Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-03-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 mars 1864 15 mars 1864
Description : 1864/03/15 (A9,N186). 1864/03/15 (A9,N186).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203317x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 183
puissante main; rien ne peut plus l'arrêter dans sa
mardi e.
» Lorsque M. de Lesseps a annoncé à l'assemblée
que S. M. l'Empereur avait accepté l'arbitrage des dif-
férends existants entre la Compagnie et le vice-roi
d'Égypte, on a pu facilement se convaincre que l'ac-
tionnaire avait disparu; ce n'était plus que de la poi-
trine du patriote que s'échappait le cri enthousiaste de
Vive l'Empereur!
» Dans notre prochain numéro, nous donnerons le
remarquable rapport lu à l'assemblée par l'honorable
M. de Lesseps et accueilli par les acclamations una-
nimes de tous les actionnaires présents.
» Si M. F. de Lesseps a eu de rudes épreuves à subir,
l'assemblée du 1er mars a été pour lui un si grand
triomphe, qu'il doit aujourd'hui avoir tout oublié.
« Louis RICHARD. »
FRANCE CENTRALE (Blois).
« C'est hier qu'a eu lieu au Cirque des Champs-Ély-
sées l'assemblée des actionnaires du canal de Suez. Les
luttes que l'entreprise a eu à soutenir donnaient un in-
térêt particulier à cette réunion.
» Il y a quelques jours M. Jules Favre, plaidant pour
Nubar-Pacha, déclarait que M. de Lesseps était isolé,
abandonné de ses actionnaires, qu'il était le plus grand
ennemi de la Compagnie. La séance d'hier a été une
énergique protestation contre cette imputation. Quand
M. de Lesseps a eu donné lecture de son rapport, il
s'est assis et a dit qu'il donnait la parole à tous ceux
qui désiraient la prendre. Nul ne s'est levé et l'assem-
blée a demandé à voter immédiatement : le vote a été
unanime. »
COURRIER DE LYON.
(Cette correspondance de Paris a été reproduite par un
très-grand nombre de journaux des départements.)
« Je m'empresse de vous rendre compte de l'assem-
blée générale extraordinaire de la Compagnie univer-
selle du canal de Suez qui a eu lieu hier, dans l'après-
midi, dans la vaste salle du Cirque de l'Impératrice.
Depuis cinq ans, on était habitué à voir les réunions de
cette Société offrir le spectacle des manifestations les
plus sympathiques pour la personne et pour l'oeuvre de
l'illustre promoteur du canal de Suez ; mais cette fois
l'expression de ces sympathies surexcitées par les
injustes et violentes attaques récemment dirigées par
une coterie contre M. Ferdinand de Lesseps, s'est trans-
formée en un indescriptible enthousiasme. Après avoir
été salué dès son apparition par une triple salve d'ap-
plaudissements, l'honorable président a exposé, dans
un lumineux rapport, la situation des travaux, qui ne
laisse rien à désirer.
» Pour ne pas entraver la rapidité de ma narration, je
m'abstiens d'entrer dans des détails sur lesquels je me
réserve de revenir prochainement ; je me bornerai à
vous dire que des hommes considérables, d'une grande
notoriété industrielle, ont soumissionné par divers
traités l'entreprise de la totalité des travaux, avec l'en-
gagement de les terminer en quatre ans. En sorte
qu'en 1867, le canal maritime sera ouvert à la grande
navigation. Cette déclaration de M. Ferdinand de Les-
seps a été accueillie par de bruyantes acclamations.
» La seconde partie du rapport a été consacrée au li-
tige qui s'est engagé, dans ces derniers temps, entre
la Compagnie et le gouvernement égyptien, sous l'ins-
tigation occulte de l'Angleterre. Cet historique, dans
lequel les droits imprescriptibles de la Société du canal,
basés sur la foi du contrat, sont irréfutablement établis
a été semé d'heureux traits d'esprit à l'adresse de lord
Palmerston, qui ont obtenu un prodigieux succès.
