Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-02-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 février 1857 25 février 1857
Description : 1857/02/25 (A2,N17). 1857/02/25 (A2,N17).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306165
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
70 L'ISTHME DE SUEZ,
» plomb que vous dites exister auprès de la vallée du Nil. S'il
n y a des émeraydes dans la montagne de ce nom, il les trou-
» vera; eafin il s'occupera, si on le veut, des gisements de
.» natron; de salpêtre, de sel gemme, d'huile de pétrole, et
a des autres matières que le sol de l'Egypte et les contrées
v voisines renferment en abondance. »
Il 51. Nôtiqger accepta avec joie cette mission, et s'engagea,
par un traité avec le Commissaire de Son Allesse, à résider
en Egypte tout le temps qu'il serait nécessaire pour réaliser
les projets du gouvernement égyptien.
v Louis Nôtinger était né en 1806, dans le Wurtemberg,
de parents français. Revenue en France, sa famille lui fit faire
ses études au collége de Pfcalsbourg et au collège de Stras-
bourg. C'est à Ronchamp (Haute-Saône) -qu'il débuta dans
leq sondages pour la recherche de la houille.
» Son pèrp l'associa ensuite à ses travaux, pour la même
recherche, dans le Haut-Rhin et dans le Bas-Rhin. Il était
en même temps attaché comme garde-mine à l'ingénieur en
'chef des mines dans ces départements.
» Louis Nôtinger avait étudié les théories géologiques, ainsi
que la pratique, à Freyberg, en Saxe.
» En 1829, il entra dans la compagnie Flachat en qualité
de contre-maître sondeur; puis, en 1831, M. Degousée s'at-
tacha Louis Notinger, et l'employa pendant quatorze ans
dans ses nombreux travaux : par exemple, à Essone, chez
M. Féray, pour deux fontaines jaillissantes, et pour deux
autres, chez M. Sydenham et chez M. Radoux; ensuite, pour
des sondages, à Joinville, à Saint-Dizier (Haute-Marne) et à
Haguenau, où il poussa un sondage jusqu'à trois cents mètres.
Durant le même temps, des maîtres de forges et des proprié-
taires le consultèrent sur les recherches à faire soit pour le
minerai, soit pour les fontaines jaillissantes. Il a ensuite con-
duit les travaux du Bas-Bhin pour les compagnies de Hoblaun
et de Schabrelles, où il a obtenu un jaillissement d'huile de
pétrole.
» M. Nôtinger avait des connaissances en géologie ; mais la
géologie de l'Egypte ne lui était pas familière. Je lui procurai
lçs rares ouvrages où cette matière est traitée, et d'abord les
Mémoires -dè Rozière dans la Description de t Égypte publiée
par les ordres de l'empereur Napoléon ; puis les travaux de
M. Russegger, voyageur plus récent, ainsi que ses cartes géolo-
giques. D'autres matériaux encore ont été mis à sa disposition.
Il promit, en partant, de mettre à nu les bancs de houille,
s'il y en avait dans le pays, en suivant d'autres errements que
ceux d'Aymé-Bey, qui avait en vain recherché ces précieux
dépôts dans plusieurs localités : c'était là remplir un désir très-
ancien du Vice-roi. On sait quel besoin de houille éprouve
l'Egypte pour ses nouveaux établissements, et en même temps
quels sacrifices elle est obligée de faire pour s'en procurer.
9 On ne s'y est pas bien pris, me disait Notinger; il fallait
« fouiller, non dans le désert de l'Egypte moyenne, mais dans
» le haut du Saïd. S'il y a de la houille dans la vallée d'Égypte,
Il on la trouvera d'abord, et à moins de frais, dans les parties
« les plus reculées du Saïd, parce que c'est là qu'on atteindra,
b beaucoup ph+s tôt, le premier banc, »
\lEt en effçtj dans le cours de l'année 1847, il ouvrit up
premier puits aux environs d'fou. ( Apollinopolis wagna),
son loin des cataractes de Syène, et il arriva assez prompte-
nent au premier lit de lignite, puis à un second lit plus épais;
au-dessous de la lignite était un bape mince de houille assez
bien caractérisée. Arrive là, il avait besoin de nouyeaux
instruments et de nouveaux appareils : il fallait gercer des
galerias. Beaucoup de temps s'écoi^la avant que les objets, arri-
vassent de France au Cair" puis du Caire aux puits. Ce temps
perdu devint funeste pour les travaux commencés ; on persuada
au gouvernement qu'il faisait une dépense inutile et qu'il fal-
lait au moins ajourner l'entreprise.
« M. NÕtinger, affligé de ce fâcheux résultat, vint à Alexan-
drie, y fit la connaissance de S. A. Mohammed-Saïd, fils de
Mohammed-Ali. Ce prince, aussi éclairé que bienveillant, mit
à profit l'expérience et le talent de l'ingénieur, et l'employa
pour obtenir dans ses jardins des fontaines jaillissantes.
