Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-10-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 octobre 1857 10 octobre 1857
Description : 1857/10/10 (A2,N32). 1857/10/10 (A2,N32).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530631v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
438 L'ISTHME DE SUEZ,
On sait que le Congrès scientifique, à la suite de ce discours,
a émis un vœu favorable pour le canal de Suez ou plutôt a
renouvelé son vœu de l'année dernière.
Pour extraits :
ERNEST DESPLACES.
VARIÉTÉS.
DJEDDAH
ET SON COMMERCE EN 1855 ET 185G.
a Le commerce de cette place a présenté en 1856, compara-
tivement à l'année précédente, une augmentation sensible à
l'entrée et une légère diminution à la sortie. C'est ce qui résulte
des chiffres suivants :
1855. 1856.
Importation. 16,188,000 fr. 17,978,000 fr.
Exportation. 10,177,000 9,914,000
Total. ,. 26,365,000 fr. 27,892,000 fr.
» Suez est le port qui fournit le plus aux importations de
Djeddah. Il lui a expédié, en 1856, pour 4,902,000 fr.
de marchandises; Bombay et Surate pour 2,964,900 fr.; le
Bengale et la côte de Malabar pour 1,459,000 fr.; Hodeida
pour 2,729,000 fr.; Loheia pour 1,700 fr.; Saouakin pour
1,095,000 fr. Venaient ensuite les envois de Serigapam, de
Kosseir, de Gonfoda, de Seher, de Gizine, de Lindgi (golfe
Persique), de Moka, de Bassora , de Mascate et de Mas-
saouah.
» L'accroissement constaté a porté principalement sur les
arrivages de l'Egypte, c'est-à-dire de Suez et de Hodeida. On
voit que Djeddah est l'entrepôt où viennent se réunir les mar-
chandises de l'Europe comme celles des Indes orientales, et
une grande partie aussi des produits du littoral de la mer
Rouge.
» Voici le relevé des objets principaux de l'importation
de 1856 :
Coton et cotonnades, soies et soieries , 7,408,000 fr. :
Suez 4,250,000 fr.
Bombay et Surate 2,787,000
Bengale et Malabar. 259,000
Café, 3,948,000 fr. :
Hodeida 2,028,000
Loheia, , , , , 1,450,000
Gizine. , , , , 283,000
Moka 100,000
Blé, maïs et millet, 1,281,000 fr. :
Kosseir 438,000
Gonfouda, , , , , , 213,000
Loheia. , , 205,000
Hodeida 158,000
Riz, 841,000 fr. :
Bengale et Malabar. 790,000
Hodeida 45,000
Gingembre, poivre et épices, 577,000 fr. :
Bengale et Malabar 260,000
Seher 213,000
Serigapam 81,000
Beurre clarifié, 558,000 fr. :
Saouakin. 400,000
Hodeida 130,000
Gomme, 464,000 fr. :
Saouakin 403,000
Encens et essences, 406,000 fr. :
Seher, l , , , , , , , , 327,000
Serigapam. , , , , , , , , 30,000
Hodeida 17,000
» Les articles secondaires à mentionner sont : tabac, sucre,
tapis, châles, laines, peaux, huile de sésame, dattes, ciret
miel, cuivre, fer, étain, cordages, bois, coraux, perles,
nacre, miroirs, verroteries, etc.
a On remarque un accroissement considérable, en 1856,
dans l'importation des tissus de coton et de soie, lesquels,
comme on l'a vu, viennent en majeure partie par Suez et
sont principalement aussi de provenance européenne. Il y a
eu augmentation également, du moins quant à la valeur, sur
le café. Les produits manufacturiers arrivés par la voie de
Suez sont fournis presque en totalité par l'Angleterre, et, en
très-petite partie, par l'Allemagne. La France ne participe pas
encore à l'expédition des articles de ce genre, bien qu'elle
envoie une certaine quantité d'étoffes de même nature en
Egypte. Les personnes, et le nombre en est très-restreint à
Djeddah, qui désirent de ces étoffes en qualités fines les font
venir du Caire. Mais il ne faut pas perdre de vue que les
Arabes recherchent avant tout le bon marché et se préoc-
cupent fort peu de la qualité des articles.
» Les cafés sont presque en totalité fournis par l'Yémen.