» Rappelant ensuite la fameuse dépêche vizirielle
tendant à ruiner de fond en comble tous les droits de
la Compagnie, et la menace de faire cesser les tra-
vaux, M. de Lesseps a donné lecture de la pétition que
le Conseil d'administration adressa à l'Empereur pour
mettre un terme à ces persécutions inqualifiables, et
ne pas permettre que les capitaux français engagés
dans l'entreprise fussent mis en péril. Sa Majesté
s'empressa d'accueillir ces demandes, et confia à son
ministre des affaires étrangères, M. Drouyn de Lhuys,
le soin de suivre la question auprès du gouvernement
égyptien.
» Ces dernières paroles ont été accueillies par de
frénétiques bravos et des cris de vive l'Empereur. Mais
ce n'est pas tout encore.
» En réponse aux démarches faites par le gouverne-
ment français, le vice-roi a écrit qu'il s'en rapportait
à l'Empereur pour résoudre le litige, et M. de Lessep3
a déclaré être autorisé à annoncer que Sa Majesté
s'est chargée de la décision de toute la question.
» A ces mots, une immense acclamation, qu'on eût
dit produite par un courant électrique, a ébranlé la
salle jusque dans ses fondements : ce n'était pas de
l'enthousiasme, c'était du délire.
» L'honorable président a terminé en demandant un
vote d'approbation pour le passé et un vote de con-
fiance pour l'avenir. Ces propositions, mises aux voix,
ont été adoptées à l'unanimité. A l'heure qu'il est, les
ennemis de M. de Lesseps doivent se repentir amère-
ment de lui avoir préparé, de leurs propres mains, par
leurs déloyales manœuvres, cette ovation inouïe qui le
dédommage amplement des amertumes de la lutte
qu'il a si glorieusement et si victorieusement sou-
tenue.
» Pour extrait : J. BOUSQUET: »
VUES STÉRÉOSCOPIQUES D'ORIENT
Travaux de l'isthme de Suez.
En vente chez M. L. SANSON, photographe, b. s.g.d.g.
7 i, place Saint-Sulpice, à Paris.
puissante main; rien ne peut plus l'arrêter dans sa
mardi e.
» Lorsque M. de Lesseps a annoncé à l'assemblée
que S. M. l'Empereur avait accepté l'arbitrage des dif-
férends existants entre la Compagnie et le vice-roi
d'Égypte, on a pu facilement se convaincre que l'ac-
tionnaire avait disparu; ce n'était plus que de la poi-
trine du patriote que s'échappait le cri enthousiaste de
Vive l'Empereur!
» Dans notre prochain numéro, nous donnerons le
remarquable rapport lu à l'assemblée par l'honorable
M. de Lesseps et accueilli par les acclamations una-
nimes de tous les actionnaires présents.
» Si M. F. de Lesseps a eu de rudes épreuves à subir,
l'assemblée du 1er mars a été pour lui un si grand
triomphe, qu'il doit aujourd'hui avoir tout oublié.
« Louis RICHARD. »
FRANCE CENTRALE (Blois).
« C'est hier qu'a eu lieu au Cirque des Champs-Ély-
sées l'assemblée des actionnaires du canal de Suez. Les
luttes que l'entreprise a eu à soutenir donnaient un in-
térêt particulier à cette réunion.
» Il y a quelques jours M. Jules Favre, plaidant pour
Nubar-Pacha, déclarait que M. de Lesseps était isolé,
abandonné de ses actionnaires, qu'il était le plus grand
ennemi de la Compagnie. La séance d'hier a été une
énergique protestation contre cette imputation. Quand
M. de Lesseps a eu donné lecture de son rapport, il
s'est assis et a dit qu'il donnait la parole à tous ceux
qui désiraient la prendre. Nul ne s'est levé et l'assem-
blée a demandé à voter immédiatement : le vote a été
unanime. »
COURRIER DE LYON.
(Cette correspondance de Paris a été reproduite par un
très-grand nombre de journaux des départements.)
