Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-03-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 mars 1860 15 mars 1860
Description : 1860/03/15 (A5,N90). 1860/03/15 (A5,N90).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65299567
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
92 L'ISTHME DE SUEZ,
MOUVEMENT FRANÇAIS VERS LA CHINE.
Dans la dernière séance de la chambre de commerce
de Lyon, M. Natalis Rondot, un de ses membres, a
donné lecture d'un rapport étendu sur le commerce de
la France avec la Chine, et sur la nécessité d'établir
une banque française des Indes et un service français
de bateaux à vapeur dans les mers de l'Inde et de la
Chine.
Nous croyons devoir reproduire les termes de la déli-
bération qui a eu lieu à la suite de la lecture de ce
rapport plein de faits instructifs :
« La chambre de commerce de Lyon,
) Considérant que les soies de la Chine et de l'Inde
entrent aujourd'hui pour une très-forte part dans la
consommation de la fabrique lyonnaise, et qu'elles
tendent chaque jour à y tenir une plus large place;
Il Que, dès lors, la régularité et l'abondance des ar-
rivages des soies de ces provenances constituent une
des conditions essentielles de la prospérité de nos ma-
nufacturiers ;
» Considérant que la régularité de ces arrivages, qui
sont devenus indispensables à l'industrie française, ne
saurait être efficacement garantie que par la création
d'un service direct de bateaux à vapeur entre la France,
la Chine et l'Inde; que, jusqu'à ce que ce service ait
été établi, nos relations avec ces pays resteront incer-
taines, sans suite ni sécurité, à la discrétion des entre-
prises anglaises, d'où résulte, à notre préjudice, une
situation d'infériorité évidente qu'il est urgent de faire
cesser ;
» Considérant que le développement futur de nos
relations commerciales avec les Indes orientales, la
Chine, le Japon et l'Australie, tient surtout à l'établis-
sement d'une banque française ayant des succursales
dans ces contrées, et pouvant offrir à notre commerce
des facilités de crédit, pour lesquelles il est obligé au-
jourd'hui de recourir à l'intermédiaire des banques an-
glaises, ce qui le place dans une sujétion dangereuse
et lui crée des complications, des embarras et des ris-
ques dont l'effet est de rendre ses opérations plus coû-
teuses, eu même temps qu'ils paralysent son essor ;
» Adoptant le rapport qui précède;
» Et par les considérations qui y sont plus ample-
ment développées, et auxquelles la chambre donne son
entière adhésion,
» Délibère ce qui suit :
» Le gouvernement sera prié de favoriser par tous
les moyens en son pouvoir l'établissement d'un ser-
vice direct de transports par bateaux à vapeur entre
la France, l'Inde et la Chine, et d'une banque française
des Indes et de la Chine.
» La chambre décide ensuite que la présente délibé-
ration et le rapport de M. Rondot seront imprimés à
ses frais.
» La présente délibération sera transmise à S. Exc. le
ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux
publics. »
J. MONGIN,
LA BELGIQUE ET L'ORIENT.
« Nous avons eu l'occasion d'assister, à Anvers, au
départ du steamer Marie de Brabant, de la Société belge
de bateaux à vapeur entre la Belgique et le Levant.
» La Marie de Brabant est, de l'avis unanime, et comme
le Mohammed-Soid qui l'a précédée, un fort beau navire
parfaitement adapté au service auquel il est destiné ;
et si, comme on nous l'assure, tous les steamers de la
ligne du Levant doivent être construits sur le même
modèle, il faudra bien convenir que, sous le rapport de
son matériel, la ligne ne laissera rien à désirer.
» Nous avons, dans l'intérêt général, et notamment
dans l'intérêt du commerce d'Orient, cherché à recueillir
le plus de renseignements qu'il nous a été possible, et
il est au moins permis de compter sur la parfaite exac-
titude de ceux que nous publions.
