Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-10-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 octobre 1860 15 octobre 1860
Description : 1860/10/15 (A5,N104). 1860/10/15 (A5,N104).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529970h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 331
» La dépense totale du canal était évaluée à 200,000,000
de francs.
» A la suite des travaux et du rapport de la commis-
sion internationale, un acte confirmatif de l'acte de
concession imposait à la Compagnie universelle du canal
maritime de Suez, dont le vice-roi avait confié la direc-
tion à M. de Lesseps, l'établissement : »
Ici l'écrivain donne l'analyse des principales clauses
de l'acte de concession, des plans de la commission in-
ternationale et des conditions, égales pour tous les pa-
villons, auxquelles les navires seront admis à traverser
le canal. Il conclut en ces termes ce premier article :
« Le rapport et les divers mémoires de la commission
internationale avaient été soumis à l'Académie des
sciences. M. Charles Dupin terminait en ces termes son
rapport sur les documents communiqués :
« Nous résumons d'un seul mot notre jugement sur
» l'œuvre considérable soumise à notre examen, œuvre
» expliquée dans les mémoires de M. Ferdinand de Les-
D seps, et dans les calculs, les plans, les devis, les rap-
» ports à l'appui. La conception et les moyens d'exécution
» du canal de Suez sont les dignes apprêts d'une entre-
» prise utile à l'ensemble du genre humain.
» Par ces simples mots, nous croyons exprimer dans
» sa plus grande étendue le jugement favorable de
» toute l'Académie. »
» L'adhésion générale des gouvernements, des cham-
bres de commerce, des sociétés d'agriculture, des acadé-
mies,des sociétés de géographie,des grandes compagnies
de navigation, des conseils généraux, venait bientôt con-
firmer les justes prévisions des dévoués promoteurs de
la grande entreprise à laquelle s'associaient toutes les
nations, unies encore dans un commun espoir par l'ini-
tiative du généreux esprit de la France.
» ÉLIE MARGOLLÉ. »
PROGRÈS MARITIMES ET COMMERCIAUX
De l'île de la Réunion.
Voici une nouvelle preuve de l'accroissement con-
sidérable que prend la navigation dans les diverses
contrées baignées par la mer Indienne. Nous ex-
trayons ces renseignements d'un des derniers nu-
méros arrivés à Paris du Journal du commerce de la
Réunion :
J. MONGIN.
« Il y a huit ou dix ans, les importations et ex-
portations de notre colonie s'élevaient à la somme
de 20 à 30 millions, qui, depuis, a plus que doublé.
» En 1852, date de l'avancement dans la voie du
progrès de notre pays, la grande culture produisait
20 à25 millions de kilogrammes de sucre ; l'année 1859
a dépassé 60 millions de kilogrammes.
» Les importations se sont accrues depuis dans la
même proportion. »
UNE VISITE AUX TAI-PINGS.
On donne en Chine le nom de Tai Pings au parti
de rebelles qui en ce moment même n'est pas un
mince danger pour la dynastie tartare. Peu de dé-
tails sont arrivés en Europe sur ces étranges révolu-
tionnaires. Leur proximité de Shang-Haï, résidence
d'une mission anglaise, a fourni à l'un des mission-
naires l'occasion de se mettre en communication avec
eux et de faire une visite a leur roi. La relation de
ce voyage à été publiée dans les journaux de Londres,
et elle nous paraît de nature à intéresser vivement
nos lecteurs, qui certainement y trouveront des ren-
seignements très-curieux sur les mœurs, la marche
des idées et l'histoire moderne de la Chine.
Nous traduisons la lettre de ce missionnaire, le ré-
vérend Joseph Edkins, qui est considéré en Angle-
terre comme l'un des membres les plus intelligents et
les plus instruits des missions de la Chine :
« L'approche des insurgés chinois dans le voisinage
de Shang-Haï a ravivé l'intérêt antérieurement ressenti
sur leur mouvement. Pendant les dernières années, ils
ont semblé plutôt décliner qu'avancer ; mais 1860 a été
l'époque d'une remarquable amélioration dans leurs
perspectives. Réduits à de grandes extrémités à Nankin
au commencement de cette année, ils attaquèrent vi-
goureusement les forces impériales à Tanyang, qui
avait été occupée avec une grosse armée par les géné-
raux impériaux pendant un temps considérable. Heu-
reusement pour les rebelles, les deux commandants,
Chang-Kwoh-Tiang et Ho-Chun, ne furent pas d'accord;
ils perdirent la bataille. Ho-Chun y périt, et son collègue
se suicida, suivant la méthode habituelle des Chinois,
en avalant de l'or.
o Telle fut la fin d'un homme qui tour à tour pi-
rate, rebelle et général impérial, avait été pendant
quelques années le principal appui de la dynastie ré-
gnante dans cette partie de l'empire.
» Après la mort de Chang-Kwoh-Tiang, ses troupes,
au nombre de 20 ou 30,000, désertèrent aux rebelles, et
ajoutèrent leurs forces au torrent dévastateur, qui main-
tenant désole les rives du grand canal, et les malheu-
reux habitants de Chang-Chow, Sou-Chow et autres
villes.
» Lorsque la nouvelle arriva à Shang-Haï que les re-
belles demi-chrétiens étaient devenus nos voisins, on y
éprouva une grande curiosité d'apprendre, par des com-
munications personnel'es, quels étaient leurs sentiments
et leurs opinions à l'égard des étrangers et des chré-
tiens. On pensait aussi qu'il était hautement désirable
de leur donner des renseignements spéciaux touchant
les points de doctrine et de pratique dans lesquels ils
diffèrent de nous.