» C'est, je crois, le dernier travail qu'il ait effectué avant
les forages de l'isthme de Suez. S'il eût vécu plus longtemps,
il aurait pu rendre des services réels à l'Egypte. Associé au
savant professeur Figari, il eût achevé l'œuvre commencée
aux mines, multiplié les puits artésiens, exploité le soufre,
les métaux, la terre ollaire et d'autres produits minéraux dont
l'Egypte est riche; dirigé, du Caire, les recherches minéra-
logiques à faire aux rives du Nil Blanc, où il y a du fer d'ex-
cellente qualité; pnrichi nos collections de Paris de tous les
échantillons qui leur manquent encore; enfin, préparé une
véritable et complète carte minéralogique et géologique de tout
cet immense bassin du Nil, qu'on commence enfin aujour-
d'hui à connaître plus exactement. »
JOMARD, -
Membrq de l'tnaljtpt.
P. S. Pour les forages pratiqués dans l'isthme de Suez,
voyez les numéros précédents du Journal, année 1850, et les
publications de M. Ferd. de Lesseps, deuxième et troisième
volumes, procès-verbaux d'Egypte.
VAR I ÉTÉS.
LETTRES SUA L'ÉGYPTE,
Par J. BARTHÉLÉMY SAINT-HILAIRE, membre de l'Institut.
( Un vol. in-So, 447 pages, chez MM. Michel Lévy frères, éditeurs,
rue Vivienne, 2 bis, 1857. )
Les relatiops qui nous unissent à M. Barthélemy
Saint-Hilaire - nous interdisent de faire l'éloge de son
ouvrage, que nos lecteurs connaissent d'ailleurs par les
nombreux extraits que nous en avons donnés. Mais
nous pouvons dire ce que ce livre renferme, et quel en
est l'objet général.
On sait que M. B. Saint-Hilaire a été le compagnon
de M. Ferd. de Lesseps et de la Commission internatio-
nale dans le voyage et l'exploration de 1855-1850. Il a
suivi MM. les ingénieurs dans la haute Egypte jusqu'à
l'île de Pliilae; et il a parcouru avec eux l'isthme de
Suez, depuis la mer Rouge jusqu'à la Méditerranée.
Son ouvrage, fruit d'observations personnelles, s'oc-
cupe donc du canal de l'isthme de Suez; mais il s'occupe
surtout de l'Egypte, soit dans son état actuel, soit dans
son passé, qu'attestent encore tant de monuments ad-
mirables restés sur le sol, comme d'irrécusables et in-
destructibles témoins.
A ces deux titres, l'ouvrage dont nous avons à rendre
compte doit nous intéresser vivement.
Ces lettres, écrites au Journal des Pébats et à M. Sil-
vestrc de Sa yi confrère de M. B. Saint-Pilaire à l'In,-
» plomb que vous dites exister auprès de la vallée du Nil. S'il
n y a des émeraydes dans la montagne de ce nom, il les trou-
» vera; eafin il s'occupera, si on le veut, des gisements de
.» natron; de salpêtre, de sel gemme, d'huile de pétrole, et
a des autres matières que le sol de l'Egypte et les contrées
v voisines renferment en abondance. »
Il 51. Nôtiqger accepta avec joie cette mission, et s'engagea,
par un traité avec le Commissaire de Son Allesse, à résider
en Egypte tout le temps qu'il serait nécessaire pour réaliser
les projets du gouvernement égyptien.
v Louis Nôtinger était né en 1806, dans le Wurtemberg,
de parents français. Revenue en France, sa famille lui fit faire
ses études au collége de Pfcalsbourg et au collège de Stras-
bourg. C'est à Ronchamp (Haute-Saône) -qu'il débuta dans
leq sondages pour la recherche de la houille.
» Son pèrp l'associa ensuite à ses travaux, pour la même
recherche, dans le Haut-Rhin et dans le Bas-Rhin. Il était
en même temps attaché comme garde-mine à l'ingénieur en
'chef des mines dans ces départements.
» Louis Nôtinger avait étudié les théories géologiques, ainsi
que la pratique, à Freyberg, en Saxe.
» En 1829, il entra dans la compagnie Flachat en qualité
de contre-maître sondeur; puis, en 1831, M. Degousée s'at-
tacha Louis Notinger, et l'employa pendant quatorze ans
dans ses nombreux travaux : par exemple, à Essone, chez
M. Féray, pour deux fontaines jaillissantes, et pour deux
autres, chez M. Sydenham et chez M. Radoux; ensuite, pour
des sondages, à Joinville, à Saint-Dizier (Haute-Marne) et à
Haguenau, où il poussa un sondage jusqu'à trois cents mètres.
Durant le même temps, des maîtres de forges et des proprié-
taires le consultèrent sur les recherches à faire soit pour le
minerai, soit pour les fontaines jaillissantes. Il a ensuite con-
duit les travaux du Bas-Bhin pour les compagnies de Hoblaun
et de Schabrelles, où il a obtenu un jaillissement d'huile de
pétrole.
