Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-02-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 février 1864 15 février 1864
Description : 1864/02/15 (A9,N184). 1864/02/15 (A9,N184).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62033153
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 141
et que l'exécution seulement en fut subordonnée à
une question de temps ou de forme, qui ne regar-
dait que le vice-roi, en vertu de ce texte du rescrit:
« quant aux travaux., la Compagnie pourra les
exécuter elle-même, dès que l'autorisation de la Su-
blime Porte m'aura été accordée ; »
3° Qu'en laissant exécuter ces travaux et en y par-
ticipant lui-même de tout son pouvoir, le vice-roi a
suffisamment déclaré à la Compagnie qu'il était en
règle à l'égard de son suzerain ; — que par suite,
si une omission quelconque commise à cet endroit
pouvait aujourd'hui devenir une cause de trouble
dans les intérêts de la Compagnie, au vice-roi seul
devrait incomber la responsabilité de toutes les con-
séquences ;
4° Mais que, du reste, après les travaux accom-
plis pendant plusieurs années à la face du monde, il
y a, devant la conscience universelle, ratification
acquise tant de la part de la Sublime Porte que de
la part du vice-roi.
Tel est notre sentiment. C'est assez vous dire,
monsieur le président, que nous applaudissons sans
réserve à toutes les résolutions par lesquelles, de con-
cert avec notre Conseil d'administration, vous avez
sauvegardé, en des jours d'orage, nos intérêts et nos
droits menacés.
C'est assez vous dire aussi avec quelle reconnais-
sance nous verrions notre gouvernement défendant
à la fois les droits méconnus de ses sujets et les in-
térêts traditionnels de la France en Egypte, inter-
venir, s'il en était besoin, pour assurer le respect
qui est dû aux conventions.
Nous regrettons, monsieur le président, que notre
éloignement de Paris ne nous permette pas d'assister
en personne au banquet où, sous une présidence di-
gne de la manifestation, doit se célébrer le récent
événement d'une première jonction entre les deux
mers opérée par notre Compagnie ; grand événe-
ment, en effet, dont la haute signification vaudra
bien, nous l'espérons, quelque ligne oubliée de pro-
tocole.
Mais nous serons tous présents à la fête de cœur
et d'intention ; et, d'avance, nous nous associons a
tous les témoignages qui pourront se produire de
loyal dévouement à l'œuvre commune et de persé-
vérante confiance en son illustre fondateur.
L'honneur de votre nom, monsieur le président,
fut, dans le principe, la cause de notre adhésion au-
tant que la grandeur de l'œuvre. Cet honneur, avec
le sentiment de notre droit, suffit toujours à nos
intérêts. Le grand objet de l'entreprise et la pré-
sence d'un prince français à notre tête enlèvent toute
crainte à notre patriotisme.
Veuillez agréer, monsieur le président, la nouvelle
assurance de nos sentiments toujours sympathiques
et dévoués.
Dougadoz, avocat, président des arts et des
sciences de Carcassonne. — Pascal Ligniè-
res, président de la chambre de commerce
de Carcassonne. — S. Sabatier, avoué. —
Cazabon aîné, membre de la chambre de
commerce. — P. Cazabon jeune, manufac-
turier.- Baptiste Larfespi ainé. — I. Gelis.
— B. Valey. — Jacques Marfau. — Jour-
danne. — C. Seguevisse, rédacteur en chef
du Courrier de l'Aude. — E. Joly, ancien
maire de Carcassonne.- Gel. Mullot, mem-
bre de la chambre de commerce. — Portal
de Mouy, chevalier de la Légion d'honneur.
A. Mullot. — L. Verguet. — Baptiste Ber-
nier.
ADRESSE DE TOURNUS (SAONE-ET-LOIRE).
Tournus, 9 février 1864.
A M. Ferdinand de Lesseps, président-fondateur
de la Compagnie universelle du canal maritime de
l'isthme de Suez.
Monsieur et illustre président,
Le monde entier par son admiration, la France par
son noble enthousiasme et ses capitaux, l'Angleterre
par son hostilité égoïste et déloyale, chacun a honoré
à sa manière votre grandiose entreprise.
Mais les transfuges, quel rôle prétendent-ils
jouer ? quel démon a donc pu les pousser?
En détournant les yeux de ce spectacle, nous
éprouvons le besoin, comme Français bien plus que
comme actionnaires, de nous unir de loin aux milliers
de voix (vraiment françaises celles-là !) qui se pré-
parent à vous crier : Bravo et courage ! La France
est fière de vous. fière de tous ceux de ses enfants
dont le talent et le dévouement patriotique vous ont
si bien secondé 1 Oui, la France est fière de ses in-
génieurs autant que de ses soldats ! Les Stephenson
et les Palmerston n'ont jamais pu leur faire pronon-
cer le mot anglais « Impossible ! »
La présence en tête de la grande fête qui vous est
offerte d'un prince illustre, digne de comprendre
et de patronner une entreprise si éminemment mar-
quée au coin de la France, signifie pour nous que
quand on s'appelle Napoléon III et qu'on a l'honneur
de gouverner la France, on ne laisse pas enlever à
son règne et à son pays une gloire immense qui
n'aura coûté ni sang ni larmes.
Veuillez agréer, monsieur et illustre président,
l'assurance de notre sincère gratitude et de nos sen-
timents les plus dévoués.