Il Une réunion de cinq personnes, composée principa-
» La dépense totale du canal était évaluée à 200,000,000
de francs.
» A la suite des travaux et du rapport de la commis-
sion internationale, un acte confirmatif de l'acte de
concession imposait à la Compagnie universelle du canal
maritime de Suez, dont le vice-roi avait confié la direc-
tion à M. de Lesseps, l'établissement : »
Ici l'écrivain donne l'analyse des principales clauses
de l'acte de concession, des plans de la commission in-
ternationale et des conditions, égales pour tous les pa-
villons, auxquelles les navires seront admis à traverser
le canal. Il conclut en ces termes ce premier article :
« Le rapport et les divers mémoires de la commission
internationale avaient été soumis à l'Académie des
sciences. M. Charles Dupin terminait en ces termes son
rapport sur les documents communiqués :
« Nous résumons d'un seul mot notre jugement sur
» l'œuvre considérable soumise à notre examen, œuvre
» expliquée dans les mémoires de M. Ferdinand de Les-
D seps, et dans les calculs, les plans, les devis, les rap-
» ports à l'appui. La conception et les moyens d'exécution
» du canal de Suez sont les dignes apprêts d'une entre-
» prise utile à l'ensemble du genre humain.
» Par ces simples mots, nous croyons exprimer dans
» sa plus grande étendue le jugement favorable de
» toute l'Académie. »
» L'adhésion générale des gouvernements, des cham-
bres de commerce, des sociétés d'agriculture, des acadé-
mies,des sociétés de géographie,des grandes compagnies
de navigation, des conseils généraux, venait bientôt con-
firmer les justes prévisions des dévoués promoteurs de
la grande entreprise à laquelle s'associaient toutes les
nations, unies encore dans un commun espoir par l'ini-
tiative du généreux esprit de la France.
» ÉLIE MARGOLLÉ. »
PROGRÈS MARITIMES ET COMMERCIAUX
De l'île de la Réunion.
Voici une nouvelle preuve de l'accroissement con-
sidérable que prend la navigation dans les diverses
contrées baignées par la mer Indienne. Nous ex-
trayons ces renseignements d'un des derniers nu-
méros arrivés à Paris du Journal du commerce de la
Réunion :
J. MONGIN.
« Il y a huit ou dix ans, les importations et ex-
portations de notre colonie s'élevaient à la somme
de 20 à 30 millions, qui, depuis, a plus que doublé.
» En 1852, date de l'avancement dans la voie du
progrès de notre pays, la grande culture produisait
20 à25 millions de kilogrammes de sucre ; l'année 1859
a dépassé 60 millions de kilogrammes.
» Les importations se sont accrues depuis dans la
même proportion. »
UNE VISITE AUX TAI-PINGS.
On donne en Chine le nom de Tai Pings au parti
de rebelles qui en ce moment même n'est pas un
mince danger pour la dynastie tartare. Peu de dé-
tails sont arrivés en Europe sur ces étranges révolu-
tionnaires. Leur proximité de Shang-Haï, résidence
d'une mission anglaise, a fourni à l'un des mission-
naires l'occasion de se mettre en communication avec
eux et de faire une visite a leur roi. La relation de
ce voyage à été publiée dans les journaux de Londres,
et elle nous paraît de nature à intéresser vivement
nos lecteurs, qui certainement y trouveront des ren-
seignements très-curieux sur les mœurs, la marche
des idées et l'histoire moderne de la Chine.
Nous traduisons la lettre de ce missionnaire, le ré-
vérend Joseph Edkins, qui est considéré en Angle-
terre comme l'un des membres les plus intelligents et
les plus instruits des missions de la Chine :
« L'approche des insurgés chinois dans le voisinage
de Shang-Haï a ravivé l'intérêt antérieurement ressenti
sur leur mouvement. Pendant les dernières années, ils
ont semblé plutôt décliner qu'avancer ; mais 1860 a été
l'époque d'une remarquable amélioration dans leurs
perspectives. Réduits à de grandes extrémités à Nankin
au commencement de cette année, ils attaquèrent vi-
goureusement les forces impériales à Tanyang, qui
avait été occupée avec une grosse armée par les géné-
raux impériaux pendant un temps considérable. Heu-
reusement pour les rebelles, les deux commandants,
Chang-Kwoh-Tiang et Ho-Chun, ne furent pas d'accord;
ils perdirent la bataille. Ho-Chun y périt, et son collègue
se suicida, suivant la méthode habituelle des Chinois,
en avalant de l'or.
o Telle fut la fin d'un homme qui tour à tour pi-
rate, rebelle et général impérial, avait été pendant
quelques années le principal appui de la dynastie ré-
gnante dans cette partie de l'empire.
» Après la mort de Chang-Kwoh-Tiang, ses troupes,
au nombre de 20 ou 30,000, désertèrent aux rebelles, et
ajoutèrent leurs forces au torrent dévastateur, qui main-
tenant désole les rives du grand canal, et les malheu-
reux habitants de Chang-Chow, Sou-Chow et autres
villes.
» Lorsque la nouvelle arriva à Shang-Haï que les re-
belles demi-chrétiens étaient devenus nos voisins, on y
éprouva une grande curiosité d'apprendre, par des com-
munications personnel'es, quels étaient leurs sentiments
et leurs opinions à l'égard des étrangers et des chré-
tiens. On pensait aussi qu'il était hautement désirable
de leur donner des renseignements spéciaux touchant
les points de doctrine et de pratique dans lesquels ils
diffèrent de nous.
Il Une réunion de cinq personnes, composée principa-
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