Presse et revues
48 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-02-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 février 1864 15 février 1864
Description : 1864/02/15 (A9,N184). 1864/02/15 (A9,N184).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62033153
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
138 L'ISTHME DE SUEZ,
Recevez, avec l'hommage de notre admiration,
l'assurance de nos sentiments de confiance inébran-
lable et de respectueuse gratitude.
Les actionnaires de Mirecourt :
Auguste Evrard, maire de Mirecourt.-Hugo,
née Genaudet. — M. Jacquiné, architecte-
expert de l'arrondissement. — L. Pierson.-
Grandjean. — Mlle J. Jacquiné. - Morlot.
— Cosse. - J. Castel.- Salmon. - E. Bas-
tien. — Durand. — E. Bastien Fournier. —
Tresse. — Maire, — Contet Bail. — J. Mé-
riné. — Talloin. — Baptiste Mingre. — J.-
N. Thouvenin. — Emélie-Etienne Segonnet.
— A. Guyot. — Etienne. — N. Contai. —
— Nap. Panceron, curé. — Viard, institu-
teur. — Bonnard. — Richard sœurs. —
Thomas.
ADRESSE DE LONS-LE-SÀULNIER (JURA).
Lons-le-Saulnier, le 3 février 18G4.
3JM. les commissaires du banquet des actionnaires de la
Compagnie de Suez, à Paris.
Les soussignés, actionnaires de la Compagnie de
Suez, témoignant leurs vifs regrets de ne pouvoir
prendre part au banquet que vous avez organisé,
vous prient de les regarder comme présents par la
pensée à cette fête non-seulement industrielle, mais
encore éminemment patriotique.
A vos toasts, veuillez joindre, Messieurs, ceux des
absents, à la prospérité et au prompt achèvement
de la sublime entreprise qui, immortalisant le nom
de M. de Lesseps, deviendra un grand bienfait pour
le commerce du monde entier et pour l'humanité.
Nous vous prions, Messieurs, d'agréer nos civilités
respectueuses.
Cuenne, avocat, ancien maire de Lons-le-Saul-
nier. — Cuenne fils. — Belland, conseiller
de préfecture. — Bruchon fils aîné, prop16.
— Marlet, ancien agent général de la Caisse
d'épargne du Jura. — A. Bruchon. — B.
Bruchon. — Belbenoit, négociant. — Ber-
nard, propriétaire. — Gottafru. — Joseph
Pellotor et Ce. — Joseph Orcel. — F. Gorin.
- P. Bouvier.
ADRESSE DE TOULON.
Toulon, 5 février 1884,
A M. Ferdinand de Lesseps, président-fondateur de la
Compagnie universelle du canal maritime de Suez.
Monsieur,
L'entreprise que vous dirigez et qui, par l'achè-
vement définitif du canal d'eau douce établissant
une première communication directe entre les deux
mers, vient de faire un si grand pas dans sa voie
d'accomplissement ; l'entreprise que vous dirigez,
disons-nous, est non-seulement une grande entre-
prise ; c'est encore, c'est surtout une œuvre de bien.
Le percement de l'isthme de Suez vient, en effet,
faciliter et multiplier, dans une large mesure, entre
les diverses races humaines, les contrats et les
échanges d'où résulte leur amélioration réciproque,
morale et matérielle ; le percement de l'isthme de
Suez vient augmenter la richesse générale, resserrer
les liens de solidarité entre les peuples, en créer de
nouveaux, et accroître de la sorte les chances de la
paix.
Or, rien n'est plus difficile et plus périlleux à faire
que le bien. L'histoire est pleine de faits et d'exem-
ples d'où ressort ce mystérieux axiome. Et l'on peut
ajouter sans être démenti par elle, que les grands bien-
faiteurs de l'humanité trouvent souvent leurs plus
acharnés ennemis dans ceux-là mêmes qui recueil-
leront le plus directement et le plus abondamment
les fruits du bienfait.
C'est ainsi que l'Angleterre et la Turquie à qui,
de leur propre aveu, le canal de Suez sera le plus
profitable, sont les seules puissances qui s'opposent
à l'achèvement du canal de Suez.
Mais non ; l'Angleterre et la Turquie sont favora-
bles à l'œuvre. La première l'a montré par les
nombreux meetings approbateurs de toutes ses
grandes villes industrielles ; la seconde par l'organe
de ses plus intelligents ministres, déclarant que le
gouvernement ottoman ne s'opposait point de son
chef à l'exécution d'une entreprise utile au monde
entier et particulièrement à la Turquie.
Un seul homme, lord Palmerston, et ses agents à
Constantinople, ne veulent point d'une voie de na-
vigation qui rapprochera de 3,000 lieues l'Occident
de l'Orient, l'Angleterre et ses possessions indiennes.
Et ils se servent de la barbarie ottomane, dont ils
exploitent ou égarent la faiblesse, pour essayer d'en-
traver une œuvre de civilisation, dont la barbarie
ottomane elle-même a reconnu les avantages et les
bienfaits.
Mais ces quelques hommes, que les préjugés de la
politique du passé aveuglent si obstinément sur les
intérêts de leur pays, sur les lois providentielles du
progrès ; ces quelques hommes ne sauraient préva-
loir contre une entreprise, dont la réalisation importe
à leur pays autant qu'au monde entier. Pas plus qu'à
vous, Monsieur, leur hostilité ne nous inspire au-
cune crainte sur le sort du canal de Suez, que nous
savons protégé par l'Empereur, par l'opinion uni-
verselle et par la force des choses. Mais nous prenons
Recevez, avec l'hommage de notre admiration,
l'assurance de nos sentiments de confiance inébran-
lable et de respectueuse gratitude.
