Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-02-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 février 1857 25 février 1857
Description : 1857/02/25 (A2,N17). 1857/02/25 (A2,N17).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306165
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
64 L'ISTHME DE SUEZ,
» Saïd a mis un terme à cette spéculation. Aujourd'hui, on
charge les bateaux de Suez quand on peut; on les expédie
quand on veut, sans qu'on soit assujetti à observer aucun tour
de rôle; et le fret, livré à la libre concurrence, a diminué sen-
siblement. Ces faits sont déjà connus, mais il est bon de les
rappeler pour qu'on juge dans quelle excellente voie est en-
trée l'administration nouvelle de l'Egypte.
a Faut-il rappeler avec quelle activité le pacha pousse les
travaux du chemin de fer entre le Caire et Suez? Celui qui va
d'Alexandrie au Caire a été l'ouvrage de dix années. Dans
quelques mois le Vice-roi aura terminé celui qui conduira du
Caire à la mer Rouge. 1.
« Ce n'est pas tout : des points centraux et-commerciaux du
Delta rayonnent déjà des voies ferrées qui compléteront le
réseau des communications rapides dans la basse Egypte.
En passant à Tantah , sur la route du Caire, on voit les pre-
miers travaux d'une route de fer qui pénètre dans l'intérieur.
» D'autres entreprises en cours d'exécution compléteront
prochainement le système de canalisation au moyen duquel
l'Egypte renouvelle sa stérilité et entretient ses rapports com-
merciaux.
» Est-ce tout? Parlerons-nous ici du remorquage à vapeur
sur le Nil, entreprise organisée par les ordres du Vice-roi?
L'objet de cette exploitation est si clair, qu'il n'est pas besoin
d'insister pour faire comprendre qu'elle est toute favorable
au commerce. Les barques du Nil mettent souvent plusieurs
mois à descendre le fleuve. Elles sont chargées sur le pont, et,
par conséquent, les marchandises sont exposées, pendant la
durée d'un long. voyage, à tous les effets du soleil et de l'humi-
dité. Souvent elles s'avarient. Le remorquage par la vapeur
diminue considérablement la durée du trajet, empêche que les
produits chargés sur les barques ne se détériorent: de sorte
que les négociants de l'intérieur trouvent encore profit à payer
la remorque. Nous avons vu plusieurs bâtiments à vapeur en
plein exercice de l'industrie à laquelle ils sont consacrés, et
leur panache de fumée, qui se perdait dans le feuillage des
palmiers et des sycomores, et qui nous apparaissait comme
un emblème de la civilisation au cœur de l'Egypte, ne nous
a pas moins intéressé que les belles ruines de l'empire des
Pharaons.
» On le voit : tout, dans les actes principaux du gouverne-
ment de Saïd-Pacha, converge vers le même but : la plus
grande extension possible du commerce et de l'agriculture de
l'Egypte par la liberté. Ce mot, qui sonne si singulièrement
sur la terre d'Orient, est cependant celui qui convient parfai-
tement au régime économique établi par le gouvernement
éclairé de Saïd-Pacha.
» N'est-ce pas sous la même administration qu'a été balisé
le port d'Alexandrie? N'est-ce pas encore Saïd-Pacha qui a
décidé l'établissement d'une compagnie de navigation par ba-
teaux à vapeur sur la mer Rouge, et qui a placé cette entre-
prise sous la direction d'un des plus habiles officiers de la
marine française?
