Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-03-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 mars 1857 25 mars 1857
Description : 1857/03/25 (A2,N19). 1857/03/25 (A2,N19).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306180
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
IQ8 L'ISTHME DE SUEZ,
L'Iris, journal de Naples, faisait dans un de ses derniers
numéros une analyse très-sympathique de tous les avantages
que le commerce en général, et le commerce particulier de
chaque nation tirerait de l'ouverture de l'isthme de Suez.
L'/ris ajoutait qu'elle ne trouvait pas que le royaume de
Naples comprît assez quelle utilité pourrait lui revenir du
canal qui unirait la Méditerranée à la mer Rouge. Enfin ce
journal invitait tous les ingénieurs des Deux-Siciles à s'occu-
per de cette magnifique question ; il déclarait ouvrir ses
colonnes à tous ceux qui voudraient la traiter ; et pour don-
ner l'exemple, l'Iris reproduisait un article de YAnnotatore
Friulano, que nous avons nous-même analysé.
., Depuis cet appel de l'Iris, il a paru dans le journal officiel
des Deux-Siciles les articles dont nous avons cité quelques
fragments dans notre dernier numéro. Ainsi le royaume de
Naples ne reste pas plus indifférent que le reste de l'Italie à
notre grande entreprise.
U Industriel, journal de Naples, a publié dans son numéro
du 14 février un article sur le réseau des chemins de fer du
centre de l'Europe dans leurs rapports avec le commerce des
Indes orientales. L'lndustria n'a pas de peine à montrer quel
immense avantage gagnerait à l'ouverture de l'isthme de
Suez une bonne partie de ces chemins, surtout ceux de l'Au-
triche.
« Du moment que, grâce au canal de Suez, l'Europe pourra
communiquer directement avec l'Inde et l'extrême Asie, le
réseau des chemins de fer de l'Europe centrale acquerra un
mouvement de progrès, dont on ne pouvait se faire la moindre
idée à l'époque où l'on entreprenait la construction de ces
chemins. L'Europe ouvre maintenant les yeux, et voit avec
étonnement les merveilleux effets que produit le commerce
universel. Il suffira d'un seul canal pour épargner aux Euro-
péens si avides d'économiser leur temps, la perte de temps
qu'ils éprouvaient dans un si long voyage. Par le percement
de l'isthme de Suez, tous les chemins de fer autrichiens
acquièrent sur-le-champ une importance inespérée qui en
accroît immensément la valeur , et qui dans les dix premières
années payera sans peine tout ce qu'ils auront coûté. »
Nous croyons que l'lndustria de Naples, tout en voyant les
choses en beau, les voit avec pleine et entière vérité. 11 est
difficile de se rendre compte à l'avance des progrès considé-
rables en tout genre que provoquera l'ouverture de l'isthme
de Suez.
La Presse d'Orient, dans son numéro du 19 février der-
nier, a donné une analyse très-détaillée et très-exacte des pre-
miers chapitres du rapport de la Commission internationale.
Cette analyse s'arrête à la question des tracés inclusivement.
Le public de Constantinople sera mis au courant des détails
.principaux de notre grande entreprise par ce travail de la
Presse d'Orient, qui ne cesse de nous donner des preuves de
sa sympathie aussi éclairée que constante.
La Presse d'Orient a reproduit aussi en partie l'article du
Constitutionnel, que nous avons donné en entier dans notre
dernier numéro.
Le Phare de la Manche (Cherbourg), du 22 février, a re-
produit deux articles en faveur du canal de Suez, l'un tiré du
Moniteur de la Flotte, et l'autre de Y Assemblée nationale. -
Le Nouvelliste de Marseille reproduit dans son numéro du
28 février une partie de notre article sur les concessions
faites par la Turquie aux capitalistes anglais. Il fait précéder
cette reproduction des remarques suivantes :
« Lord Redcliffe aurait-il enfin compris que les grandes
entreprises qui ont pour but d'activer les relations commer-
ciales et de rapprocher les contrées les plus éloignées inté-
ressent le monde entier et ne peuvent dépendre d'une volonté
capricieuse et égoïste? Nous serions heureux de le supposer;
mais notre optimisme serait par trop candide. Lord Redcliffe
veut bien que l'on fasse quelque chose dans les Étals du
Sultan ; mais c'est à la condition que ce quelque chose sera
fait par des compagnies anglaises, qui auront la liberté d'ap-
peler à leur aide les capitaux des autres nations. Si M. de
Lesseps était Anglais, il y a longtemps qu'il serait autorisé à
percer l'isthme de Suez. Mais il est Français, et ce titre n'é-
tant pas précisément celui qu'affectionne le plus lord Red-
cliffe, le firman sollicité depuis si longtemps est toujours
arrêté au passage par l'ombrageux ambassadeur.
» Nous ne croyons pas que la guerre d'Orient et le réta-
blissement sur des bases solides de l'empire turc doivent
avoir pour conséquence immédiate et nécessaire la domina-
tion exclusive-des intérêts anglais dans ces parages. Nous ne
croyons pas que le gouvernement de la Grande-Bretagne ait
le droit de mettre obstacle à des entreprises qui sont d'utilité
publique, parce qu'elles ne sont pas confiées à ses nationaux.