« Je m'empresse de vous rendre compte de l'assem-
blée générale extraordinaire de la Compagnie univer-
selle du canal de Suez qui a eu lieu hier, dans l'après-
midi, dans la vaste salle du Cirque de l'Impératrice.
Depuis cinq ans, on était habitué à voir les réunions de
cette Société offrir le spectacle des manifestations les
plus sympathiques pour la personne et pour l'oeuvre de
l'illustre promoteur du canal de Suez ; mais cette fois
l'expression de ces sympathies surexcitées par les
injustes et violentes attaques récemment dirigées par
une coterie contre M. Ferdinand de Lesseps, s'est trans-
formée en un indescriptible enthousiasme. Après avoir
été salué dès son apparition par une triple salve d'ap-
plaudissements, l'honorable président a exposé, dans
un lumineux rapport, la situation des travaux, qui ne
laisse rien à désirer.
» Pour ne pas entraver la rapidité de ma narration, je
m'abstiens d'entrer dans des détails sur lesquels je me
réserve de revenir prochainement ; je me bornerai à
vous dire que des hommes considérables, d'une grande
notoriété industrielle, ont soumissionné par divers
traités l'entreprise de la totalité des travaux, avec l'en-
gagement de les terminer en quatre ans. En sorte
qu'en 1867, le canal maritime sera ouvert à la grande
navigation. Cette déclaration de M. Ferdinand de Les-
seps a été accueillie par de bruyantes acclamations.
» La seconde partie du rapport a été consacrée au li-
tige qui s'est engagé, dans ces derniers temps, entre
la Compagnie et le gouvernement égyptien, sous l'ins-
tigation occulte de l'Angleterre. Cet historique, dans
lequel les droits imprescriptibles de la Société du canal,
basés sur la foi du contrat, sont irréfutablement établis
a été semé d'heureux traits d'esprit à l'adresse de lord
Palmerston, qui ont obtenu un prodigieux succès.
» Rappelant ensuite la fameuse dépêche vizirielle
tendant à ruiner de fond en comble tous les droits de
la Compagnie, et la menace de faire cesser les tra-
vaux, M. de Lesseps a donné lecture de la pétition que
le Conseil d'administration adressa à l'Empereur pour
mettre un terme à ces persécutions inqualifiables, et
ne pas permettre que les capitaux français engagés
dans l'entreprise fussent mis en péril. Sa Majesté
s'empressa d'accueillir ces demandes, et confia à son
ministre des affaires étrangères, M. Drouyn de Lhuys,
le soin de suivre la question auprès du gouvernement
égyptien.
» Ces dernières paroles ont été accueillies par de
frénétiques bravos et des cris de vive l'Empereur. Mais
ce n'est pas tout encore.
» En réponse aux démarches faites par le gouverne-
ment français, le vice-roi a écrit qu'il s'en rapportait
à l'Empereur pour résoudre le litige, et M. de Lessep3
a déclaré être autorisé à annoncer que Sa Majesté
s'est chargée de la décision de toute la question.
» A ces mots, une immense acclamation, qu'on eût
dit produite par un courant électrique, a ébranlé la
salle jusque dans ses fondements : ce n'était pas de
l'enthousiasme, c'était du délire.
» L'honorable président a terminé en demandant un
vote d'approbation pour le passé et un vote de con-
fiance pour l'avenir. Ces propositions, mises aux voix,
ont été adoptées à l'unanimité. A l'heure qu'il est, les
ennemis de M. de Lesseps doivent se repentir amère-
ment de lui avoir préparé, de leurs propres mains, par
leurs déloyales manœuvres, cette ovation inouïe qui le
dédommage amplement des amertumes de la lutte
qu'il a si glorieusement et si victorieusement sou-
tenue.
» Pour extrait : J. BOUSQUET: »
VUES STÉRÉOSCOPIQUES D'ORIENT
Travaux de l'isthme de Suez.
En vente chez M. L. SANSON, photographe, b. s.g.d.g.
7 i, place Saint-Sulpice, à Paris.
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