Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-09-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 septembre 1864 01 septembre 1864
Description : 1864/09/01 (A9,N197). 1864/09/01 (A9,N197).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203328q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 373
cutées économiquement, soit par des entreprises in-
dividuelles agissant sans le concours du Trésor, soit
par l'intervention des villes ou des départements.
Mais pour diriger utilement dans ce sens les initia-
tives qui commencent à se produire, nons avons à
étudier une législation spéciale qui, tout en réser-
vant le contrôle de l'Etat et en assurant au public
les garanties nécessaires, donne aux entrepreneurs
plus de facilités administratives et techniques pour
établir et pour exploiter les nouvelles voies.
» Si, dans les traités passés en 1863 avec les gran-
des compagnies, une quatrième classe a été intro-
duite dans les tarifs; si des canaux ont été rache-
tés, si les droits imposés sur la navigation intérieure
ont été notablement abaissés, outre que ces avan-
tages encore récents n'ont pas exercé, jusqu'ici,
toute leur influence, il reste encore à aider les Com-
pagnies et à les encourager en respectant, toutefois,
la somme de liberté d'action que les cahiers des
charges leur assurent dans la voie féconde, pour
elles, comme pour le public, des réductions de tarif,
et à résister au courant d'opinions qui critique trop
souvent les ingénieuses combinaisons destinées à as-
surer au commerce des transports à plus bas prix.
» Si, enfin, il a été décrété et entrepris, à partir
de cette ère laborieuse et féconde, un ensemble con-
sidérable de travaux embrassant les routes, les
ponts, les canaux, les rivières, les ports maritimes,
travaux dont Marseille nous offre un si magnifique
spécimen, 240 millions sont encore à dépenser pour
en assurer l'achèvement. Une somme égale serait
nécessaire pour compléter ce grand programme.
C'est au gouvernement de l'Empereur à chercher,
pour donner satisfaction à ses grandes pensées, telle
combinaison financière qui assure l'exécution, dans
le plus bref délai possible, de ces travaux productifs
qu'on pourrait appeler l'outillage général de la
France.
» Des changements aussi profonds ne peuvent se
produire dans les doctrines et dans les faits sans
qu'il devienne nécessaire de reviser la législation
pour la maintenir en harmonie avec eux.
» Des lois et des règlements, déjà élaborés, pro-
mettent à l'industrie plus de facilité pour la création
de ses établissements et plus de liberté pour leur
exploitation.
» Le conseil d'État est saisi d'un projet d-3 rema-
niement des actes législatifs qui régissent les so-
ciétés commerciales; projet destiné à adoucir les
exigences d'une réglementation trop restrictive, et à
favoriser, par l'octroi d'une liberté plus grande, les
progrès de l'esprit d'association.
» En vertu de dispositions nouvelles, l'approbation
des budgets et des comptes des chambres de commerce
.sera décentralise.
» La législation sur l'exercice de la médecine et
de la pharmacie est eu voie de révision.
» Les délicates questions de l'abolition de la con.
trainte par corps en matière civile et commerciale,
et du droit des propriétaires en cas de faillite, sont
à un état déjà avancé de discussion.
» Enfin, Messieurs, de vastes enquêtes ont été
ouvertes, soit devant le conseil d'État, soit devant
le conseil supérieur du commerce, soit devant des
commissions spéciales.
» De ces enquêtes, qui touchent aux questions
les plus variées de la législation pratique, les unes,
comme celles relatives à la marine commerciale et
à l'enseignement professionnel, sont achevées et
n'attendent plus que le jour très-prochain de la dé-
libération ; les autres, telles que celles qui concer-
nent l'abrogation de la loi de 1807, sur le prêt à
intérêt et l'exercice du courtage , sont en cours
d'exécution.
» Le gouvernement de l'Empereur sait que rien
de considérable ne se fait, dans les matières qui tou-
chent aussi directement les intérêts, sans le consen-
tement général, et que nulles lumières ne valent les
lumières de tout le monde. — Tous les intéressés
ont donc été entendus, et toutes les opinions ont pu
se faire jour dans ces enquêtes, qui sont destinées à
être rendues publiques.
» Vous avez pris, Messieurs, par l'organe de vos
représentants, la part la plus marquée et la plus
utile dans ces difficiles élaborations. — Je me plais
à dire que non-seulement la chambre de commerce
de Marseille n'a jamais marchandé uu concours qui
lui a été bien souvent demandé, mais qu'elle a tou-
jours apporté à l'étude commune des renseignements
précis une connaissance profonde des matières et
des vues larges et désintéressées. - Je suis heu-
reux d'avoir à rendre devant vous, Messieurs, à la
chambre et à son digne président, que je regrette
de ne pas voir ici, ce sincère témoignage.
» Pour le mieux marquer, j'apporte à l'honorable
vice-président de la chambre, 31. Armand, la croix
de la Légion d'honneur, que S. 31. l'Empereur
a bien voulu me laisser la satisfaction de lui re-
mettre.
» L'Empereur, Messieurs, aime et honore le com-
merce; il lui fait une grande part dans ses médita-
tions, et il ne sépare pas dans ses projets ce qui
peut profiter à la France de ce qui doit contribuer
à sa grandeur. Aussi le commerce lui rend-il en dé-
vouement et en respect ce qu'il en reçoit de sollici-
tude et de protection.