Nous croyons que les prétentions de lord Redcliffe soulève-
ront les susceptibilités des autres gouvernements, et que, sur
les réclamations de ceux-ci, le percement de l'isthme de
Suez, que désire le Sultan et qu'attendent toutes les nations
commerciales avec tant d'impatience, ne sera plus tenu en
échec par un abus d'influence. »
Cet article est signé : Blanchard.
Le Courrier de Marseille du 28 février a reproduit aussi
notre article sur les concessions récemment faites en Turquie
à des capitalistes anglais.
Le Courrier du Havre du 23 février, en reproduisant l'ar-
ticle du Sémaphore de Marseille sur la nouvelle malle d'Aus-
, tralie, ajoute :
« Une semblable entreprise, dont l'utilité ressort du seul
énoncé du projet, démontre surabondamment la nécessité
qu'il y a pour le commerce des deux mondes à voir accomplir
le plus rapidement possible le percement de l'isthme de Suez,
proposé par M. Ferdinand de Lesseps. Le bosphore des deux
mers ouvrira aux navires de toutes les nations une route di-
recte, plus rapide et plus sûre, entre les pays de l'Occident
et ces terres qui n'attendent que le contact de notre civilisa-
tion pour nous transmettre leurs innombrables éléments de
richesse. »
On lit dans une correspondance particulière de Constanti-
nople, publiée par le Pays dans son numéro du 21 février :
cc Quant à la question de l'isthme de Suez, je puis vous
assurer que l'ambassade anglaise agit très-fortement dans
l'ombre pour que cette entreprise gigantesque demeure dans
le statu quo. Je crois vous avoir déjà dit, dans une de mes
précédentes lettres, que les deux gouvernements français et
anglais s'étaient engagés à ne pas intervenir diplomatique-
ment relativement à cette question. Mes renseignements à cet
égard sont très-précis; et vous remarquerez facilement que
jusqu'ici la France a agi avec la plus grande loyauté : en
est-il de même de l'Angleterre ? »
Le Siècle du 5 mars contient un premier article sur le
percement de l'isthme de Suez, à l'occasion du rapport de la
Commission internationale.
Cet article très-développé et très-approfondi reprend la
question du canal de Suez dans toute son étendue. L'auteur
rappelle d'abord l'immense utilité du canal, et il donne le
tableau comparatif des navigations, soit par le cap de Bonne-
Espérance, soit par la mer Rouge, pour les principales villes
du monde. L'auteur traite ensuite des antécédents du projet
L'Iris, journal de Naples, faisait dans un de ses derniers
numéros une analyse très-sympathique de tous les avantages
que le commerce en général, et le commerce particulier de
chaque nation tirerait de l'ouverture de l'isthme de Suez.
L'/ris ajoutait qu'elle ne trouvait pas que le royaume de
Naples comprît assez quelle utilité pourrait lui revenir du
canal qui unirait la Méditerranée à la mer Rouge. Enfin ce
journal invitait tous les ingénieurs des Deux-Siciles à s'occu-
per de cette magnifique question ; il déclarait ouvrir ses
colonnes à tous ceux qui voudraient la traiter ; et pour don-
ner l'exemple, l'Iris reproduisait un article de YAnnotatore
Friulano, que nous avons nous-même analysé.
., Depuis cet appel de l'Iris, il a paru dans le journal officiel
des Deux-Siciles les articles dont nous avons cité quelques
fragments dans notre dernier numéro. Ainsi le royaume de
Naples ne reste pas plus indifférent que le reste de l'Italie à
notre grande entreprise.
U Industriel, journal de Naples, a publié dans son numéro
du 14 février un article sur le réseau des chemins de fer du
centre de l'Europe dans leurs rapports avec le commerce des
Indes orientales. L'lndustria n'a pas de peine à montrer quel
immense avantage gagnerait à l'ouverture de l'isthme de
Suez une bonne partie de ces chemins, surtout ceux de l'Au-
triche.
« Du moment que, grâce au canal de Suez, l'Europe pourra
communiquer directement avec l'Inde et l'extrême Asie, le
réseau des chemins de fer de l'Europe centrale acquerra un
mouvement de progrès, dont on ne pouvait se faire la moindre
idée à l'époque où l'on entreprenait la construction de ces
chemins. L'Europe ouvre maintenant les yeux, et voit avec
étonnement les merveilleux effets que produit le commerce
universel. Il suffira d'un seul canal pour épargner aux Euro-
péens si avides d'économiser leur temps, la perte de temps
qu'ils éprouvaient dans un si long voyage. Par le percement
de l'isthme de Suez, tous les chemins de fer autrichiens
acquièrent sur-le-champ une importance inespérée qui en
accroît immensément la valeur , et qui dans les dix premières
années payera sans peine tout ce qu'ils auront coûté. »
Nous croyons que l'lndustria de Naples, tout en voyant les
choses en beau, les voit avec pleine et entière vérité. 11 est
difficile de se rendre compte à l'avance des progrès considé-
rables en tout genre que provoquera l'ouverture de l'isthme
de Suez.
