Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-12-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 décembre 1860 15 décembre 1860
Description : 1860/12/15 (A5,N108). 1860/12/15 (A5,N108).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65299745
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 393
mois dans la mer Rouge, dressé par un des officiers
de Moresby et revu par lui. Ce tableau a été publié
en 1834 avec les pièces relatives à l'enquête sur le
voyage de l'Overland. Nous en extrayons ce qui est
dit pour le mois de novembre :
c: Les vents du S. régnent dans les parages de
» Moka et s'étendent trèç:-fréqnemment jusqu'à Co-
» sire, quoique faibles dans cette partie. Les vents du
» N. 0. règnent généralement à Cosire et sont quel-
» quefois violents. »
En octobre, décembre, janvier et février, les indi-
cations sont à peu près les mêmes.
Pour ces raisons nous avons fixé la durée moyenne
de la traversée de la mer Rouge ainsi qu'il suit pour
un bâtiment à voiles :
De Bab-el-Mandeb à 150 N. 67 1. à 7 nœuds 1 j. 1
De 15° à 20" N. 119 » à 5 » 2 » 9
De 20° à 25" N. 114» à 4 » 3 » 5
De 25° N. à Suez 110 » à 3 » 4 » 5
Total de Bab-el-Mandeb à Suez par bâti-
ments à voiles. 12 j. »
Les bâtiments mixtes mettront 8j. à faire cette
traversée, dont 3 j. 7 à la vapeur.
De Ceylan à Bal-el-Mandeb, les bâtiments par-
courront à la voile une distance de 743 lieues en
16 j. 5 avec une vitesse de 5 nœuds 5/10 jusqu'au cap
Gardafuy, et avec une vitesse de 6 nœuds jusqu'à
Bab-el-Mandeb.
Du méridien d'Achem jusqu'à Ceylan, les bâti-
ments parcourront à la voile 300 lieues à 5 nœuds
5/10 en 6 j. 5/10.
De Singapour au méridien d'Achem, les bâtiments
à voiles ne mettront que 8j. dans cette saison.
Les bâtiments mixtes mettront 4 j. 6, dont 2 j. 3
à la vapeur.
Du détroit de laJSonde à Bab-el-Mandeb , les bâ-
timents à voiles mettront 50 j. et les bâtiments à va-
peur 28 j. 9, en supposant, d'après la commission,
qu'ils viennent couper par 95° long. O. ; ils marchent
14 j. 2 à la vapeur.
( Voir le tableau ci-contre.)
Il résulte de ces tableaux que tous les bâtiments
à voiles, à l'exception de ceux qui viennent de Java,
auraient avantage sous tous les rapports à pren-
dre la voie de Suez. Quant aux bâtiments mixtes,
le retour par Suez sera toujours plus court, et les
frais seront diminués pour toutes les marchandises
venant des Indes, de la Chine, du Japon et de la
partie nord de Sumatra.
Les bâtiments venant de Java étant obligés de
passer la l'gne pour se rendre à Suez, sont con-
trariés par les vents opposés qui régnent de chaque
côté de l'équateur ; aussi la traversée des bâtiments
à voiles semble-t-elle devoir être un peu plus lon-
gue par Suez que par le Cap ; et quoique les bâti-
ments mixtes emploient 18 jours de moins à faire la
traversée par Suez, la quantité de charbon brûlé
et les droits de passage du canal absorberaient les
bénéfices.
Voyage à contre-mousson.
Jusqu'à présent les traversées à contre-mousson
ont rarement été effectuées, et nous manquons pres-
que entièrement de renseignements pour établir leur
durée probable. Aussi nous bornerons-nous à com-
parer les voyages des Indes, en y joignant les chif-
fres trouvés par la Commission pour les îles de la
Sonde. Quant aux voyages en Chine, leur durée est
environ d'un an, en y comprenant le temps des sta-
tions pour charger et décharger. Aussi, quand même
les traversées à contre-mousson, par la voie de
Suez, seraient moins avantageuses que les voyages
par le Cap, les bénéfices que donne la première route
pendant la saison favorable décideraient les bâti-
ments à conformer leurs voyages aux moussons ; ils
partiraient pendant la saison d'été et reviendraient
pendant la saison d'hiver, en passant par le Canal.