» Nous n'avions pas mentionné plus haut cette entreprise
en parlant des bateaux qui font le service de la navigation par
la mer Rouge. Mais elle mérite certainement d'être particu-
lièrement signalée parmi toutes les réformes opérées sous le
gouvernement de Saïd. Aujourd'hui que le commerce de la
mer Rouge a acquis de l'activité, on calcule que l'impériliede
certains patrons de barques, qui naviguent même sans bous-
sole et simplement en longeant les terres, est cause de la perte
d'un million à quinze cent mille francs par an de marchan-
dises.
n Développer cette navigation en rendant les arrivages fré-
quents et réguliers dans les divers ports de la mer Rouge, ac-
célérer le voyage des barques et donner au commerce toute la
sécurité qui résultera de l'emploi de la vapeur dans cette mer,
où pas un steamer de la Compagnie des Indes n'a fait nau-
frage jusqu'à ce jour: telle est la pensée qui a présidé à la
formation de la Compagnie de cabotage à vapeur sur la mer
Ronge. C'est encore un titre que le gouvernement du pacha
d'Egypte a acquis à l'estime de l'Europe et à la reconnaissance
de son peu ple.
» Le prince qui gouverne aujourd'hui ce territoire régénéré
par la main puissante de Méhémet-Ali a donc adopté, en
économie politique, le principe diamétralement contraire à
celui que son illustre père avait établi et maintenu pendant
toute la durée de son administration.
Il Est-ce à dire que sa politique comporte le blâme de celle
qu'a suivie Méhémet-Ali? Nullement. Saïd-Pacha ne fait, à
notre avis, que compléter avec discernement l'œuvre com-
mencée par Méhémet. (Juand celui-ci a pris dans sa main vi-
goureuse l'administration de ^l'Egypte ruinée et découragée,
il a compris que la liberté serait une nourriture trop forte, un
air trop vif pour l'agriculture et le commerce agonisants. Il
a pris en main leur traitement; il les a conduits, traités en
malades qui ne peuvent pas être laissés à la seule opération
de la nature, et qui ont besoin d'être mis en tutelle. C'était un
sage parti. Pierre le Grand n'a pas agi autrement pour im-
planter la civilisation en Russie. Sans aller toujours jusqu'au
monopole, les gouvernements européens, et à leur tête l'An-
gleterre, ont élevé la plupart des industries nationales en serre
chaude, et ne les ont fait grandir qu'à l'abri du régime pro-
tecteur. C'est seulement quand ils les voient robustes et éner-
giques qu'ils les délivrent peu à peu des langes de la protec-
tion. -
n Méhémet-Ali a suivi la même marche; seulement l'Egypte
n'étant pas un pays neuf comme la Russie, où il fallait tout
créer; l'agriculture sur les bords du Nil ayant été, dès l'anti-
quité, pratiquée avec intelligence et avec fruit, et le commerce
ne demandant qu'à naître dans un pays où les produits natu-
rels sont infiniment plus abondants que la consommation, le
souverain de l'Egypte n'a eu qu'à vouloir, en quelque sorte,
pour rendre à ce pays sa richesse ancienne. C'était par la faute
des gouvernements précédents, non par celle du peuple, et
encore moins du sol, que le pays était tombé dans l'abandon
et la misère.
» Aussi, sous l'impulsion vigoureuse d'un maître intelli-
gent, la transformation s'est opérée dans un intervalle de
temps très-court. Le corps était sain , son état de langueur et
d'épuisement pouvait et devait être réparé par quelques an-
nées du régime d'un pouvoir fort, tel, en un mot, que Méhé-
met-Ali sut établir le sien.
» La transformation s'est donc opérée très-promptement ;
elle eut été sans doute plus rapide encore si Méhémet-Ali n'a-
vait été engagé dans une suite de guerres qui ont coûté à l'E-
gypte beaucoup d'hommes et beaucoup d'argent, mais qui
semblaient devoir la conduire à de très-grandes destinées.
» L'Europe a réglé sa situation par des traités qui doivent
être respectés. C'est un fait sur lequel nous n'avons pas à
revenir ici. Nous disons seulement que Saïd-Pacha n'a fait
que continuer l'œuvre de son père, en prenant l'agriculture
et le commerce au point où Méhémet-Ali les avait lais-
sés, et en leur appliquant le régime nouveau qui leur con-
venait, au sortir des entraves auxquelles le premier réforma-
teur avait prudemment astreint leur renaissance, n
PAUL MERRUAU.