» Nulle ville ne pourrait se montrer plus animée
de ces sentiments que votre commerçante cité, si
haut placée dans la bienveillance du souverain :
cutées économiquement, soit par des entreprises in-
dividuelles agissant sans le concours du Trésor, soit
par l'intervention des villes ou des départements.
Mais pour diriger utilement dans ce sens les initia-
tives qui commencent à se produire, nons avons à
étudier une législation spéciale qui, tout en réser-
vant le contrôle de l'Etat et en assurant au public
les garanties nécessaires, donne aux entrepreneurs
plus de facilités administratives et techniques pour
établir et pour exploiter les nouvelles voies.
» Si, dans les traités passés en 1863 avec les gran-
des compagnies, une quatrième classe a été intro-
duite dans les tarifs; si des canaux ont été rache-
tés, si les droits imposés sur la navigation intérieure
ont été notablement abaissés, outre que ces avan-
tages encore récents n'ont pas exercé, jusqu'ici,
toute leur influence, il reste encore à aider les Com-
pagnies et à les encourager en respectant, toutefois,
la somme de liberté d'action que les cahiers des
charges leur assurent dans la voie féconde, pour
elles, comme pour le public, des réductions de tarif,
et à résister au courant d'opinions qui critique trop
souvent les ingénieuses combinaisons destinées à as-
surer au commerce des transports à plus bas prix.
» Si, enfin, il a été décrété et entrepris, à partir
de cette ère laborieuse et féconde, un ensemble con-
sidérable de travaux embrassant les routes, les
ponts, les canaux, les rivières, les ports maritimes,
travaux dont Marseille nous offre un si magnifique
spécimen, 240 millions sont encore à dépenser pour
en assurer l'achèvement. Une somme égale serait
nécessaire pour compléter ce grand programme.
C'est au gouvernement de l'Empereur à chercher,
pour donner satisfaction à ses grandes pensées, telle
combinaison financière qui assure l'exécution, dans
le plus bref délai possible, de ces travaux productifs
qu'on pourrait appeler l'outillage général de la
France.
» Des changements aussi profonds ne peuvent se
produire dans les doctrines et dans les faits sans
qu'il devienne nécessaire de reviser la législation
pour la maintenir en harmonie avec eux.
» Des lois et des règlements, déjà élaborés, pro-
mettent à l'industrie plus de facilité pour la création
de ses établissements et plus de liberté pour leur
exploitation.
» Le conseil d'État est saisi d'un projet d-3 rema-
niement des actes législatifs qui régissent les so-
ciétés commerciales; projet destiné à adoucir les
exigences d'une réglementation trop restrictive, et à
favoriser, par l'octroi d'une liberté plus grande, les
progrès de l'esprit d'association.
» En vertu de dispositions nouvelles, l'approbation
des budgets et des comptes des chambres de commerce
.sera décentralise.
» La législation sur l'exercice de la médecine et
de la pharmacie est eu voie de révision.
» Les délicates questions de l'abolition de la con.
trainte par corps en matière civile et commerciale,
et du droit des propriétaires en cas de faillite, sont
à un état déjà avancé de discussion.
» Enfin, Messieurs, de vastes enquêtes ont été
ouvertes, soit devant le conseil d'État, soit devant
le conseil supérieur du commerce, soit devant des
commissions spéciales.
» De ces enquêtes, qui touchent aux questions
les plus variées de la législation pratique, les unes,
comme celles relatives à la marine commerciale et
à l'enseignement professionnel, sont achevées et
n'attendent plus que le jour très-prochain de la dé-
libération ; les autres, telles que celles qui concer-
nent l'abrogation de la loi de 1807, sur le prêt à
intérêt et l'exercice du courtage , sont en cours
d'exécution.
» Le gouvernement de l'Empereur sait que rien
de considérable ne se fait, dans les matières qui tou-
chent aussi directement les intérêts, sans le consen-
tement général, et que nulles lumières ne valent les
lumières de tout le monde. — Tous les intéressés
ont donc été entendus, et toutes les opinions ont pu
se faire jour dans ces enquêtes, qui sont destinées à
être rendues publiques.
» Vous avez pris, Messieurs, par l'organe de vos
représentants, la part la plus marquée et la plus
utile dans ces difficiles élaborations. — Je me plais
à dire que non-seulement la chambre de commerce
de Marseille n'a jamais marchandé uu concours qui
lui a été bien souvent demandé, mais qu'elle a tou-
jours apporté à l'étude commune des renseignements
précis une connaissance profonde des matières et
des vues larges et désintéressées. - Je suis heu-
reux d'avoir à rendre devant vous, Messieurs, à la
chambre et à son digne président, que je regrette
de ne pas voir ici, ce sincère témoignage.
» Pour le mieux marquer, j'apporte à l'honorable
vice-président de la chambre, 31. Armand, la croix
de la Légion d'honneur, que S. 31. l'Empereur
a bien voulu me laisser la satisfaction de lui re-
mettre.
» L'Empereur, Messieurs, aime et honore le com-
merce; il lui fait une grande part dans ses médita-
tions, et il ne sépare pas dans ses projets ce qui
peut profiter à la France de ce qui doit contribuer
à sa grandeur. Aussi le commerce lui rend-il en dé-
vouement et en respect ce qu'il en reçoit de sollici-
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» Nulle ville ne pourrait se montrer plus animée
de ces sentiments que votre commerçante cité, si
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