Voyage d'aller, saison d'hiver.
Du cap Lézard à Port-Saïd, la traversée s'effec-
tuera, comme pendant la saison d'été, en 32 jours
par bateaux à voiles, et en 20 jours 5 par bateaux
mixtes.
De Suez à Bab-el-Mandeb, nous supposerons,
comme la Commission, 16 jours 5 par bateaux à
voiles, et 8 jours, dont 5 jours 3 à la vapeur, par
bateaux mixtes.
En partant de Bab-el-Mandeb, le bâtiment qui veut
aller à Ceylan est contrarié par les vents du N. E.
qui régnent dans le golfe d'Aman; il paraît néan-
moins, d'après 1. s rapports du capitaine Haines et de
plusieurs autres marins, que l'on pourrait s'élever
le long des côtes de l'Arabie, à l'aide des brises du
Sud. Après avoir ainsi gagné le travers de Ras-Ma-
draka, le bâtiment pourra laisser porter sur Ceylan;
les bâtiments à voiles exécuteraient ainsi cette tra-
versée :
De Bab el-Mandeb à Ras-Madraka, 310 lieues à
3 nœuds. 13 jours »
De Ras-Madraka à Ceylan, 500 lieues
à 5 nœuds. 12 5
Total de Bab-el-Mandeb à Ceylan, 25 jours 5
Les bâtiments mixtes exécuteront le même trajet
en 19 jours, en marchant pendant six jours à la va-
peur, de Bab-el-Mandeb à Ras-Madraka, avec une
vitesse moyenne de 6 nœuds 5/10.
De Bab-el-Mandeb au détroit de la Sonde, le bâti-
ment à voile mettra ^^q^fîfr^^uivant la Commis-
mois dans la mer Rouge, dressé par un des officiers
de Moresby et revu par lui. Ce tableau a été publié
en 1834 avec les pièces relatives à l'enquête sur le
voyage de l'Overland. Nous en extrayons ce qui est
dit pour le mois de novembre :
c: Les vents du S. régnent dans les parages de
» Moka et s'étendent trèç:-fréqnemment jusqu'à Co-
» sire, quoique faibles dans cette partie. Les vents du
» N. 0. règnent généralement à Cosire et sont quel-
» quefois violents. »
En octobre, décembre, janvier et février, les indi-
cations sont à peu près les mêmes.
Pour ces raisons nous avons fixé la durée moyenne
de la traversée de la mer Rouge ainsi qu'il suit pour
un bâtiment à voiles :
De Bab-el-Mandeb à 150 N. 67 1. à 7 nœuds 1 j. 1
De 15° à 20" N. 119 » à 5 » 2 » 9
De 20° à 25" N. 114» à 4 » 3 » 5
De 25° N. à Suez 110 » à 3 » 4 » 5
Total de Bab-el-Mandeb à Suez par bâti-
ments à voiles. 12 j. »
Les bâtiments mixtes mettront 8j. à faire cette
traversée, dont 3 j. 7 à la vapeur.
De Ceylan à Bal-el-Mandeb, les bâtiments par-
courront à la voile une distance de 743 lieues en
16 j. 5 avec une vitesse de 5 nœuds 5/10 jusqu'au cap
Gardafuy, et avec une vitesse de 6 nœuds jusqu'à
Bab-el-Mandeb.
Du méridien d'Achem jusqu'à Ceylan, les bâti-
ments parcourront à la voile 300 lieues à 5 nœuds
5/10 en 6 j. 5/10.
De Singapour au méridien d'Achem, les bâtiments
à voiles ne mettront que 8j. dans cette saison.
