Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-05-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 mai 1860 15 mai 1860
Description : 1860/05/15 (A5,N94)-1860/05/18. 1860/05/15 (A5,N94)-1860/05/18.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65299604
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
M L'ISTHME DE SUEZ.
LE PREMIER JOUR DE L'AN CHEZ LES BIRMANS.
Le 12 avril est, chez les Birmans, le dernier jour
de l'année. Deux voyageurs rapportent que, ce jour-
là., ils furent invités à prendre part à un amusement
qui est universellement pratiqué à travers toutes les
possessions birmanes à la fin de leur cycle annuel..
Pour laver les impuretés du -passé et commencer
la nouvelle année libre de souillure, le soir du 12"
avril les femmes ont la coutume de jeter de l'eau
sur chaque homme qu'elles rencontrent, et les hom-
mes ont le droit de leur riposter. On peut imaginer
si cette licence engendre une gaieté folle, principa-
lement parmi les jeunes femmes, qui, armées. de lon-
gues seringues et de flacons, entreprennent de jeter
de l'eau sur chaque homme qui passe, et, à leur tour,
reçoivent avec une parfaite bonne humeur l'eau qu'on
leur jette. Mais il est défendu, d'employer, de l'eau
sale, et il n'est homme ou enfant qui ait le droit de
poser les mains sur une femme. Dans le cas même- où -
une femme refuserait de prendre part au jeu, elle ne
doit point être molestée, car elle est supposée avoir
pour excuse la maladie.
Le 12 avril donc, une heure environ avant le
coucher du soleil, les deux voyageurs se rendirent à
la maison du gouverneur. Ils trouvèrent sa ferme ap-
provisionnée pour leur faire une réception humide,
car dans la salle principale du palais étaient des ran-
gées de jarres d'eau, avec des coupes et des cuillers
prêtes à servir.
A leur entrée, MM. Dalton et Johnson — c'est le
nom des deux voyageurs — reçurent chacun une
bouteille d'eau de rose dont ils versèrent une partie
dans les-mains du gouverneur, qui la répandit aussi-
tôt sur ses vêtements de la plus fine mousseline à
fleurs. La dame parut alors à la porte donnant à com-
prendre qu'elle ne pouvait elle-même participer au
jeu ; mais, sur son invitation, sa fille aînée, une char-
mante enfant encore dans les bras de sa nourrice,
retira d'une coupe d'or un peu d'eau' de rose,: mêlée
avec du bois de'sandal, et en répandit d'abord sur son
père et ensuite sur chacun "des voyageurs. Ce fut
le signal pour, le commencement du jeu, auquel
MM. Dalton et Johnson s'étaient préparés en se vê-
tissant d'habits blancs.
- Aussitôt une quinzaine de jeunes femmes, se pré-
cipitant des appartements intérieurs dans la salle, et
entourant le gouverneur et les deux invités, les inon -
dèrent sans merci ; et si l'un d'eux se montrait con-
trarié d'avoir la face changée en gouttière, ces jeunes
folles riaient alors de tout leur cœur. Les mêmes
scènes se'passaient au dehors. A la fin, toutes les par-
ties étant fatiguées et complétement trempées, il-fut
loisible aux deux étrangers de rentrer chez eux pour
changer d'habits. ,
Une heure après, MM. Dalton et Johnston re-
tournèrent à la maison du gouverneur et furent ré-
galés d'une danse et d'un spectacle de marionnettes
qui durèrent jusqu'à la naissance du jour. La nouvelle
année était inaugurée.
Le Gérant : ERNEST DESPLACES.
BIOGRAPHIE UNIVERSELLE
(MICHAUD)
ANCIENNE ET MODERNE
MIELLE ÉDITIO, revue, corrigée, considérablement augmentée d'articles omis ou nouveaux, et continuée jusqu'à nos jours
OUVRAGE RÉDIGÉ ET SIGNÉ PAR PLUS DE TROIS CENTS COLLABORATEURS FRANÇAIS ET ÉTRANGERS
LA BIOGRAPHIE UNIVERSELLE SE PUBLIE :
Par volume composé de 640 à 700 pages in-8* à deux colonnes. Prix. 12 francs 50 centimes.
Toute demande d'exemplaires et tout ce qui concerne la BIOGRAPHIE UNIVERSELLE doit être adressé aux
Bureaux de l'Administration, chez Madame C. DESPLACES, éditeur-propriétaire de la 2e édition, rue de
Yerneuil, 52, à Paris.
Les vingt-six premiers volumes sont en vente : A = MAR. - L'ouvrage complet se composera de
quarante à quarante-deux volumes.
Les souscripteurs ont la faculté de retirer, soit tous les volumes parus, soit un volume chaque mois ou
chaque deux mois, à leur volonté.
PARIS. — IMPRIMERIE CENTRALE CE KAPOLÉOfiT CBAIX t r C, faliE UEHUÈBE) 20.
LE PREMIER JOUR DE L'AN CHEZ LES BIRMANS.
Le 12 avril est, chez les Birmans, le dernier jour
de l'année. Deux voyageurs rapportent que, ce jour-
là., ils furent invités à prendre part à un amusement
qui est universellement pratiqué à travers toutes les
possessions birmanes à la fin de leur cycle annuel..
Pour laver les impuretés du -passé et commencer
la nouvelle année libre de souillure, le soir du 12"
avril les femmes ont la coutume de jeter de l'eau
sur chaque homme qu'elles rencontrent, et les hom-
mes ont le droit de leur riposter. On peut imaginer
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lement parmi les jeunes femmes, qui, armées. de lon-
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leur jette. Mais il est défendu, d'employer, de l'eau
sale, et il n'est homme ou enfant qui ait le droit de
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Le 12 avril donc, une heure environ avant le
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car dans la salle principale du palais étaient des ran-
gées de jarres d'eau, avec des coupes et des cuillers
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A leur entrée, MM. Dalton et Johnson — c'est le
nom des deux voyageurs — reçurent chacun une
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dans les-mains du gouverneur, qui la répandit aussi-
tôt sur ses vêtements de la plus fine mousseline à
fleurs. La dame parut alors à la porte donnant à com-
prendre qu'elle ne pouvait elle-même participer au
jeu ; mais, sur son invitation, sa fille aînée, une char-
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père et ensuite sur chacun "des voyageurs. Ce fut
le signal pour, le commencement du jeu, auquel
MM. Dalton et Johnson s'étaient préparés en se vê-
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cipitant des appartements intérieurs dans la salle, et
entourant le gouverneur et les deux invités, les inon -
dèrent sans merci ; et si l'un d'eux se montrait con-
trarié d'avoir la face changée en gouttière, ces jeunes
folles riaient alors de tout leur cœur. Les mêmes
scènes se'passaient au dehors. A la fin, toutes les par-
ties étant fatiguées et complétement trempées, il-fut
loisible aux deux étrangers de rentrer chez eux pour
changer d'habits. ,
Une heure après, MM. Dalton et Johnston re-
tournèrent à la maison du gouverneur et furent ré-
galés d'une danse et d'un spectacle de marionnettes
qui durèrent jusqu'à la naissance du jour. La nouvelle
année était inaugurée.
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