Moka était autrefois le port le plus florissant de la province;
mais, depuis quelques années, cette ville a considérablement
perdu de son importance. Presque toutes les exportations de
l'Yémen et du littoral méridional de l'Arabie se font aujour-
d'hui par Hodeida, Loheia et Aden, lequel est port franc. Ce
qui vient de café à Djeddah représente environ un tiers de la
récolte totale de ce produit dans l'Yémen. Or, comme il en est
arrivé en 1856 pour une valeur de 3,91,8,000 fr., on peut en
inférer que la valeur totale de la production de l'Yémen ap-
proche de très-près la somme de 12 millions de francs. Il en
est expédié aussi une grande quantité à Bombay à destina-
tion de l'Angleterre.
» Les produits de la Perse, consistant en tissus de soie, de
laine, de coton, châles, tapis, dattes et tabac, viennent prin-
cipalement des deux ports de Bouschir et de Lindgi, et n'at-
teignent qu'un chiffre peu élevé ; mais il arrive en outre une
assez grande quantité de ces produits par terre avec les cara-
vanes de pèlerins qui se rendent à la Mecque.
» La gomme vient du Soudan, aussi bien que de l'A-
rabie;
» Le commerce avec les Indes est très-lucratif; mais aussi
les risques en sont-ils considérables ; car aucun des bâtiments
arabes qui s'y livrent n'est assuré, et sur les vingt ou trente
navires qui viennent annuellement des Indes à Djeddah, il
s'en perd au moins un par l'ignorance et l'incurie de leurs
patrons arabes.
» L'Hedjaz, dans lequel est situé Djeddah, ne produisant
presque rien, les exportations de cette place ne peuvent avoir
pour objet que les importations dont il a déjà été fait men-
tion, moins toutefois les marchandises consommées dans le
pays ou retenues en entrepôt pour réexpédition ultérieure.
Ici encore Suez occupe le premier rang. Ce port a figuré
en 1856 dans les réexportations de Djeddah pour 5,352,000 fr.,
Hodeida pour 1,122,000 fr., Gonfouda pour 827,000 fr.,
Gizine pour 999,000 fr., Saouakin pour 332,000 fr., Ruis
pour 219,000 fr. La part de cette dernière place avait été
l'année précédente de 709,000 fr., celle de Suez de 4,544,000 f.
seulement.
» Pour les deux articles principaux, le mouvement de
réexportation s'est réparti ainsi en 1856 :
On sait que le Congrès scientifique, à la suite de ce discours,
a émis un vœu favorable pour le canal de Suez ou plutôt a
renouvelé son vœu de l'année dernière.
Pour extraits :
ERNEST DESPLACES.
VARIÉTÉS.
DJEDDAH
ET SON COMMERCE EN 1855 ET 185G.
a Le commerce de cette place a présenté en 1856, compara-
tivement à l'année précédente, une augmentation sensible à
l'entrée et une légère diminution à la sortie. C'est ce qui résulte
des chiffres suivants :
1855. 1856.
Importation. 16,188,000 fr. 17,978,000 fr.
Exportation. 10,177,000 9,914,000
Total. ,. 26,365,000 fr. 27,892,000 fr.
» Suez est le port qui fournit le plus aux importations de
Djeddah. Il lui a expédié, en 1856, pour 4,902,000 fr.
de marchandises; Bombay et Surate pour 2,964,900 fr.; le
Bengale et la côte de Malabar pour 1,459,000 fr.; Hodeida
pour 2,729,000 fr.; Loheia pour 1,700 fr.; Saouakin pour
1,095,000 fr. Venaient ensuite les envois de Serigapam, de
Kosseir, de Gonfoda, de Seher, de Gizine, de Lindgi (golfe
Persique), de Moka, de Bassora , de Mascate et de Mas-
saouah.
» L'accroissement constaté a porté principalement sur les
arrivages de l'Egypte, c'est-à-dire de Suez et de Hodeida. On
voit que Djeddah est l'entrepôt où viennent se réunir les mar-
chandises de l'Europe comme celles des Indes orientales, et
une grande partie aussi des produits du littoral de la mer
Rouge.
» Voici le relevé des objets principaux de l'importation
de 1856 :
Coton et cotonnades, soies et soieries , 7,408,000 fr. :
Suez 4,250,000 fr.