Les bâtiments mixtes mettront 4 j. 6, dont 2 j. 3
à la vapeur.
Du détroit de laJSonde à Bab-el-Mandeb , les bâ-
timents à voiles mettront 50 j. et les bâtiments à va-
peur 28 j. 9, en supposant, d'après la commission,
qu'ils viennent couper par 95° long. O. ; ils marchent
14 j. 2 à la vapeur.
( Voir le tableau ci-contre.)
Il résulte de ces tableaux que tous les bâtiments
à voiles, à l'exception de ceux qui viennent de Java,
auraient avantage sous tous les rapports à pren-
dre la voie de Suez. Quant aux bâtiments mixtes,
le retour par Suez sera toujours plus court, et les
frais seront diminués pour toutes les marchandises
venant des Indes, de la Chine, du Japon et de la
partie nord de Sumatra.
Les bâtiments venant de Java étant obligés de
passer la l'gne pour se rendre à Suez, sont con-
trariés par les vents opposés qui régnent de chaque
côté de l'équateur ; aussi la traversée des bâtiments
à voiles semble-t-elle devoir être un peu plus lon-
gue par Suez que par le Cap ; et quoique les bâti-
ments mixtes emploient 18 jours de moins à faire la
traversée par Suez, la quantité de charbon brûlé
et les droits de passage du canal absorberaient les
bénéfices.
Voyage à contre-mousson.
Jusqu'à présent les traversées à contre-mousson
ont rarement été effectuées, et nous manquons pres-
que entièrement de renseignements pour établir leur
durée probable. Aussi nous bornerons-nous à com-
parer les voyages des Indes, en y joignant les chif-
fres trouvés par la Commission pour les îles de la
Sonde. Quant aux voyages en Chine, leur durée est
environ d'un an, en y comprenant le temps des sta-
tions pour charger et décharger. Aussi, quand même
les traversées à contre-mousson, par la voie de
Suez, seraient moins avantageuses que les voyages
par le Cap, les bénéfices que donne la première route
pendant la saison favorable décideraient les bâti-
ments à conformer leurs voyages aux moussons ; ils
partiraient pendant la saison d'été et reviendraient
pendant la saison d'hiver, en passant par le Canal.
Voyage d'aller, saison d'hiver.
Du cap Lézard à Port-Saïd, la traversée s'effec-
tuera, comme pendant la saison d'été, en 32 jours
par bateaux à voiles, et en 20 jours 5 par bateaux
mixtes.
De Suez à Bab-el-Mandeb, nous supposerons,
comme la Commission, 16 jours 5 par bateaux à
voiles, et 8 jours, dont 5 jours 3 à la vapeur, par
bateaux mixtes.
En partant de Bab-el-Mandeb, le bâtiment qui veut
aller à Ceylan est contrarié par les vents du N. E.
qui régnent dans le golfe d'Aman; il paraît néan-
moins, d'après 1. s rapports du capitaine Haines et de
plusieurs autres marins, que l'on pourrait s'élever
le long des côtes de l'Arabie, à l'aide des brises du
Sud. Après avoir ainsi gagné le travers de Ras-Ma-
draka, le bâtiment pourra laisser porter sur Ceylan;
les bâtiments à voiles exécuteraient ainsi cette tra-
versée :
De Bab el-Mandeb à Ras-Madraka, 310 lieues à
3 nœuds. 13 jours »
De Ras-Madraka à Ceylan, 500 lieues
à 5 nœuds. 12 5
Total de Bab-el-Mandeb à Ceylan, 25 jours 5
Les bâtiments mixtes exécuteront le même trajet
en 19 jours, en marchant pendant six jours à la va-
peur, de Bab-el-Mandeb à Ras-Madraka, avec une
vitesse moyenne de 6 nœuds 5/10.
De Bab-el-Mandeb au détroit de la Sonde, le bâti-
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