Ve Dusson, rentière. — Jandard, pasteur du
et que l'exécution seulement en fut subordonnée à
une question de temps ou de forme, qui ne regar-
dait que le vice-roi, en vertu de ce texte du rescrit:
« quant aux travaux., la Compagnie pourra les
exécuter elle-même, dès que l'autorisation de la Su-
blime Porte m'aura été accordée ; »
3° Qu'en laissant exécuter ces travaux et en y par-
ticipant lui-même de tout son pouvoir, le vice-roi a
suffisamment déclaré à la Compagnie qu'il était en
règle à l'égard de son suzerain ; — que par suite,
si une omission quelconque commise à cet endroit
pouvait aujourd'hui devenir une cause de trouble
dans les intérêts de la Compagnie, au vice-roi seul
devrait incomber la responsabilité de toutes les con-
séquences ;
4° Mais que, du reste, après les travaux accom-
plis pendant plusieurs années à la face du monde, il
y a, devant la conscience universelle, ratification
acquise tant de la part de la Sublime Porte que de
la part du vice-roi.
Tel est notre sentiment. C'est assez vous dire,
monsieur le président, que nous applaudissons sans
réserve à toutes les résolutions par lesquelles, de con-
cert avec notre Conseil d'administration, vous avez
sauvegardé, en des jours d'orage, nos intérêts et nos
droits menacés.
C'est assez vous dire aussi avec quelle reconnais-
sance nous verrions notre gouvernement défendant
à la fois les droits méconnus de ses sujets et les in-
térêts traditionnels de la France en Egypte, inter-
venir, s'il en était besoin, pour assurer le respect
qui est dû aux conventions.
Nous regrettons, monsieur le président, que notre
éloignement de Paris ne nous permette pas d'assister
en personne au banquet où, sous une présidence di-
gne de la manifestation, doit se célébrer le récent
événement d'une première jonction entre les deux
mers opérée par notre Compagnie ; grand événe-
ment, en effet, dont la haute signification vaudra
bien, nous l'espérons, quelque ligne oubliée de pro-
tocole.
Mais nous serons tous présents à la fête de cœur
et d'intention ; et, d'avance, nous nous associons a
tous les témoignages qui pourront se produire de
loyal dévouement à l'œuvre commune et de persé-
vérante confiance en son illustre fondateur.
L'honneur de votre nom, monsieur le président,
fut, dans le principe, la cause de notre adhésion au-
tant que la grandeur de l'œuvre. Cet honneur, avec
le sentiment de notre droit, suffit toujours à nos
intérêts. Le grand objet de l'entreprise et la pré-
sence d'un prince français à notre tête enlèvent toute
crainte à notre patriotisme.
Veuillez agréer, monsieur le président, la nouvelle
assurance de nos sentiments toujours sympathiques
et dévoués.
Dougadoz, avocat, président des arts et des
sciences de Carcassonne. — Pascal Ligniè-
res, président de la chambre de commerce
de Carcassonne. — S. Sabatier, avoué. —
Cazabon aîné, membre de la chambre de
commerce. — P. Cazabon jeune, manufac-
turier.- Baptiste Larfespi ainé. — I. Gelis.
— B. Valey. — Jacques Marfau. — Jour-
danne. — C. Seguevisse, rédacteur en chef
du Courrier de l'Aude. — E. Joly, ancien
maire de Carcassonne.- Gel. Mullot, mem-
bre de la chambre de commerce. — Portal
de Mouy, chevalier de la Légion d'honneur.
A. Mullot. — L. Verguet. — Baptiste Ber-
nier.
ADRESSE DE TOURNUS (SAONE-ET-LOIRE).
Tournus, 9 février 1864.
A M. Ferdinand de Lesseps, président-fondateur
de la Compagnie universelle du canal maritime de
l'isthme de Suez.
Monsieur et illustre président,
Le monde entier par son admiration, la France par
son noble enthousiasme et ses capitaux, l'Angleterre
par son hostilité égoïste et déloyale, chacun a honoré
à sa manière votre grandiose entreprise.
Mais les transfuges, quel rôle prétendent-ils
jouer ? quel démon a donc pu les pousser?
En détournant les yeux de ce spectacle, nous
éprouvons le besoin, comme Français bien plus que
comme actionnaires, de nous unir de loin aux milliers
de voix (vraiment françaises celles-là !) qui se pré-
parent à vous crier : Bravo et courage ! La France
est fière de vous. fière de tous ceux de ses enfants
dont le talent et le dévouement patriotique vous ont
si bien secondé 1 Oui, la France est fière de ses in-
génieurs autant que de ses soldats ! Les Stephenson
et les Palmerston n'ont jamais pu leur faire pronon-
cer le mot anglais « Impossible ! »
La présence en tête de la grande fête qui vous est
offerte d'un prince illustre, digne de comprendre
et de patronner une entreprise si éminemment mar-
quée au coin de la France, signifie pour nous que
quand on s'appelle Napoléon III et qu'on a l'honneur
de gouverner la France, on ne laisse pas enlever à
son règne et à son pays une gloire immense qui
n'aura coûté ni sang ni larmes.
Veuillez agréer, monsieur et illustre président,
l'assurance de notre sincère gratitude et de nos sen-
timents les plus dévoués.
Ve Dusson, rentière. — Jandard, pasteur du
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