Bombay et Surate 2,787,000
Bengale et Malabar. 259,000
Café, 3,948,000 fr. :
Hodeida 2,028,000
Loheia, , , , , 1,450,000
Gizine. , , , , 283,000
Moka 100,000
Blé, maïs et millet, 1,281,000 fr. :
Kosseir 438,000
Gonfouda, , , , , , 213,000
Loheia. , , 205,000
Hodeida 158,000
Riz, 841,000 fr. :
Bengale et Malabar. 790,000
Hodeida 45,000
Gingembre, poivre et épices, 577,000 fr. :
Bengale et Malabar 260,000
Seher 213,000
Serigapam 81,000
Beurre clarifié, 558,000 fr. :
Saouakin. 400,000
Hodeida 130,000
Gomme, 464,000 fr. :
Saouakin 403,000
Encens et essences, 406,000 fr. :
Seher, l , , , , , , , , 327,000
Serigapam. , , , , , , , , 30,000
Hodeida 17,000
» Les articles secondaires à mentionner sont : tabac, sucre,
tapis, châles, laines, peaux, huile de sésame, dattes, ciret
miel, cuivre, fer, étain, cordages, bois, coraux, perles,
nacre, miroirs, verroteries, etc.
a On remarque un accroissement considérable, en 1856,
dans l'importation des tissus de coton et de soie, lesquels,
comme on l'a vu, viennent en majeure partie par Suez et
sont principalement aussi de provenance européenne. Il y a
eu augmentation également, du moins quant à la valeur, sur
le café. Les produits manufacturiers arrivés par la voie de
Suez sont fournis presque en totalité par l'Angleterre, et, en
très-petite partie, par l'Allemagne. La France ne participe pas
encore à l'expédition des articles de ce genre, bien qu'elle
envoie une certaine quantité d'étoffes de même nature en
Egypte. Les personnes, et le nombre en est très-restreint à
Djeddah, qui désirent de ces étoffes en qualités fines les font
venir du Caire. Mais il ne faut pas perdre de vue que les
Arabes recherchent avant tout le bon marché et se préoc-
cupent fort peu de la qualité des articles.
» Les cafés sont presque en totalité fournis par l'Yémen.
Moka était autrefois le port le plus florissant de la province;
mais, depuis quelques années, cette ville a considérablement
perdu de son importance. Presque toutes les exportations de
l'Yémen et du littoral méridional de l'Arabie se font aujour-
d'hui par Hodeida, Loheia et Aden, lequel est port franc. Ce
qui vient de café à Djeddah représente environ un tiers de la
récolte totale de ce produit dans l'Yémen. Or, comme il en est
arrivé en 1856 pour une valeur de 3,91,8,000 fr., on peut en
inférer que la valeur totale de la production de l'Yémen ap-
proche de très-près la somme de 12 millions de francs. Il en
est expédié aussi une grande quantité à Bombay à destina-
tion de l'Angleterre.
» Les produits de la Perse, consistant en tissus de soie, de
laine, de coton, châles, tapis, dattes et tabac, viennent prin-
cipalement des deux ports de Bouschir et de Lindgi, et n'at-
teignent qu'un chiffre peu élevé ; mais il arrive en outre une
assez grande quantité de ces produits par terre avec les cara-
vanes de pèlerins qui se rendent à la Mecque.
» La gomme vient du Soudan, aussi bien que de l'A-
rabie;
» Le commerce avec les Indes est très-lucratif; mais aussi
les risques en sont-ils considérables ; car aucun des bâtiments
arabes qui s'y livrent n'est assuré, et sur les vingt ou trente
navires qui viennent annuellement des Indes à Djeddah, il
s'en perd au moins un par l'ignorance et l'incurie de leurs
patrons arabes.
» L'Hedjaz, dans lequel est situé Djeddah, ne produisant
presque rien, les exportations de cette place ne peuvent avoir
pour objet que les importations dont il a déjà été fait men-
tion, moins toutefois les marchandises consommées dans le
pays ou retenues en entrepôt pour réexpédition ultérieure.
Ici encore Suez occupe le premier rang. Ce port a figuré
en 1856 dans les réexportations de Djeddah pour 5,352,000 fr.,
Hodeida pour 1,122,000 fr., Gonfouda pour 827,000 fr.,
Gizine pour 999,000 fr., Saouakin pour 332,000 fr., Ruis
pour 219,000 fr. La part de cette dernière place avait été
l'année précédente de 709,000 fr., celle de Suez de 4,544,000 f.
seulement.
» Pour les deux articles principaux, le mouvement de
réexportation s'est réparti ainsi en 1856 :
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