Les actionnaires de Mirecourt :
Auguste Evrard, maire de Mirecourt.-Hugo,
née Genaudet. — M. Jacquiné, architecte-
expert de l'arrondissement. — L. Pierson.-
Grandjean. — Mlle J. Jacquiné. - Morlot.
— Cosse. - J. Castel.- Salmon. - E. Bas-
tien. — Durand. — E. Bastien Fournier. —
Tresse. — Maire, — Contet Bail. — J. Mé-
riné. — Talloin. — Baptiste Mingre. — J.-
N. Thouvenin. — Emélie-Etienne Segonnet.
— A. Guyot. — Etienne. — N. Contai. —
— Nap. Panceron, curé. — Viard, institu-
teur. — Bonnard. — Richard sœurs. —
Thomas.
ADRESSE DE LONS-LE-SÀULNIER (JURA).
Lons-le-Saulnier, le 3 février 18G4.
3JM. les commissaires du banquet des actionnaires de la
Compagnie de Suez, à Paris.
Les soussignés, actionnaires de la Compagnie de
Suez, témoignant leurs vifs regrets de ne pouvoir
prendre part au banquet que vous avez organisé,
vous prient de les regarder comme présents par la
pensée à cette fête non-seulement industrielle, mais
encore éminemment patriotique.
A vos toasts, veuillez joindre, Messieurs, ceux des
absents, à la prospérité et au prompt achèvement
de la sublime entreprise qui, immortalisant le nom
de M. de Lesseps, deviendra un grand bienfait pour
le commerce du monde entier et pour l'humanité.
Nous vous prions, Messieurs, d'agréer nos civilités
respectueuses.
Cuenne, avocat, ancien maire de Lons-le-Saul-
nier. — Cuenne fils. — Belland, conseiller
de préfecture. — Bruchon fils aîné, prop16.
— Marlet, ancien agent général de la Caisse
d'épargne du Jura. — A. Bruchon. — B.
Bruchon. — Belbenoit, négociant. — Ber-
nard, propriétaire. — Gottafru. — Joseph
Pellotor et Ce. — Joseph Orcel. — F. Gorin.
- P. Bouvier.
ADRESSE DE TOULON.
Toulon, 5 février 1884,
A M. Ferdinand de Lesseps, président-fondateur de la
Compagnie universelle du canal maritime de Suez.
Monsieur,
L'entreprise que vous dirigez et qui, par l'achè-
vement définitif du canal d'eau douce établissant
une première communication directe entre les deux
mers, vient de faire un si grand pas dans sa voie
d'accomplissement ; l'entreprise que vous dirigez,
disons-nous, est non-seulement une grande entre-
prise ; c'est encore, c'est surtout une œuvre de bien.
Le percement de l'isthme de Suez vient, en effet,
faciliter et multiplier, dans une large mesure, entre
les diverses races humaines, les contrats et les
échanges d'où résulte leur amélioration réciproque,
morale et matérielle ; le percement de l'isthme de
Suez vient augmenter la richesse générale, resserrer
les liens de solidarité entre les peuples, en créer de
nouveaux, et accroître de la sorte les chances de la
paix.
Or, rien n'est plus difficile et plus périlleux à faire
que le bien. L'histoire est pleine de faits et d'exem-
ples d'où ressort ce mystérieux axiome. Et l'on peut
ajouter sans être démenti par elle, que les grands bien-
faiteurs de l'humanité trouvent souvent leurs plus
acharnés ennemis dans ceux-là mêmes qui recueil-
leront le plus directement et le plus abondamment
les fruits du bienfait.
C'est ainsi que l'Angleterre et la Turquie à qui,
de leur propre aveu, le canal de Suez sera le plus
profitable, sont les seules puissances qui s'opposent
à l'achèvement du canal de Suez.
Mais non ; l'Angleterre et la Turquie sont favora-
bles à l'œuvre. La première l'a montré par les
nombreux meetings approbateurs de toutes ses
grandes villes industrielles ; la seconde par l'organe
de ses plus intelligents ministres, déclarant que le
gouvernement ottoman ne s'opposait point de son
chef à l'exécution d'une entreprise utile au monde
entier et particulièrement à la Turquie.
Un seul homme, lord Palmerston, et ses agents à
Constantinople, ne veulent point d'une voie de na-
vigation qui rapprochera de 3,000 lieues l'Occident
de l'Orient, l'Angleterre et ses possessions indiennes.
Et ils se servent de la barbarie ottomane, dont ils
exploitent ou égarent la faiblesse, pour essayer d'en-
traver une œuvre de civilisation, dont la barbarie
ottomane elle-même a reconnu les avantages et les
bienfaits.
Mais ces quelques hommes, que les préjugés de la
politique du passé aveuglent si obstinément sur les
intérêts de leur pays, sur les lois providentielles du
progrès ; ces quelques hommes ne sauraient préva-
loir contre une entreprise, dont la réalisation importe
à leur pays autant qu'au monde entier. Pas plus qu'à
vous, Monsieur, leur hostilité ne nous inspire au-
cune crainte sur le sort du canal de Suez, que nous
savons protégé par l'Empereur, par l'opinion uni-
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