» Le Comte de Hainaut vient d'être lancé, il y a quel-
ques jours, et prendra la ligne aussitôt après l'achève-
ment de son gréement, et sa réception par une commis-
sion nommée ad hoc.
» Le service sera dès lors assuré, et le commerce
n'aura plus à redouter des retards ou des interruptions
qui, pour être inévitables, n'en sont pas moins aussi
regrettables pour la Société que pour les chargeurs.
» Les escales desservies jusqu'à ce jour par les stea-
mers de la Société sont : Lisbonne, Gibraltar, Malte,
Syra, Smyrne, Constantinople et Odessa.
» Nous croyons qu'il serait désirable de relier à ce
parcours quelques autres ports de l'Adriatique et de la
Méditerranée, et c'est une question sur laquelle nous ne
manquerons pas de revenir quand tous les steamers de
la ligne seront en activité.
» La Société en est à son cinquième départ, et chaque
fois ses steamers ont emporté un chargement tellement
complet qu'il a fallu refuser du fret. C'est là une preuve
surabondante des services que le commerce est appelé
à retirer de la ligne du Levant, si la Société maintient
la vigoureuse impulsion qu'elle lui a imprimée depuis
quelques mois.
» Les articles d'exportation qui paraissent dominer
dans la composition des chargements à Anvers, sont :
les machines et mécaniques, la ferronnerie, les clous,
les armes, les papiers, les bougies, les cristaux, la verre-
rie, la quincaillerie, les sucres, et enfin les tissus et fils
de lin et coton. » [Levant.)
Pendant qu'on nous dit que l'Europe septentrionale
aura peu de profits at rer de l'ouverture du canal
de Suez, que les difficultés de la navigation vers le
passage de Gibraltar rendront toujours les communi-
cations lentes, difficiles, dispendieuses, entre la Mé-
diterranée et nos mers océaniques, voici la Belgique
qui, cédant à l'esprit et au besoin d'expansion du
commerce moderne, établit une ligne de bateaux à
vapeur destinée à porter ses voyageurs et ses mar-
chandises dans l'archipel grec, dans le Bosphore et
jusqu'au fond de la mer Noire, sans se laisser intimi-
MOUVEMENT FRANÇAIS VERS LA CHINE.
Dans la dernière séance de la chambre de commerce
de Lyon, M. Natalis Rondot, un de ses membres, a
donné lecture d'un rapport étendu sur le commerce de
la France avec la Chine, et sur la nécessité d'établir
une banque française des Indes et un service français
de bateaux à vapeur dans les mers de l'Inde et de la
Chine.
Nous croyons devoir reproduire les termes de la déli-
bération qui a eu lieu à la suite de la lecture de ce
rapport plein de faits instructifs :
« La chambre de commerce de Lyon,
) Considérant que les soies de la Chine et de l'Inde
entrent aujourd'hui pour une très-forte part dans la
consommation de la fabrique lyonnaise, et qu'elles
tendent chaque jour à y tenir une plus large place;
Il Que, dès lors, la régularité et l'abondance des ar-
rivages des soies de ces provenances constituent une
des conditions essentielles de la prospérité de nos ma-
nufacturiers ;
» Considérant que la régularité de ces arrivages, qui
sont devenus indispensables à l'industrie française, ne
saurait être efficacement garantie que par la création
d'un service direct de bateaux à vapeur entre la France,
la Chine et l'Inde; que, jusqu'à ce que ce service ait
été établi, nos relations avec ces pays resteront incer-
taines, sans suite ni sécurité, à la discrétion des entre-
prises anglaises, d'où résulte, à notre préjudice, une
situation d'infériorité évidente qu'il est urgent de faire
cesser ;
» Considérant que le développement futur de nos
relations commerciales avec les Indes orientales, la
Chine, le Japon et l'Australie, tient surtout à l'établis-
sement d'une banque française ayant des succursales
dans ces contrées, et pouvant offrir à notre commerce
des facilités de crédit, pour lesquelles il est obligé au-
jourd'hui de recourir à l'intermédiaire des banques an-
glaises, ce qui le place dans une sujétion dangereuse
et lui crée des complications, des embarras et des ris-
ques dont l'effet est de rendre ses opérations plus coû-
teuses, eu même temps qu'ils paralysent son essor ;
» Adoptant le rapport qui précède;
» Et par les considérations qui y sont plus ample-
ment développées, et auxquelles la chambre donne son
entière adhésion,
» Délibère ce qui suit :
» Le gouvernement sera prié de favoriser par tous
les moyens en son pouvoir l'établissement d'un ser-
vice direct de transports par bateaux à vapeur entre
la France, l'Inde et la Chine, et d'une banque française
des Indes et de la Chine.
