Presse et revues
48 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-02-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 février 1864 15 février 1864
Description : 1864/02/15 (A9,N184). 1864/02/15 (A9,N184).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62033153
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 137
» Le concours de l'opinion publique, dont les té- -
moignages me parviennent de toutes parts, m'impose
de grands devoirs, mais me donne en même temps
la force nécessaire pour les remplir.
» Je n'y faillirai donc pas, je l'espère, et il ne dé-
pendra pas de moi que ce sentiment patriotique qui
me dit : en avant ! ne reçoive une légitime et com-
plète satisfaction par l'exécution d'une œuvre due à
l'initiative nationale.
» Veuillez, monsieur le colonel, transmettre l'ex-
pression de ma reconnaissance à vos concitoyens du
Dauphiné, et agréez, je vous prie, l'assurance de ma
haute considération.
» Le président, Ferd. DE LESSEPS. »
ADRESSE D'AMIENS (SOMME.)
Amiens, 3 février 1864.
Les actionnaires de la ville d'Amiens à M. le président
de la Compagnie du canal de Suez.
Monsieur,
Nous dirons pour première exclamation : vous avez
bien mérité du pays ! Armé de l'intérêt si évident de
toutes les nations qui demandent à développer la vie
commerciale et à établir par des relations nouvelles
des liens de fraternité, fort de cet assentiment gé-
néral, vous, simple citoyen, vous avez tenu tête à
toutes les passions hostiles au progrès de l'humanité.
En vain ces passions honteuses cherchent-elles à se
voiler, tantôt en affectant de défendre les intérêts des
actionnaires, tantôt en invoquant de faux sentiments
philanthropiques, personne n'est dupe maintenant de
ces procédés usés. Une chose étonne cependant, c'est
le peu d'adresse, le peu de pudeur de l'attaque; tout
le monde voit les instincts qui la dirigent, comment
se fait-il qu'elle ne soit pas écrasée sous le poids de
la réprobation publique? Comment une main puis-
sante, émue de ce scandale prolongé, n'intervient-
elle pas pour le faire cesser ? C'est une aspiration gé-
nérale, universelle, et le moment approche sans
doute où il sera donné à la pensée créatrice de la
grande voie qui doit confier à l'Occident le soin de
régénérer l'Asie, un appui qui permettra de croire
que l'action malfaisante ne parvient pas toujours à
étouffer le bien ici-bas.
A toutes les attaques qui se sont succédé, et sur-
tout dans la lutte qui est encore engagée en ce mo-
ment, vous avez répondu, Monsieur, comme devait
le faire un homme de cœur et d'énergie, digne des
grands intérêts qui sont entre ses mains : aussi nous,
actionnaires de la ville d'Amiens, nous venons vous
dire que cette épreuve nouvelle, supportée avec tant
de courage et de fermeté, n'a fait qu'accroître la
sympathie que vous nous inspirez et nous fortifier
dans la confiance que .vous mènerez à bonne fin
cette œuvre grandiose à laquelle les siècles attache-
ront votre nom.
Ledieu, banquier. — Louis Marest, industriel.
— 0. Cosserat, industriel. — A. Choquet.
— G. Villain, industriel. — Cosserat fils
aîné, propriétaire. — Julien de Thieulloy,
propriétaire. — Comte de Coupigny, pro-
priétaire. — Haillot, chef de gare à Amiens.
— Comte Charles de Thieulloy, proprié-
taire. — N. Guillard, propriétaire. — Acb.
Dècle, propriétaire. — Veuve Brajeux, pro-
priétaire. — Leingnier, propriétaire. — Fré-
déric Petit, négociant. — Lambert Madaré,
négociant. — Martigny Dhangest, négociant
en vins. — A. Gaudière. — Moitié Magnier.
— Feutry, farinier. — Négry Gérard, né-
gociant. — Négry père, rentier. — Desaint,
apprêteur. — Desgoffe, receveur des con-
tributions. — J. Choquet, négociant. — F.
Debray, propriétaire. — Bourguet, juge de
paix. — Leullier , avocat. — T. Delaby,
négociant. — E. Cosserat, député de la Som
me. — Pinchinat.
ADRESSE DE MIRECOURT (VOSGES).
Mirecourt, le 5 février 1864.
A M. Ferdinand de Lesseps, président de la Compagnie
universelle du canal maritime de Suez.
Monsieur de Lesseps,
Les soussignés, tous actionnaires du canal de
Suez, fervents admirateurs d'une noble et glorieuse
entreprise, viennent vous exprimer par l'un d'eux,
M. Auguste Evrard, maire de la ville de Mirecourt,
leurs sympathies et leurs regrets de ne pouvoir
tous assister au banquet qui vous est offert, ainsi
qu'au Conseil d'administration, pour vous témoigner
le constant dévouement que tous les souscripteurs
portent à l'œuvre humanitaire à laquelle vous avez
voué votre existence, et que nous soutiendrons jus-
- qu'au bout, nonobstant les intrigues des diplomates
anglais et turcs.
Nous comptons sur les constants efforts du Conseil
d'administration et sur son énergique fermeté, pour
résister aux prétentions hostiles à l'intérêt national
et conlraires aux droits des actionnaires.
Recevez l'assurance de notre complet dévouement
et de l'adhésion pleine et entière que nous donnons,
non-seulement à la délibération du Conseil d'admi-
nistration, en date du 29 octobre dernier, mais en--
core à toutes les mesures que vous prendrez dans
l'intérêt commun, pour mener à bien cette gigan-
tesque entreprise qui prendra le pas sur les sept
merveilles du monde et portera votre nom à l'im-
mortalité. Résistez donc aux attaques des ennemis
de la France et aux ennemis de notre œuvre.