» M. Nôtinger avait des connaissances en géologie ; mais la
géologie de l'Egypte ne lui était pas familière. Je lui procurai
lçs rares ouvrages où cette matière est traitée, et d'abord les
Mémoires -dè Rozière dans la Description de t Égypte publiée
par les ordres de l'empereur Napoléon ; puis les travaux de
M. Russegger, voyageur plus récent, ainsi que ses cartes géolo-
giques. D'autres matériaux encore ont été mis à sa disposition.
Il promit, en partant, de mettre à nu les bancs de houille,
s'il y en avait dans le pays, en suivant d'autres errements que
ceux d'Aymé-Bey, qui avait en vain recherché ces précieux
dépôts dans plusieurs localités : c'était là remplir un désir très-
ancien du Vice-roi. On sait quel besoin de houille éprouve
l'Egypte pour ses nouveaux établissements, et en même temps
quels sacrifices elle est obligée de faire pour s'en procurer.
9 On ne s'y est pas bien pris, me disait Notinger; il fallait
« fouiller, non dans le désert de l'Egypte moyenne, mais dans
» le haut du Saïd. S'il y a de la houille dans la vallée d'Égypte,
Il on la trouvera d'abord, et à moins de frais, dans les parties
« les plus reculées du Saïd, parce que c'est là qu'on atteindra,
b beaucoup ph+s tôt, le premier banc, »
\lEt en effçtj dans le cours de l'année 1847, il ouvrit up
premier puits aux environs d'fou. ( Apollinopolis wagna),
son loin des cataractes de Syène, et il arriva assez prompte-
nent au premier lit de lignite, puis à un second lit plus épais;
au-dessous de la lignite était un bape mince de houille assez
bien caractérisée. Arrive là, il avait besoin de nouyeaux
instruments et de nouveaux appareils : il fallait gercer des
galerias. Beaucoup de temps s'écoi^la avant que les objets, arri-
vassent de France au Cair" puis du Caire aux puits. Ce temps
perdu devint funeste pour les travaux commencés ; on persuada
au gouvernement qu'il faisait une dépense inutile et qu'il fal-
lait au moins ajourner l'entreprise.
« M. NÕtinger, affligé de ce fâcheux résultat, vint à Alexan-
drie, y fit la connaissance de S. A. Mohammed-Saïd, fils de
Mohammed-Ali. Ce prince, aussi éclairé que bienveillant, mit
à profit l'expérience et le talent de l'ingénieur, et l'employa
pour obtenir dans ses jardins des fontaines jaillissantes.
» C'est, je crois, le dernier travail qu'il ait effectué avant
les forages de l'isthme de Suez. S'il eût vécu plus longtemps,
il aurait pu rendre des services réels à l'Egypte. Associé au
savant professeur Figari, il eût achevé l'œuvre commencée
aux mines, multiplié les puits artésiens, exploité le soufre,
les métaux, la terre ollaire et d'autres produits minéraux dont
l'Egypte est riche; dirigé, du Caire, les recherches minéra-
logiques à faire aux rives du Nil Blanc, où il y a du fer d'ex-
cellente qualité; pnrichi nos collections de Paris de tous les
échantillons qui leur manquent encore; enfin, préparé une
véritable et complète carte minéralogique et géologique de tout
cet immense bassin du Nil, qu'on commence enfin aujour-
d'hui à connaître plus exactement. »
JOMARD, -
Membrq de l'tnaljtpt.
P. S. Pour les forages pratiqués dans l'isthme de Suez,
voyez les numéros précédents du Journal, année 1850, et les
publications de M. Ferd. de Lesseps, deuxième et troisième
volumes, procès-verbaux d'Egypte.
VAR I ÉTÉS.
LETTRES SUA L'ÉGYPTE,
Par J. BARTHÉLÉMY SAINT-HILAIRE, membre de l'Institut.
( Un vol. in-So, 447 pages, chez MM. Michel Lévy frères, éditeurs,
rue Vivienne, 2 bis, 1857. )
Les relatiops qui nous unissent à M. Barthélemy
Saint-Hilaire - nous interdisent de faire l'éloge de son
ouvrage, que nos lecteurs connaissent d'ailleurs par les
nombreux extraits que nous en avons donnés. Mais
nous pouvons dire ce que ce livre renferme, et quel en
est l'objet général.
On sait que M. B. Saint-Hilaire a été le compagnon
de M. Ferd. de Lesseps et de la Commission internatio-
nale dans le voyage et l'exploration de 1855-1850. Il a
suivi MM. les ingénieurs dans la haute Egypte jusqu'à
l'île de Pliilae; et il a parcouru avec eux l'isthme de
Suez, depuis la mer Rouge jusqu'à la Méditerranée.
Son ouvrage, fruit d'observations personnelles, s'oc-
cupe donc du canal de l'isthme de Suez; mais il s'occupe
surtout de l'Egypte, soit dans son état actuel, soit dans
son passé, qu'attestent encore tant de monuments ad-
mirables restés sur le sol, comme d'irrécusables et in-
destructibles témoins.
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