» La chambre décide ensuite que la présente délibé-
ration et le rapport de M. Rondot seront imprimés à
ses frais.
» La présente délibération sera transmise à S. Exc. le
ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux
publics. »
J. MONGIN,
LA BELGIQUE ET L'ORIENT.
« Nous avons eu l'occasion d'assister, à Anvers, au
départ du steamer Marie de Brabant, de la Société belge
de bateaux à vapeur entre la Belgique et le Levant.
» La Marie de Brabant est, de l'avis unanime, et comme
le Mohammed-Soid qui l'a précédée, un fort beau navire
parfaitement adapté au service auquel il est destiné ;
et si, comme on nous l'assure, tous les steamers de la
ligne du Levant doivent être construits sur le même
modèle, il faudra bien convenir que, sous le rapport de
son matériel, la ligne ne laissera rien à désirer.
» Nous avons, dans l'intérêt général, et notamment
dans l'intérêt du commerce d'Orient, cherché à recueillir
le plus de renseignements qu'il nous a été possible, et
il est au moins permis de compter sur la parfaite exac-
titude de ceux que nous publions.
» Le Comte de Hainaut vient d'être lancé, il y a quel-
ques jours, et prendra la ligne aussitôt après l'achève-
ment de son gréement, et sa réception par une commis-
sion nommée ad hoc.
» Le service sera dès lors assuré, et le commerce
n'aura plus à redouter des retards ou des interruptions
qui, pour être inévitables, n'en sont pas moins aussi
regrettables pour la Société que pour les chargeurs.
» Les escales desservies jusqu'à ce jour par les stea-
mers de la Société sont : Lisbonne, Gibraltar, Malte,
Syra, Smyrne, Constantinople et Odessa.
» Nous croyons qu'il serait désirable de relier à ce
parcours quelques autres ports de l'Adriatique et de la
Méditerranée, et c'est une question sur laquelle nous ne
manquerons pas de revenir quand tous les steamers de
la ligne seront en activité.
» La Société en est à son cinquième départ, et chaque
fois ses steamers ont emporté un chargement tellement
complet qu'il a fallu refuser du fret. C'est là une preuve
surabondante des services que le commerce est appelé
à retirer de la ligne du Levant, si la Société maintient
la vigoureuse impulsion qu'elle lui a imprimée depuis
quelques mois.
» Les articles d'exportation qui paraissent dominer
dans la composition des chargements à Anvers, sont :
les machines et mécaniques, la ferronnerie, les clous,
les armes, les papiers, les bougies, les cristaux, la verre-
rie, la quincaillerie, les sucres, et enfin les tissus et fils
de lin et coton. » [Levant.)
Pendant qu'on nous dit que l'Europe septentrionale
aura peu de profits at rer de l'ouverture du canal
de Suez, que les difficultés de la navigation vers le
passage de Gibraltar rendront toujours les communi-
cations lentes, difficiles, dispendieuses, entre la Mé-
diterranée et nos mers océaniques, voici la Belgique
qui, cédant à l'esprit et au besoin d'expansion du
commerce moderne, établit une ligne de bateaux à
vapeur destinée à porter ses voyageurs et ses mar-
chandises dans l'archipel grec, dans le Bosphore et
jusqu'au fond de la mer Noire, sans se laisser intimi-
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