» Le concours de l'opinion publique, dont les té- -
moignages me parviennent de toutes parts, m'impose
de grands devoirs, mais me donne en même temps
la force nécessaire pour les remplir.
» Je n'y faillirai donc pas, je l'espère, et il ne dé-
pendra pas de moi que ce sentiment patriotique qui
me dit : en avant ! ne reçoive une légitime et com-
plète satisfaction par l'exécution d'une œuvre due à
l'initiative nationale.
» Veuillez, monsieur le colonel, transmettre l'ex-
pression de ma reconnaissance à vos concitoyens du
Dauphiné, et agréez, je vous prie, l'assurance de ma
haute considération.
» Le président, Ferd. DE LESSEPS. »
ADRESSE D'AMIENS (SOMME.)
Amiens, 3 février 1864.
Les actionnaires de la ville d'Amiens à M. le président
de la Compagnie du canal de Suez.
Monsieur,
Nous dirons pour première exclamation : vous avez
bien mérité du pays ! Armé de l'intérêt si évident de
toutes les nations qui demandent à développer la vie
commerciale et à établir par des relations nouvelles
des liens de fraternité, fort de cet assentiment gé-
néral, vous, simple citoyen, vous avez tenu tête à
toutes les passions hostiles au progrès de l'humanité.
En vain ces passions honteuses cherchent-elles à se
voiler, tantôt en affectant de défendre les intérêts des
actionnaires, tantôt en invoquant de faux sentiments
philanthropiques, personne n'est dupe maintenant de
ces procédés usés. Une chose étonne cependant, c'est
le peu d'adresse, le peu de pudeur de l'attaque; tout
le monde voit les instincts qui la dirigent, comment
se fait-il qu'elle ne soit pas écrasée sous le poids de
la réprobation publique? Comment une main puis-
sante, émue de ce scandale prolongé, n'intervient-
elle pas pour le faire cesser ? C'est une aspiration gé-
nérale, universelle, et le moment approche sans
doute où il sera donné à la pensée créatrice de la
grande voie qui doit confier à l'Occident le soin de
régénérer l'Asie, un appui qui permettra de croire
que l'action malfaisante ne parvient pas toujours à
étouffer le bien ici-bas.
A toutes les attaques qui se sont succédé, et sur-
tout dans la lutte qui est encore engagée en ce mo-
ment, vous avez répondu, Monsieur, comme devait
le faire un homme de cœur et d'énergie, digne des
grands intérêts qui sont entre ses mains : aussi nous,
actionnaires de la ville d'Amiens, nous venons vous
dire que cette épreuve nouvelle, supportée avec tant
de courage et de fermeté, n'a fait qu'accroître la
sympathie que vous nous inspirez et nous fortifier
dans la confiance que .vous mènerez à bonne fin
cette œuvre grandiose à laquelle les siècles attache-
ront votre nom.
Ledieu, banquier. — Louis Marest, industriel.
— 0. Cosserat, industriel. — A. Choquet.
— G. Villain, industriel. — Cosserat fils
aîné, propriétaire. — Julien de Thieulloy,
propriétaire. — Comte de Coupigny, pro-
priétaire. — Haillot, chef de gare à Amiens.
— Comte Charles de Thieulloy, proprié-
taire. — N. Guillard, propriétaire. — Acb.
Dècle, propriétaire. — Veuve Brajeux, pro-
priétaire. — Leingnier, propriétaire. — Fré-
déric Petit, négociant. — Lambert Madaré,
négociant. — Martigny Dhangest, négociant
en vins. — A. Gaudière. — Moitié Magnier.
— Feutry, farinier. — Négry Gérard, né-
gociant. — Négry père, rentier. — Desaint,
apprêteur. — Desgoffe, receveur des con-
tributions. — J. Choquet, négociant. — F.
Debray, propriétaire. — Bourguet, juge de
paix. — Leullier , avocat. — T. Delaby,
négociant. — E. Cosserat, député de la Som
me. — Pinchinat.
ADRESSE DE MIRECOURT (VOSGES).
Mirecourt, le 5 février 1864.
A M. Ferdinand de Lesseps, président de la Compagnie
universelle du canal maritime de Suez.
Monsieur de Lesseps,
Les soussignés, tous actionnaires du canal de
Suez, fervents admirateurs d'une noble et glorieuse
entreprise, viennent vous exprimer par l'un d'eux,
M. Auguste Evrard, maire de la ville de Mirecourt,
leurs sympathies et leurs regrets de ne pouvoir
tous assister au banquet qui vous est offert, ainsi
qu'au Conseil d'administration, pour vous témoigner
le constant dévouement que tous les souscripteurs
portent à l'œuvre humanitaire à laquelle vous avez
voué votre existence, et que nous soutiendrons jus-
- qu'au bout, nonobstant les intrigues des diplomates
anglais et turcs.
Nous comptons sur les constants efforts du Conseil
d'administration et sur son énergique fermeté, pour
résister aux prétentions hostiles à l'intérêt national
et conlraires aux droits des actionnaires.
Recevez l'assurance de notre complet dévouement
et de l'adhésion pleine et entière que nous donnons,
non-seulement à la délibération du Conseil d'admi-
nistration, en date du 29 octobre dernier, mais en--
core à toutes les mesures que vous prendrez dans
l'intérêt commun, pour mener à bien cette gigan-
tesque entreprise qui prendra le pas sur les sept
merveilles du monde et portera votre nom à l'im-
mortalité. Résistez donc aux attaques des ennemis
de la France et aux ennemis de notre œuvre.
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