» Saïd a mis un terme à cette spéculation. Aujourd'hui, on
charge les bateaux de Suez quand on peut; on les expédie
quand on veut, sans qu'on soit assujetti à observer aucun tour
de rôle; et le fret, livré à la libre concurrence, a diminué sen-
siblement. Ces faits sont déjà connus, mais il est bon de les
rappeler pour qu'on juge dans quelle excellente voie est en-
trée l'administration nouvelle de l'Egypte.
a Faut-il rappeler avec quelle activité le pacha pousse les
travaux du chemin de fer entre le Caire et Suez? Celui qui va
d'Alexandrie au Caire a été l'ouvrage de dix années. Dans
quelques mois le Vice-roi aura terminé celui qui conduira du
Caire à la mer Rouge. 1.
« Ce n'est pas tout : des points centraux et-commerciaux du
Delta rayonnent déjà des voies ferrées qui compléteront le
réseau des communications rapides dans la basse Egypte.
En passant à Tantah , sur la route du Caire, on voit les pre-
miers travaux d'une route de fer qui pénètre dans l'intérieur.
» D'autres entreprises en cours d'exécution compléteront
prochainement le système de canalisation au moyen duquel
l'Egypte renouvelle sa stérilité et entretient ses rapports com-
merciaux.
» Est-ce tout? Parlerons-nous ici du remorquage à vapeur
sur le Nil, entreprise organisée par les ordres du Vice-roi?
L'objet de cette exploitation est si clair, qu'il n'est pas besoin
d'insister pour faire comprendre qu'elle est toute favorable
au commerce. Les barques du Nil mettent souvent plusieurs
mois à descendre le fleuve. Elles sont chargées sur le pont, et,
par conséquent, les marchandises sont exposées, pendant la
durée d'un long. voyage, à tous les effets du soleil et de l'humi-
dité. Souvent elles s'avarient. Le remorquage par la vapeur
diminue considérablement la durée du trajet, empêche que les
produits chargés sur les barques ne se détériorent: de sorte
que les négociants de l'intérieur trouvent encore profit à payer
la remorque. Nous avons vu plusieurs bâtiments à vapeur en
plein exercice de l'industrie à laquelle ils sont consacrés, et
leur panache de fumée, qui se perdait dans le feuillage des
palmiers et des sycomores, et qui nous apparaissait comme
un emblème de la civilisation au cœur de l'Egypte, ne nous
a pas moins intéressé que les belles ruines de l'empire des
Pharaons.
» On le voit : tout, dans les actes principaux du gouverne-
ment de Saïd-Pacha, converge vers le même but : la plus
grande extension possible du commerce et de l'agriculture de
l'Egypte par la liberté. Ce mot, qui sonne si singulièrement
sur la terre d'Orient, est cependant celui qui convient parfai-
tement au régime économique établi par le gouvernement
éclairé de Saïd-Pacha.
» N'est-ce pas sous la même administration qu'a été balisé
le port d'Alexandrie? N'est-ce pas encore Saïd-Pacha qui a
décidé l'établissement d'une compagnie de navigation par ba-
teaux à vapeur sur la mer Rouge, et qui a placé cette entre-
prise sous la direction d'un des plus habiles officiers de la
marine française?