La Presse d'Orient, dans son numéro du 19 février der-
nier, a donné une analyse très-détaillée et très-exacte des pre-
miers chapitres du rapport de la Commission internationale.
Cette analyse s'arrête à la question des tracés inclusivement.
Le public de Constantinople sera mis au courant des détails
.principaux de notre grande entreprise par ce travail de la
Presse d'Orient, qui ne cesse de nous donner des preuves de
sa sympathie aussi éclairée que constante.
La Presse d'Orient a reproduit aussi en partie l'article du
Constitutionnel, que nous avons donné en entier dans notre
dernier numéro.
Le Phare de la Manche (Cherbourg), du 22 février, a re-
produit deux articles en faveur du canal de Suez, l'un tiré du
Moniteur de la Flotte, et l'autre de Y Assemblée nationale. -
Le Nouvelliste de Marseille reproduit dans son numéro du
28 février une partie de notre article sur les concessions
faites par la Turquie aux capitalistes anglais. Il fait précéder
cette reproduction des remarques suivantes :
« Lord Redcliffe aurait-il enfin compris que les grandes
entreprises qui ont pour but d'activer les relations commer-
ciales et de rapprocher les contrées les plus éloignées inté-
ressent le monde entier et ne peuvent dépendre d'une volonté
capricieuse et égoïste? Nous serions heureux de le supposer;
mais notre optimisme serait par trop candide. Lord Redcliffe
veut bien que l'on fasse quelque chose dans les Étals du
Sultan ; mais c'est à la condition que ce quelque chose sera
fait par des compagnies anglaises, qui auront la liberté d'ap-
peler à leur aide les capitaux des autres nations. Si M. de
Lesseps était Anglais, il y a longtemps qu'il serait autorisé à
percer l'isthme de Suez. Mais il est Français, et ce titre n'é-
tant pas précisément celui qu'affectionne le plus lord Red-
cliffe, le firman sollicité depuis si longtemps est toujours
arrêté au passage par l'ombrageux ambassadeur.
» Nous ne croyons pas que la guerre d'Orient et le réta-
blissement sur des bases solides de l'empire turc doivent
avoir pour conséquence immédiate et nécessaire la domina-
tion exclusive-des intérêts anglais dans ces parages. Nous ne
croyons pas que le gouvernement de la Grande-Bretagne ait
le droit de mettre obstacle à des entreprises qui sont d'utilité
publique, parce qu'elles ne sont pas confiées à ses nationaux.
Nous croyons que les prétentions de lord Redcliffe soulève-
ront les susceptibilités des autres gouvernements, et que, sur
les réclamations de ceux-ci, le percement de l'isthme de
Suez, que désire le Sultan et qu'attendent toutes les nations
commerciales avec tant d'impatience, ne sera plus tenu en
échec par un abus d'influence. »
Cet article est signé : Blanchard.
Le Courrier de Marseille du 28 février a reproduit aussi
notre article sur les concessions récemment faites en Turquie
à des capitalistes anglais.
Le Courrier du Havre du 23 février, en reproduisant l'ar-
ticle du Sémaphore de Marseille sur la nouvelle malle d'Aus-
, tralie, ajoute :
« Une semblable entreprise, dont l'utilité ressort du seul
énoncé du projet, démontre surabondamment la nécessité
qu'il y a pour le commerce des deux mondes à voir accomplir
le plus rapidement possible le percement de l'isthme de Suez,
proposé par M. Ferdinand de Lesseps. Le bosphore des deux
mers ouvrira aux navires de toutes les nations une route di-
recte, plus rapide et plus sûre, entre les pays de l'Occident
et ces terres qui n'attendent que le contact de notre civilisa-
tion pour nous transmettre leurs innombrables éléments de
richesse. »
On lit dans une correspondance particulière de Constanti-
nople, publiée par le Pays dans son numéro du 21 février :
cc Quant à la question de l'isthme de Suez, je puis vous
assurer que l'ambassade anglaise agit très-fortement dans
l'ombre pour que cette entreprise gigantesque demeure dans
le statu quo. Je crois vous avoir déjà dit, dans une de mes
précédentes lettres, que les deux gouvernements français et
anglais s'étaient engagés à ne pas intervenir diplomatique-
ment relativement à cette question. Mes renseignements à cet
égard sont très-précis; et vous remarquerez facilement que
jusqu'ici la France a agi avec la plus grande loyauté : en
est-il de même de l'Angleterre ? »
Le Siècle du 5 mars contient un premier article sur le
percement de l'isthme de Suez, à l'occasion du rapport de la
Commission internationale.
Cet article très-développé et très-approfondi reprend la
question du canal de Suez dans toute son étendue. L'auteur
rappelle d'abord l'immense utilité du canal, et il donne le
tableau comparatif des navigations, soit par le cap de Bonne-
Espérance, soit par la mer Rouge, pour les principales villes
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