clinée de 1/2 pouce par 20 milles, soit 1/40 de pouce par
mille. En d'autres termes : qu'on se figure une lame de 10
pieds de haut entrant par le détroit de Bab-el-Mandeb et mar-
chant jusqu'à Suez, avec une vitesse de 20 milles par jour,
sur un lit desséché et parfaitement uni et de niveau. Cette
lame mettra cinquante jours pour gagner Suez, et, comme
l'évaporation lui enlève chaque jour 1/2 pouce, elle aura
perdu lors de son arrivée 2 pieds et 1 pouce dans sa hauteur.
» L'eau de la mer Rouge, dont le niveau est ainsi abaissé par
l'évaporation, devient plus salée, plus lourde par conséquent,
au fur et à mesure qu'elle marche vers Suez; elle doit se
frayer une voie sous-marine pour retourner vers le détroit et
le franchir de nouveau; car, sans cela, il faudrait qu'elle pré-
cipitât le sel qu'elle contient en excédant. Alors la mer Rouge
se comblerait peu à peu et deviendrait de plus en plus salée
au détriment de l'océan Indien. Nous savons qu'il n'en est
pas ainsi; il faut donc admettre l'existence d'un courant sous-
marin, sortant par le détroit de Bab-el-Mandeb en sens con-
traire du courant sensible à la surface. Qu'on se représente, si
l'on veut bien, un auget rempli de vin, mis de niveau avec un
réservoir d'huile et communiquant avec lui par une cloison
mobile. Si l'on retire la cloison, l'huile ira courir dans l'auget
au-dessus du vin et le vin entrera dans le réservoir en formant
un courant contraire inférieur. C'est là une image grossière
de l'échange qui s'opère infailliblement entre la mer Rouge
et la mer d'Arabie. L'huile représente les eaux venant de la
mer d'Arabie qui courent à la surface, et le vin figure les eaux
de la mer Rouge qui ont été alourdies par l'évaporation.
» Il y a quatre ou cinq ans, M. Morris, mécanicien en chef
du vapeur Ajda/la, de la Compagnie orientale, recueillit des
spécimens de l'eau de la mer Rouge tout le long de la route
depuis Suez jusqu'au détroit. Ces spécimens, analysés par le
docteur Giraud, donnèrent les résultats suivants, qui sont
conformes aux remarques faites d'autre part. (Bombay,
Géograph. Soc.. V, IX, 1849-1850.)
N. Latitude. Longitude. Pei. ipec. Sel..
1. A Suez. It 1,027 4,10 0/0
2. Golfe de Suez. 270 49' 330 44' 1,026 4,00
3. Mer Rouge. 24° 29' 36° 00' 1,024 3,92
4. — 20° 55' 38° 18' 1,026 4,05
5. — 20° 43' 40° 03' 1,024 3,98
6. — 140 34' 42° 43' 1,024 3,99
7. — 12° 39' 440 45' 1,023 3,92
» Il est dit dans le même recueil : « La température de
l'air entre Suez et Aden s'élève souvent à 90° F. (32°,2 C.)
et la moyenne de l'année entière, nuit et jour, n'est probable-
ment pas au-dessous de 75° F. (23°9 C.). La température de
la mer, à la surface, varie de 65° à 85° F. (18°, 3 à 29°,
4 C.); la différence entre le thermomètre sec et le thermo-
mètre mouillé est souvent de 25° F. ( ] 3°, 9 C.), et même, par
le Kamsin ou vent du désert, de 30° et 40° F. (16°, 7 à
22°, 2 C.) ; l'évaporation moyenne à Aden est d'environ 8 pieds
pour l'année. , — « En admettant ce dernier chiffre, » dit le
docteur Buist, « pour l'évaporation générale dans la mer
Rouge, une couche d'eau épaisse de 8 pieds serait réduite en
vapeur annuellement sur toute l'étendue de cette mer. Autre-
ment dit : En fixant à 800 pieds la profondeur moyenne
d'Aden à Suez, ce qui est assurément plus du double de la
réalité, et en supposant la communication interceptée avec
l'océan Indien, la mer Rouge serait entièrement mise à sec
dans l'espace de cent années. Ou bien s'il n'y avait aucun
courant de sortie, l'entrée restant libre, les eaux de cette mer
contenant environ 4 0/0 de sels en poids, ou environ 2,7 0/0
en volume, soit 3 0/0 en nombre rond, elle mettrait à peu
près 30 fois la période précédente, ou 3,000 années pour
devenir une masse compacte de sels solidifiés. »
» Or, la mer Rouge existe depuis plus de 3,000 ans; elle
ne repose pas sur un lit de sel et elle n'est pas en train de se
combler. Il faut donc que les sels introduits par les courants
de la surface soient emportés par un courant sous-marin. »
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