» Nous n'avions pas mentionné plus haut cette entreprise
en parlant des bateaux qui font le service de la navigation par
la mer Rouge. Mais elle mérite certainement d'être particu-
lièrement signalée parmi toutes les réformes opérées sous le
gouvernement de Saïd. Aujourd'hui que le commerce de la
mer Rouge a acquis de l'activité, on calcule que l'impériliede
certains patrons de barques, qui naviguent même sans bous-
sole et simplement en longeant les terres, est cause de la perte
d'un million à quinze cent mille francs par an de marchan-
dises.
n Développer cette navigation en rendant les arrivages fré-
quents et réguliers dans les divers ports de la mer Rouge, ac-
célérer le voyage des barques et donner au commerce toute la
sécurité qui résultera de l'emploi de la vapeur dans cette mer,
où pas un steamer de la Compagnie des Indes n'a fait nau-
frage jusqu'à ce jour: telle est la pensée qui a présidé à la
formation de la Compagnie de cabotage à vapeur sur la mer
Ronge. C'est encore un titre que le gouvernement du pacha
d'Egypte a acquis à l'estime de l'Europe et à la reconnaissance
de son peu ple.
» Le prince qui gouverne aujourd'hui ce territoire régénéré
par la main puissante de Méhémet-Ali a donc adopté, en
économie politique, le principe diamétralement contraire à
celui que son illustre père avait établi et maintenu pendant
toute la durée de son administration.
Il Est-ce à dire que sa politique comporte le blâme de celle
qu'a suivie Méhémet-Ali? Nullement. Saïd-Pacha ne fait, à
notre avis, que compléter avec discernement l'œuvre com-
mencée par Méhémet. (Juand celui-ci a pris dans sa main vi-
goureuse l'administration de ^l'Egypte ruinée et découragée,
il a compris que la liberté serait une nourriture trop forte, un
air trop vif pour l'agriculture et le commerce agonisants. Il
a pris en main leur traitement; il les a conduits, traités en
malades qui ne peuvent pas être laissés à la seule opération
de la nature, et qui ont besoin d'être mis en tutelle. C'était un
sage parti. Pierre le Grand n'a pas agi autrement pour im-
planter la civilisation en Russie. Sans aller toujours jusqu'au
monopole, les gouvernements européens, et à leur tête l'An-
gleterre, ont élevé la plupart des industries nationales en serre
chaude, et ne les ont fait grandir qu'à l'abri du régime pro-
tecteur. C'est seulement quand ils les voient robustes et éner-
giques qu'ils les délivrent peu à peu des langes de la protec-
tion. -
n Méhémet-Ali a suivi la même marche; seulement l'Egypte
n'étant pas un pays neuf comme la Russie, où il fallait tout
créer; l'agriculture sur les bords du Nil ayant été, dès l'anti-
quité, pratiquée avec intelligence et avec fruit, et le commerce
ne demandant qu'à naître dans un pays où les produits natu-
rels sont infiniment plus abondants que la consommation, le
souverain de l'Egypte n'a eu qu'à vouloir, en quelque sorte,
pour rendre à ce pays sa richesse ancienne. C'était par la faute
des gouvernements précédents, non par celle du peuple, et
encore moins du sol, que le pays était tombé dans l'abandon
et la misère.
» Aussi, sous l'impulsion vigoureuse d'un maître intelli-
gent, la transformation s'est opérée dans un intervalle de
temps très-court. Le corps était sain , son état de langueur et
d'épuisement pouvait et devait être réparé par quelques an-
nées du régime d'un pouvoir fort, tel, en un mot, que Méhé-
met-Ali sut établir le sien.
» La transformation s'est donc opérée très-promptement ;
elle eut été sans doute plus rapide encore si Méhémet-Ali n'a-
vait été engagé dans une suite de guerres qui ont coûté à l'E-
gypte beaucoup d'hommes et beaucoup d'argent, mais qui
semblaient devoir la conduire à de très-grandes destinées.
» L'Europe a réglé sa situation par des traités qui doivent
être respectés. C'est un fait sur lequel nous n'avons pas à
revenir ici. Nous disons seulement que Saïd-Pacha n'a fait
que continuer l'œuvre de son père, en prenant l'agriculture
et le commerce au point où Méhémet-Ali les avait lais-
sés, et en leur appliquant le régime nouveau qui leur con-
venait, au sortir des entraves auxquelles le premier réforma-
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